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Sortir de l’Élysée pour entrer à Clairvaux (3ème partie)

par Jean-Yves Peillard

Publie le jeudi 8 mars 2012 par Jean-Yves Peillard - Open-Publishing
2 commentaires

Sur le retard mental en général et celui des « élites » en particulier

Depuis Fukushima, les livres et articles sont sortis à profusion alors que tout a été dénoncé et écrit de longue date par des scientifiques, des physiciens et autres professionnels du nucléaire :
Pour qui veut s’informer on peut consulter les travaux des Prs Hermann Muller, Ernest Sternglass
http://www.radiation.org/reading/ejsternglasspubs.html,
Rosalie Bertell, Yury Bandajevski, Galina Bandajevskaya, Rosa Goncharova, Alfred Korbleïn, Petkau, Claudia Spix, Michel Fernex, Alexeï Yablokov, Alexeï et Vasili Nesterenko, Chris Busby, Viel, Fauconnier, Roger et Bella Belbéoch, Monique Séné, etc sont suffisamment explicites.
et les anciens professionnels : Jacques Rey (cf Notes et Annexes).

Génération Schneider-Giscard

des philosophes de Günther Anders à Bertrand Méheust, des historiens : Bernard Charbonneau
des journalistes Tchertkoff, Molitor, Julien Laurent etc....Des tonnes de livres ne suffiraient pas à décrire ce qu’on peut qualifier de plus grande imposture énergétique du 20ème siècle.(et début du 21ème mal barré).

C’est surtout la face militaire qui a permit à la face (plutôt farce) civile d’être imposée par la force.
(nucléaire=totalitaire, fabrication de « l’arme de dissuasion », volonté de puissance). Ils s’en défendent toujours lâchement et hypocritement et prétextent même ouvertement lutter contre, mais la prolifération nucléaire a été orchestrée par les gouvernements faisant parti du Conseil de Sécurité de l’ONU par le simple jeu des alliances. « Pour armer les alliés et faire du commerce » sans tenir compte que le vent tourne en permanence, ainsi pour la France, il faut encore rappeler le cas de l’Iran des années du Chah, les attentats de Paris, et « Besse beaucoup plus Pdg d’EURODIF que de Renault  »(4). Cela vient en plus de la prolifération nucléaire franco- israélienne -irakienne -chinoise -afrique du sud et dernièrement libyenne .

L’AIEA fait ainsi le double jeu mais indépendamment de sa volonté ou non il a institutionnalisé le trafic d’arme nucléaire des États bien avant celui de « promouvoir le nucléaire pour la paix, la joie et la bonne humeur ». Ces véritables meurtriers semblent trop enrichies pour s’en mordre les doigts, et le résultat est entre autre bien symbolisé non par une bulle spéculative médiatisée mais par une bulle radioactive démesurée que D.Lalanne l’Obsarm ont bien résumé (5) .

Dans SilenceN°398 Fev2012

( reprendre p138 à 141 « Vers une société écologique aujourd’hui » plus haut dans le texte...  :« Les armes modernes sont si coûteuses qu’un pays ne peut se constituer un armement indépendant suffisant, sans en vendre une partie à l’étranger, pour rentabiliser la production »... « en vendre une grande part à l’étranger, ce qui a pour effet d’accroître la fréquence des conflits, leurs violence potentielle et leur durée. »... « En fait, la dissuasion nucléaire n’est rien d’autre que du terrorisme d’État à grande échelle » etc.)

Alors que n’importe quel technicien vous dira par exemple :
Que lorsque que l’on conçoit une installation, on envisage le cycle de vie entier de cette installation, ainsi, occulter pour le nucléaire les coûts faramineux de la recherche et développement, de la construction et maintenance (6) au démantèlement, de la sécurité/sûreté/risque, gestion des déchets, précarité des travailleurs, conséquence sur la santé et la biosphère etc tout cela dépasse l’entendement.

D’autre part on parle souvent de l’uranium comme « carburant » cela laisse rêveur par rapport à un carburant classique comme le gaz, pétrole, bois etc. Toute l’infrastructure permettant d’utiliser ce « carburant » in fine est démesurée, même à « l’arrêt » maintenir le combustible dans des piscines thermostatées durant des années etc... Absolument rien ne tient debout sur la légitimité d’une telle technologie en plus de l’imposture de l’indépendance énergétique et des conditions d’extraction, de pillage des autres continents..

Il y a habileté ou respectivement imbécillité (cela dépend de quel point de vue on se place) à utiliser ou resp. négliger le fait que la radioactivité artificielle, c’est en plus de la radioactivité naturelle et le corps humain et toute la biosphère n’y sont pas du tout adapté. Elle ne se voit pas, ne se sent pas et peu affecter ou être « visible » plusieurs années après la contamination, elle affecte le génome etc...
De plus l’étanchéité parfaite n’existant pas dans ces installations, se réfugier derrière des normes, des seuils admissibles de rejets des centrales, des seuils de dose admissibles pour les personnes relève de la pure escroquerie voire barbarie (Cf 20mSV pour les gosses à Fukushima par exemple)

A se demander comment une telle imposture a été possible, j’opte pour l’hypothèse du retard mental. En effet, le retard mental fait parti des nombreuses pathologies affectées à la radioactivité comme d’autres sources : la chimie, les ondes électromagnétiques, la génétique etc...
Rien que des enquêtes épidémiologiques pourraient déterminer les causes combinées ou non.
http://www.etyc.org/files/epidemio2012.pdf

NB : il ne s’agit pas là de négliger les autres pathologies et autres effets néfastes ni de faire un classement du pire mais d’étayer cette hypothèse très intéressante.
Il suffit de consulter les chiffres et les courbes.
Le « niveau » a considérablement baissé depuis plus de soixante ans à cause de cette pollution industrielle. Et ce sont les catégories les plus sensibles qui trinquent ; les enfants et les adultes sensibles dans tous les sens du terme.
Il suffit de comparer les œuvres littéraires d’hier et d’aujourd’hui, les découvertes scientifiques etc ;
où sont les Léonard de Vinci ?, ne reste que de la bouillie pré-mâchée par Vinci-bouiguebayermonsantoareva et leurs amis, pour anéantir dès la naissance ou tué dans l’œuf tout espoir d’intelligence.

Fouiller un peu l’histoire « cachée » dans quelques « textes oubliés », par exemple :
« L’opinion des experts semble varier singulièrement avec les circonstances politiques. Il est troublant de rapprocher les affirmations de deux présidents américains qui, à huit ans d’écart seulement, et en s’appuyant apparemment l’un et l’autre sur des déclarations d’experts, pouvaient dire : « Le maintien de la cadence actuelle des essais de la bombe A, effectués sous le contrôle des personnalités scientifiques les plus sérieuses et les plus compétentes qui soient [...] ne met pas en péril la santé de l’humanité. » (président Eisenhower, octobre 1956). « Le traité sur l’interdiction des expériences nucléaires a stoppé l’augmentation régulière et menaçante des retombées radioactives. Les mortels produits des explosions atomiques empoisonnent notre sol et notre nourriture, le lait que boivent nos enfants et l’air que nous respirons tous. Des dépôts radioactifs se sont formés, en quantités croissantes, dans les dents et les os des jeunes Américains. Les poisons radioactifs commençaient à menacer la sécurité de l’homme dans le monde entier et constituaient un danger grandissant pour la santé de chaque enfant à naître. » (président Johnson, octobre 1964) » (Mouvement écologique « Vers une société écologique aujourd’hui »(1978)).

Même si ces deux déclarations sont d’une hypocrisie incommensurable différente car Johnson s’enquérait des enfants étasuniens alors que les vietnamiens pouvaient crever sous le feu du napalm-agent orange. Ce qui s’est passé entre ces deux déclarations, pour le comprendre, il suffit de comparer le niveau des études universitaires, les examens etc depuis plus de quarante ans.

C’est ce qu’a fait le Pr Sternglass dans les années 60-80, il a développé la corrélation entre les concentrations de radio-éléments : iode 131 césium137 strontium80et89 barium140 etc dues aux essais nucléaires atmosphériques de 1945 à 1965 avec les résultats d’examen SAT aux USA jusqu’à 1983 . (voir graphique et (7) ).

Courbes Sternglass dans "l’effet petkau"

Il trouvait que « la plus forte relation, c’est celle de l’iode131 qui se concentre dans la glande thyroïde qui contrôle aussi le développement du cerveau ».

Lorsqu’on voit le prolongement de la courbe qu’il a estimé en pointillé après 1965, Sternglass a été semble t-il tout à fait optimiste en la faisant remonter , mais cette courbe n’est jamais remontée ; les essais français ont continué et le dernier essai atmosphérique chinois a eu lieu en 1980, les autres essais souterrains ont continué jusqu’en 1996, avec en plus la dissémination constante de l’armement (guerres à Uranium Appauvri, sous-marins coulés et autres dissémination volontaire ou non, etc).

De plus les accidents nucléaires civil n’ont fait que s’intensifier.
Mais encore et le plus insidieux : les fuites constantes de ces installations (de production et de stockage) s’accumulent etc.. surtout dans l’hémisphère nord.
Et régulièrement on relève ça et là des rejets qualifiés de « non dangereux » par les autorités comme les rejets d’iode 131 de Budapest de cet automne et depuis le 30 janvier 2012 provenant « de l’est de l’Europe » (8)
(http://www.criirad.org - http://fukushima.over-blog.fr/)

Et partout sans doute, les niveaux d’examen des écoliers et étudiants sont revus à la baisse pour ne pas avoir des résultats trop catastrophiques (trop visibles) chaque année.

C’est ainsi que si un député français pseudo socialiste parle de Bismarck au sujet de collègue allemand ou qu’un autre veut maintenir le nucléaire et l’EPR en 2012, c’est parce qu’il sont nés peu après les essais nucléaires atmosphériques du Nevada et pendant ou peu avant les essais nucléaires de la Chine et qu’ils ont grandi à moins de 100km d’une centrale nucléaire dans les vents d’ouest.

-D’autre part si un président français fait un énième discours de Toulon aussi nauséabond que ceux déjà puants de Dakar ou de Grenoble, et vante un EPR au Japonais pendant Fukushima, et déclare à Gravelines et à Fessenheim qu’il « croit au nucléaire » c’est plus simplement parce qu’il a été élevé au biberon bisphénol, qu’il passe ses vacances à Muruora ou Arlit et qu’il a bu de l’eau de Tricastin.

-Avoir des salaires indécents et « appointements » bonus prime surprime etc des privilèges et ne pas avoir constaté à 50ans et trois rolex qu’ils n’ont qu’un seul estomac relève de la débilité profonde due à des perturbations thyroïdienne endocrinienne lors de leur stade fœtal.

-Et au sujet de cette farce d’élection 2012. Qu’une seule personne ose représenter une population de 65 milions d’habitants, c’est déjà de l’arrogance ; de la pure prétention, mais que cette population accepte en plus ce jeu de dupe relève aussi d’un retard mental avéré du à la proximité de 58 réacteurs et centres de stockage nucléaires depuis plus de quarante ans. La propagande depuis l’enfance n’explique pas tout.

-Mais encore (et on arrêtera là la démonstration) le fait que des économistes patentés, des politiciens véreux, banquiers prônent encore la religion de la croissance infinie dans un monde fini, correspond à une accumulation des rejets atmosphériques des essais français, anglais et indiens avec les rejets permanents d’iode 131 de La Hague à Tricastin et une consommation par leur mère d’huître perlière au tritium dans la rade de Toulon pendant leurs phase de développement cérébral.

Le retard mental, partout les preuves sont palpables même si l’ ironie force le trait, il permet au moins de se faire comprendre dans un monde aphone. C’est pourtant la très grave vérité ;
dans le flot des pollutions industrielles, le nucléaire tient la part majeure des causes de la crétinisation du monde. Les 6 pays les plus tarés sont les 6 plus nucléarisés.

La palme revient bien-sûr à la France « über alles“ du CEA-EdF-AreVA
Et regardons encore les résultats scolaires, les livres d’aujourd’hui et ceux d’hier.
On entend par livres pas les torches fesses de Mrs Allègre, Ferry, Jancovici, BHL, Bruckner, Khan, Seguela, Attali, etc autres « élites » patentés qui inondent les supermarchés du livre qui appartiennent à leurs amis, et que l’on voit passer en boucle dans les médias avec les membres du gouvernement pour mentir à longueur de journée. Il est fort probable qu’ils instaurent ainsi à leur insu une véritable idiocratie médiatique. Pendant que d’autres, pour les décrire, ont le culot d’employer le terme de « pensée dominante ».

Et l’on peut expliquer tous les monceaux de bêtises que l’actualité quotidienne débourre à tour de bras à ce phénomène imparable : la crétinisation des sociétés industrielles n’est pas voulu comme l’on pourrait le croire souvent par les pouvoirs totalitaires (propagande, guerres etc) mais indépendamment de leur volonté, c’est inéluctable. Cela dépasse toutes les mafias.
La technique, fille de la Science, énième religion est une arme à double tranchant et l’on l’a laissé entre les mains de véritables têtes de nœud qui ne savent même pas se servir d’une cuillère à pot.

Les japonais ont été et sont encore maintenus dans l’ignorance complète de la radioprotection et des dangers du nucléaire, comme à Tchernobyl (et comme en France). Ce qui explique en parti toute absence de sanction, de réelles manifestations de fond, due aussi au verrouillage des appareils de communication dominants.
Cela paraît aberrant de n’avoir sanctionné aucun décideur alors que cette société montre en permanence qu’elle est basée sur la notion de « crimes et châtiments ».
Il faudra bien prendre un jour conscience du désastre et de l’enjeu.

Ils restent droit dans leurs bottes imbéciles, lâches et meurtriers.
Comment expliquer si ce n’est par la cupidité, vanité, volonté de puissance et...le retard mental avéré depuis les premiers essais atmosphériques, puis la succession de catastrophes, et accumulation de radionucléides dans la biosphère dues à l’activité nucléaire civile et militaire qui perdurera jusqu’à une prise de conscience qui limitera les dégâts. Et c’est bien pour cela que l’arrêt de cette barbarie doit être immédiat.
Ce problème vient donc s’ajouter au risque que les opérateurs d’installations complexes, et pointus perdent le contrôle , pas seulement à cause de la précarité du travail, de la perte du savoir non transmis etc mais à cause d’un retard mental camouflé en éternelle « erreur humaine ».
La défaillance de l’homme est complètement imbriquée dans le système technicien, à chacun de voir si il veut qu’elle en soit sa perte.

Et Il ne s’agit pas de remplacer la puissance électrique nucléaire par l’équivalent en
énergie renouvelable et « l’efficacité », mais de remplacer un système basé uniquement sur la consommation, le productivisme, le pouvoir et l’argent etc. On appelle cela la décroissance. C’est un choix de société. _ Et il ne s’agit pas de se poser la question combien la terre peut supporter d’hommes mais quelle sorte d’hommes ? Des gros Rockefeller scientistes ou des Mandela et des Gandhi altruistes ?

Le 8 mars 2012, journée internationale de la femme, elles portent la vie, elles ont tout compris : « Certaines d’entre nous sont connues. D’autres moins. D’autres pas du tout. Certaines sont des militantes de longue date. D’autres ne militeront jamais. Certaines sont des amies proches. D’autres affichent de profonds désaccords entre elles sur quantité de terrains.
Mais, toutes, nous partageons désormais la conviction de la nécessité vitale d’un arrêt immédiat du recours à l’énergie nucléaire. Qu’il s’agisse de production d’électricité ou d’armement. »
Suite et faire signer sur : http://www.fairea.fr/
autre preuve : http://www.ted.com/talks/lang/fr/bunker_roy.html

(4) « Le travail de Dominique Lorentz tend également à démontrer que la prolifération nucléaire, qui permet à plus de 40 pays de faire partie de la liste des États technologiquement capables de produire une arme nucléaire selon la liste officiellement établie par l’ONU en annexe du traité d’interdiction définitive des essais nucléaires en 1996 (liste intégrale de l’ONU et carte publiées en introduction d’ "Affaires atomiques") n’est pas l’œuvre d’individus isolés mais organisée officieusement par les grandes puissances comme un instrument de géopolitique. Ainsi, par le biais de coopérations nucléaires, de nombreux pays auraient acquis la capacité de produire des bombes atomiques. Les États-Unis auraient été les initiateurs du programme nucléaire de l’Iran, en direct dans les années 1960, puis à l’aide de divers intermédiaires (la France, la Chine, l’Allemagne, l’Argentine, le Pakistan, etc.). avant que le programme ne soit repris par la Russie au milieu des années 1990. » [source wiki]

(5) Obsarm www.obsarm.org vu aussi sur revue Silence N°398 à diffuser largement.

(6) Une cuve ça s’use
http://t.ymlp303.net/jbalaemhmaoaujeaoauyww/click.php
la « robustesse » des cuves de réacteur http://t.ymlp303.net/jmafaemhmafaujeazauyww/click.php

(7) Ralph Graeub « L’effet Petkau » p94
p95 « l’inquiétant effet de l’iode radioactif sur les fonctions de la glande thyroïde et de ce fait sur le développement intellectuel de l’enfant dans le sein de sa mère pourrait être une des conséquences les plus sournoises de la fission nucléaire_ à côté de la mortalité infantile en augmentation et des atteintes tardives tel que le cancer »... « Il est remarquable qu’en 1986 un représentant de la CIPR (Thorne) devait admettre qu’il n’existe pas de dose de tolérance pour l’apparition d’atteintes du cerveau après irradiation dans le sein de la mère.
Ce serait plus que tragique si, dans une société de technologies de pointes justement, une de ces technologies amoindrissait l’intelligence, dont cette société a justement le plus grand besoin. »
p97 explications effet Petkau-faibles doses

(8) iode 131 en fuite ou Sarko Krško c’est trop
sur site CRIIRAD http://www.criirad.org/
« A propos de la détection d’iode 131 dans l’air ambiant en Europe, la CRIIRAD indiquait dans un communiqué de presse du 16 novembre : « Le plus préoccupant est le fait que plusieurs semaines après le début de la contamination, aucune autorité, ni au niveau international, ni au niveau national de quelque pays que ce soit, n’a été en mesure de désigner l’origine de la contamination. Il y a urgence car les populations proches de la source pourraient avoir été et être encore exposées à des doses importantes.

S’agissant de l’iode 131 rejeté dans l’atmosphère, les doses subies par ingestion dans les jours suivant le rejet peuvent être plus élevées que celles liées à l’inhalation. « Des irradiations inutiles peuvent donc être encore évitées si les populations concernées sont informées et que des mesures de protection sont prises ».

Nous avons appris le 17 novembre par un communiqué de l’AIEA que l’Autorité à l ’Énergie Atomique Hongroise (HAEA) avait informé l’agence onusienne du fait que la source des rejets d’iode 131 était très probablement un institut de production de radio-isotopes à Budapest. Les rejets seraient intervenus du 8 septembre au 16 novembre 2011. »... « Il conviendra également de traiter les dysfonctionnements graves que révèlent cette affaire : fixation d’autorisations de rejet très élevées (*), défaut de maîtrise des rejets, manque de transparence, défaut de protection des populations. »

Sur le blog de Fukushima
ici le 17 Novembre 2011
« l’iode radioactif présent sur la quasi-totalité de l’Europe proviendrait d’un laboratoire médical de Budapest.
[...]
Les rejets excessifs de cet établissement ne datent pourtant pas d’hier. Cet institut avait déjà eu des problèmes avec l’iode-131 au premier semestre 2011, sans doute passés inaperçus à cause de la catastrophe de Fukushima. L’AIEA prétend ne pas connaître la cause de ce rejet et promet une enquête sur cet événement. Pourtant, l’exploitant a déjà communiqué sur ce sujet : il s’agit d’un problème de filtrage.
[...]
Si la source de cette radioactivité élevée avait été à Budapest, les niveaux mesurés ici auraient dû être bien plus élevés qu’à Prague », distant de 530 kilomètres, a déclaré à l’AFP le directeur de l’institut, Mihaly Lakatos.
On apprend que cet institut fournit des isotopes dans le monde entier à des fins médicales, scientifiques et industrielles. Mais ce que les médias français ne disent pas, c’est que cet « institut » hongrois possède un réacteur nucléaire de 10 MW de puissance. La cheminée de ventilation de cet établissement est très haute (50 m) et permet la dispersion des effluents gazeux. Elle peut rejeter jusqu’à 60 000 mètres cubes par heure.

Ce réacteur à eau légère de type RR date à l’origine de 1959. Il a été modernisé en 1967 puis reconstruit de 1986 à 1993. De conception soviétique, il ne possède pas d’enceinte de confinement. Il sert essentiellement à la recherche : actuellement, 12 installations de recherche fonctionnent autour de ce réacteur.
[...]
1) un réacteur nucléaire en activité : nous avons le choix en Europe qui est la région du monde la plus nucléarisée avec ses 82 centrales et 159 réacteurs en activité.
2) un laboratoire nucléaire destiné à la production de radio-isotopes médicaux. Des fuites ont déjà eu lieu, par exemple à celui de Fleurus (IRE) en Belgique en 2008. Le gouvernement belge avait averti les riverains des risques de contamination nucléaire après une fuite d’iode-131. L’incident avait été classé "niveau 3" (accident évité de peu). L’objet de ce genre de labo vise à isoler et purifier les radio-isotopes utiles à la médecine nucléaire. La matière première provient de réacteurs de recherche, par exemple en Belgique à Mol, en France, aux Pays-Bas, en Russie (Rosatom), en Pologne (réacteur Maria) ou encore en République tchèque.
[...]
En observant les données fournies par l’IRSN, on constate qu’un évènement nucléaire a eu lieu en 2008 : la concentration d’iode-131 a fortement augmenté cette année-là, avec une valeur haute de 32 µBq/m3 le 22 février 2008. Ce pic de radioactivité dans l’atmosphère avait été causé à l’époque par un « incident »à la centrale nucléaire de Fessenheim : le 18 février 2008, un tube d’un générateur de vapeur du réacteur n°2 de la centrale s’était fissuré à la suite d’une « anomalie de supportage », conduisant à une fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire.

L’observation des relevés du Vésinet (région parisienne) permet de constater que l’iode-131 est beaucoup plus présent dans cette zone que dans l’est de la France. On remarque en particulier des taux dépassant 1000 µBq/m3 du 16 au 25 septembre 2005. Que s’est-il passé ? Les médias en ont-ils parlé ? Il semble que non.
On remarque aussi l’absence de diffusion de données sur l’iode depuis début 2009 pour cette station. source IRSN : http://sws.irsn.fr/sws/mesure/index »

et là le 5 février 2012
http://fukushima.over-blog.fr/article-nouveau-probleme-a-la-centrale-de-kr-ko-98657411.html

« LJUBLJANA - La centrale nucléaire slovène de Krsko (est) a réduit préventivement sa production de deux tiers afin d’injecter du lubrifiant dans la pompe du réacteur, a annoncé samedi l’opérateur de la centrale.
Cette réduction est préventive et décidée à l’avance... il n’y a aucun risque (de fuite radioactive), a déclaré à l’AFP la porte-parole de la centrale Ida Novak Jerele.
[...]
Carte EURDEP après le communiqué de presse de samedi : arrêt de la communication des données !
[...]
En 2008, il y avait déjà eu un problème de fuite dans le circuit primaire dans cette centrale, et il avait été caché (2). Il n’y a aucune raison pour que les pratiques changent, c’est pourquoi il est légitime de s’inquiéter aujourd’hui, en particulier pour les habitants proches de la centrale, parce qu’une panne de refroidissement du réacteur peut entraîner un meltdown, phénomène tristement célèbre qui s’est produit 3 fois à Fukushima.

Problème aussi en Hongrie ?
En observant la carte EURDEP, on se rend compte d’un autre problème, cette fois-ci en Hongrie. Dans la semaine qui vient de s’écouler, pas moins de sept points de mesure indiquent une hausse notable de radioactivité : 3 stations donnent des mesures inférieures ou égales à 300 nanoSieverts (points rouges entre 0,3 et 0,4 µSv/h), et quatre des mesures supérieures à 400 nanoSieverts (> 0,4 µSv/h). Vous remarquerez la très grande transparence de cet état des mesures : supérieur à 0,4 µSv, ça veut dire qu’il n’est pas décent de donner la mesure exacte ?

La Hongrie a-t-elle encore des soucis ? Avec quelle installation (Centrale nucléaire de Paks ? Réacteur de Budapest ?) ? Avec quel(s) radioélément(s) ?
La population hongroise a-t-elle été avertie ?
Mystère, l’AIEA n’informe pas, l’AIEA commémore…

C’est là qu’on mesure l’efficacité de cette carte mise en place par la commission européenne : d’un côté, on supprime les données d’un site qui a un problème, de l’autre, on informe d’une augmentation de la radioactivité d’un pays sans donner la possibilité d’avoir des mesures précises, ni donner d’explication. C’est ça la grande transparence du nucléaire ?
Et pour plus de transparence sur la radioactivité que nous respirons,

signez la pétition de la CRIIRAD !
http://petitions.criirad.org/?Petition-pour-une-transparence

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(1) Selon l’OMS, « le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde. Elle estime que le cancer aura fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si aucune mesure n’est prise ». Or que fait l’OMS pour réduire la prolifération des radionucléides cancérigènes dans le monde ? Rien.

Ici le 23 février 2012  : « A nouveau de l’iode 131 dans l’air respiré en Europe.
Chronologie des détections connues en Europe :
16-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Norvège
21-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Finlande et Suède
25-31 janvier 2012 : iode 131 détecté en Pologne
depuis début février : iode 131 détecté en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche, en République Tchèque et en France .

Mais il n’y a pas que l’iode 131 :
13 janvier 2012
 : fuite de tritium à la centrale de Civaux
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2012/Civaux-l-ASN-met-en-demeure-EDF-de-restaurer-l-etancheite-des-reservoirs
L’ASN épingle EDF sur des fuites à la centrale nucléaire de Civaux
25.01.12 | 14:57 | LEMONDE.FR avec Reuters

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a envoyé un rapport accablant à la direction de la centrale de Civaux (Vienne) après la découverte de fuites de tritium dans la nappe phréatique. Ce rapport, daté du 23 janvier et mis en ligne mercredi 25 janvier sur le site de l’ASN, a été rédigé après l’inspection que l’organisme a diligentée sur place la semaine dernière.

Il met en évidence "une attention insuffisante aux risques de contamination par le tritium, tant en ce qui concerne l’état de la capacité de rétention, les programmes de surveillance du génie civil, le choix des méthodes de mesures employées par le service de prévention des risques et la formation des agents".
FISSURES
L’ASN indique également qu’"à l’intérieur de la capacité de rétention, des fissures sont présentes dans le béton, dont certaines ont manifestement fait l’objet d’une réparation d’étanchéité à l’aide de mastics ou de gels de silicone". Les inspecteurs ont également relevé que le revêtement armé n’était pas intègre, présentant notamment des cloques dont certaines sont percées, "révélant la présence de liquide entre le revêtement et le béton qu’il est censé protéger".

L’Autorité de sûreté nucléaire demande que des travaux soient effectués dans les plus brefs délais et que les procédures de contrôle, d’information et d’alerte, ainsi que la formation des agents soient révisées.

EDF avait annoncé que les mesures effectuées dans un puits de contrôle des eaux souterraines situées sous la centrale avaient révélé une concentration de tritium 67 fois supérieure à la valeur attendue pour ce type d’analyse. L’opérateur précisait toutefois que "l’eau de cette nappe phréatique ne fait l’objet d’aucun usage direct, ni pour l’eau potable ni pour les besoins agricoles".

Commentaire :
« Le tritium (produit par fissions ternaires) provient directement des crayons de combustible atomique par diffusion au travers des microfissures qui peuvent s’y trouver et de l’eau de refroidissement (par captures neutroniques). En général il est diffusé sous forme d’eau tritiée HTO où un atome d’hydrogène est remplacé par un atome de tritium. Sa présence en quantité prouve que les fuites du circuit primaire sont importantes et mal maîtrisées. Notez que l’on peut piéger les autres radio-éléments par des filtres appropriés (mais filtrer de l’eau laisse passer l’eau… y compris tritiée).
La note de l’ASN révèle un fait bien connu : les bétons vieillissent, fluent sous les contraintes, ont leurs armatures corrodées par les infiltrations etc, tout cela pouvant être favorisé par des malfaçons lors de la construction. Comme on dit vulgairement : le temps de fait rien de bon à l’affaire. »

à suivre

Messages

  • "A se demander comment une telle imposture a été possible, j’opte pour l’hypothèse du retard mental."
    Oui, mais le meilleur est encore à venir : au train auquel la France se couvre de macadam, au détriment des terres agricoles - macadamiser fait les poches se remplir - il n’y aura bientôt plus à bouffer que des briques.
    Et là, bonjour les carences alimentaires !
    Tu vois l’effet sur le développement du cerveau ?
     :)

  • voir sur https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR?filter=1 du 17.03.2013

    FUKUSHIMA DIARY FR - Les expositions intenses et les faibles doses peuvent toutes les deux détériorer l’intelligence.

    Le Dr Konstantin Loganovsky de la National Academy of Medical Sciences d’Ukraine et d’autres auteurs ont publié un article... scientifique sur les effets de l’irradiation sur l’intelligence à partir des études de l’accident de Tchernobyl. (5 sept. 2012)
    Selon leurs rapports, les expositions intenses et les faibles doses peuvent toutes les deux entraîner des dégâts cérébraux :

    "
    Objectif : Une détérioration cognitive survenant dans les périodes postérieures éloignées de la maladie radioactive aiguë (Acute Radiation Sickness = ARS) est une conséquence attendue. Cette étude a été menée pour examiner la contribution de l’irradiation à la détérioration de l’intelligence.

    Méthode : 14–15 ans après l’accident de Tchernobyl, une étude croisée du QI entre des patients atteints de ARS (n=29) et des témoins normaux (n=24) a été conduite. les QIs ont été évalués sur le Verbal (VIQ), la Performance (PIQ) et la totalité (Full = FIQ) en utilisant une version adaptée de l’échelle d’intelligence de l’adulte de Wechsler (Wechsler Adult Intelligence Scale = WAIS). Le QI avant exposition a été estimé par l’équation de régression développée par le Dr. Beilin Gao (Chine).

    Résultats : Les scores aux VIQ et FIQ ont été inférieurs chez les patients atteints du ARS par rapport à ceux des témoins (M±SD : 103.2±13.5 vs 113.8±9.4 et 102.2±11.4 vs 110.2±8.6, respectivement). Une dose de radioactivité de 1 Gy diminue le FIQ de 4,1 à 6 points dans un intervalle de dose de 1 à 3,8 Gy. Une réduction de 1 point de FIQ peut être le résultat d’une exposition à 0,17–0,24 Gy. Chez les patients ARS, la divergence entre le QI avant exposition et l’actuel IQ (M±SD) est spectaculairement grave par rapport aux témoins : VIQ - 15.8±14.4 vs 2.3±4.5, PIQ - 14.2±10.8 vs 8.7±3.5, et 16.8±12.7 vs 5.9±2.6, respectivement.

    Conclusion : Selon les estimations des QIs avant exposition, on a constaté une détérioration du QI des patients à ARS, en particulier pour l’intelligence verbale et globale. Dans les périodes éloignées de l’ARS, une telle détérioration cognitive peut être une preuve de syndrome organique avec implication importante de l’hémisphère gauche dominant.
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    (http://www.clinicalneuropsychiatry.org/pdf/Loganovsky_sito.pdf)

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    Il existe plusieurs études épidémiologiques sur les effets cérébrovasculaires des expositions aux faibles doses de radiations ionisantes (Ivanov et al., Azizova et al., etc.). Toutefois, elles ne fournissent PAS à la fois (1) d’évaluation neuropsychologique détaillée et (2) d’études de biologie moléculaire.

    Il existe de nombreux rapports cohérents sur les caractéristiques neurophysiologiques (Zhavoronkova et al. 1995–2012 ; Vyatleva et al. 1997, etc), neuropsychologiques (Khomskaja 1995, Zhavoronkova et al. 1996–2012, Polyukhov et al. 2000, Turuspekova 2002, Gamache et al. 2005), d’imagerie neuronique (Kharchenko et al. 1995, Kholodova et al. 1996 ; Voloshina 1997, etc), et des anomalies de neuro-immunité (Lysyanyj 1998) chez les liquidateurs, appuyant les données cliniques sur les atteintes au cerveau (Chuprikov et al. 1992, Krasnov et al. 1993, Romodanov et al. 1993, Revenok 1998, 1999, Zozulya et al. 1998, Morozov and Kryzhanovskaja 1998, Rumyantseva et al. 2002, Soldatkin 2002 etc). En résumé, ces rapports attestent de dégâts organiques au cerveau et de l’accélération du vieillissement du SNC (ndt : Système Nerveux Central) chez les ouvriers nettoyeurs après une exposition supérieure à 0,25–0,5 Gy.

    Dans le même temps, il n’existe PAS d’étude comparative de radioactivité moléculaire et de neuropsychiatrie sur les gens exposés à de faibles doses de radiations ionisantes.

    Il est d’une grande importance pour les neurosciences cliniques et biologiques de la radioactivité d’effectuer des études internationales sur les effets neuropsychiatriques des expositions aux faibles doses de radiations ionisantes.
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    (http://www.clinicalneuropsychiatry.org/pdf/Loganovsky_letter_sito.pdf)