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La direction de la CGT exhibe de "graves carences en matière de démocratie interne"

Publie le mardi 8 février 2005 par Open-Publishing
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Pendant des mois, nous avons vainement attendu que celle-ci donne une analyse ou même un simple avis sur le "traité constitutionnel", texte qui à l’évidence concerne le salarié, fonctionnaire ou nom, le retraité, l’étudiant, le chômeur, l’usager du service public au tout premier chef.

Le "numéro 1" de la CGT a farouchement refusé de s’exprimer sur ce texte. Encore moins d’en faire une analyse.

Aujourd’hui, le texte est condamné sans ambiguïté par le "parlement" de la CGT. Cela peut constituer une force décisive dans la victoire du non.

Que Thibault évoque de "graves carences en matière de démocratie interne" est scandaleux. Mais c’est plus encore significatif des choix opérés par la direction cégétiste depuis plusieurs années, ce que Thibault admet lui-même quand il parle de "rupture" à propos de vote l’ayant marginalisé.
Au nom de quoi une direction syndicale serait un meilleur garant de la démocratie syndicale que son "parlement" ? Certainement pas au regard des faits : la CGT tient une place de premier plan dans l’échec du mouvement de 2003 : alors que 2 millions de gens étaient dans la rue le 13 mai 2003, la CGT a appelé à une autre "journée d’action" pour le 25 mai...Ainsi fut brisé le mouvement, même si d’autres causes peuvent être évoquées, notamment la trahison (prévisible) de la CFDT.
La CGT veut marcher sur les plates-bandes de la CFDT, en accroissant son audience dans le privé. Elle est prête à beaucoup de choses pour cela... : profil bas sur les retraites, non-mobilisation sur la Sécu, limitation du droit de grève à la SNCF, abstention au Conseil d’administration du Louvre concernant la suppression de la gratuité pour les enseignnats et les artistes...
La CGT se veut "partenaire social", et membre de la très jaune Confédération européenne des Syndicats. Elle rabâche l’idée du "dialogue" avec le patronat, alors que jamais depuis plus de 50 ans, c’est de luttes qu’il faut parler.
Et pas seulement en parler. Les organiser, avec ou sans l’aval de ces directions syndicales de plus en plus discréditées. La constitution de collectifs interprofessionnels est capitale.
C’est la seule option qu’il nous reste avant l’estocade.
Que Le Digou parle de "posture protestataire" est également particulièrement signifiant : il ne lui reste plus beaucoup de marge pour finir journaliste aux Echos, qui hier évoquaient une "mayonnaise protestaire".
Quant à Maryse Dumas, qui croit savoir que le vote du CCN "ne reflète pas l’opinion des salariés", elle risque de connaître d’autres désillusions que celle du 3 février 2005.

Les propos des "chefs" cégétistes sont inacceptables. Leur dépit ne saurait constituer la moindre circonstance atténuante. Thibault doit partir.

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