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RFI, Seule solution : renoncer à la fusion RFI/France24 !

par FO SNJ-CGT CGT-SNRT SNJ SUD

Publie le vendredi 20 janvier 2012 par FO SNJ-CGT CGT-SNRT SNJ SUD - Open-Publishing
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Au moment où Nicolas Sarkozy recevait les confédérations syndicales pour un soi-disant sommet social, les salariés de RFI manifestaient tout près de l’Elysée. Vous avez été nombreux à vous déplacer et grâce à votre mobilisation l’antenne de RFI a été perturbée à 80%. Une mobilisation qui montre que, 4 ans après la nomination d’Alain de Pouzilhac, les salariés rejettent toujours massivement le projet de fusion-destruction de RFI.

Lundi, la justice nous a donné une nouvelle fois raison en suspendant le projet de fusion RFI/France 24. L’assemblée générale des actionnaires convoquée pour ce mercredi, afin entériner la fusion RFI/France 24, n’a donc pas eu lieu.

Ce mercredi à l’Assemblée Nationale, lors des questions au gouvernement, Martine Martinel a interrogé sans détour le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. La députée socialiste, rapporteur pour avis de la mission médias parle « d’un véritable fiasco » à propos de la « CNN à la française voulue par Nicolas Sarkozy ». Elle rappelle que « cette fusion dont ni l’utilité, ni la nécessité ne sont avérées, a été décidée - à la hussarde - sans attendre les conclusions de la mission parlementaire sur l’opportunité de cette fusion ». Pour Martine Martinel « Aujourd’hui l’AEF est devenue synonyme de scandales, de gabegie financière, de gouvernance à la limite de la légalité et de catastrophe sociale ». « Cette incurie a un coût social et humain » rappelle-t-elle. « 206 emplois ont été supprimés depuis 2009 et 126 sont menacés (…) Comptez-vous, Monsieur le Ministre, mettre un terme à ce gaspillage indécent de l’argent de nos concitoyens et redonner du lustre à l’audiovisuel public ? » a insisté la députée de la Haute-Garonne.

Aujourd’hui en assemblée générale et sur proposition de l’intersyndicale, les salariés ont décidé de reprendre le travail mais restent mobilisés. Les préavis de grève sont maintenus et les personnels sont prêts à soutenir toute nouvelle action et/ou reprise de la grève décidées en assemblée générale.

Depuis 2009, la capacité de mobilisation des salariés de RFI reste intacte face à l’acharnement du pouvoir de démanteler RFI.

Au moment où le gouvernement affiche sa détermination à lutter contre le chômage et à réduire le déficit public, son silence sur le dossier RFI est incohérent. La fin de non-recevoir opposée par François Fillon aux syndicats de RFI qui demandaient d’être reçus est incompréhensible. Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne peuvent pas, d’un côté affirmer qu’il n’y aura pas de suppressions d’emplois dans les entreprises dont l’Etat est actionnaire et d’un autre côté laisser M.de Pouzilhac mener à bien un deuxième plan social portant sur 126 postes. Ce qui sonnerait assurément la fin de l’existence de Radio France Internationale.

Puisque le gouvernement cherche par tous les moyens à faire des économies et sauver des emplois, qu’il renonce enfin à cette onéreuse fusion-destruction de Radio France Internationale !

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