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Sophia Aram demande la démission de Nadine Morano

par Emmanuel Berretta

Publie le lundi 9 janvier 2012 par Emmanuel Berretta - Open-Publishing

Dans une tribune parue dans "Libération", la chroniqueuse de France Inter réclame que la ministre en charge de l’Apprentissage quitte son poste.

Toutes griffes dehors, Sophia Aram, la chroniqueuse de France Inter, demande solennellement la démission de Nadine Morano avec qui elle a eu maille à partir la semaine dernière. La tribune, parue lundi matin dans Libération, peut être prise au second degré et il serait fort étonnant que François Fillon défère à cette supplique et même que Sophia Aram la formule sérieusement. De mémoire, même Stéphane Guillon n’avait pas osé réclamer la démission d’Éric Besson... C’est Jean-Luc Hees, le patron de Radio France, qui doit être content. "Beaucoup de bruit pour rien", répond-il.

La chroniqueuse remet les pendules à l’heure et accuse Nadine Morano d’avoir menti à propos des "excuses" que Philippe Val lui aurait adressées au nom d’Inter. Il est vrai que le patron d’Inter a publiquement nié avoir formulé de telles excuses, contrairement à ce qu’a affirmé depuis la ministre. S’il a bien téléphoné à Nadine Morano, c’est, assure-t-il, pour clore l’incident qui avait eu lieu à l’antenne. Une manière très classique de dédramatiser, comme le font tous les patrons de presse.
Qui est Bernard Guetta ?

Sophia Aram écarte l’hypothèse que son patron mente et en déduit donc que Nadine Morano est une effrontée menteuse. Ce qui, en grossissant à la loupe, justifierait qu’elle quitte le gouvernement. Sophia Aram lui propose même quelques pistes de reconversion : "Qu’elle se reconvertisse au théâtre des 2 Ânes, ou qu’elle ouvre une pizzeria, qu’elle démissionne." Sophia Aram revient sur les coulisses du passage de Nadine Morano à France Inter. La ministre ignorait qui était Bernard Guetta. "Ce que je pense, mais cela n’engage que moi, c’est qu’on a tout à fait le droit de considérer que Nadine Morano est une fille formidable et populaire, mais que j’ai aussi celui de la trouver vulgaire", conclut la chroniqueuse d’Inter.

Philippe Val serait bien en peine de contredire son humoriste dans la mesure où lui-même, en 2008, dans l’émission Un café, l’addition, avait publiquement posé la question de la "vulgarité" de Nadine Morano. Simplement, entre le Philippe Val de l’époque, chroniqueur multicarte, et celui d’aujourd’hui, responsable d’une station publique, il y a un monde... Val confiait au Point son intention de renouveler son stock d’humoristes en introduisant, peu à peu, de nouvelles voix. L’épisode Morano va-t-il précipiter les changements ? À suivre d’ici à cet été.

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