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Ding dong ! ding dong ! : Addendum à "Arnaud Montebourg, premier des Mohicans" (zaz)

par Ocséna, contre le système-ENA

Publie le mercredi 12 octobre 2011 par Ocséna, contre le système-ENA - Open-Publishing
5 commentaires

Sous-titre : Le montebourgisme est-il une force ou une farce ?

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Avertissement

 Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière
de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité
dans le traitement des questions politiques.

 C’est dans l’humour raté que, selon nos plus brillants détracteurs,
nous sommes de loin franchement les meilleurs.

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Réf. anté

 Subject : 2012. DOSSIER OCSENA DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE -1. Les préparatifs

http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Nous n’avons jamais dit que Montebourg avait pris la grosse tête. Loin de nous.

Nous avons seulement exprimé qu’il avait gonflé des chevilles et des genoux,

c’est pourquoi il faut l’excuser s’il est obligé présentement de marcher en gros sabots !

Comme vous le saviez sans doute, Arnaud Montebourg a commencé sa carrière violemment contestataire en échouant à l’ENA, ce qui l’a rendu très amer !

Ca ça passe ! plutôt à son avantage ! nous voudrions toutefois être bien sûrs qu’il n’a pas fait Sciences Po Paris car franchement plus bourge en effet tu meurs !

Arnaud en tout cas a fait des études de droit, pense qu’avec un peu de malchance il aurait pu finir notaire.

C’est ce côté prolétaire qui plait sans doute très justement au Font de Gauche qui le soutient.

A notre connaissance Montebourg n’est peut-être heureusement pas encore écologiste

Il est démondialiste c’est déjà ça ! sans être encore pleinement "décroissant !"

Mais le PS l’est-il ? Tous les partis sont aujourd’hui écologistes, y compris bien sûr premièrement le PS. On voit cependant de premières difficultés avec la question de la sortie du nucléaire !

Comme le dit le PS : nous sommes pour une écologie intelligente.

Autour d’Eva Joly, tête de liste d’"Europe Écologie Les Verts", tout le monde est violemment opposé à ce concept vicieux.

Donc la vraie double question reste la suivante, et c’est un dilemme : les verts sont-ils intelligents ? les socialos sont-ils écolos ?

Ce qui est à vérifier

Montebourg chante certainement à la chorale.

Au fond, c’est tout à fait à son honneur !

Nous avons retrouvé un document sans pouvoir touefois en garantir l’authenticité

Subject : Les Petits chanteurs a la croix de bois - YouTube

http://www.youtube.com/watch?v=0O2_...

Bref, Montebourg a de l’avenir pour 2017, Montebourg est en quelque sorte le Clopé de gauche ! Médiatiquement parlant.

Mais Clopé lui il joue pour de bon. Malheureusement !

 Subject : video A Meaux, Jean-François Copé joue pour son fan-club - politique, jean francois cope, ump - videos Le Parisien

http://videos.leparisien.fr/video/i...

La grosse apparente innovation de Montebourg c’est l’invention de la 6e république.

Tout le monde absolument la veut, mais personne ne veut la même, bref ! pour se résumer c’est en gros chacun la sienne. Sans compter que pour le moment il faut s’occuper encore de la 5e, selon des analyses complètement hétérogènes alors qu’on se rapproche nettement du bord de la falaise par en haut.

Arnaud a posé immédiatement le "bloc" si l’on peut dire (on n’a pas dit le débloc) de ses conditions à François et Martine qui apparemment s’y assoient dessus de l’ensemble de leurs burnes (Mélenchon à qui personne ne demandait son avis notoirement archi-connu a fait savoir en revanche qu’il agréait tout. On te répète Mélench qu’on le savait !)

Recommandations en tout cas de l’Ocséna pour bouleverser toute la mauvaise donne politique actuelle de la France de la façon la plus active.

 La première hypothèse assez crédible qui découle des tensions précédemment citées est que Arnaud Montebourg quitte les PS soudainement pour passer au Front de Gauche où il a tant d’affinités et la plupart de ses électeurs.

 La deuxième hypothèse trop communément négligée (réfléchissez-y) est que DSK libéré de son procès américain dans trois semaines se décide enfin à se présenter motu proprio à lui seul à l’élection présidentielle, il ne gagnerait certes pas mais l’effet de souffle destructeur serait sans doute à son honneur.

 La troisième hypothèse la moins usée il est vrai est que Sarkozy nouveau-papa médite en bon père de famille sur la vanité de toute chose et sur l’installation de sa dynastie dans la durée. Nico pour réussir a besoin de deux accords secrets : le premier avec la FN qui est à coup sûr déjà signé, le second à la Poutine-Medvedev avec l’UMP : primo Sarko noie Clopé dans les douves du château de Meaux, secundo il propose pour la présidence la belle NKM qui a toutes les qualités polytechniciennes sans oublier la belle jeunesse et il se prend en 2012 la primature pour souffler un petit peu (Certains proposaient pour l’opé Fillon ou Juppé, ce n’est absolument pas sérieux.)

Qu’est ce que tu en penses toi Fredo ? toi qui est socialo, complètement athée ? qu’est-ce qu’on fait si rien ne change, si tout perdure et si on arrive comme prévu au pouvoir en 2012.

(Fredo sans dire un mot se signe)

Fredo on savait que quoique socialo tu étais toi-même un vrai salaud !

Nous en concluons que le triomphe des trois hypothèses supra est la seule voie encore un tant soit peu raisonnable.

Bon ! à côté de ça, on va bien voir au débat de ce soir !

On vous le disait, il se passe d’ores et déjà des choses surprenantes

 Présidentielles 2012. 12 octobre 2011. UMP : Les "humanistes, courant nouveau (France soir 12 octobre 2011)

"Le courant des "humanistes" va être lancé ce mercredi. Il a pour but d’équilibrer la majorité présidentielle."

¤¤

Dans le grand trend qui se produit tout partout, attendez-vous à voir apparaître des communistes libertaires, des Frontistes progressistes, des catholiques érotiques, des UMPistes pétomanes.

Certains trouvent que l’affaire Montebourg post-primaire PS est un buzz médiatique qui a touché déjà sa capacité extrême et va retomber tout plat comme un soufflé trop chaud

C’est faux !

Qui vient de lire dans l’Express aujourd’hui l’énorme énormité de l’article de qualité produit par Tristan machin sur Tristane Banon sait à chaque ligne qu’Arnaud Montebourg peut aller incroyablement plus haut qu’il ne le fait Somewhere over the rainbow : en vérité nous ne voyons pas de due limite.

Subject : "Tristane Banon n’a rien touché pour son livre" - L’EXPRESS

http://www.lexpress.fr/actualite/so...

L’Express devient de façon pleinement justifié le modèle journalistique professionnel indépassable du storytelling. Entre le journalisme et la démocratie, nous choisissons en applaudissant des deux mains évidemment le journalisme ! Il est vraiment pas chiant, sa créativité nous enchante constamment.

De l’audace encore de l’audace, en politique il faut savoir pousser.

Subject : Dailymotion - Israel Kamakawiwo’ole Tribute - a Musique video#rel-page-1#rel-page-1

http://www.dailymotion.com/video/x2...

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée
http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • Faut arrêter de dire n’importe quelle ânerie, Arnaud Montebourg n’est nullement le Clopé de la gauche au motif qu’on le trouve comme l’autre toujours un moment ou l’autre dans les pattes.

    La situation à complètement changé, on dit désormais que Clopé est le Montebourg de droite car d’abord ils tous les deux le même sourire type cinéma américain des années 50.

    En tout cas l’un et l’autre ont chacun une jolie nana. Mais ça c’est privé !

  • Nous ne trouvons pour notre part pas du tout sympa le lecteur irascible qui nous engueule pis que pire au motif très médiocre que selon lui, Montebourg n’est pas un Mohican mais un Apache !

  • La fiche de Jean-François Copé précise dans wikipedia sans qu’on n’ait nous rien demandé que JFC se définit comme juif mais non-pratiquant. Ca ne nous regarde pas trop, ça nous paraît privé.

    En revanche Arnaud Montebourg se définit comme socialiste, là les copains on peut vous poser à vous la question :

    Arnaud Montebourg est-il d’après vous ou pas socialiste pratiquant ?

  • Tout ce qui peut tirer à gauche devrait réjouir ce camp !

    Ou alors soyons tous anar et laissons la droite gouverner jusqu’à la fin des temps ...

    L’anti-biographie ou petit catalogue des idées reçues
    Arnaud Montebourg est-il aristocrate dissimulant la particule DE Montebourg ?
    Arnaud Montebourg est-il un bobo/dandy parisien parachuté en Saône-et-Loire ?
    Arnaud Montebourg est-il une girouette suivant le vent du parti socialiste ?
    Arnaud Montebourg est-il un inconstant sautant d’une cause à une autre ?
    Arnaud Montebourg serait-il un nouveau Saint-Just ?
    Arnaud Montebourg a-t-il trahi son engagement contre le cumul des mandats ?

    Arnaud Montebourg est-il aristocrate dissimulant la particule DE Montebourg ?

    Son grand-père maternel était algérien. Il s’appelait Khermiche Ould Cadi. Il est né en 1907 près d’Oran. Il avait épousé Jeanne, une normande. Il avait voulu que ses enfants – dont Leïla, la mère d’Arnaud Montebourg – fussent élevés en France. Du côté paternel, on était boucher-charcutier de père en fils. Les Montebourg étaient des artisans - commerçants dont la boutique « La Maison de la Rosette » se trouvait en face de la gare, à Autun. Son père, Michel, avait choisi de s’échapper et de faire une carrière de fonctionnaire des impôts. Sa mère devint professeur d’espagnol. Deux familles bien différentes, face à face durant la guerre d’Algérie, qui se mélangèrent pour former un alliage improbable : une famille française qui, pour se moquer d’elle-même, se décrivait sous le vocable « d’arabo-morvandiaux ».

    Arnaud Montebourg est-il un bobo/dandy parisien parachuté en Saône-et-Loire ?

    Son grand-père Ould Cadi voulait que son fils s’engage dans l’armée. Pour cela, il avait choisi le lycée militaire d’Autun… en Saône-et-Loire. C’est dans cette même ville qu’ils rencontrèrent les Montebourg. Arnaud Montebourg est né dans la Nièvre voisine, à Clamecy, près de Château-Chinon, dans la circonscription de François Mitterrand. C’est son père qui l’aida à poursuivre ses études à Paris, où Arnaud Montebourg embrassa simplement la carrière d’avocat, arrivant du Morvan à Paris, en passant par Dijon, avec l’enthousiasme et l’insouciance d’un provincial sans appuis ni qualités.

    Arnaud Montebourg est-il une girouette suivant le vent du parti socialiste ?

    Le chemin vers la rénovation n’a pas été une marche triomphale, mais plutôt un combat dans lequel les coups furent rudes et la solitude parfois pesante. Pourtant, le jeu en valait la chandelle. On dit souvent que chaque génération politique a son moment fondateur.

    Pour celle d’Arnaud Montebourg, ce ne fut pas une victoire, mais la funeste déroute du 21 avril 2002. Face au Parti Socialiste terrassé par l’extrême droite, abandonné par ceux-là même qu’il croyait défendre, il fallait construire un Nouveau Parti Socialiste. C’est pourquoi, en 2003, avec Vincent Peillon, Benoît Hamon et quelques autres, il lança cet ambitieux mouvement de rénovation : le NPS. Ses membres défendaient les valeurs de la gauche que l’histoire leur avait léguées, tout en transformant ses positions au contact de l’évolution accélérée du monde. Ils voulaient changer la gauche pour pouvoir changer la France. C’était un combat difficile. Le NPS s’est brisé au congrès du Mans, sur une synthèse trompeuse et nocive, et les rénovateurs se sont dispersés. Pourtant, la longue décrépitude du Parti jusque et y compris au Congrès de Reims n’a-t-elle pas confirmé les analyses du NPS, pourtant observées à l’époque avec une condescendance moqueuse ? Qui peut dire que les combats d’hier n’étaient pas pertinents ? Qui peut nier qu’ils avaient vu l’écroulement idéologique de leur parti, son enlisement dans un entre-soi délétère et ses manœuvres d’appareils ? Aujourd’hui, il faut faire naître un nouveau Parti Socialiste. Malgré la dislocation du NPS, ses anciens membres ont continué de porter les idéaux réformateurs. C’est aux côtés de Ségolène Royal qu’Arnaud Montebourg s’engagea, car c’est elle qui porta le plus résolument un discours de rénovation. Il a conservé avec Ségolène Royal une amitié jamais démentie. Il ne voulut pas la soutenir dans sa prise du parti pour ne pas présidentialiser celui-ci, en cohérence avec son projet de primaires ouvertes et populaires. Arnaud Montebourg fut appelé par Martine Aubry et passa avec elle un accord politique par lequel la future Première secrétaire s’engageait à mettre le Parti dans la voie d’une rénovation réelle. L’installation au plus haut niveau du parti d’un Secrétariat national à la Rénovation constitua une avancée décisive et la victoire des convictions portées depuis plusieurs années. Le chemin ne fut cependant pas sans embûches. A l’été 2009, alors que le Parti rechignait à s’engager dans la voie des primaires ouvertes et populaires, il mit sa démission dans la balance. Changer le PS ou entamer une autre vie . Jamais être complice du renoncement et de l’effondrement.

    Léon Blum disait : « Toute classe dirigeante qui ne peut maintenir sa cohésion qu’à la condition de ne pas agir, qui ne peut durer qu’à la condition de ne pas changer, qui n’est capable ni de s’adapter au cours des événements ni d’employer la force fraîche des générations montantes, est condamnée à disparaître de l’histoire ». Dans le parcours d’Arnaud Montebourg, il y a une ligne de force : rénover et transformer. Rénover toujours et avec tous ceux qui l’acceptent.

    Arnaud Montebourg est-il un inconstant sautant d’une cause à une autre ?

    Regardons de plus près

    Une idée reçue tenace est l’opportunisme supposé d’un Arnaud Montebourg collectionneur de coups d’éclats médiatiques. Mais la cohérence éclate si l’on regarde ses combats de près : lutter contre les privilèges, contre la France rentière, celle des monopoles indus, des ententes illicites et des abus de position dominante. Celle qui vit aux dépens du travail des autres, assise sur ses privilèges et protections révoltantes. Les opérateurs téléphoniques, les sociétés privées d’autoroutes, les banques privées, les fabricants de médicaments, les tribunaux de commerce, sont de cette même France incapable de créer, qui attend sans rien faire les dividendes de ses passe-droits. En vérité, tous ces combats ne font qu’un.

    Dés 1998, Arnaud Montebourg a lutté pour une réforme (à laquelle son camp n’a pas eu le courage de croire) des tribunaux de commerce, liquidateurs aux pouvoirs exorbitants qui, sur fond de corruption et d’incompétence, s’enrichissent aux dépens des entreprises et de leurs salariés. La rente, voilà le véritable ennemi de la France passionnée de justice entre les hommes et qui n’a que son travail et sa créativité pour vivre.

    La rente, c’est aussi celle tirée par certains hedge funds peu scrupuleux qui se précipitent sur des entreprises sans le moindre projet industriel. C’est pourquoi Arnaud Montebourg avait pris résolument position contre les OPA hostiles transnationales en 2006.

    La rente, c’est encore l’entente illicite constituée par les opérateurs téléphoniques au début des années 2000. Forts de leur position écrasante et de l’impossibilité d’une action de groupe intentée par des consommateurs dispersés, ces opérateurs s’étaient entendus sur des tarifs très élevés. Une fois encore, l’intérêt général se heurtait à la rente. C’est pour permettre les « actions de groupe » qu’Arnaud Montebourg avait, avec d’autres députés et sénateurs, déposé en 2008 une proposition de loi en ce sens.

    La rente, c’est enfin la tentative de la société d’autoroute Paris Rhin Rhône de s’arroger en 2010 le monopole sur certaines autoroutes pour faire flamber les prix, en spoliant au passage l’intérêt général. C’est au nom de cet intérêt général, qu’en tant que Président du Conseil Général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg s’est élevé contre la confiscation du bien commun. Ces combats ne sont pas des coups politiques. Car, en l’occurrence, des coups, il y en a beaucoup à recevoir. Ils sont le fil rouge d’un engagement contre tous les privilèges qui asphyxient la République.

    Etait-il opportuniste de mener avec Vincent Peillon un combat frontal contre les paradis fiscaux et le blanchiment de l’argent sale ? (Mission d’information commune sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe.) Cette mission parlementaire a été la plus longue de la Ve République. Trois années consacrées à sillonner l’Europe des paradis fiscaux, judiciaires et bancaires, à interroger banquiers, policiers, juges, diplomates, voyous, avocats, ministres, à démonter les systèmes financiers et les méthodes de dissimulations que les « grands Etats » (la France pour Monaco, l’Angleterre pour Gibraltar) cautionnent par leur complaisance. Arnaud Montebourg et Vincent Peillon avaient alerté des désordres du capitalisme financier mondial et ils se sont heurtés à différents murs, celui de l’argent, à l’évidence, celui de la compromission aussi, mais surtout celui de la complaisance ou encore de la lâcheté politique et de la résignation face à un monde que l’on ne voulait plus vraiment transformer. Le Premier ministre socialiste d’alors a cru qu’ils allaient trop vite. A la lumière de la crise actuelle, chacun peut mesurer qu’il aurait fallu aller plus fort et plus loin avant que le système ne s’effondre et s’enfonce dans la crise. Combat superficiel ? Non, combat d’avant-garde. Opportunisme. Non, combat d’anticipation.

    Quant à la récente polémique qui opposa Arnaud Montebourg à TF1 – puisque ce dernier a mis en valeur la « tradition délinquante » de cette chaîne véhiculant démesurément les valeurs de l’argent, de la cupidité et de la violence – ce n’est pas là un coup médiatique isolé. C’est le combat de vingt ans pour une autre exigence culturelle et audiovisuelle, n’en déplaise à TF1. Au début des années 90, avec TV Carton jaune – association qui regroupait des juristes, des journalistes et de simples téléspectateurs et dont Arnaud Montebourg fut l’avocat, il militait déjà pour la déontologie chez les journalistes et pour que ceux-ci résistent aux assauts puissants des forces de l’argent et du pouvoir. Avec l’association Changez la Une, qu’Arnaud Montebourg défendit comme avocat, il s’engagea pour que TF1 respecte son contrat de « mieux disant culturel » établi en 1987, faute de quoi la concession d’une portion de l’espace public ne devrait pas être accordée (Mémoires déposés devant le CSA à l’hiver 1996)

    Arnaud Montebourg serait-il un nouveau Saint-Just ?

    Au début des années 2000, avec 37 députés de toutes les gauches, Arnaud Montebourg a tenté de mettre en accusation Jacques Chirac. Plutôt que de dénoncer l’impunité dont il jouissait et les malversations, un homme politique calculateur aurait prudemment détourné le regard. L’affrontement avec Jacques Chirac, aussi dur a-t-il été, correspondait à l’idée qu’Arnaud Montebourg se faisait de la République. On le traita de populiste, de donneur de leçon, on le qualifia même de « Fouquier-Tinville à la petite semaine », de « Savonarole de pacotille ». Ethique et politique, d’autres s’y sont cassés les dents. Mais il eut été trop commode de renoncer. Dans sa vie antérieure d’avocat, il avait appris aux côtés de Maître Thierry Lévy à assumer le combat. Coup d’éclat à mettre au tableau de chasse d’un jeune loup ? Pour Arnaud Montebourg, c’était d’abord l’expression d’une certitude : il n’est pas de République sans exemplarité. En 1999, alors que Roland Dumas, ancien ministre socialiste, est mis en examen dans l’Affaire Elf et encore soutenu par les plus hautes autorités de l’Etat, Arnaud Montebourg avait demandé son départ du Conseil Constitutionnel. « Partez, si vous êtes toujours socialiste », avait-il alors écrit. L’éthique n’est pas une vertu sélective. La présidence Sarkozy ne rend que plus actuel cet engagement éthique, quand l’argent et le pouvoir exhibent leurs amours adultérines sur le pont des yachts ou à la terrasse du Fouquet’s. Et puisque l’on se plaît à le comparer à Saint-Just ou Robespierre, rappelons que le surnom de Robespierre était aussi « l’Incorruptible ». Nous avons aujourd’hui grand besoin d’éthique en politique.

    En tirant le fil de son engagement contre la corruption, il est apparu à Arnaud Montebourg que notre Vème République était la matrice de ces dérives, une véritable Machine à trahir les choix du peuple, à confisquer le pouvoir au profit de quelques uns qui décident seuls et sans contrôle, à fabriquer de la déception et de l’abstention.

    Arnaud Montebourg s’est donc efforcé d’imaginer des solutions. C’est bien sûr le projet de VIe République, élaboré collectivement à partir de 2001. Cette VIe République, c’est celle de la responsabilité politique, l’équilibre et le contrôle des pouvoirs, la possibilité de débattre dans un Parlement respecté et redevenu un lieu où les idées s’échangent et s’amendent, où l’on peut nouer des compromis responsables, travailler à l’intérêt général et surmonter certains désaccords pour construire l’avenir du pays. Le cycle du pouvoir concentré doit se refermer pour que l’on ouvre celui du pouvoir partagé, contrôlé et en perpétuelle émulation. La VIe République devra être citoyenne, permettant au peuple de saisir les assemblées d’un débat ou d’agir sur leur ordre du jour. Dans cette VIe République, le personnel politique, et notamment le Président de la République, sera responsable devant la justice. Ainsi, à la République minimale d’aujourd’hui, nous opposons la VIème République, une république maximale.

    Des idées, il faut passer aux actes. En tant que Président du Conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg a mis à l’ordre du jour l’évolution des pratiques démocratiques de cette collectivité locale. Arnaud Montebourg a décidé de mettre de la collégialité et de la démocratie partout. Sa politique consiste aussi à associer les citoyens à la décision et au contrôle politique. C’est le but recherché en instituant un jury citoyen chargé de vérifier que le produit de la fiscalité destinée aux personnes âgées est bien utilisé en ce sens. C’est aussi le sens de la démarche d’Arnaud Montebourg, lorsqu’il convoque un référendum local sur un compromis trouvé concernant le transit des poids sur la RN 73. La démocratie n’est pas seulement des institutions, c’est aussi un état d’esprit.

    En tant que secrétaire national à la rénovation du Parti Socialiste, Arnaud Montebourg a porté les mêmes principes et défendu l’établissement de primaires populaires ouvertes pour mettre dans les mains du peuple de gauche la confection de son projet, et le choix de son candidat à l’élection présidentielle.

    Arnaud Montebourg a-t-il trahi son engagement contre le cumul des mandats ?

    Arnaud Montebourg reste un farouche adversaire du cumul des mandats. De 1997 à 2008, il s’est appliqué à lui-même la règle, contre vents et marées, sans que rien ne l’y contraigne, par simple volonté et conviction. Personne ou presque ne le suivit sur cette voie. A la fin de l’année 2007, il a pourtant décidé de briguer la présidence du Conseil général de Saône-et-Loire. Pourquoi ?
    En 2008, Arnaud Montebourg est député depuis plus de 10 ans. Il s’interroge sur le sens de son engagement politique. La politique suppose l’action concrète. Mais qu’avait-il alors fait de concret ? Rapports et discours – si indispensables soient-ils – ne changent pas la vie. Il faut mettre les mains dans le moteur.

    Comment le faire sans trahir ses principes ? Démissionner immédiatement de son mandat de député, c’était trahir la confiance et le suffrage des électeurs qui l’avaient choisi en 2007 à l’issue d’un combat acharné. Peu de temps après son élection à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg a donc annoncé qu’il quitterait son mandat de député, quoi qu’il arrive, mais en 2012, par fidélité à ses électeurs, et sans abandonner le combat. Depuis le secrétariat national à la rénovation du Parti socialiste, il pousse donc cette idée de non cumul, que le PS a enfin adoptée en décidant de ne plus donner d’investiture aux députés et sénateurs cumulards de deux fonctions exécutives.

    Un citoyen est libre lorsqu’il ne cède pas à la facilité des idées reçues.

  • Phase 2 : Débat Aubry-Hollande

    Relative bonne impression pour ce qui nous concerne,

    il semble en tout cas que la primaire soit enfin sortie de sa longue première phase de lever de rideau rigolo, certes sympathique et très médiatico-folklorique, plaisant tant et tant aux journaux, avec Montebourg dans le rôle du "clown blanc pas trop loyal et Valls sans les bretelles dans celui du faire-valoir rouge. Ou inversément si vous préférez.

    On voit bien ce matin que dans les rédactions y en a qu’ils râlent comme des blaireaux. Le Point commence fort, pour ceux qui n’auraient pas suivi exactement le débat : après la séance d’après eux, sur diverses radios et télés, les deux protagonistes se seraient tués à la pelle de tranchée.

    Nous réserverons nos pré-réflexions à la phase 3, celle qui a fait échouer la gauche en 2002 et en 2007, il s’agit de la phase de feu du Zénith dans laquelle le PS s’est consumé deux fois bêtement sans renaître de ses cendres.

    Les prémices de la cata sont déjà dans l’air, vous avez vu que les journaux insistent sur le sujet énormément : on parle ici des réunions de supporters et fans entre eux dans des bistros parigots luxueux où tout leur est payé gratos.

    C’est très important de sélectionner les supporters et de bien le dire, ça évite à la masse exclue de
    mettre son écot dans l’élection. Nous déjà faute de cartons d’invitation, nous n’allons pas aller nous faire suer ce dimanche dans une bête mairie.