Accueil > Arrêt immédiat du nucléaire !

Arrêt immédiat du nucléaire !

par OCL-OLS

Publie le jeudi 6 octobre 2011 par OCL-OLS - Open-Publishing
10 commentaires

La France est l’État le plus nucléarisé au monde avec
le Japon. Un parc de production atomique composé de 58
unités de production réparties sur 19 sites nous a été
imposé. Et il faut y ajouter des sites militaires, des sous-
marins, des centres pour les déchets, des laboratoires, etc.
Cette production d’électricité nucléaire est dangereuse et
antidémocratique : accidents majeurs, pollutions
radiologiques et chimiques, militarisation, création d’une
caste d’expert-e-s, etc. Plus on produit d’énergie nucléaire,
plus la sortie du nucléaire en devient illusoire tant les déchets
nous resteront sur les bras des milliers et des milliers
d’années. Mais la décision d’abandonner tout de suite cette
industrie reste un choix politique. L’exigence d’un arrêt im-
médiat, total et définitif est donc le seul mot d’ordre qui
vaille, encore plus après la catastrophe de Fukushima.

Seul un vaste mouvement social de combat du nucléaire et
de la société qui l’accompagne permettra d’imposer cet
arrêt à un État et des entreprises irradiés jusqu’à la moelle.
Les logiques électorales et de lobbying ne nous seront
d’aucun secours. Les plans de sortie à long terme du
nucléaire par des énergies alternatives non plus, si on ne
remet pas radicalement en cause le fonctionnement de
notre société capitaliste.

Manifestons-nous partout où cela est possible pour amplifier
l’opposition à la construction des futurs réacteurs EPR à Fla-
manville et de la ligne THT Contentin-Maine. Continuons à
exiger la fermeture de la centrale de Fessenheim et de toutes
les centrales en fonctionnement. Ces combats ne sont pas
sans lien avec les luttes en cours contre les
dévastations sociales et écologiques de notre société
énergivore et électrifiée de toute part : aéroport à Notre-
Dame-des-Landes, nouvelles lignes TGV, forages de gaz
de schiste, puçage électronique généralisé, etc. Contester
l’hégémonie du nucléaire demande à coup sûr de combattre
cette société productiviste dans son ensemble.

Messages

  • Pour des militants sérieux et responsable, l’idée même de sortie "immédiate" du nucléaire est simplement ridicule...
    Ca sert surtout à imaginer que l’humanité pourrait changer son devenir sans détruire et remplacer un système bien plus dangereux que toutes les productions d’énergie elles mêmes, le capitalisme....
    Ces raccourcis illusoires ne constituent que des dérivatifs à l’essentiel : la lutte de la classe ouvrière, ici et dans le monde, pour prendre le pouvoir et décidere de l’avenir....

    • Charles, te fatigue pas..*

      La LUTTE des CLASSES ?

      Encore faudrait il les "éclairer" sur ce truc !

      Sont pas " au courant" à Boboland et Obuscantism-City

      "Tous aux abris, bougie en mains.

      IMMEDIATEMENT"

      C’est leur"lutte finale"

      C’est fait exprès ce slogan ridicule

      Voilà qui sert de repoussoirà toutVRAI débat sur le besoin démocratique de choix énergétiques diversifiés,sous appropriation sociale, contrôle par les usagers et les travailleurs des sites , de tout ce qui est SECURISATION des centrales, statut des salariés demaintenance, etc etc..

      "Idiots utiles "du Capital, ..LENINE aurait écrit, me diton des choses sur cette fonction , non ?

      A.C

      Qui vérifie chaque jour..qu’ARRETER IMMEDIATEMENT..la connerie, c’est pas facile !

    • Habitant à 5 km de marcoule ( fabrication du mox entre autres si important pour les japonais) la municipalité de bagnols-sur céze socialo-communiste est à 100 pour 100 pour le nucléaire (la plupart des conseillers travaillent sur ce site nucléaire) et n’a éprouvé ou manifesté aucun geste de solidarité avec les ouvriers (1 mort et plusieurs blessés lors de l’explosion d’un four à centraco, société chargée d’assainir les déchets faiblement radioactfs, où les mesures de la radioactivité effectuées par la socodei sont 500 fois moins importantes que la réalité).Le taux de cancers dans cette capitale du Gard rhodanien est anormalement élevé.C’est évident le nucléaire doit s’arrêter immédiatement même en se heurtant à la connerie de certains.Là où je suis d’accord AC c’est que les usagers et les travailleurs exercent leur contrôle pour que les biens de consommation produits ne soient plus obsolescents(source de profits pour les possédants,de pollution pour l’environnement.Marre de cette croissance artificielle qui nous bouffe la vie et celle de nos enfants.ocl ols ne faîtes pas cas de quelques esprits grognons vous êtes dans le vrai.

    • L’arret du nucleaire est possible.
      Il est acceptable que des erreurs soient commises,par nous dans notre vie privée comme pour les gouvernements qui ont mis en place le nucleaire ,dans les années 60 c’etait une option interessante .
      Depuis on s’est apperçu que c’etait une erreur monumentale,voire mortelle,probablement mortelle si nous continuons.
      Il faudrait donc reconnaitre l’erreur,et pour la reparer etre prets à PAYER LE PRIX,pas de miracle,80% de l’energie electrique.
      Alors ! Payer le prix,c’est à dire pour le particulier consommer 80% moins.
      Etes vous prets ?
      Sans cela, tout n’est qu’hypocrisie qu’on soit bobo ou coco.

    • @ AC, @ Charles

      Je veux croire que si les hommes avaient pu décider en connaissance de cause de l’ avenir et du monde dans lequel ils voulaient vivre, ils auraient fait d’autres choix que le gaspillage de n’importe quelle énergie dans des productions inutiles mais source de profit, avec à la clef les guerres coloniales ou néo-coloniales nécessaires pour se procurer ces énergies.
      Le capitalisme, justement, en a voulu autrement et je ne vois pas du tout pourquoi il y aurait antinomie entre la lutte contre le nucléaire et la lutte des classes.

      Maintenant, je n’ai pas de solution et je ne crie pas "arrêt immédiat du nucléaire".
      Suis-je réaliste,lâche ou bien inconscient ?

      "Le truc de la bougie" est tout de même un peu facile pour railler les capitalo-bobos obscurantistes, ... tout le monde dans le même sac !

      Nous pouvions penser que CA n’arriverait pas en Ukraine, et encore moins au Japon, 25 ans après.
      Mais pouvons-nous dire avec AREVA et Proglio : " CA ne peut pas arriver chez nous !"
      Pouvons-nous dire qu’après tout, ce n’est pas si grave puisqu’il n’y a pas encore de décès au Japon attribué au nucléaire alors que le tremblement de terre et surtout le tsunami ont fait des milliers de victimes. Le rayonnement, ça ne se voit pas.
      Il est vrai que les hommes massacrent parfois des millions de leurs semblables, par la guerre, par les famines qu’ils provoquent, par le travail dans des conditions terribles.

      Mais est-il réaliste, est-il seulement humain d’accepter l’idée que demain, une région entière, la vôtre, la mienne doive être évacuée de tous ses habitants et abandonnée
      pour des générations, villes, villages, paysages, tombes ... parce qu’on ne peut pas faire autrement ?
      Est-il réaliste, est-il seulement humain d’accepter l’idée que demain nous puissions nous méfier de la viande, du poisson, de toute la nourriture en nous demandant si elle ne viendrait pas de .... ... là ou vous viviez, avant ?
      Est-il réaliste d’accepter l’idée que les enfants ne puissent plus jouer dans les cours d’école.
      Mais, CA ne peut pas arriver, bien sur ...., pas chez nous ... !

    • Au camarade Pilhaouer

      Le capitalisme, justement, en a voulu autrement et je ne vois pas du tout pourquoi il y aurait antinomie entre la lutte contre le nucléaire et la lutte des classes.

      Même si j’ai peut -être"mordu le trait" dans ma réaction je n’ai jamais dit ça !
      Je dis que le slogan"ARRÊT IMMEDIAT du nucléaire" consiste à faire une fixation sur un sujet IMPORTANT ô combien..trop longtemps négligé dans le combat de classe comme d’ailleurs d’autres aspects dits environnementaux, ou"sociétaux" mais que l’ "IMMEDIAT" totalement ABSURDE, INAPPLICABLE conduit à susciter du débat ou l’irrationnel et l’obscurantisme se nourrissent HORS des fondamentaux elaLutte des classes..

      Maintenant, je n’ai pas de solution et je ne crie pas "arrêt immédiat du nucléaire".
      Suis-je réaliste,lâche ou bien inconscient ?

      NON, t’es comme"nous (je parle peu têtre un peu vite pour Charles) ...
      Si du moins tu admets qu’en aucun cas, nous n’avons exprimé de "certitudes" quant à un possible désengagement total du nucléaire (dans X et x décennies ?) ni à l’obligation de conserver une part importante de nucléaire civil dans une maitrise "citoyenne" (voilà que je cause le "mélanchonien !") des outils de production pour une efficacité de progrès au service de l’intérêt général.
      En prenant en compte par exemple que l’absence en France d’uranium suppose d’autres rapports internationaux de"donnant-donnant" qu’ actuellemente (ex AREVA)

      pour te rassurer sur un point : la qualité de vie -tu évoques fort justement les risques sur la santé, la nourriture etc - m’importe autant que toi..

      Pour l’insatnt -je sais que nous sommes d’accord sur ce constat— ma fille ainée, "galérienne" avec deux gosses à charges , a plus de"chance" de crever de malnutrition que d’ingestion massive de vianderouge, irradiée..importée du Japon..’ !
      Pour résumer : tout est dans une approche à lafois"globale"( Capital/travail) et d’analyses "plurielles" pointues sur le type de Société assurant le"bonheur" del l’humanité .

      Ce pourrait s’appeler la visée..communiste.

      @René HAMM

      bonjour,

      Vous écrivez

      L

      e nucléaire est très archétypique du capitalisme. Il se caractérise par la pratique du secret et du mensonge, la quasi-militarisation des conditions de travail sur les sites, le mépris de l’opinion et de la santé des populations, la recherche du profit maximum, sauf que l’Etat maintient l’industrie à flots et comble, au besoin, les déficits, comme ceux d’EDF durant des décennies.

      Cela mériterait que vous précisiez svp.
      Personnellement, je ne considère pas que la gestion des services publics ou d’un secteur dit"nationalisé" ..puisse se concevoir sur des critères "comptable"
      Pourêtre clair, la notion de "déficit" ou d’"excédent" (bénéfice ou profit) est absolument contraire à l’approche de "satisfaction des besoins humains vitaux" !

      Pour EDF, je pense que la recherchet l’innovation, la sécurisation des sites, les conditions de travail, la formation et les salaires, les investissements nécessaires etc..imposent qu’en même temps, et sans attendre la totale appropriation socaile des moyens de production et des instruments financiers...cesse toute politique"commerciale" d’ Electricité de France...consistant à aider les Capitalistes(tarificationspréférentielles et divers cadeaux insupportables !) audétriment des populations..
      Nous constaterins alors que ce n ’est pas la sur-industrialisation qui est un "côut"pour EDF..livré déjà hélas aux concurrents européens...

      Je me permets cette remarque que car nous adoptons hélas parfois le langage de l’adversaire.

      Exemple : les coûts de Santé.! !

      Non, c’’est la Maladie quia un coût,.......... pas la...santé.

      Ce n’est pas là une observation de"forme" selon moi.

      C’est un parenthèse dans le débat qui s’engage pour2012 ou Ps et Droite veulent rivaliser de "rigueur responsable"..au lieu de partir des"Besoins à satisfaire" impliquant les" Besoins d’expropriation sociale des parasites", àsavoir : les propriétaires actuels !
      Et nous revoilidans les "ringardises de"Lutte des classes" !

       :))
      "La Bourse ou la "VIE" ;. selon l’injonction des pilleurs de diligence d’antan

      Cordialement

      A.C

    • Au Camarade CHANCOGNE ( 8000 becquerels au compteur quand même !)

      Je suis un peu essoufflé à pédaler pour éclairer l’écran de mon ZX81. (c’est suite à l’arrêt de la Centrale de Brennilis transformée en charcuterie industrielle. Et c’est pas une blague : ici tout tourne autour du porc !)
      Bon ! Je crois lire que nous ne sommes pas si éloignés et J’EXIGE L’ARRET IMMEDIAT DE LA POLEMIQUE !
      Tout est de la faute de Charles, l’irradié de la LDC et des bobos à la con .

      Si ça pète à côté de chez vous, n’hésitez pas, je peux héberger des réfugiés en les exploitant modérément (Cidre, Chouchenn et Guinness, pas de bordeaux, ça conserve pas) et je promets de faire semblant d’être magnanime et de ne pas répéter aux déracinés : « Gast ! Je vous l’avais bien dit ! » )

      pilhaouer

  • Bonsoir,

    Le nucléaire est très archétypique du capitalisme. Il se caractérise par la pratique du secret et du mensonge, la quasi-militarisation des conditions de travail sur les sites, le mépris de l’opinion et de la santé des populations, la recherche du profit maximum, sauf que l’Etat maintient l’industrie à flots et comble, au besoin, les déficits, comme ceux d’EDF durant des décennies.
    Cette thématique (1) n’a quasiment pas été abordée sur le fond à l’occasion des sept heures de "débats" télévisés organisés dans le cadre de la primaire socialiste. Ségolène Royal se prononce en faveur de la fermeture de la centrale haut-rhinoise mentionnée dans l’article (2) et de l’arrêt des travaux pour l’EPR. Mais la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes parle d’une sortie d’ici...quarante ans. Martine Aubry souhaiterait...accélérer le processus : entre vingt et trente ans. François Hollande n’entrevoit qu’un passage de 75% du courant d’origine atomique à 50% en 2025, osant comparer cette baisse à celle (de 22 à 0%) que devrait connaître Allemagne pendant cette période. Le relooké, que l’audace novatrice n’étouffe pas, semble de surcroît peu doué en mathématiques. Arnaud Montebourg, auquel j’ai expédié deux messages, n’a pas daigné me répondre. Certes, la coalition Union des démocrates pour la République/Républicains indépendants/Centre Démocratie et Progrès précipita officiellement, le 5 mars 1974, sous l’égide du Premier ministre Pierre Messmer, notre pays dans la filière atomique. Mais c’est le Parti socialiste qui a fait de la France le territoire le plus nucléarisé de la planète. À l’été 1981, l’électricité issue de la fission représentait 38% du mix. Le candidat François Mitterrand avait non seulement promis un moratoire et un vaste débat démocratique « non biaisé », mais de surcroît une réorientation en profondeur des choix énergétiques. Le président et son gouvernement ne stoppèrent aucun des projets décidés par leurs prédécesseurs, rajoutant même de nouveaux sites d’implantation. Les milliers de personnes qui avaient prêté foi aux formulations inscrites dans les « 110 propositions » durent se contenter du feu rouge pour Plogoff et de la non-extension du camp militaire sur le Causse du Larzac. Alors que sous le règne de Valéry Giscard d’Estaing seize réacteurs furent mis en service, durant les deux septennats mitterrandiens trente-quatre unités divergèrent. Pierre Mauroy décida de l’extension de l’usine de La Hague, en particulier pour le retraitement de déchets en provenance de l’étranger (surtout d’Allemagne et du Japon). Le 7 septembre 1985, "Superphénix", le plus gros surgénérateur au monde, démarra à Creys-Malville. Débranché le 30 décembre 1998, il n’aura fonctionné que dix-huit mois en cent cinquante-neuf mois et vingt-trois jours...
    L’abandon, qui tombe sous le sens, de la doyenne des centrales hexagonales servirait surtout de geste symbolique afin d’asseoir, comme jadis, une sorte « d’état de grâce » pour quelques semaines. Or, si, il y a trente ans, l’exécutif « de gauche » avait, conformément aux engagements en amont, amorcé la nécessaire reconversion, nous n’épiloguerions plus sur les prémices de la renonciation à une technologie aussi onéreuse que dangereuse.
    Je vous signale la parution du numéro 121 des "Dossiers du Canard Enchaîné" : "Nucléaire. C’est par où la sortie ?" (98 pages, 5,35 €).

    (1) Tout comme l’agriculture, la viticulture, l’écologie (au sens large), la diplomatie, les ventes d’armes, la défense. En ces deux derniers domaines, le PS ne s’oppose que sur des détails à la droite.
    (2) Plusieurs associations militent depuis des lustres en faveur de cette revendication, en particulier le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, le plus ancien groupe antinucléaire français, fondé le 17 août 1970, un mois, jour pour jour, après l’annonce quant à la construction de deux réacteurs sur le ban de la localité précitée. En dépit de l’intensification des actions sur le terrain (par exemple, les 175 000 tracts diffusés dans de nombreuses communes haut-rhinoises à l’automne 1970 et la manifestation du 25 mai 1975 qui avait réuni 15 000 personnes), le CSFR ne parvint pas à empêcher la fin des travaux, ni le raccordement au réseau de la première tranche, le 7 mars 1977.

    René HAMM
    Bischoffsheim (Bas-Rhin)

  • Bonjour,

    Quand on entend, Les Verts/Europe Ecologie et d’autres parler de "transition énergétique" vers un monde meilleur à base d’énergies renouvelables dans 20, 30 ou 40 ans, le Parti Socialistes parler de diminution de la part du nucléaire en France, il faut savoir qu’il existe un point de vue antinucléaire et des moyens industriels pour un arrêt immédiat du nucléaire, car les désastres nucléaires comme Tchernobyl ou Fukushima ne sont pas réservés aux autres pays.

    Qui pense encore que l’accident nucléaire est impossible en France alors que les autorités s’y préparent que des scénarios de gestion existent depuis des années pour la phase d’urgence, confinement, prise d’iode stable évacuation, exercices de crise dans les localités proches (5 km) des réacteurs. Et qu’il existe maintenant pour des territoires dont le sol serait durablement contaminé après la fin des rejets, une stratégie de gestion post-accidentelle à long terme, voir le CODIRPA et lire le dossier de Bella Belbéoch sur la gestion post-accidentelle d’une urgence radiologique sur une de nos installations.

    Faut-il attendre un désastre nucléaire chez nous avec ses conséquences dramatiques sanitaires, sociales, économiques, pour sortir de cette impasse nucléaire ?

    La France dispose d’équipements suffisants pour mettre à l’arrêt presque 70% de ses réacteurs nucléaires : arrêt des exportations d’électricité, arrêt de l’autoconsommation nucléaire, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (fioul, charbon, gaz), construction (et mise en service rapide, environ 3 ans) de centrales à charbon LFC, permettraient de sortir très rapidement du nucléaire.

    Mettre fin au danger des centrales nucléaires n’est pas un problème technique mais un problème politique qui dépend de l’exigence de la population vis-à-vis de ses représentants politiques.

    Les élections de 2012, n’est pas vraiment le problème des écologistes dit "radicaux" (ceux qui veulent sortir très vite) vu que tous les partis politiques (sauf un) sont pro-nucléaires (de même que tous les syndicats), mais ces élections semblent être un fantastique objectif pour beaucoup d’écolos (Les Verts/Europe Ecologie, le Réseau sortir du nucléaire, ...) et de "personnalités" de gauche, qui au nom du "tous ensemble, tous ensemble", ont trouvé une pilule magique pour s’unir entre eux et avec le partis socialiste en oubliant le sujet qui fâche (le nucléaire) et cette pilule s’appelle "transition énergétique". Au nom du "tous ensemble, tous ensemble" les antinucléaires dit "radicaux" sont priés (par sens civique) de se taire, et bien c’est dommage il ne le feront pas !

    Solidairement,

    Infonucléaire.

    www.dissident-media.org/infonucleaire


    Transition énergétique en 20, 30 ou 40 ans ou sortir du nucléaire en 3 à 4 ans

    La France disposait* [en 1995] d’équipements suffisants pour mettre à l’arrêt presque 70% de ses réacteurs nucléaires : Arrêt des exportations d’électricité**, arrêt de l’autoconsommation nucléaire***, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (fioul, charbon, gaz) permettraient de sortir très rapidement du nucléaire.

    Lire : Sortir de l’impasse nucléaire avant la catastrophe, c’est possible ! lettre d’information du comité Stop Nogent, 1997.

    Pourquoi sortir ?

    Il est nécessaire de préciser LA raison fondamentale d’un engagement antinucléaire. Il ne suffit pas de mentionner les “risques d’accidents majeurs” comme Tchernobyl en introduction. Il est nécessaire d’expliquer ce que cela signifie pour notre santé, pour notre société pour nos descendants. C’est la gravité des conséquences de ces accidents majeurs qui est déterminante pour le choix d’un scénario de sortie.

    Quand on examine les textes officiels des commissions internationales, européennes et les préoccupations administratives en France, on se rend compte assez rapidement de l’ampleur possible des désastres nucléaires. Tous ces experts se penchent sur le problème : comment gérer ces catastrophes au mieux des intérêts économiques ? Ce ne sont pas les conséquences sanitaires qui les préoccupent mais le désastre économique et les réactions populaires. Ils se demandent comment anesthésier l’opinion publique qui risque fort de déclencher des “ turbulences sociales ” (rendant la gestion plus difficile) et comment maîtriser ces turbulences.

    On est loin des risques industriels classiques qui finalement se gèrent assez facilement par nos technocrates. Il est paradoxal de constater que ceux qui redoutent le plus ces “ risques nucléaires majeurs ” se trouvent pour la plupart chez les “ responsables ” et très peu parmi les antinucléaires à part quelques individus taxés assez rapidement de paranoïaques.

    Si l’accident nucléaire est du même type qu’un accident industriel classique, il est clair qu’il faut y porter remède mais il n’y a pas lieu de s’affoler et on a du temps pour trouver la meilleure solution. Par contre si l’ampleur des catastrophes possibles est hors mesure, alors il est suicidaire de chipoter sur les moyens de s’en sortir : on est dans une urgence extrême.

    Les déchets de l’industrie nucléaire posent un autre problème, celui des générations futures. Il est nécessaire à ce sujet d’abandonner quelques fantasmes bien réconfortants pour nous qui avons accepté sans grande résistance cette énergie productrice de ces déchets redoutables pendant des millénaires. Les déchets que nous avons produits sont là et aucune voie n’est en vue pour les éliminer les anéantir. Il nous faut admettre que nous avons porté atteinte à nos descendants, que nous les chargeons d’un fardeau qu’ils n’ont pas voulu. Du point de vue sanitaire, la recherche d’un stockage à moindre mal est bien sûr absolument nécessaire, mais il y aura du mal, des “ détriments ” comme disent les experts. L’arrêt de la production de ces déchets semble alors une obligation morale. Cet arrêt implique l’arrêt de la production électronucléaire. Retarder cet arrêt pour satisfaire à des critères secondaires c’est accepter de menacer nos descendants par encore plus de déchets.

    Il paraît indispensable de s’interroger pour savoir comment nous avons été amenés dans cette impasse immorale. Qui nous y a conduits ? Quels arguments avons-nous acceptés pour laisser les décideurs sociaux tranquilles ? Ceci serait très utile car de nouvelles menaces pointent, développées par le même type de décideurs, appuyées par les mêmes corps intermédiaires qui nous ont bernés avec le nucléaire.

    Enfin, appuyer notre engagement antinucléaire par des arguments économiques, entrer en polémique avec EDF et ses nucléocrates sur le coût du kilowattheure ou sur le coût de l’uranium ne peut qu’affadir l’argument fondamental de la catastrophe nucléaire.

    Quand sortir ?

    L’importance des conséquences d’accidents graves possibles implique l’urgence de la sortie du nucléaire. Le choix des moyens pour cette sortie et les délais correspondants doivent être confrontés à l’ampleur des conséquences de l’accident. Prendre en compte la nécessité pour EDF d’amortir les investissements considérables effectués pour développer son parc nucléaire et n’exiger la mise à l’arrêt des réacteurs qu’après les 25 ou 30 ans nécessaires c’est considérer que ce serait un gaspillage financier de ne pas laisser les centrales nucléaires rembourser leurs dettes. En somme ce serait un gaspillage non justifié par les conséquences sanitaires d’un accident nucléaire sur la population. Et puis dans cette perspective de nécessité économique pourrait-on reprocher à EDF de faire fonctionner ses réacteurs au delà de ces 25-30 ans (EDF veut faire fonctionner ses réacteurs 40 ans voire plus) si cela s’avérait techniquement possible ? L’électricité serait alors très bon marché.

    Certains partisans d’une telle sortie différée précisent qu’en cas d’accident grave une sortie rapide serait possible. La logique de cette conception est aberrante car elle conduirait à souhaiter un accident rapidement pour sortir de l’impasse nucléaire ! Là encore c’est négliger les effets des accidents nucléaires, c’est les considérer comme tout à fait acceptables.

    Comment sortir ?

    En gros deux possibilités : utiliser ce qui est disponible et opérationnel ou bien attendre d’avoir des énergies propres en abondance.

    Quelles sont les possibilités actuelles ? En dehors des réacteurs nucléaires et des installations hydrauliques la France possède une capacité de production électrique importante à partir des combustibles fossiles (essentiellement charbon et fioul, pratiquement pas de gaz).

    En arrêtant les exportations d’électricité et en tenant compte des économies réalisables si l’on supprime l’auto-consommation nucléaire, on constate que l’utilisation à plein rendement des installations thermiques classiques à charbon et fioul conjointement à l’hydraulique permettrait d’arrêter presque 70% du parc nucléaire français.

    Le recours aux combustibles fossiles n’est certes pas une solution idéale mais c’est la seule disponible à très court terme. EDF a mis au point, pour l’exportation, des centrales à “ charbon propre ” qui rejettent peu de polluants, (le gaz carbonique qui contribue à l’effet de serre est bien sûr inévitable, mais cette surproduction est négligeable par rapport aux autres composantes, entre autres les transports et l’agriculture). Les installations françaises ne sont pas toutes équipées des derniers perfectionnements. Cependant il faut comparer la pollution qui résulterait de leur fonctionnement intensif avec la pollution du cycle nucléaire de la mine d’uranium au stockage des déchets. Il faut surtout faire la comparaison avec les conséquences sanitaires des catastrophes nucléaires possibles. Bien sûr si l’on considère ces conséquences comme anodines, alors charbon et fioul ne sont guère acceptables. Dans ce cas le nucléaire se trouverait parfaitement justifié et l’existence d’un mouvement antinucléaire devient incompréhensible.

    L’utilisation de turbines à gaz serait bien sûr plus satisfaisante mais hélas il n’y en a guère en France. C’est là, probablement, la voie possible la plus rapide pour remplacer les 30% des réacteurs que l’on ne peut pas supprimer par le recours à nos centrales thermiques à charbon et à fioul.

    Quand certains (Les Verts/Europe Ecologie, les Négawatt par exemple) préconisent de remplacer le nucléaire par des économies d’énergie et les énergies renouvelables (vent, soleil), ils restent très vagues sur les estimations quantitatives en kilowattheures. Seul semble important le coût, qui, grâce aux progrès de la technologie, devrait diminuer. La pensée unique économique règne en maîtresse et non l’aptitude de ces technologies à remplacer les gigawatts nucléaires. Même en escomptant un très grand gain d’efficacité de ces installations d’énergies renouvelables on serait encore très loin du bilan de l’électricité consommée en France et quelques économies d’énergie à faire d’urgence ne changent guère le bilan. C’est une réduction considérable de notre consommation d’électricité qui serait nécessaire.

    Insistons sur le fait que bien sûr nous ne sommes pas opposés à l’utilisation des énergies renouvelables partout où c’est possible. Ce que nous contestons c’est l’affirmation qu’elles peuvent être une alternative à un remplacement rapide du nucléaire.

    De même des économies d’énergie ne peuvent qu’être bénéfiques. Mais pour sortir rapidement du risque nucléaire nous n’avons guère le choix et la solution existe : il faut recourir aux énergies fossiles. Les nucléocrates d’EDF ont bien perçu cette menace car ils mettent en place une politique de démantèlement systématique des installations thermiques au charbon et au fioul et cela dans l’indifférence générale. Si cette politique aboutit, la sortie rapide du nucléaire deviendra techniquement problématique et il faudra compter parmi les responsables de cette situation tous ceux, parmi les écologistes, qui diabolisent le charbon.

    Bella et Roger Belbéoch
    Comité Stop Nogent
    juin 1999.

    Nota :

    En 1998 EDF a démantelé 500 MW de centrales thermiques classiques dont la centrale à charbon de Pont-sur-Sambre de 250 MW. Aucune modernisation n’est envisagée comme celle consistant à remplacer les chaudières à charbon par des chaudières à lit fluidisé circulant alors qu’on exporte et qu’on vise à exporter ces installations (voir l’accord récent franco-ukrainien). Rappelons qu’EDF vise à supprimer en tout 7600 MW pour ne garder que 10 GW (10000 MW) de thermique classique.

    Laisser croire que l’énergie éolienne peut remplacer l’électronucléaire est particulièrement irresponsable. Le Danemark, pays ayant progressé le plus rapidement dans le développement de cette énergie renouvelable, produit son électricité avec une proportion de 74,2% à partir de centrales à charbon (données EDF 1998) et est le 1er pays émetteur de gaz carbonique par habitant en Europe. Encore une fois cela ne veut pas dire que nous sommes opposés au développement des énergies renouvelables. Ce que nous dénonçons c’est l’escroquerie de laisser croire qu’elles peuvent permettre une sortie rapide du nucléaire en laissant EDF démanteler notre parc thermique classique à fioul et charbon sans pour autant développer les centrales à gaz quasiment inexistantes en France pour l’instant.

    * En données de 1995 non actualisée.

    ** Les exportations d’électricité, en données de 1995 (non actualisée) : 70 TWh exportés correspondent à la production annuelle d’environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs de 1300 MWe.

    *** L’enrichissement de l’uranium, Eurodif utilise 3 réacteurs du Tricastin à pleine puissance.

    Soit un total enrichissement + exportations qui donne un arrêt immédiat possible (sans changement de la consommation d’électricité) de 12 à 15 réacteurs nucléaires !!!!!


    A lire en complément :

    - Nucléaire : L’escroquerie du discours sur l’effet de serre

    - Arrêter rapidement 70% du nucléaire français avec le thermique classique aurait un impact totalement négligeable sur l’effet de serre

    - Part d’effet de serre évitée par le parc électronucléaire d’EDF

    - On ne sortira (malheureusement) pas du nucléaire sans les centrales à charbon, fioul, gaz

    - L’élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique