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En réponse à la Tique éthique De Menthon

par pilhaouer

Publie le jeudi 22 décembre 2011 par pilhaouer - Open-Publishing
2 commentaires

Sa mère s’appelle-t-elle Sophie ?

Une petite histoire signée de l’écrivain Eduardo Galeano (recopiée du Monde Diplomatique de Décembre)

Main d’œuvre

Mohammed Ashraf ne va pas à l’école.

Du lever du jour au lever de la lune, il coupe, découpe, perfore, monte et coud les ballons de foot qui sortent du village pakistanais d’Umarkot et roulent vers les stades du monde entier.

Mohammed a 11 ans. Il fait ce travail depuis qu’il en a 5.

S’il savait lire et s’il savait lire l’anglais, il comprendrait ce qui est écrit sur les étiquettes qu’il appose sur chacune de ses oeuvres : Ce ballon n’a pas été fabriqué par des enfants.

Joyeux Noël Madame de Menthon et empiffrez-vous de chocolat avec une petite pensée pour les enfants du Ghana, par exemple, qui en produisent, sans en avoir jamais mangé.

Messages

  • Salute Bella Ciao,

    Si le fond de l’histoire du môme qui coud des ballons est réel, l’endroit est Sialkot et pas Umarkot.

    En cherchant un peu, on trouve partout Sialkot comme étant la capitale du ballon rond (ex : article de 1998 sur CNN world : http://articles.cnn.com/1998-04-08/world/9804_08_pakistan.soccer_1_child-labor-soccer-ball-factories?_s=PM:WORLD).

    Avec la pression internationale, il faut que le foot puisse continuer à générer des milliards qui profitent à une poignée, le tout avec bonne conscience. Grâce à UNICEF & co les enfants ne travailleraient plus dans les usines de ballons, ouf !

    Mais maintenant ils font des briques ou bossent dans des aciéries. Et là, bizarrement ça ne dérange plus personne... (http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,683873-2,00.html)

    Ce sont les parents qui les y envoient pour subvenir aux besoins de la famille.

    Pas simple tout ça.

    Dire qu’avec le salaire annuel de Beckham le village entier pourrait certainement vivre plusieurs années :|

    • Ce sont les parents qui les y envoient pour subvenir aux besoins de la famille.

      C’est un phénomène constant lorsque l’exploitation est poussée à son paroxysme (angleterre du XIXè par exemple) mais ça n’est en aucun cas une justification du travail des enfants !

      Pourquoi les enfants travaillent-ils ?

      Le travail des enfants ne tient ni à la culture ni à l’éthique du travail. Il tient plutôt aux entreprises et aux sous-traitants qui cherchent à verser de faibles salaires et à avoir une main-d’oeuvre docile.

      Tout ce qui cause ou perpétue la pauvreté encourage le travail des enfants. Depuis de nombreuses années, les gouvernements des pays industrialisés restructurent leur économie pour répondre aux besoins des bailleurs de fonds.

      Le Fonds monétaire international de la Banque mondiale soumet les pays lourdement endettés à un Programme d’ajustement structurel (PAS). Le PAS force les gouvernements à accroître leurs exportations, à privatiser les écoles et les soins de santé, et à déréglementer l’industrie.

      Ces pays restructurent l’ensemble de leur économie en fonction des exportations, en incitant les fabriquants étrangers à venir s’établir chez eux. Ils leur promettent une main-d’oeuvre bon marché et non syndiquée, ainsi qu’une législation du travail assez lâche. Les exigences de la Banque mondiale ont des répercussions dévastatrices sur les familles pauvres, particulièrement sur les enfants.

      De nombreux secteurs industriels confient une grande partie de leur production à la sous-traitance. Cela permet aux grandes entreprises de réaliser d’importantes économies de main-d’oeuvre et de frais généraux. Les entreprises locales se font une vive concurrence pour obtenir les contrats. Elles utilisent la main-d’oeuvre la moins chère possible, ce qui entraîne le travail des enfants. Certaines entreprises, parmi les plus grandes et les plus rentables du monde, n’assument pas la responsabilité des pratiques de leurs sous-traitants.

      La pauvreté, le nivellement par le bas, la sous-traitance, la technologie, une économie informelle en expansion, les exigences de restructuration du Fonds monétaire international, voilà tous les facteurs de la « nouvelle économie mondiale » qui ont provoqué l’augmentation du travail des enfants.

      http://www.aipe-cci.org/enfants-travail/travail.html

      Mais maintenant ils font des briques ou bossent dans des aciéries. Et là, bizarrement ça ne dérange plus personne...

      Ca dépend qui !