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Soldats autrichiens dans le ciel de Davos

Publie le mercredi 26 janvier 2005 par Open-Publishing


L’armée autrichienne va soutenir la Suisse durant l’ensemble du Forum économique
mondial de Davos pour la protection anti terrorisme.

De leur côté, les opposants au World Economic Forum 2005 annoncent de nouvelles
manifestations dès jeudi à Berne et Bienne.

Toute l’opération autrichienne reste limitée au territoire autrichien. Mais 300 soldats autrichiens ont été mobilisés pour participer à l’opération « Ikarus 05 », le nom de code adopté pour la protection contre des attentats terroristes.

L’armée autrichienne a indiqué mardi, lors d’une conférence de presse à Innsbruck, que des soldats de la surveillance de l’espace aérien autrichien, ainsi que des détachements du régiment aérien 3 de Linz et du commando militaire du Tyrol ont déjà été transférés dans le Vorarlberg et dans le Tyrol.

De même, des avions de combats vont patrouiller dans l’espace aérien autrichien. Une zone de restriction aérienne a été établie pendant la durée du Forum et tous les mouvements suspects seront identifiés, a déclaré le commandant de la surveillance aérienne, le brigadier Karl Gruber. Toute intrusion sera suivie d’une réaction immédiate.

Collaboration nécessaire

D’autre part, le système d’observation aérienne « Casque d’or » sera utilisé. Une station radar mobile de moyenne portée et de radars de détection des avions volant à basse altitude a été envoyée dans le Vorarlberg.

L’espace aérien en Europe ne peut pas être contrôlé par un seul Etat, a expliqué le commandant des forces aériennes autrichiennes, le major-général Erich Wolf. Une collaboration est nécessaire pour pouvoir réagir à temps, a-t-il ajouté.

Davos ne se trouve qu’à 15 kilomètres de la frontière. Les appareils autrichiens entreront dans l’espace aérien suisse uniquement en cas d’urgence, a déclaré le général Wolf.

De nouvelles manifs en vue

De leur côtés, les militants altermondialistes annoncent de nouvelles actions. « Nous n’allons pas nous laisser intimider par une interdiction de manifester », a déclaré David Böhner, membre de la coordination d’opposant au Forum économique de Davos, mardi devant la presse.

L’alliance a déjà déposé une demande d’autorisation de manifester à Berne jeudi. Elle prévoit, comme c’était initialement prévu samedi dernier, avant l’interdiction de la police, de passer par le centre-ville.

Une rencontre est agendée mercredi matin entre la police et les manifestants, a confirmé Franz Märki, porte-parole de la police.

Arrestations musclées

Les représentants de l’alliance anti-WEF sont ensuite revenus sur les 84 arrestations auxquelles la police bernoise à procédé samedi dernier.

L’Alliance anti-WEF dénonce le manque de transparence des critères entraînant l’arrestation de ces personnes. Le fait de déshabiller des gens sous prétexte de chercher de la drogue est fallacieux, selon Daniele Jenni, membre écologiste du conseil municipal et représentant de l’alliance anti-WEF.

Deux journalistes ont également été arrêtés et la police du rail aurait également empêché des photographes de prendre des images à la gare de Berne.

La police répond

Sans remettre en cause les témoignages, la police bernoise a répondu à ces accusation mardi par un communiqué de presse. L’un des journalistes portait sur lui un morceau de fil de fer barbelé, considéré comme « dangereux », et l’autre n’avait pas de carte de presse sur lui.

De manière générale, l’état-major de la police de Berne estime que son action a été adaptée à sa mission, et mesurée.

Quant au coût de l’intervention policière, M. Jenni s’était déjà engagé lundi à obtenir, via le parlement, des chiffres que l’exécutif ne veut pour l’instant pas divulguer.

swissinfo et les agences

http://www.swissinfo.org/sfr/swissinfo.html?siteSect=106&sid=5492478