Aff. Karachi, DSK-Banon, Guérini-Montebourg, la France nage dans le bonheur

Affaires Karachi, DSK-Banon, Guérini-Montebourg, la France nage dans un bien rude dégueu bonheur (zaz)

Avertissement

– Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière
de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité
dans le traitement des questions politiques.

– C’est dans l’humour raté que, selon nos plus brillants détracteurs,
nous sommes de loin franchement les meilleurs.

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Référence anté

Subject : Sénat : Enfin une victoire à gauche ! (zaz)

http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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On ne va pas reprendre par le menu ces 3 remarquables affaires dont les plus optimistes parmi nous jugent qu’elles parlent directement et de façon criante par elles-mêmes. Tu parles ! C’est l’hypothèse 1.

L’hypothèse 2, indépendamment du fond donc de ces affaires, pense que les medias se sont, récemment dans la forme, réappropriés beaucoup de pouvoir

et qu’ils occupent depuis un certain temps une position à nouveau exclusive et dominante absolument partout : laquelle position soi-disant plus professionnelle (certes elle a pas de mal) tchatche en fait librement selon sa volonté, choisit ses sujets, décide de ce qui est le vrai et fait durer le plaisir le plus longuement possible, selon la règle de l’avantage qui est exactement le sien et qui pèse lourd, parfois lourdingue, dans la balance. Pas folle la guêpe maçonne de nos journaux (ah-bourre-nous-le-mou) quotidiens du matin !

Cette reprise en main du vrai par les medias est une reprise en main du web qui avait fini antérieurement par leur échapper passablement et dont la caractéristique hypergentille était de faire de l’éthique et du pathos outré à toutes les pages. Le militant en guise de réflexion était devenu un type outré de tout. Même de la mort d’un type très rare de scarabée des pommiers

Les journaux ont sous ce rapport de la reconquête primo habilement ouvert des blogs par exemple qui leur permettent de tenir en tout maintenant l’intégralité du blabla décisif, que Google récapitule en outre chaque jour pour notre joie syncrétisante.

Les numerous blogs minus, parfois si sympa quoique parfois si médiocres, ne font donc plus la loi apparente comme auparavant ou comme en 2007. La bataille du web citoyen a radicalement changée, elle est actuellement perdue, on a l’impression que personne ne s’en est encore clairement aperçu.

Donc vous-nous allez-allons voter le 1er octobre pour la primaire des socialos nos réputés potos dont on nous-vous dit que la victoire ne peut plus cette fois leur glisser des paluches pour la présidentielle, bon, bien ! dont acte.

Mais il ne suffit pas pour juger de la situation globale où se trouvent les esprits d’évoquer cette re-capitalisation par les médias dans les affaires et le réquisit résiduel. Qui veut apprécier réellement le souk ambiant où nous vivons doit relever que le progrès démocratique droit-de-l’hommien s’est fait dûment depuis trente ans à l’instigation de la pub et de la télé bavée dans l’exaltation individualiste des egos qui est le propre de la société moderne franchement médiatique.

Les machins plus costauds, gros trumeaux de la politique, vagues enfoirés nos chers députés qui devraient être assez anonymes normalement (du moins humbles et discrets vis à vis de nous qui les avons paraît-il élus), sénateurs en surcharge pondérale, ministres et ministricules en surcharge d’eux-mêmes, ont "bouffé" la politique juqu’au trognon.

Ils en sont devenus les divas inflationnistes, acteurs pour festival de Cannes ou Mostra de Venise, top models de la cuisse fendue, de l’escarpin de luxe, du diamant portatif. On dit que les Français méprisent les politiques et s’en méfient complètement ! tu rigoles ! les Français se méprisent seulement eux-mêmes, ce qui est logique : comment veux-tu en effet que des gens dotés de 1500 euros de misérable salaire médian par mois, n’ayant nulle part la voix au chapitre, excepté pour l’achat de leur imbécile voiture et le tri des ordures ménagères dans des poubelles badgés pour ça, comme veux-tu que de tels gens, nous tous quoi, méprisent des parvenus heureux bien chanceux à 13500 nets euros mensuels (15000 pour les sénateurs).

Rien ne se dit, rien se fait, rien ne progresse ou régresse en France, en Amérique et même au Kamchatka sans mégapolarisation inflationniste des moi. Pour les ayants, les leurs d’égos dans leur sphère à eux, pour les n’ayant quick les nôtres dans notre sphère petiote à petit rayon d’action à nous qui ne roule pas très bien. Question de moi(s), ich, I, ego on est largement vachement servi ! Les candidats à l’élection ne sont plus du tout -notez-le- vos servants, c’est vous qui les applaudissaient, ou c’est la clique prévu à cet effet à la télé comme pour les jeux du 19 heures. (On n’allume pas encore des briquets à balancer lentement avec émotion pour les émissions politique mais ça ne saurait tarder.)

Bref, comme on le sous-entendait, ou l’entendait fortement de la voix et des deux oreilles, les politiques sont les exclusifs servants d’abord d’eux-mêmes. De ce côté là c’est très bordé, Ils se servent pas mal aussi pendant qu’en vérité tout fout le camp pour vous et que vous ne servez en réalité strictement à rien.

Médiatisation, gonflement des ciboulots à tous les niveaux, conviction matraquée que tout finalement demain ira bien.

Conclusion expéditive

Normalement, (mais normalement fait quelquefois à présent un peu peur dans les coins), normalement Sarkozy exit, personne n’en pouvant vraiment plus du tout de lui (on a été long sans doute à y venir), Sarkozy se tire dare-dare en mai si ce n’est miraculeusement par chance avant. Il se tire pour de multiples très solides raisons sérieuses dont la plus forte tient a son style médiatique parfaitement adapté. Sarkozy a le vrai style de son temps celui que les Français demandaient, ils savent à présent ce qu’il faut en penser.

Si Sarkozy sort, mathématiquement le PS et François rentrent, good ! Simple ! Grosses redistributions attendues des fromages : à la table Solerino, nous les péquins auront au moins les portions de Vache-qui-rit.

Avec Martine on aura même la belle culture chez elle prioritaire, à Lille la culture a très bien marché dans tout ce qu’elle a fait (Ok Lille c’est pas le Poitou-Charentes, mais le Poitou-Charentes a beaucoup coûté il est vrai à Ségo. Même Obama n’aura rien pu sauver des Etats-Unis d’Amérique en jouant exclusivement sur le Poitou-Charente.)

Au PS, le débat comme ils disent est vachement formateur et très démocratique partagé qu’il est entre des libéraux qui sont des réalistes et des gauchistes nettement plus révolutionnaires dans l’idée. Demain donc sera un paradis de bon sens ou d’idées créatrices, à vous de voir ! Au NPA, Olivier a préféré laisser tomber, demain peut-être sera-t-il réalistiquement chef d’entreprise ou patron de Gallimard.

Le danger malgré tout de la France dégoûtée n’est cependant pas dans l’enthousiasme, il est possiblement dans l’alliance objective qui se prépare sous cape de pluie entre l’UMP et le FN. Nous on a pris nos précautions nous venons d’obtenir la nationalité belge, l’avantage énorme de la Belgique est en effet de n’avoir plus de gouvernement.

Mais bon ! faut pas être défaitiste pour le simple plaisir non plus, la France peut véritablement atteindre le temps d’harmonie avec François Hollande et les tulipes. En y croyant un peu.

Des dangers autres sont encore énumérables, on s’en dispensera, nous voulons croire que la France de François n’est pas le Flying dutchman.

Salut mon pote, on te dit pas Mayday !

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

http://ocsena.ouvaton.org