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L’admiration de Mélenchon pour Dassault, ce « grand industriel »

par Raphaëlle Besse Desmoulières

Publie le mardi 24 janvier 2012 par Raphaëlle Besse Desmoulières - Open-Publishing
43 commentaires

Ce ne sont que quelques pages mais elles interpellent le lecteur. Elles parlent de "l’amitié" de Jean-Luc Mélenchon et de Serge Dassault. Une "sympathie" entre celui qui est devenu le candidat de la gauche radicale à la présidentielle et l’industriel millionnaire ? C’est ce que décrivent Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, les auteurs de Mélenchon, le Plébéien, une biographie du député européen sortie lundi 23 janvier*.

Jean-Luc Mélenchon a fait une grande partie de sa carrière politique en Essonne dont il fut sénateur de 1986 à 2010. Serge Dassault, maire de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, est également sénateur depuis 2004. Les deux élus du département se sont donc notamment retrouvés sur les bancs du Palais du Luxembourg. "Du point de vue personnel, il [Jean-Luc Mélenchon] assume très bien sa sympathie pour l’avionneur et richissime patron de presse français", écrivent les deux auteurs, journalistes à Libération et à Mediapart, qui soulignent "un mélange de passion pour l’aéronautique", de "respect pour une famille d’industriels", mais aussi "un intérêt politique pour un voisin essonnien".

"Je ne suis pas ami avec Serge Dassault, répond M. Mélenchon, interrogé par Le Monde.fr. Je ne sors pas avec lui, je ne suis jamais allé au cinéma avec lui, je ne prends pas mes vacances avec lui. Je connais des centaines de gens avec qui je blague. (...) C’est une tradition républicaine : je suis capable de ça et de grandes prises de bec. Qu’est-ce qu’il y a de mal ? Dassault, je l’ai combattu à toutes les élections municipales !"

"BOLCHEVIQUE" CONTRE "SUPPOT DU CAPITALISME"

Il n’empêche. Les auteurs racontent notamment comment, pour les sénatoriales de 2004, Jean-Luc Mélenchon a manoeuvré pour faire élire le troisième de sa liste, le communiste Bernard Vera, tout en favorisant au passage l’élection de Serge Dassault, candidat sur une liste dissidente de droite. "Pour que ma liste fasse trois, il fallait que lui ne descende pas de trop : la seule chose que j’ai faite, c’est un débat avec M. Dassault où il m’a sauté à la gorge, décrit aujourd’hui M. Mélenchon. Il m’a traité de bolchévique et moi de suppôt du capitalisme."

Les auteurs précisent que ce débat a eu lieu dans les pages du Républicain de l’Essonne, un hebdomadaire qui appartient à l’industriel depuis 2001. Marianne Louis, première fédérale PS de l’époque, dévoile dans le livre sa version des dessous de l’entretien, alors que la liste de Dassault est mal partie. "On appelle alors son cabinet pour leur proposer de ’repolariser un peu cette affaire’. (...) Dix minutes après, un journaliste du Républicain nous rappelait : ’Et si on faisait un débat Mélénchon-Dassault ?’ Jean-Luc l’a joué ’couteau entre les dents’ pour bien faire remonter son principal adversaire." Les trois candidats – MM. Mélenchon, Dassault, et Vera – sont élus.

"GRAND INDUSTRIEL"

Autre épisode rapporté dans Le Plébéien : quelques mois plus tard, toujours en 2004, se pose la question de la compatibilité du mandat de Serge Dassault au Sénat avec ses activités industrielles bénéficiant des commandes de l’Etat. Une réunion du bureau du Sénat se tient à ce sujet et les sénateurs présents votent à la quasi-unanimité la saisine du Conseil constitutionnel.

Les auteurs affirment que M. Mélenchon, lui, s’abstiendra. S’il n’y a là rien de répréhensible, la bienveillance du futur candidat du Front de gauche envers M. Dassault interroge. "J’ai battu Dassault à plat de couture, c’est le point de départ, se défend M. Mélenchon. Ensuite, la question de son éligibilité a été posée. Moi, j’ai dit : ’je ne ne veux pas donner l’impression que je veux terminer à coups de pieds quelqu’un que je viens de battre dans les urnes’", justifie-t-il au Monde.

Si l’ancien sénateur socialiste s’emporte contre "l’ennemi politique", il finit cependant par adresser des louanges à l’industriel. "Dassault est un adversaire politique total mais c’est aussi un grand industriel. Il ne faut pas se laisser aller à la caricature : la boîte Dassault Système a produit le grand logiciel de l’industrie. C’est pas Word le grand logiciel de l’industrie, c’est Catia et c’est un logiciel français. Et Dassault a donné le logiciel Catia pour les lycées professionnels, il faut le savoir", finit par lâcher l’ancien ministre de l’enseignement professionnel.

*Mélenchon, le Plébéien, Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, Robert Laffont, 371 pages, 20 euros.

http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/01/23/ladmiration-de-melenchon-pour-dassault-ce-grand-industriel/

Messages

  • C’est vrai ;Dassault a donné aux lycée professionnels le formidable logiciel 3D du nom de CATIA
    jean 56

  • Il y a une question de fond derrière tout ça, Mélenchon n’est pas un partisan de la terre brûlée et du goulag, il est pour que la société change sur de meilleures bases.

    Reconnaître la valeur d’un patron qui ne délocalise pas, qui sert son pays, qui laisse la place à l’innovation, c’est en même temps dévaloriser, dénoncer les patrons qui s’en mettent plein les poches et ferment les usines dans le désir stupide de remplir le ventre sans fin de leurs actionnaires.

    Car oui, ça aussi c’est faire de la politique !

  • Waow. Chapeau l’artiste.

    Y’a pas à dire, il est fortiche en rhétorique le gars !

    Et quel culot. Je suis soufflée.

    Je propose qu’on ne l’appelle plus "Mélenchon" mais "Réponse-A-Tout".

    "Tout est dans tout" et "tout est justifié" et "tout est légitime", au nom de la "République" et de l"honneur". Ou à peu près.

  • Mouaaaiiiis.

    Je sens que cette biographie (autorisée j’imagine puisque le sujet a répondu plusieurs fois aux questions des auteurs), elle a pas fini de nous en apprendre. Bien sûr, on peut apprécier les justifications de Mélenchon. Ses acrobaties pour distinguer "industriel et adversaire politique" (gloups). Être satisfait par ses explications. Pas de problème.

    Juste que quelqu’un qui défend comme ça, de cette façon, "l’industrie française", particulièrement ds la personne de Dassault, je ne vois pas trop pourquoi des communistes et des ouvriers voteraient pour lui.

    Après, bien-sûr, on fait tous des choix politiques. Les ouvriers ont parfaitement le droit de voter pour choisir qui va les exploiter :-D c’est juste une "petite" régression par rapport aux 150 dernières années de luttes syndicales, notamment à la CGT. Mais bon. Mais faut les assumer.

    Voter pour Mélenchon c’est bien le contraire du socialisme, me semble, de plus en plus. C’est voter pour le "capitalisme français" contre le "capitalisme mondialisé". C’est voter pour "la bourgeoisie de l’industrie" contre celle de "la finance" (gloups gloups).

    [Et ne me dites pas "C’est Le Monde" parce-que dans cet article le propos là, c’est celui de Mélenchon en personne]

    "Dassault est un adversaire politique total mais c’est aussi un grand industriel. Il ne faut pas se laisser aller à la caricature : la boîte Dassault Système a produit le grand logiciel de l’industrie. C’est pas Word le grand logiciel de l’industrie, c’est Catia et c’est un logiciel français. Et Dassault a donné le logiciel Catia pour les lycées professionnels, il faut le savoir", finit par lâcher l’ancien ministre de l’enseignement professionnel.

    • voter aujourd’hui c’est déjà souscrire à un système qui nous exploite .
      il n’y a qu’à regarder de ce qu’ils font de nos votes exemple 2005 le non à la constitution européenne qui est imposé tout de même par voix parlementaire (des personnes que nous avons élus ).
      Alors le vote c’est plutôt de la poudre aux yeux ou le mirage démocratique à l’instar des révolutions arabes qui par le vote comme en Tunisie ont ouvert la porte à nouveau aux religieux .
      le vote n’as fait que voler et détourner l’objectif de ces révolutions, rassurant ainsi les puissances occidentales comme la France les USA l’Angleterre et l’Allemagne et surtout le capitalisme international .

      Seule la démocratie directe, l’AG dans la grève, l’autogestion des mouvements sans les directions syndicales qui imposent une stratégie de compromis ,peux nous permettre de sortir de ce système capitaliste .

      la révolution par les urnes et une utopie de parlementaire .
      Ceci dit même si le vote blanc n’est pas compté malgré tout il fait toujours son effet en tout cas au deuxième tour ,
      Quand au premier tour sans illusions nous pouvons toujours voter pour un candidat qui s’approcherait le plus de nos aspirations le libre choix n’incombe qu’aux personnes concernées.
      En tout cas le vote utile n’est certainement pas Hollande si on peut croire qu’un vote est utile.
      Donc il ne reste plus que Poutou Artheaud Joly et mélanchon, sans oublier que ceux qui dirigent ce sont les marchés financiers ,les patrons les actionnaires les banques
      et certainement pas les politiques.

      face aux requins il n’y a qu’une chose à faire les bouffer avant qu’ils nous bouffent .

      un ouvrier qui sait qu’il est exploité .

      Pierrot CGT OM

    • C’est bien Pierrot dis donc. Après un tel article tu trouves encore le moyen de mettre Mélenchon dans le même bain que Arthaud et Poutou ?????? Et ben dis donc....

  • Mélanchon est l’allié objectif de Sarkozy. Sur lui repose la seule chance d’avoir un second tour Sarkozy – Le Pen, la seule possibilité pour Sarkozy de se faire réélire. Sauf si Marine n’obtient pas ses signatures, le vote Mélanchon est un vote Sarkozy peint en rouge.

  • Plus que mille discours ici se voit la logique franchouillarde du FDG :

    Défendons l’industrie nationale et ses bons patrons.....et dire que certains quittent le NPA pour rejoindre cela !!!

    Comme quoi quand on dit que la Franc maçonnerie c’est la collaboration des classes, on est dans le vrai .

    Derrière les discours sur l’unité se cache la vieille politique des fronts populaires et sa bourgeoisie "progressiste".....

  • Il y a des éléments d’analyse intéressants sur le fond de sujet dans la tribune de Paul Ariès dans le numéro 12 de la revue Contretemps.

    On peut ne pas tout partager de ce qui y est dit (c’est mon cas) l’introduction dans notre débat à nous communistes de la critique du productivisme comme une des clefs de notre renouveau me semble très importante.

    Mélenchon et son aréopage l’auront encore pas lu. C’est ballot.

    Mélenchon, le Ripolin du Capital.

    • Mais si Melenchon est capable, en ayant les pieds posés place du colonel Fabien, de cueillir des fraises dans le Lubéron, question d’élasticité.

      Il peut très bien devenir anti-productiviste et flatter en même temps ce grand industriel de l’armement et ses avions militaires , jets d’affaires aux réacteurs suralimentés aux tétines de l’état.

      Il est même écolo maintenant , trop fort...

      Jean-Luc c’est Shiva Nataraja , sauf qu’aux 4 bras il rajoute 7 langues, notre danseur cosmique.

  • Admiratif avec les capitalistes "patriotes et industriels" autant qu’il est brutal avec le travailleur syndiqué lui rappelant son passé de ministre, tel est le politicien mégalomaniaque à tendance vaticinatoire qui préside aux destinées de la "gauche de gauche" pour les élections 2012.

    Au-delà des boursouflures du personnage, son admiration pour les avionneurs Dassault confirme le défaut d’analyse sérieuse de la crise du capitalisme par le FdG.

    Pour l’Humain d’abord, la crise serait due au parasitisme de la finance, à ses exigences démesurées sur l’appareil productif, à sa tendance à imposer le moins-disant social aux entrepreneurs de terrain.

    Pas la moindre trace chez le FdG d’une analyse de la crise de suraccumulation de capital et de moyens de production comme résultant de la baisse tendancielle du taux de profit. Pas d’analyse du capital fictif et son hypertrophie comme conséquence de la répugnance du capital à produire des valeurs d’usage insuffisamment rentables comme valeurs marchandes.

    Le programme du FdG réduit donc les nationalisations au seul secteur de l’énergie (sans parler de l’indemnisation ou PAS des gros actionnaires). Il revendique une relance de l’appareil productif sur la base des partenariats public/privé, au moment même où les médias se saisissent du scandale de ces partenariats de dupe pillant les finances publiques. C’est pourquoi le FdG réclame (comme le PS) un secteur public bancaire qui financera les bons entrepreneurs de souche et qui ne délocaliseront donc pas (comme l’évoque si bien le posteur "vive le FdG").

    En clair, le frère portier du GOF indique clairement qu’il ne serait pas contre une union nationale avec la classe des entrepreneurs "jouant le jeu".

    Défaut d’optique majeur et impasse cuisante assurée.

    • Suffisamment intelligent pour abandonner le PS afin de lancer avec son front de gauche une OPA sur l’espace que la dérive sociale libérale du PS

      Même pas...

      Le PS a TOUJOURS eu une roue de secours " plus de gauche" lorsque sa politique glisse trop clairement à droite pour rester crédible.

      Ca a eu lieu en, 65 avec la FGDS qui tentait de redorer la SFIO mal barrée après la Guerre d’Algérie, puis avec le PSU en 68, puis avec l’Union de la Gauche en 82...

      Mais ça avait eu lieu aussi en 36 ou le PS de Blum laissa la place à Daladier et à la trahison vichyste après avoir trahi la République espagnole, ou au début du XXème siècle quand le Parti radical socialiste devenu Parti socialiste entra de plain pied dans l’Union sacrée avec le Capital pour la Grande boucherie de 14/18

      Comme le disait Engels : "L’Histoire bagaie souvent, la première fois c’est une tragédie la deuxième fois ça devient une comédie"...

      Dans le cas du PCF et des classes populaires et des exploités, vu la répétition des situations similaires, ça sort du domaine théâtral et ça rentre carrément dans le domaine pathologique d’Alzheimer.

      Quant au rôle des Communistes à Büchenwald par rapport au "sauvetage’ de Marcel Dassault et de Léon Blum, ayant eu la "chance d’avoir un père qui était un compagnon de Marcel Paul et dans la résistance du camp, ça n’est pas une simple histoire de copinage qui a permis de les sauver mais une politique voulue qui tendait à garder en vie les personne qui semblaient les plus "valables" pour la remise en état de la France après la victoire et les plus proches politiquement. Et pas simplement ceux qui avaient refusé de collaborer.

      C’est très probablement un peu de ça parce que De la Roque, ex-chef des milices fascistes du coup d’état de 1934, qui était antinazi, résistant, et réfractaire, déporté à Büchenwald n’a pas bénéficié des même éléments de protection. Et d’ailleurs est mort en déportation.

      Ce qui ne me choque pas d’ailleurs... A chacun sa Karma.

      Je pense qu’en réalité les camarades de l’époque n’avaient pas mesurée la duplicité des personnages en question, ni leur anticommunisme profond, en pensant que réfractaires, et juifs, et en plus "de gauche", ils auraient pu comprendre ou était leur vrai intérêt de classe face au Nazisme et à ses fondateurs potentiels, c’est à dire les financiers anglo-saxons et le Grand Capital...

      De la même façon qu’ils ont cru qu’en sauvant leurs bourreaux SS de la vindicte de leurs compagnons de bagne pour les faire "juger" plus tard ils faisaient oeuvre exemplaire.

      Quand on sait comment les bourreaux en question ont été préservés et les victimes méprisées par les Alliés après guerre ça fait tristement sourire.

      Mais je suppose au vu des réactions actuelles sur le Front de Gauche et La Méluche, que le dilemme mental n’est toujours pas résolu et qu’il y en a encore qui "pensent" qu’il suffit d’être "de gauche" ou ex-victime de "la droite" pour être un allié privilégié des classes exploitées.

      Et pour ceux qui se gargarisent en permanence de l’adjectif "satlinien" en parlant du Parti Communiste Français, du moins du vrai, celui d’avant les Hue et consorts, je rappellerai que depuis les 80 dernières années les Communistes de France ; (Français ou pas), s’ils ont laissé la vie de quelques dizaines de milliers d’entre eux dans les luttes émancipatrices ou libératrices populaires et anticolonialistes, n’ont jamais fait assassiner dégun. Même s’ils ont pas toujours dénoncé comme il faut et à temps certaines dérives chez les "frères" de l’Est.

      Enfin, du moins jusqu’à leur vote "pour " la guerre et les bombardements au Kosovo et en Serbie et les aventures colonialistes otaniennes d’après. Mais à ce moment-là ils avaient déjà rejoint le camp des soc-dems "honteux" ; comme aurait dit Politzer... ((- :

      Par contre les Sociaux démocrates ont sur les mains des tonnes de sang des Peuples colonisés, des Travailleurs assassinés, des Révolutionnaires trahis, etc...

      Et ça personne ne me le fera oublier.

      Pas parce que je suis "communiste", mais simplement parce que je suis un "humain".

      G.L.

    • La compromission d’un élu d’Etat avec un grand patron qui consiste à échanger des points de vue ou à faire une trêve ne me paraît pas sujet à réflexion. Il faut se poser la question de ce qu’est devenue l’économie politique, et mieux encore l’économie politique du signe et la culture de la dissuasion dans notre situation de soumission au capital mondial. Les références au passé, ça va un temps. Comment résiste-t-on à l’intimidation quotidienne, à l’acculturation politique, à la privation des sens ? Et quels jalons peuvent être posés pour promouvoir l’émancipation de tous lorsque le verrouillage s’insinue intimement au plus profond de chacun ?
      Donc Mélenchon n’est pas une cible mais une possibilité de franchir une étape. Les suivantes nous appartiendront si nous sommes décidés à ne pas nous en tenir là. Tout simplement.

    • Et toit donc qui écris ça tu te dis "anar" ???

      C’est pour rire j’imagine ??????

      Remarque, aujourd’hui on trouve de "tout" chez les anars.

      Et puis ’est vrai que les anars français ils aiment bien les francs-mac c’est uen sorte de tradition ils sont persuadés que ce sont toujours les mêmes qu’en 1871. Et puis aussi, l’immense majorité des anars aujourd’hui a rejeté le marxisme et le communisme alors bon....

      P’tet que ça se tient finalement.

  • Ils sont peut-être « frères » : à quelle loge maçonnique appartient Serge Dassault ?

  • le rafale et le porte avion Charles de Gaulle ont coutés des dizaines de milliards d’euros, pour une armée française qui ne sert a rien qu’a aider les américains et à proteger quelques résidences de milliardaires. Je suis extremement déçu !