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La peur du NON !!!

Publie le lundi 7 février 2005 par Open-Publishing
15 commentaires

Devant la montée du mécontentement des citoyens clairvoyants, toutes les directions syndicales et de partis sont en quelque sorte remises en question par ce que j’appelle la lame de fond de la base autonome.

Il est en effet surprenant de constater l’accord implicite avec le gouvernement de tous les appareils politiques et syndicaux au nom d’un intérêt supérieur européen. C’est l’arbre qui cache la forêt.

Il en a toujours été historiquement ainsi dès que le simple citoyen prend conscience d’une situation engageant son avenir et se met à penser et à agir de façon autonome. Cette réaction des "élites" à une raison d’être et se nomme la collusion des pouvoirs.

Par delà les professions de foi et les discours rassembleurs, le fil commun qui unit tous les appareils de la droite à la gauche, n’a qu’une seule couleur et qu’un seul mot d’ordre : domestiquer et apprivoiser les couches populaires pour éviter qu’elles fassent "des vagues".

Il serait très mal vu que ces simples gens développent des idées de démocratie directe et participatice en petits comités indépendants. C’est pouquoi, encore et encore, nous allons être noyé sous un flot d’explications comme si nous n’avions pas compris l’importance des enjeux européens.

On ne nous a pas demandé si ces enjeux faisaient partie de notre cours de récréation et si nous aussi nous jouons dans la cour des "grands". Une fois de plus on va nous prendre pour des imbécilles. Il ne tient quà nous de l’être ou de grandir.

L’autodétermination n’est pas un vain mot, si nous voulons grandir et devenir adulte, il est temps de nous lever et de ne plus marcher à quatre pattes, ni même de ramper. Nous pouvons marcher seul, tous ensemble.

Rejettons les béquilles des appareils qui nous figent dans une attitude résignée d’handicapé de la vie sociale depuis des lustres. Sachons adopter un comportement digne d’adultes responsables d’une force populaire digne de ce nom.

En notre âme et conscience résistons à toutes les tentatives pour exploiter nos incertitudes, nos faiblesses, nos culpabilités si bien entretenues à force de répétitions.

Nous ne sommes ni ignorants, ni coupables, ni responsables de notre état. Notre destin nous appartient tout simplement et nous considérons le moment venu de nous le réapproprier.

Sachons dire NON à l’europe ultra-libérale de tous les appareils.

Messages

  • La constitution européenne ne pourrait-elle tenir en une page, qui commencerait par les articles suivants :
     1- Application du SMIC à tous les travailleurs
     2- Obligation de ne pas dépasser 3% de chômeurs
     3- Création d’une langue unique

    Suite au gré de chacun...

    • On a déjà la pensée unique qui nous réduit-détruit, alors si en plus on a une langue unique... A lire absolument : "Un monde polyglotte pour échapper à la dictature de l’anglais" dans le Monde diplomatique de janvier 2005 par Bernard Cassen... Plus il y a de langues et mieux c’est partout, partout dans tout.

    • La langue unique ???? Beurkkk !!! Euskadi !!!!

    • Réponse à Michel,

      Le point 1 est en effet la première phase de l’objectif n°1
      de la "construction européenne" par les politiciens valets du capital :
      il s’agit de baisser ce qu’ils appellent "le coût du travail".
      Avant la destruction du SMIC lui-meme, en seconde phase.

      Le point 2 n’est pas à mon sens un objectif réel mais simplement un objectif d’affichage statistique : le capitalisme a besoin de chomeurs, armée de réserve du capital, pour obtenir, par le jeu de la concurrence entre travailleurs, une baisse du "cout du travail" (objectif n°1) . La baisse du chômage ne doit etre qu’une réalité statistique, c’est-à-dire une manipulation.

      Pierre

    • ESPËRANTO !!! Mais on peut préférer se laisser ricaniser...

    • Il serait en effet souhaitable que tous les écoliers européens apprennent une même seconde langue. Mais il est significatif que les gouvernants aient choisi la monnaie unique.

    • C’est surtout mieux poir ceux qui ne tiennent pas à ce que les opprimés puissent se comprendre.

    • Il aurait fallu écrire : " une seconde langue unique."
      Quant à Cassen, comme nombre de ses semblables parachutés à des postes de responsables, ils gagnent à ne pas être connus.

    • C’est là une idée à creuser. Sérieusement. Au lieu de donner à prendre ou à laisser la seule constitution concoctée par Giscard soi-disant d’Estaing (1), pourquoi ne pas offrir le choix entre plusieurs moutures ? Une “libérale” et une “sociale”, pour faire court.

      (1) De celui que l’on tient pour un brillant cerveau, il est bon de signaler que son caprice pharaonique de Vulcania en Auvergne est en train de se casser la gueule financièrement parlant. après quelques années de fonctionnement seulement. Ainsi, ce projet qui devait rapporter des gros sous à la région va-t-il assécher la bourse du contribuable.

    • Ce qui est intéressant dans l’article de Cassen c’est qu’il propose de développer l’intercompréhension entre les langues. petit ex : je suis fille d’immigrés Algériens, à la maison mes parents ne parlaient que l’algérien. J’ai grandit en Provence, je n’ai pas appris le prouvençou, mais je le comprends, je n’ai pas appris l’espagnol et je le comprends, je n’ai pas appris l’italien et je le comprends aussi, comment j’ai fait ? Je cherchais des ponts pour faire partie des autres sans doute... Je parle à peine l’arabe qu’il soit dialectal d’Algérie ou classique, j’ai réussi à comprendre et me faire comprendre en Palestine. Il existe des ponts entre les langues il faut s’en servir au lieu de continuer à les ignorer mais surtout apprendre aux enfants à s’en servir avant d’apprendre telle ou telle autre langue parce qu’ils n’apprendront que mieux, pas une seconde langue, mais plusieurs. c’est en ça que je proposais de lire l’article de Cassen. Moi je me fous de qui donne l’idée quand elle me paraît bonne.

    • Le petit immigré ci-dessus imaginé (dans le calme d’un bureau plutôt que dans une salle de classe sans doute), il ne lui manque plus que de trouver un génial enseignant polyglotte.

    • Pas besoin de profs polyglottes c’est là toute la subtilité de l’intercompréhension, tu trouves mille ponts dans la langue française, regarde les gens qui vivent dedans et tu le comprendras. Puis quand on trouvera des profs comme tous ceux qui sont dans la France ça ira tout seul mon pote.
      Je suis "fille" d’immigrés et non pas le "petit immigré" nuance capitale tant pour mon sexe que pour mes citoyennetés tant française (173ans si on compte bien) qu’européenne et je n’ai jamais connu un autre bureau que le mien, sors ton mouchoir mon vieux, j’ai arrêté l’école à 14 ans pour aller à l’usine !!! Aujourd’hui à 45 ans c’est chom’du parce que sans aucun diplome et je ne suis pas seule....quand on veut comprendre on peut !!! Mais d’abord et surtout il faut désirer faire partie de quelque chose.
      Lila

  • je me marrerai bien si le non l’emportait.
    j’aurai bien envie de voir la tête de nos élites le jour de ce résultat et ce qu’ils diront.