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La politique d’être clandestin (San Diego, CA/ USA)

Publie le dimanche 30 janvier 2005 par Open-Publishing

Tiens, voici la résurrection américaine de Marcos !? Je l’avais d’abord envoyé
entrelardé d’anglais et de français, je l’envoie rassemblé en français et en txt, c’est quand même plus clair...

Ces nouvelles artistiques de San Diego en plein Patriot act, lors des
manifestations internationales contre le racisme et contre la guerre, le 20
janvier 2005, pourraient-elles annoncer le retour de l’héroïsme ?

All Fiction et/ou réalité ? Le contraire des weathermen mais pas des pink
panthers (IT) peut-être - le masque pour échapper aux caméras policières ou
le queer para-gay pride ? - : c’est le bal masqué. Etrange fête vénitienne
révolutionnaire contre politique après le politique.

Quelques points critiques :

 Après le goulag et la fin de la révolution culturelle (sans parler des
Khmers rouges), je ne pense pas que le maintien de la structure de la
propriété pour cadrer le fascisme selon la citation de Walter Benjamin soit
un critère suffisant, ni même en plein événement du néo-liéralisme.

 Danger comme anarchiste (contre la fin justifiant le moyen - la
réalisation de l’utopie -pour l’intégration de la fin et du moyen en temps
réel - la révolution - : "Ne pas exister est notre but. D’ici là, nous
travaillerons joyeusement et durement pour
construire les conditions permettant que le moment de l’autonomie et de la
spontanéité puisse arriver."

 enfin, le paradoxe de la citation des situationistes, c’est au contraire
du programme "Reprendre les rues" exposé ici, qu’ils exclurent le
happening - après en avoir brillamment inauguré puis conclu le cycle
(Mustapha Khayati).

Retour des Multitudes (dans la vision primitive de la Grande Charte).

Qu’importe puisque tout est paradoxal dans ce texte ! y compris les
références politiques - toutes les références y sont hypertextualisées mais
sérieusement raisonnées. C’est toute notre culture plutôt que la culture
américaine qui nous revient dans la figure !

A toi, Onto (traduction : au sujet de - à propos, "sur"), merci pour
la guerilla urbaine, l’action directe, l’imagination de la non violence pour
lutte et comme pouvoir - mais prends garde à toi. Au métisse
hypertextualiste !

Louise Desrenards.

PS/ Pour voir une carte urbaine de San Diego :
http://www.askmaps.com/007/ml104.php

Il existe d’autre part une carte du réseau cablé de San Diego dans le cadre
d’une recherche du ministère français de l’équipement.
Voir aussi l’histoire de la ville post-moderne liée aux spécialités
universitaires, aux gauchistes émigrés des années 70, et à l’implantation
dynamique innovante du web public libre aux Etats-Unis (le tout avec le
texte et sa traduction constituant, en outre d’une information solidaire, un
véritable dossier sur la question de la culture critique liée aux activités
régionales et globales, à cet endroit des Etats-Unis).


Source :
nettime-l, 27 janvier 2005
archive : http://www.nettime.org
Post de "onto"

Traduction rapide pour nettime-fr-raw :
L. Desrenards


Salut,

Je suis nouveau ici. Je suis disc-jockey à "radioactive" radio San Diego. Je
ne suis pas sûr que ce matériel soit approprié pour la liste, mais j’essaye.
Voici un essai des actions récentes qui sont arrivées à San Diego, CA le 20
janvier. S’il vous plaît : critiquez, éditez, postez, évitez, etc.
J’aimerais des réactions. Remerciements.

Onto


La politique d’être clandestin : RTS Janvier 20 SD


http://sandiego.indymedia.org/en/2005/01/107453.shtml
http://sandiego.indymedia.org/en/2005/01/107473.shtml


L’Armée Clown Rebelle Insurgée Clandestine - Faction Frontière (CIRCA-BF)
consiste en 33 membres tournants qui viennent de groupes d’affinité
différents, des collectifs et des désOrganisations. Nous sommes tous des
locaux ; nous sommes tous des multinationaux. Nous sommes un réseau de corps sans organes. Nous sommes dans votre groupe, votre classe, votre famille, votre télévision, votre voisinage. Vous ne nous voyez pas, en quoi est
exactement notre force : notre invisibilité.

L’Esthétisation de la Politique

Ne pas exister est notre but. D’ici là, nous travaillerons joyeusement
et durement pour construire les conditions permettant que le moment de
l’autonomie et de la spontanéité puisse arriver. L’imprévisibilité, la
spontanéité, le risque - ces éléments sont systématiquement éliminés de la
pratique dans la vie quotidienne. Nous avons (dés)organisé une reprise de la
rue le 20 janvier, en solidarité symbolique des contre-inaugurations de
protestation dans le district, pour ressaisir les caractéristiques
d’auto-autorisation mentionnées ci-dessus et afin de les importer dans les
pratiques de la vie quotidienne. Nous croyons que l’action directe créative,
non violente, est la méthodologie appropriée pour réaliser ces fins.

On n’a pas besoin de lire Foucault pour remarquer les ressemblances
formelles entre des prisons et des écoles, tant temporellement que dans
l’espace. Les chemins sur lesquels nous pensons nous déplacer librement, les
mots que nous pensons prononcer librement, les médias dont nous pensons
qu’ils reportent librement et même les concepts que nous croyons concevoir
librement sont tous lourdement déterminés par les normes institutionnelles,
linguistiques et économiques héritées du pouvoir.

Par exemple, d’un côté, "Reprendre la rue" fut une action couronnée de
succès pour les foules des protestataires et des gens qui gagnèrent les
rues, cassèrent des lois innombrables, et se réunirent paisiblement pour
danser, chanter, chanter en choeur et partager. De l’autre côté, "Reprendre
la rue" fut un succès pour la police qui encercla l’itinéraire ; elle a
contenu la foule la plupart du temps, elle a protégé la propriété privée et
purement et simplement elle a permis que la manifestation esthétique en fait
de politique pût arriver. Autrement dit, la politique "Reprendre la rue",
comme toute la politique aujourd’hui peut aussi être interprétée comme
purement esthétique : l’expression-même de l’apparence du changement.
L’esthétisation du politique est le résultat logique du fascisme, comme
l’écrivit Walter Benjamin :

Le fascisme essaye d’organiser les masses sans affecter la structure de la
propriété... Le fascisme voit son salut dans l’octroi aux masses non dans
leur droit, mais à la place il leur donne une chance de s’exprimer. Les
masses ont un droit de changer les relations de la propriété ; le fascisme
cherche à leur donner une expression tout en préservant la propriété. Le
résultat logique du fascisme est l’introduction de l’esthétique dans la vie
politique [via] un appareil qui est adossé à la production de valeurs
rituelles.

Que signifie vivre dans un pays où l’expression est plus importante que le
changement, où les simulacres sont plus importants que la réalité, où la
possibilité de théâtre politique est chaudement reçue partout, mais où la
réalité de la résistance politique est discréditée en tant que fantaisie ?

La Première Question en Philosophie Politique

Mais pourquoi adhérons-nous si étroitement aux normes regulatives du
pouvoir, de la langue et du capital ? Dans "Empire", Hardt et Negri écrivent
 :

Une longue tradition des scientifiques politiques a dit que le problème
n’était pas de savoir pourquoi les gens se rebellaient, mais de savoir
pourquoi ils ne faisaient pas. Ou plutôt, selon Deleuze et Guattari : "le
problème fondamental de la philosophie politique est toujours précisément
celui que Spinoza voyait avec tant de clairvoyance (et que Wilhelm Reich
redécouvrit) :’ Pourquoi les hommes se battent-ils pour leur servitude comme
s’il s’agissait de leur salut ? ’ La première question de la philosophie
politique aujourd’hui n’est pas de savoir si, ni même pourquoi , il y aura
résistance et rébellion, mais plutôt comment déterminer l’ennemi contre
lequel se rebeller. Ainsi, en l’incapacité d’identifier l’ennemi consiste
souvent ce qui mène à la volonté de résister à propos, dans de tels cercles
paradoxaux. L’identification de l’ennemi, cependant, n’est pas la moindre
tâche donnée par le fait que l’exploitation ait tendance à ne plus avoir de
place spécifique, et que nous soyons immergés dans un système de pouvoir si
profond et si complexe, que nous ne puissions plus en déterminer la
différence spécifique, ni la mesure. Nous subissons l’exploitation,
l’aliénation et la commande comme venant d’ennemis, mais nous ne savons pas où placer la production d’oppression. Et pour commencer, nous résistons
toujours et luttons.

L’Armée Clown Rebelle Insurgée Clandestine - Faction Frontière, est un
mouvement des corps non identiques à ceux-là mêmes qui cherchent à
identifier ces régions du pouvoir répressif pour faire pression sur elles
jusqu’à ce que des zones autonomes provisoires puissent éclater de joie.
Quand nous cherchons l’ennemi, nous ne regardons pas à l’extérieur. Nous
cherchons les structures du pouvoir que nous avons intériorisé, qui a
réprimé l’autonomie, nous cherchons les testaments de la résistance, la
liberté radicale. Nous n’écartons le pouvoir en aucune chose ; les
nourritures du pouvoir en de tels sujets qu’imagination, amour et liberté,
répriment. Nous rejetons, de façon ambivalente, la représentation des autres
et de nous-mêmes par la manipulation de langue, des images et des idées que certaines formes de pouvoir mettent sous mandat. Si les signes que nous
utilisons pour communiquer et structurer notre vie quotidienne sont
organisés pour produire les effets commerciaux à la charge du contact
humain, alors nous sommes asservis par une langue qui ne prendra jamais en
compte la pensée radicale pour s’articuler.

Architectes Anarchistes

En tant que juste une faction du réseau global des Armées Clown Rebelle
Insurgées Clandestines, nous avons décidé qu’une réclamation d’action de
rues - une tactique courante en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Australie, à New York, à San Francisco, à Washington D.C. - serait efficace
non dans le changement actuel de n’importe quelles structures politiques,
mais dans les corps se rassemblant qui contiennent la volonté de résister et
s’autorisent à librement s’associer. San Diego n’a pas besoin d’un parti
politique pour organiser la résistance au statu quo, le concept du "parti
politique 93 = 94" étant le statu quo lui-même ; ce dont il avait besoin
était un hors-parti ; ce dont il avait besoin était une partie de rue.

Nous ne sommes rien d’autre que des architectes anarchistes, des
planificateurs d’événement de guérilla, des disk jokeys en matière
d’équipage de scène. Nous avons construit une scène, imperceptiblement, pour la possibilité d’une politique non-dogmatique d’apparaître. Nous n’endossons pas à notre compte le crédit de "Reprendre la rue". Ce sont les gens de San Diego qui l’ont permis. Nous étions les acteurs, des danseurs, des cyclistes, des jongleurs, des photographes, des étudiants, des musiciens,
des soldats, des ouvriers, des docteurs, des avocats, des mères et des
amants ; nous étions les hôtes invisibles qui ont préparé le paysage, ont
fait le dîner, ont décoré la maison, ceux qui avaient envoyé les
invitations, ceux qui ont joué de la musique. Nous étions simultanément et
sans distinction des invités et des hôtes. Autrement dit, la distinction
entre l’hôte et l’invité est complètement illusoire. La partie n’avait aucun
centre, aucun leader, aucune limite. C’était aussi flexible que le capital
et aussi liquide que l’information. Beaucoup de lieux ont apparu, des
cercles secondaires d’activités, d’organisation, de créativité, et
d’autonomie. Il n’y avait aucun hôte ou invité, il y avait seulement le
carnaval. La seule distinction qui demeura fut celle entre l’autorité des
flics et l’humanité des gens.

Ce qui n’a pas eu lieu le 20 janvier

Comme des centaines des personnes étaient encloses dans le quartier 4è
et Market, une sous-faction de mobilier tactique de notre Faction Frontière
s’occupa de préparer la Party dans 5è et Market. C’était notre destination ;
c’était notre but. Beaucoup ignoraient que la partie "Reprendre la rue"
devait atteindre une intersection, la bloquer, l’occuper, et qu’elle devrait
y rester jusqu’à ce que le blocus pût être déplacé. À Londres, des accidents
de voitures les unes dans les autres bloquèrent les accès aux boulevards
vers la périphérie, de sorte que les gens purent faire la partie jusqu’au
soleil couchant. En Allemagne, des personnes haussées sur des trépieds de 20
pieds au centre des intersections se mirent dangereusement en mal pour que
les gens pussent jouer la partie autour d’eux.

La sous-faction de marche tactique essayait de diviser les gens en marches
multiples pour s’approcher de la destination finale par les multiples côtés.
Malheureusement, la police fut assez effrayée pour barrer chaque carrefour
depuis la 4ème Avenue, ne permettant pas que des traversées rapides ou des
détours eussent ieu. Le coeur du quartier de La lampe à Gaz, les artères du
capital en ville à San Diego, doivent être protégés, ont-ils pensé. Protégés
de quoi ? De la possibilité que des gens contrôlent non violemment les
chemins corporels de leur propres mouvements ; la possibilité des multitudes
de ne pas être soumises aux lois de la force et du capital.

Est-ce que nous étions trop zélés dans la tentative d’occuper le quartier 5è
et Market ? Nous, don=92t, pensons ainsi. Comme il y a le centre esthétique
et géographique du commerce à San Diego, nous étions préparés à en bloquer temporairement les voies de circulation, afin qu’une partie festive puisse apparaître au milieu. La sous-faction du mobilier tactique plaça deux
canapés à l’intersection, accrocha une bannière de 20 pieds de long entre
deux Feux rouges de la rue qui publiait : "RECLAMATION DES RUES", lança des balles de plage et des serpentins et s’en alla, prévoyant que la foule
arrivât à toute seconde. Cependant, la police bloqua les protestataires
innombrables à l a 4ème avenue, contenant les équipes de CIRCA-BF à
l’intérieur, avec / comme la pléthore d’individus, des collectifs et des
organisations.

Les canapés furent déplacés, la bannière a été coupée et les gens formèrent
juste un bloc au loin. Si la marche avait présenté plus de deux cent de
personnes, elle aurait été assez forte pour passer à travers le blocus de
police, pour déclarer le 5è et Market occupé et se donner le droit de tenir
la partie "reprendre les rues" directement à cet endroit. Nous n’avions pas
ce luxe. Cependant, des protestataires spontanés et créatifs prenant le
dessus sur la police l’ont finalement fait au passage clouté de 5è et
Market. Notre partie a été contenue entre 4è et 5è et Market, à
l’intersection de 5è et Maket, mais nous fûmes extasiés. Nous l’avons fait.
Les rues étaient les nôtres. Tous nos plans ont du changer, et pourtant, ce
qui fut le plus grand succès entre tous : l’organisation d’un événement qui
de fait a permis, requérant au mouvement spontané, la politique polyvalente,
et l’esthétique créative. "Reprendre les rues" est une région frontière qui
fait interfèrer la préparation et la réceptivité, l’ordre et le chaos, le
mouvement et la stabilité, la joie et la crainte.

Qui est CIRCA-BF ?

Quelqu’un qui fait l’art jusqu’à saigner du nez avec les vapeurs de la
passion, quelqu’un qui pétrit le pain jusqu’à ce que la levure moisisse et
sente mauvais, quelqu’un dont la conception de design graphique va jusqu’à
l’hypertexte, déborde de biopolitiques, quelqu’un qui conduit pendant une
heure pour aller peindre des masques jusqu’à une heure tardive puis
s’endormir sur le divan. Quelqu’un qui doit négocier pour un programme scolaire, un travail, une personne aimée, une famille, quelqu’un dont les rêves sont infectés du goût de l’espérance, quelqu’un qui désire non seulement apprendre, mais enseigner, quelqu’un qui va se coucher en libéral et se réveille en anarchiste, quelqu’un qui va à sa première formation d’action directe et continue par en organiser une, quelqu’un a le feu au ventre tellement il a peur, l’amour et le courage, quelqu’un qui boit plus de café que d’eau, mange plus de pizza que des légumes, quelqu’un qui décide de devenir un ingénieur audio des guerilleros. Quelqu’un qui publie tellement par courrier électronique qu’il encombre l’espace virtuel avec des invitations virtuelles pour une partie à San Diego, quelqu’un qui apporte à ses amis septiques sur la partie de rue de les convertir peut-être, juste peut-être, en révolutionnaires, quelqu’un pour qui les salves de papier sont de 2ème catégorie encore une fois, quelqu’un qui suit des réunions et fait le consensus comme s’agissant de bébés, quelqu’un qui renonce à une nuit en ville pour une nuit à une partie d’art, quelqu’un qui n’attend pas simplement des zones autonomes provisoires dans la vie quotidienne mais de les faire advenir, quelqu’un qui apporte des chips, de la bière, de la peinture, de la salsa, des bandes magnétiques (des rouleaux de papier collant ?), des vis, des clous, du
câble (du fil ?), et toutes ces applications infimes de la vie essentielles
pour la productivité, quelqu’un qui ne peut pas dormir la nuit parce que ce
moment indéfini qui éclatera comme un volcan de joie domine sa vie éveillée,
quelqu’un qui danse à coups de Disc-jockey Q-bert, qui chante avec et à son
encontre ! Et fait sa musique propre aussi, quelqu’un qui est effrayé,
diminué et excessivement contrit d’être toujours et encore incapable de
lâcher un projet comme celui-ci, quelqu’un qui se rappelle avoir couvert les
médias de bases légales et esthétiques, quelqu’un qui désire aller en prison
pour la cause politique de la danse, quelqu’un dont l’âme est cousue à son
corps avec la chair de la résistance, quelqu’un qui pense que l’absurdité
est aussi significative que la clarté, quelqu’un qui croit que les
événements devraient être construits pas attendus. Quelqu’un qui croit nos
ancêtres philosophiques Situationistes quand ils disent avec leur graffiti
"Être Réalistes. Exigez l’Impossible."

Nous ne parlons pas pour nous ou pour d’autres. C’est un texte sans
structure uniforme de signification, mais plutôt une cour de récréation pour
des lecteurs se plaisant à signifier parmi les autres lecteurs.

CIRCA-BF homepage : http://www.elsewhere.org/cgi-bin/postmodern/

Notes :

1. Benjamin, Walter "l’Oeuvre d’art à l’ère de la reproductibilité
technique" : "Épilogue".

2. Hardt et Negri, "Empire" ; Chapitre 2.6 : "Souveraineté Impériale".

Références :
http://slash.autonomedia.org
http://ctheory.net/home.aspx
http://critical-art.net
http://www.hactivist.com
http://reclaimthestreets.net
http://clownarmy.org

http://radioactiveradio.org

TAZ - mardi 13-14 heures - Onto