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LEJABY, LA SUPERCHERIE DE SUPERMEN

par provola

Publie le jeudi 2 février 2012 par provola - Open-Publishing
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A deux mois du premier tour de ce que vous savez, De Funès s’occupe des 93 ouvrières de Lejaby dont il n’a strictement rien à faire. Il s’agit pour lui de gagner la bataille de l’image, à un moment crucial de la cristallisation des opinions, il appelle sont pote Bernard Arnault patron de LVMH, qui annonce ce jour même des résultats mirobolants pour son groupe.

  »Bernard, tu promets un carnet de commande sur plusieurs année à ton sous-traitant SOFAMA qui se charge de reprendre l’ancien établissement Lejaby ».

  »OK mais tu me paies la totalité de la reconversion, grâce à moi tu coiffe au poteau la solution du PS avec Montebourg. »

  »Pas de problèmes, tu me dois une bouffe »…

Louis Vuitton client de Sofama est une filiale de LVMH dont la branche américaine est dirigée par Renaud Dutreil ancien ministre de 2005 à 2007, époque où il croisait régulièrement son collègue ministre de l’intérieur, un certain Nicolas De Funès. LVMH appartient à Bernard Arnault qui n’a jamais caché sa proximité avec De Funès.

L’Etat va prendre en charge la formation des ouvrières et le remplacement des installations industrielles tout ceci pour transformer un fabricant de lingerie en maroquinier de luxe. Cela est tout bénef pour LVMH qui n’avait pas besoin de ça pour bien se porter. Mais le gouvernement risque par là même de se voir refuser son plan par la Commission européenne pour entrave à la libre concurrence.

Le veto viendra après le deuxième tour de l’élection présidentielle, au moment où le sort des Lejaby aura rejoint les oubliettes de la République.

Nicolas De Funès recevra en grandes pompes vendredi à 17 heures, un peu avant le 20h de TF1, une délégation de salariés de l’usine Lejaby d’Yssingeaux (Haute-Loire) ainsi que Vincent Raberin, P-DG de Sofama, sous-traitant de Vuitton qui propose de reprendre le site, a annoncé jeudi l’Élysée.

Le chef de l’État présidera une réunion « consacrée au projet de la société Sofama sur ce site, ainsi qu’aux moyens que les pouvoirs publics pourront mobiliser pour former et accompagner les salariés concernés pendant cette phase de transition », écrit la Présidence dans un communiqué. Xavier Bertrand (Travail), Laurent Wauquiez (Enseignement supérieur) et Éric Besson (Industrie) participeront à cette réunion.

Le décor est planté, le spectacle est lancé, l’Elysée en première ligne, Wauquiez y va de son violon : « Rien n’aurait été possible sans De Funès »

Tout est si dérisoire, pathétique, un quinquennat à voir disparaitre des pans entiers de l’industrie nationale et un activisme dans la dernière ligne droite pour sauver 93 ouvrières et tenter de sauver la face. Tout ceci ne trompe personne, que les couillons qui ne savent plus comment dédouaner le responsable de ce désastre politique et de ce désert de moralité.

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