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L’Italie pourrait provoquer un choc financier aux Etats-Unis, selon Moody’s
par Paris
Publie le jeudi 10 novembre 2011 par Paris - Open-Publishing3 commentaires
L’agence de notation Moody’s s’inquiète des conséquences de la crise de la zone euro. Selon elle, l’économie américaine pourrait subir un choc financier similaire à celui encaissé lors de la faillite de Lehman Brothers si la crise de la dette de la zone euro touche des pays européens de premier plan tels que l’Italie.
L’agence de notation a toutefois précisé qu’elle ne retenait pas ce scénario et qu’elle s’en tenait à sa prévision de croissance de 1,5 % à 2,5 % pour la première puissance économique mondiale en 2012.
Moody’s a précisé qu’un produit intérieur brut (PIB) qui serait sensiblement inférieur à cette fourchette de prévisions pourrait avoir des conséquences pour sa note "Aaa", la plus haute possible.
"Toute contagion de ce qui se passe en Europe passerait en premier lieu par le système bancaire", a déclaré Steven Hess, analyste chargé des Etats-Unis. Il a ajouté que cette contagion prendrait la même forme que ce qui s’était passé lors de l’effondrement de Lehman en 2008, à savoir un gel du marché interbancaire qui aurait des conséquences sur les prêts aux entreprises et aux particuliers.
LES TAUX À DIX ANS À PLUS DE 7 %
A ce jour, le marché interbancaire ne s’est tendu que de manière marginale, a poursuivi Stephen Hess. "Si, toutefois, la crise empirait et emportait l’Italie (...), le système financier américain serait brutalement affecté", et ce en raison du gel du marché interbancaire et non pas à cause de l’exposition directe des banques à des obligations souveraines européennes.
"Nous pensons que les banques américaines sont beaucoup plus solides aujourd’hui que du temps de Lehman, donc il n’y aura pas de nouveaux sauvetages pilotés par les pouvoirs publics", a noté l’analyste de Moody’s. Les rendements des obligations d’Etat italiennes à dix ans ont dépassé mercredi le seuil critique de 7 %, avec un pic de 7,502 % en séance, le soulagement provoqué par l’annonce du prochain départ de Silvio Berlusconi ayant cédé le pas à l’inquiétude.
LE FMI RÉCLAME DE LA CLARTÉ POLITIQUE
Une "clarification politique" est nécessaire en Italie et en Grèce, a déclaré jeudi à Pékin la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Le FMI s’est vu attribuer une tâche cruciale et doit, selon Mme Lagarde, mettre son "expertise" et son "savoir-faire" au service d’une "surveillance budgétaire de l’Italie à un rythme trimestriel".
Interrogée jeudi matin sur Canal +, la ministre du budget française, Valérie Pécresse, a déclaré, de son côté, que l’Italie devait prendre de manière urgente des mesures crédibles de réajustement budgétaire pour répondre à la crise de la dette.
"Il faut un plan crédible, un plan qui sera jugé comme un engagement que l’Italie tiendra et je crois que c’est urgent. Je crois en même temps que ça passe par une nouvelle gouvernance italienne", a dit la ministre.
LES BOURSES DÉVISSENT
Jeudi matin, les Bourses européennes ouvraient à la baisse dans l’incertitude de la réalité des mesures d’austérité annoncées en Italie. La Bourse de Paris chutait de 2,16 %, Francfort de 1,67 %, Londres de 1,67 % et Milan de 1,33 %.
Peu avant, les Bourses asiatiques chutaient à l’ouverture et l’euro s’affaiblissait, de même que le dollar australien, devise considérée comme "à risques" et donc très sensible aux inquiétudes du marché.
A Tokyo, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes perdait 2,35 % à la mi-séance. Vers 4 h 20 (heure de Paris), Sydney lâchait 2,70 %, Séoul 3,36 %, Hongkong 4,41 % et Shanghai 0,96 %.
Les Bourses asiatiques évoluaient ainsi dans le sillage des places européennes et américaines. A la clôture mercredi, Paris a perdu 2,17 %, Francfort 2,21 %, Londres 1,92 %, Madrid 2,09 % et Athènes 1,61 %. Milan a chuté de 3,78 %.
Outre-Atlantique, Wall Street a également chuté : le Dow Jones a perdu 3,20 %, son plus fort repli depuis le 22 septembre, et le Nasdaq 3,88 %.
Messages
1. L’Italie pourrait provoquer un choc financier aux Etats-Unis, selon Moody’s, 10 novembre 2011, 10:04, par robin des bois
le scènario catastrophe approche,le pire est devant nous,le chaos est devant nous,nos vies avec,ras le bol des capitalistes
1. L’Italie pourrait provoquer un choc financier aux Etats-Unis, selon Moody’s, 10 novembre 2011, 13:16, par Mengneau Michel
Scénario catastrophe qui n’est pas plus catastrophique que cela car une baisse de la bourse de 3% est phénomène courant. Mais on veut que cela soit catastrophique por effrayer le lampiste car les banques n’ont pas obtenues ce qu’elles voulaient. Le conditionnement est en route, le fabrication du consentement pour faire accepter que les états renforcent les garanties pour les banquiers, et surtout que la recapitalisation soit par des capitaux publics.
Ceux qui paniquereraient devant de la proffusion d’alarmes catastrophiques des sont naïfs qui sont déjà entré dans le processsus du consentement si bien orchestré. Je n’ai pas par habitude de me mettre en avant, mais relisez les deux derniers textes sur la crises que vous trouverez ici et bellaciao.org/fr/spip.php ?article121058 et bellaciao.org/fr/spip.php ?article119893, vous pourrez en effet lire que les accords pour la Grèce étaient insuffisants et que le pataquès allait recommencer.
On pourrait même affirmer qu’il ne s’agit non pas d’une crise systèmique comme beaucoup ont tendance à le croire, mais d’une simple restructuration afin de consolider les garanties du pouvoir banquaire face à une dette dont il est évident qu’elle ne sera pas toute remboursée. Donc, on perd un peu sur un tableau mais on obtient des compensations sans débourser un liard.
Donc, on a pas fini de les entendre pleurer er et de voir les bourses faire du yoyo tant que la finance ne sera pas arrivée a ses fins. Cela assiera alors sa domination et à son véritablement controle sur le politique...
2. L’Italie pourrait provoquer un choc financier aux Etats-Unis, selon Moody’s, 10 novembre 2011, 21:43, par jaja
stratégie du choc