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l’annonce de l’annonce

par provola

Publie le mardi 14 février 2012 par provola - Open-Publishing
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De Funès annonce qu’il l’annoncera demain. Quoi ? Rien qu’on ne sache déjà, mais s’entendre dire ce qu’on sait déjà est une sacré nouvelle en soi, qui fait un effet bœuf, à moins qu’on ait rien d’autre à faire, en bonne laitière, qu’à regarder passer les trains en retard. On est mortels dès notre naissance mais tant qu’on fait mine de l’oublier, on reste immortels, grâle des paradoxes.

La surprise de la Saint-Valentin c’est un peu ça, on l’attend pendant un an, mais quand ça arrive on fait l’air étonné, comme les cons lucides qui font semblant de se croire intelligents.

Je n’avais sans doute rien à dire ce soir, lui non plus mais il en fait tout un plat ; que ce vide sidéral, cet espace de liberté qui ressemble à une prison dont on ne sait quoi foutre, et ce type insensible qui oublie cette soupe infâme servie au long des jours, ce quinquennat qui a semblé plus long que cinq ans, lui qui oublie la foire aux idées, le vol des pauvres, le viol d’écologie, le vol d’espoir.

Ce mec est impayable, improbable, trop chic pour faire rire notre dentier en plomb, invendable comme ces Rafale qu’on doit brader sur les plages de Mumbaï pour avoir des chances d’en refourguer.

Roi du bluff, en short d’idées, bonimenteur patenté, toquard politique, prince de la dette, Père-Noël des élites.

J’e n’avais rien d’autre a écrire que le vide sidéral, qui ressemble à s’y méprendre à cette présidence pour rien, un stylo triste, un clavier en forme de friche industrielle, des touches insensibles, comme une Carla trop glauque ; rien d’intéressant à dire, mais je vous devais de vous le dire.

Cette annonce est un vrai Magnificat, l’ange Gabriel brushing au vent qui révèle à cette vierge effarouchée de Marianne le sens de la vie, elle qui s’en vient encore une fois rendre visite à cette bourge de Nathalie Kosciusko-Morizet promise par Dieu aux grandes œuvres de l’intoxication des masses.

Ce clown qui n’a rien d’un comique et qui nous a taillé un costard trop court s’en vient maintenant pour l’ultime tour de piste avant qu’on démonte une fois pour toute, ce putain de cirque.

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