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Des paysans brésiliens occupent un latifundio de l´état de Sao Paulo pour exiger des terres

par Sao Paulo

Publie le mercredi 11 janvier 2012 par Sao Paulo - Open-Publishing

27 ans de lutte pour la réforme agraire du Mouvement des sans Terres du Brésil

300 citoyen(ne)s brésilien(ne)s occupent depuis la fin de semaine un des nombreux latifundios de l´état de Sao Paulo (sud-est du pays) pour protester contre l´inégalité persistante dans la répartition des terres et pour exiger des autorités leur distribution.

Les militants font partie du célèbre Mouvement des Sans Terre du Brésil (MST), qui lutte depuis 27 ans pour la réalisation d´une réforme agraire - promise mais jamais réalisée par Ignacio Lula puis par Dilma Roussef. "300 personnes sont entrés de manière pacifique, la police surveille le site, et aucun problème ne s´est présenté " a déclaré un porte-parole de la Police Militaire brésilienne.

L´organisation a indiqué dans un communiqué que son objectif est de ’’dénoncer l´existence de latifundios improductifs et de rappeler au gouvernement brésilien qu´il doit respecter la constitution, laquelle prévoit l´expropriation des « terres qui ne remplissent pas leur fonction sociale". Le MST a dénoncé d´autre part le fait que "huit mille familles campent sous des bâches de plastique noir depuis neuf ans dans l´attente d´un lopin de terre".

Il ajoute que cette manifestation a débuté dans la municipalité de Bento de Abreu, dans l´état de Sao Paulo et qu´elle s´étendra à d´autres localités jusqu´à « occuper pacifiquement trente latifundios ». Ces actions font partie, comme l´expliquent les organisateurs du MST, de la campagne “Janvier Chaud”’.

Le Brésil est le pays latino-américian qui présente la plus grande démographie et la plus grande surface terrienne mais seul 1 pour cent de la population détient 45 pour cent des terres cultivables, selon le recensement agraire. Les mouvements paysans brésiliens expliquent qu´on compte dans leur pays quatre millions de familles sans terres, dont 200 mille vivent dans des campements dépourvus de toute infrastructure.

http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1846