Accueil > 182 salariés contre une multinationale : champagne pour les Fralib !

182 salariés contre une multinationale : champagne pour les Fralib !

par Gnafron

Publie le vendredi 18 novembre 2011 par Gnafron - Open-Publishing
3 commentaires

De Plume de presse

Un communiqué de victoire du Front de gauche n’est pas si fréquent qu’on ne résiste pas à le relayer avec gourmandise : « Unilever vient d’être débouté par la Cour d’appel d’Aix en Provence qui a déclaré sans valeur le plan social du géant de l’agro-alimentaire qui devait mener à la fermeture de l’usine Fralib et nul et sans effet les licenciements d’ores et déjà effectués par Unilever. » La direction de l’usine avait annoncé la fermeture le 28 septembre 2010. Depuis deux ans, les gars se battent, refusant d’être sacrifiés pour quelques centimes : l’expert du CE a calculé la part des salaires sur une boîte de 25 sachets de thé et trouvé la somme de 16 centimes (la boîte est vendue entre 1,80 et 2 euros). En sous-payant des ouvriers polonais, Unilever fait un cadeau à ses actionnaires qui ne se contentent pas des 43,6 millions d’euros de bénéfices nets affichés en 2010.

Sur le perron de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, nous étions présent pour soutenir les salariés de Fralib lors de l’audience fin octobre, avec les représentants du Front de gauche – ceux du parti communiste (avec Pierre Dharréville, patron de la Fédération départementale) et du Parti de gauche (avec Hélène Le Cacheux, membre du Bureau national). Extrait du compte-rendu : « Le président l’interrompt : « Lorsque vous parlez de mutations internes, vous parlez aussi de la Pologne ? » ;« Bien sûr ! », répond l’avocat. Le président interloqué : « Vous pensez vraiment que les salariés de Gémenos considèrent qu’une mutation en Pologne est une offre raisonnable ? »Les Fralib ont donc gagné ! « Le groupe Front de Gauche au Conseil Régional Paca, présent aux côtés des Fralib depuis le premier jour, se félicite que ce conflit trouve aujourd’hui une issue positive. La lutte exemplaire menée par l’ensemble des salariés, pour empêcher la délocalisation de leur outil de travail en Pologne, a permis une première victoire, il convient aujourd’hui de lui donner des prolongements en permettant la reprise de l’activité d’une usine rentable. En effet, la justice a tranché et le groupe aux 44 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010 a été désavoué, les dirigeants de l’entreprise doivent aujourd’hui accepter le principe d’une table-ronde nationale avec les salariés afin de permettre au projet alternatif de reprise de l’entreprise de trouver une concrétisation rapide. »

Parce que ce n’est bien sûr qu’une victoire d’étape. Ce que veulent les 182 salariés, c’est garder leur emploi. Donc reprendre l’usine. Ils la font redémarrer aujourd’hui, symboliquement, « pour montrer qu’on n’a pas besoin de la direction », nous avait expliqué Gérard Cazorla, le secrétaire (CGT) du CE, lors de notre récente visite à l’usine occupée depuis début septembre déjà. Il nous avait fait faire le tour du propriétaire, vanté les machines à 650 sachets la minute, expliqué que l’usine est rentable à partir de 1000 tonnes produites et qu’elle en produit 2900… Ces gens aiment leur métier et leur outil de travail, ils parlent avec passion de revenir à l’aromatisation naturelle d’il y a dix ans, abandonnée par Unilever pour une autre poignée de centimes. Le thé de l’Eléphant est né à Marseille il y a 119 ans, bon sang, il n’a rien à faire en Pologne ! « Nous appelons l’Etat à intervenir maintenant avec vigueur pour donner un avenir à la production de thé dans notre pays », écrit Pierre Dharréville. Chiche ! Mais si l’UMP et le gouvernement faisaient quoi que ce soit pour l’emploi et les gens modestes, ça se saurait.

article complet (photos, liens...) :

http://www.plumedepresse.net/182-sa...

Messages

  • Promis les gars , je vais tâcher de vous donner un tout petit coup de pouce dans la mesure de mes tout petits moyens ...et donc favoriserai dorénavant l’achat du thé Elephant , quitte à payer quelques centimes de plus la boite . Bon courage et bonne lutte !

  • Je ne voudrais pas polemyquer sur un sujet aussi grave que l’avenir de 182 salariés et- de leurs familles.

    Je suis trè contenr pour de cette avancée dans leur lutte.

    Par contre je trouve qu’il est trop facile de "s’approprier" des victoires de luttes que l’on n’’a pas mené.

    Alors se front de gauche que je ne rencontre qu’une fois de temps en temps dans les luttes et toujours au "bon" moment comme par exemple sur les marches du tribunal pour savourer une victoire de lutte qu’il n’ont pas trop soutenu me surprend un peu !!!!

    Je n’ai par exeple vu personne du Front de Gauche venir soutenir les FRALB lors de leur venue a Bordeaux, j’y étais .

    Je suis allé leur apporter mon soutien lors de ma visite à Marseille et je sais que les représentants des rouge midi leur ont apporté un soutien permanent.

    Alors sans vouloiir entacher cette victoire qui va en demander d’autres pour arriver à leur fin ,un soutien de tous et pas seulement celui du front de gauche va être néessaire.

    Bravo les FRALIB pour votre combativité et votre détermonation vouis êtes en mesure d’attendre un véritable soutien de tous et surtout si j’ai bien compris votre expression ,une fédération de toute ces luttes et la prise de conscience de tous les salariés pour avancer vers une autre société que peu de parti nous proposent aujourd’hui.

    C’est le peuple et les victimes du capital qui feront l’histoire et pas les " revendiqueurs" de victoires de bataille qu’ils ont mené de leur cage en verre.

    Encore bravo et je continuerais de vous soutenir dans votre lutte en éspérant que vous trouverz une solution durable et rapide à votre conflit qui vous permettra de vivre dans les conditions que vous souhaitez.

    Amitiés

    MCococ Le Rebelle Médocain

  • Bravo les fralib !!!!!!!!!!!!!!

    Et shame on the front de gauche. Vraiment pathétique. A l’avenant dans la période.

    je glisse donc le communiqué du NPA qui me semble plus correspondre à la situation :

    Accueil
    Communiqué du NPA. Fralib : le plan de sauvegarde de l’emploi annulé.
    jeudi 17 novembre 2011

    Les 183 salariés ont remporté une victoire précieuse. Le plan de sauvegarde de l’emploi, validé par le tribunal administratif de Marseille, a été annulé par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.

    Le groupe Unilever avait décidé de fermer son site de Gémenos le jugeant pas assez rentable, malgré un chiffre d’affaires du groupe en pleine croissance sur le plan mondial, toutes activités confondues, de plus de 44 milliards d’euros en 2010, soit 11% de mieux qu’en 2009.

    C’est une victoire contre Unilever et contre les pressions et intimidations qui s’étaient multipliées ces derniers temps avec l’intervention de vigiles et d’hommes de main sur le site de gémenos.

    C’est une victoire de la combativité des salariés et de l’unité dans la solidarité de l’ensemble des organisations et partis de gauche qui se sont mobilisés à plusieurs reprises ;

    Pour le NPA et Philippe Poutou, qui s’est rendu plusieurs fois sur le site de Gémenos, cette décision de justice renforce la volonté des salariés de garder leur emploi et de faire vivre leur usine.

    Le 17 novembre 2011.