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MENTEUR ET MANIPULATEUR

par ROBERT GIL

Publie le samedi 18 février 2012 par ROBERT GIL - Open-Publishing
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Sarkozy a pris un air grave pour annoncer sa candidature et se permettre d’affirmer qu’il a besoin de nous tous. Il joue les pères de familles et parle de valeurs alors que les seules valeurs qui comptent pour lui sont les valeurs boursières. Il a toujours privilégié la rente au travail. Le travail, c’est pour les pauvres, la rente pour les riches, le président de tous les français n’a jamais mélangé « les torchons et les serviettes » ! Ses valeurs de campagne ne sont que poudre aux yeux. Il vient faire son show devant la France d’en bas, la France qu’il a saignée pendant cinq ans. Son bilan pour la classe ouvrière est catastrophique : huit millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiels, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés.


Il veut redonner la parole
aux français alors qu’il a passé cinq ans à ne pas nous écouter ! Les français qui ont la parole sont ceux d’un cercle bien fermé. Le reste de la population ne fait que suivre et subit sans aucune consultation. Il veut un référendum sur le chômage ! Et le résultat du référendum sur le traité constitutionnel, il en a fait quoi ? Il nous reparle de la « valeur travail » ! Il veut qu’on lui rappelle Jean Sarkozy qui n’arrive même pas à valider sa licence et qui voulait diriger le plus grand quartier d’affaires d’Europe parce qu’il est fils de… ? Cet homme sait manipuler les français, il l’a prouvé en se faisant élire une première fois. Qui se souvient de la phrase « je ne laisserai personne sur le bord de la route », de sa parole donnée aux ouvriers de gaz de France comme quoi « jamais GDF ne sera privatisée », de sa déclaration « Dans les deux ans, plus personne ne dormira dehors » ? L’action qu’il a menée dés son élection dispense de commentaire ces mensonges absolus.

Après dix ans de pouvoir, après avoir été le ministre le plus puissant de France puis président de la République, après que ses amis aient fait main basse sur l’essentiel des journaux, chaînes de télévision et de radio, après avoir réussi à empoisonner l’atmosphère de ses obsessions sécuritaires et anti-pauvres, après avoir pu faire la politique qu’il voulait, jamais le pays n’a été aussi endetté ! Jamais, depuis la Seconde Guerre Mondiale, la France ne s’est appauvrie aussi rapidement. La faute de la crise ? Pas seulement. Nicolas Sarkozy aura beau dire qu’il a été victime de circonstances exceptionnelles, des subprimes ou de la montée des dettes européennes, il lui faudra bien reconnaître que sa politique, ses déclarations et ses mesures au coup par coup, n’ont été que du vent. En multipliant les cadeaux aux plus riches, aux grosses sociétés et en se privant volontairement de rentrées fiscales le Président a vidé consciencieusement les caisses publiques. L’explosion de la dette est le résultat de l’orientation politique voulue par lui et ses amis.

Simple coïncidence ou partition bien réglée, déjà dans l’après midi le Medef avait annoncé ses propositions en vue de la campagne présidentielle. Règle d’or, baisse des charges patronales, relèvement de l’âge de départ à la retraite, dégressivité de l’indemnisation chômage…, ce cahier de doléances ressemble sans ambigüité au programme de l’UMP. Pour ceux qui n’en ont pas eu assez en cinq ans, ou qui sont prêts à travailler cinq ans de plus et accepter encore plus de régressions sociales, il n’y a pas de problème : votez pour lui, il ira au delà de vos espérances !

Cet homme osera tout pour tenter de se faire réélire. Hier il chassait sur les terres de la gauche, aujourd’hui il laboure celle du FN. Il dira une chose aujourd’hui et le contraire demain, selon les interlocuteurs auxquels il s’adresse. Il sait jouer sur l’émotion plutôt que la raison, afin de faire accepter des mesures démagogiques. Si lui a besoin des français, les français eux ont besoin qu’il parte afin de ne pas le laisser terminer le travail de démolition de la société française qu’il a entrepris avec la complicité de sa majorité. Il est temps de remettre l’humain au centre des préoccupations et de mettre l’économie au service de l’humain, alors que la réalité est inverse. Voter pour lui lorsque l’on est chômeur, ouvrier, employé, précaire, cadre moyen, artisan, commerçant ou même patron d’une PME, c’est se mettre dans la même position qu’un lièvre ou qu’une carpe qui voterait pour la liste « Pêche, chasse, et tradition ».

http://2ccr.unblog.fr/2012/02/16/menteur-et-manipulateur/

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