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L’actionnariat salarié à La Poste rejeté par l’ensemble des OS

par DUPIN Bernard Administrateur CGT Groupe La Poste

Publie le jeudi 15 mars 2012 par DUPIN Bernard Administrateur CGT Groupe La Poste - Open-Publishing
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Communiqué de presse commun
des organisations syndicales CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA, CFTC de La Poste.

Les Fédérations syndicales de La Poste CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC ont rejeté Majoritairement un projet d’accord visant à instaurer un système d’actionnariat salarié dans l’entreprise publique.

Or, passant outre le choix prévisible des représentants légitimes du personnel, la direction de La Poste, en ne parvenant pas à obtenir un accord, a décidé d’imposer unilatéralement son texte.

Les Fédérations CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC dénoncent solennellement un procédé qui, au-delà des problèmes de fond soulevés par ce dossier, contrevient aux principes élémentaires du dialogue social et de la négociation collective.

La direction de La Poste ne peut se targuer de la qualité supposée de son « modèle social » et, dans le même temps, contourner la démocratie représentative, simplement parce que son avis déplait.

Laisser entendre que des postiers(e)s actionnaires accorderaient moins de crédit aux organisations syndicales et que c’est essentiellement pour cela que nous nous opposons à ce projet relève du plus grand cynisme et de la plus grande manipulation

Les organisations syndicales CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC considèrent que ce n’est pas le projet d’actionnariat salarié qui va répondre aux situations difficiles que vivent les postiers.

En effet il est plus que temps que la direction de la Poste accepte d’ouvrir les yeux sur la situation réelle des postiers. La gravité de ce qui se passe aujourd’hui à la Poste exige bien autre chose qu’une simple écoute alors que la direction ne répond pas à son obligation de résultats quant à la préservation de la santé de ses salariés .

L’amélioration des conditions de vie et de travail des postiers et du service public postal, passe avant tout par l’arrêt des restructurations, des réorganisations, de la destruction de l’emploi qui ne visent que la rentabilité.

Les bons résultats de la Poste doivent au contraire servir à la satisfaction des revendications, pour améliorer le quotidien et le mieux vivre au travail pour tous les postiers tels les salaires, le développement de l’emploi.

Les Fédérations CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC demandent l’ouverture de véritables négociations sur l’organisation, les conditions et le contenu du travail à la Poste par l’instauration d’un véritable dialogue social à contrario de cette désinvolture et cet autoritarisme affiché à l’encontre des personnels et des représentants syndicaux. Ceci entre en résonance avec la volonté manifestée par certains, de considérer les syndicats comme des obstacles à la bonne marche de la société. C’est avec cette exigence qu’elles interviendront ensemble auprès Président de La Poste.

Paris, le 15 mars 2012

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Messages

  • Toujours pareil, pour appâter le salarié on lui fait miroiter des châteaux en Espagne. Dans le cas de La Poste l’entreprise n’est pas encore côté en bourse donc la valeur de l’action sera calculée en fonction des fonds propres par la direction qui fera tout pour que sa valeur progresse au fil de la publication des résultats périodiques (trimestre ou semestre). Les salariés risquent de voir grimper la valeur de l’action régulièrement et de se laisser prendre au piège… Car après c’est l’introduction en bourse, et là la musique change c’est l’emballement ! Pour les salariés des prix attractifs lors de l’introduction pour attirer le chaland… en principe dans un premier temps le cours de l’action monte car l’entreprise publique à été bradée (sous évaluée) afin de séduire le marché et les investisseurs et ensuite le marché se retourne. L’effet initial de séduction disparait, les investisseurs reprennent leurs billes (plus value) il restera seulement les petits épargnants « marrons » qui se auront été démarchés pour l’achat de l’action de La Poste par le commercial pas indépendant (il avait des objectifs fixé par sa hiérarchie) de La Banque Postale comme un investissement sans risque… Voilà une entreprise publique qui ouvre son capital et qui place ses actions auprès de ses clients avec son propres réseau financier : pour un conseil indépendant vous repasserez !
    Cela c’est passé aussi dans l’entreprise Crédit Agricole introduite en bourse le 14 décembre 2001 aux environs de 18 €/action, le cours de l’action a grimpé jusqu’à plus de 35 €, les salariés pensaient que les arbres montaient jusqu’au ciel, certains ont placé tout leur intéressement et participation dans les actions du patron, qui pour les inciter leur versait un abondement. Les salariés ne voulaient surtout pas passer à côté de la super affaire : donc l’argent dont ils auraient pu profiter ils le redonnaient au patron, car sinon il fallait payer de l’impôt et/ou ils ne percevraient pas l’abondement, c’était horrible cette idée de louper des affaires comme ça… Et oui puisque les patrons ne revalorisent plus les salaires, ils favorisent l’intéressement, la participation, les PEE et l’abondement.
    Aujourd’hui après de nombreuses augmentations de capital avec des mécanismes toujours plus sophistiqués pour allécher les salariés, le cours de l’action est tombé très bas 3,98 € le 23/11/2011. Le patron fait même des prêts aux salariés qui ont des actions afin qu’ils ne les vendent pas... Bref les salarié non pas payé d’impôt, mais il on perdu tout leur intéressement et participation et pour certains il paye des intérêts sur un prêt pour continuer à garder des actions qui ne valent rien... vraiment c’est à se rouler par terre... surtout pour des salariés d’une banque ! Les techniques à la Madoff ça marche toujours bien, mais les gens sont naïfs !
    Car bien sûr le patron véhicule l’adage selon lequel tant que l’on a pas vendu on a rien perdu, mais c’est encore une belle escroquerie pour ne pas inquiéter les actionnaires pigeonnés.
    Si un joueur va au Casino, au cours de la soirée il commence par gagner un peu et encore plus, mais la chance le quitte il commence à perdre, il pense qu’il va se refaire, il s’endette un peu, et encore un peu plus… que lui conseiller ? Tant que tu ne sors pas du Casino tu n’as pas perdu, endette-toi tu te referas… ou bien arrête toi, sort du Casino avant qu’il ne soit trop tard et que ta famille soit sans toit car tu risquerais de devoir vendre ta maison pour rembourser tes créanciers…
    Alors salariés de la poste, ne tombez pas dans le panneau, votre argent ne le redonnez pas à vos patrons ils n’en ont pas besoin !