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Un manifestant tué à Mayotte

par yul akors

Publie le mercredi 19 octobre 2011 par yul akors - Open-Publishing
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Cela fait plus de trois semaines que la population de l’île française de Mayotte luttent contre la vie chère. De multiples manifestations se déroulent quotidiennement et les autorités de l’île ont fait appels à des renforts en provenance de La Réunion et de France métropolitaine afin qu’ils puissent contenir les manifestants de plus en plus nombreux, entraînant des affrontements de plus en plus récurrents. Aujourd’hui, plus de 200 personnes qui avaient dressé un barrage dans le centre-ville de Mamoudzou (chef lieu de l’île) ont fait face aux forces de l’ordre. Un manifestant a été tué après avoir été touché par un tir de grenade lacrymogène alors qu’elles dispersaient violemment le rassemblement.

Un homme de 39 ans, Ali El Anziz, est décédé vers 11h30 ce matin d’une contusion cardiaque. Transporté en arrêt cardiaque vers le service de réanimation de l’hôpital de Mamoudzou, il est décédé quelques temps après. Ce serait à la suite d’une action contre des jeteurs de pierres autour d’un barrage au rond point du Commandant Passot que le coup serait parti.

Les fonctionnaires de la Police aux Frontières (PAF) sécurisaient les abords de la barge, lorsqu’ils assistèrent vers 10 h à des scènes de pillages de voitures. « Tentant de les empêcher, ils furent pris à partie et caillassés depuis la place de l’ancien marché et tandis que d’autres cailloux pleuvaient depuis le bar ’’le 5/5’’ provoquant de nombreux impacts sur les voitures » expliquait le commissaire Delattre. Ils ont alors riposté avec des grenades lacrymogènes et des flash ball.

La riposte finie, les policiers découvraient un homme à terre, alors qu’il aurait été déplacé sur le sol. Ensuite, les témoignages divergent, certains expliquant que le blessé aurait reçu des gaz lacrymogène le faisant suffoquer, d’autres que les policiers ont attendu 5 minutes avant d’appeler les secours. Mais la dépêche de l’AFP, qui s’appuie sur les explications du préfet, parle de malaise cardiaque, et signale qu’ « aucune trace d’impact de grenade lacrymogène ou de flashball » n’a été relevée. Les secours ont effectué un long massage cardiaque avant de le transporter à l’hôpital.

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Via http://www.secoursrouge.org/
et http://www.malango-actualite.fr/

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