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Comité national pour le NON à la Constitution européenne

Publie le mardi 22 février 2005 par Open-Publishing
10 commentaires

“Pour la République une et indivisible, pour la démocratie, pour l’égalité des droits, nous jurons de mobiliser toutes les forces pour la victoire du vote NON à la Constitution européenne”

Nous sommes aujourd’hui plus de 15 000 rassemblés à Paris, mandatés par 40 000 élus, travailleurs des villes et des campagnes, jeunes, chômeurs, retraités, mères de famille, militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, démocratique, républicain.

Nous sommes plus de 15 000, mandatés par 40 000, qui avons répondu à l’appel du Comité national pour la victoire du vote NON à la Constitution européenne.

Nous sommes plus de 15 000 qui avons entendu les prises de parole de nos amis et camarades venus de France et de tous les pays d’Europe, qui ont dit avec nous : non à la Constitution européenne, oui à la souveraineté des nations libres d’Europe, oui à l’union libre des nations souveraines d’Europe :

Gérard Schivardi, maire socialiste de Mailhac, conseiller général de Ginestas, Aude (France)

Eva Gürster, médecin hospitalier, syndicaliste, membre du SPD (Allemagne) ;

Alain Pecel, conseiller général PCF de la Loire (France) ;

Jean-Maurice Dehousse, ex-vice-président du groupe socialiste au Parlement européen (Belgique) ;

Yannick Sybelin, syndicaliste, (France) ;

José Manuel Toledo, conseiller municipal socialiste de Leoia (Espagne) ;

Pierre Compain, “Jeunes pour le NON à la Constitution européenne”, (France) ;

Alexandre Anor, député du Parti socialiste suisse de Genève (Suisse) ;

Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs (France).

Nous sommes plus de 15 000 qui avons entendu les messages envoyés par nos camarades et amis d’Italie, de Roumanie, de Turquie, d’Ukraine de Grande- Bretagne, d’Autriche.

Nous votons NON ! Votez NON ! Ensemble, assurons la victoire du NON

L’heure est grave. Personne ne peut tergiverser.

La République est en danger. La République une et indivisible, celle que nous a léguée la Révolution de 1789, celle qui a érigé l’égalité des citoyens en principe de gouvernement où que ses citoyens se trouvent sur le territoire national, celle qui s’incarne dans l’existence de la démocratie communale et dans l’existence de syndicats indépendants et de partis politiques, notre République est menacée.

• L’unité de la République, la laïcité, c’est-à-dire la séparation de l’Eglise et de l’Etat, tout cela doit voler en éclats du fait de la régionalisation démantelant les institutions de la République et les livrant aux surenchères des communautarismes.

• L’école publique, La Poste, EDF-GDF, SNCF, tous les secteurs de la fonction publique d’Etat, mais aussi le Code du travail, tout ce qui permet de mettre en œuvre l’égalité des droits entre citoyens, tout cela est menacé de disparition par l’Union européenne.

• La Sécurité sociale, les hôpitaux publics, les maternités sont, par l’application du pacte de stabilité issu du traité de Maastricht, soumis à une politique de destruction systématique.

• Menacée également l’existence de diplômes nationaux garantissant aux jeunes le respect des mêmes droits sur tout le territoire.

• Quant à l’industrie et à l’agriculture du pays, ne souffrent-elles pas l’une et l’autre d’un véritable démantèlement, d’une mise en jachère grandissante, résultat de la politique de l’Union européenne ?

• Tout cela, qui résulte de près de deux siècles de combat pour la démocratie et les droits, est menacé de disparaître. Qui osera dire que toutes ces attaques contre les travailleurs, la jeunesse, la démocratie ont une autre raison que la politique dictée à Bruxelles, en application du traité de Maastricht, ont un autre centre que le projet de Constitution européenne ?

Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON

La République est en danger

La République une et indivisible, c’est la forme prise dans notre pays par la démocratie politique.
L’Union européenne et sa “Constitution” veulent aller jusqu’au bout de la destruction de ces trois piliers fondamentaux de la démocratie que sont en France : les 36000 communes, expression de la démocratie communale avec leurs 800 000 élus, qui sont menacées dans leurs prérogatives et leur existence même, avec les conséquences dramatiques sur les services publics et la vie quotidienne des populations ; l’existence d’organisations syndicales indépendantes de l’Etat ; les conquêtes consignées dans le Code du travail, les statuts et les conventions collectives. Ce qu’exigent l’Union européenne et sa “Constitution”, c’est l’intercommunalité forcée et la régionalisation.

Ce qu’exigent l’Union européenne et sa “Constitution”, au mépris de la démocratie, c’est que les organisations syndicales soient liées au char des directives destructrices des droits sociaux et démocratiques conquis dans chaque pays, rôle que revendique ouvertement la Confédération européenne des syndicats, qui appelle au vote oui à la “Constitution” et organise pour ce faire une manifestation à Bruxelles le 19 mars.

Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON

Nous en faisons le serment : à dater d’aujourd’hui, et jusqu’à la date du référendum, chacun d’entre nous, au sein des organisations auxquelles il appartient, dans son milieu professionnel, dans sa localité, s’engage à faire campagne pour la victoire du vote NON. Ce n’est pas une question de boutique, c’est une question de vie ou de mort pour la République et la démocratie.

Ce n’est pas une question de boutique. Nul ne saurait
mélanger les partisans du vote oui et les partisans du vote non.

Aucune référence formelle à une quelconque prétendue “Europe sociale” ne peut escamoter le fossé qui sépare la République de l’Europe supranationale. Comme un fossé sépare le totalitarisme de la démocratie, l’indépendance des syndicats de leur intégration, l’existence de la Sécurité sociale de l’assistanat, ou encore comme un fossé sépare l’instruction publique de l’organisation de l’inculture et de la déqualification.

C’est une question de vie ou de mort dans chaque pays d’Europe.

Dans toute l’Europe, les démocrates, les travailleurs, les jeunes disent comme nous.
Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se mobiliser pour défendre son existence menacée. Et c’est la condition pour faire avancer la cause de l’union libre et fraternelle des peuples d’Europe.

Pour que les travailleurs, les jeunes, les élus, pour que la démocratie puisse reprendre ses droits dans notre pays, il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, que soient reconquis tous les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que l’Union européenne et sa prétendue Constitution veulent démanteler.

Pour notre part, sans opposer notre point de vue à d’autres, qui, pour d’autres raisons, se prononcent pour le NON, nous affirmons ceci : s’il s’agit de reconquérir tous les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que l’Union européenne et sa prétendue “Constitution” veulent démanteler, alors, le chemin le plus court, le plus efficace, pour y parvenir est notre mobilisation et notre action immédiates pour le vote NON.

Voilà pourquoi nous appelons toutes et tous à s’organiser avec le Comité national pour la victoire du vote NON à la Constitution européenne, dans le respect des engagements de chacun de ses membres. Pas une ville, pas un village, pas un quartier sans que se réunissent et s’organisent les partisans de la victoire du vote NON.

Comme ce fut le cas à chaque moment décisif pour l’histoire de notre pays, c’est au peuple, “par en bas”, de prendre son avenir entre ses mains et de reconquérir ainsi sa souveraineté !

Votez NON, votons NON !
Sauvons la République et la démocratie !

site internet
http://www.republiqueuneetindivisible.com/

Messages

  • Pas facile de se démarquer des souverainistes et des fachos avec pour thème de campagne la défense de la République, de la nation (!!!) et de la souveraineté !!!

    Pour comparaison :

    "La Constitution européenne est donc bien l’acte fondateur d’un super-Etat européen. C’est la mort de nos nations souvent millénaires [...] La Constitution européenne parachèvera cet édifice monstrueux, commencé il y a plus de quarante ans. Vous l’appelez de vos voeux. Nous la refusons. Parce que l’Europe et les Européens méritent mieux que ce Super-Etat sans âme. Nous la refusons au nom de la liberté, au nom de l’indépendance, au nom de la souveraineté qui n’appartient qu’aux Peuples et est inaliénable, au nom du droit de ces mêmes Peuples à disposer d’eux-mêmes." (JM Le Pen à J. Chirac)

    Puisque "ce n’est pas une question de boutique", pour une fois, le PT aurait pu s’engager dans une campagne UNITAIRE pour un non de GAUCHE, mais il a préféré continuer à s’accrocher à la République une, laïc, indivisible et tra la la et tra la la... comme n’importe quel chevènementiste.

    Ecoeurant !

    Gébé

    • LE MILLIARDAIRE LEPEN à t’il dit cela ? ? ?

      LE PROJET DE "CONSTITUTION EUROPÉENNE"
      Pourquoi le MEDEF applaudit à
      la "Charte européenne des droits fondamentaux"

      Pour le MEDEF, le projet de « Constitution européenne » présenté au Conseil européen de Salonique, le 20 juin, est « incontestablement une bonne nouvelle ». « D’abord, parce que l’Union européenne va ainsi donner force constitutionnelle à la "Charte des droits fondamentaux" », se félicite cette organisation, dans sa Newsletter du 17 juin.
      Que les dirigeants patronaux applaudissent à des droits ou prétendus tels, voilà qui devrait alerter toute personne de bonne foi. À la lecture de cette « charte », qui constitue la partie II du projet de « Constitution européenne », on comprend enfin l’enthousiasme de M. Seillière.

      Prenons l’article II-31, intitulé « Conditions de travail justes et équitables » : « 1. Tout travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent sa santé, sa sécurité et sa dignité. » Quel patron dira le contraire ? Lorsque les capitalistes, en France, faisaient travailler plus de douze heures par jour des enfants de huit ans et moins, c’était pour leur bien, disaient–ils, bien évidemment…
      Poursuivons : « 2. Tout travailleur a droit à une limitation de la durée maximale du travail et à des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi qu’à une période annuelle de congés payés. »
      Vous êtes trop bon, Monseigneur. Le travailleur a « droit » à une limitation maximale de la durée du travail : huit heures, dix heures, douze heures ou plus ? Il a « droit », aussi, à un repos journalier : c’est sûr, les journées n’ont que 24 heures !
      Dans sa grande mansuétude, l’Union européenne nous accorde même le « droit » à un repos hebdomadaire (d’une demi–journée, d’un jour, de deux jours ? à n’importe quel moment de la semaine ?) et même « à une période annuelle de congés payés » (cinq, quatre, trois semaines ? moins ?). De qui se moquent–ils ? Le pire patron négrier, en France, en Europe ou dans n’importe quelle « zone franche » du monde, signerait des deux mains une telle « charte » pour ses ouvriers.
      De plus, ce projet de « Constitution européenne » proclame, dans son article I–10, que cette « Constitution et le droit adopté par les institutions de l’Union dans l’exercice des compétences qui lui sont attribuées ont la primauté sur le droit des États membres ». Ce qui signifie que tout Code du travail, toute convention collective, tout statut national devrait s’effacer devant cette prétendue « Charte des droits fondamentaux » !
      " Un progrès remarquable", selon la CES
      Qui pourrait accepter une chose pareille ? La CFDT, dans un communiqué du 23 juin, « se félicite de l’adoption par les chefs d’État du projet de Constitution de l’Europe (…). Ce projet de Constitution reprend un certain nombre de demandes syndicales : il prévoit l’intégration de la Charte européenne des droits fondamentaux dans la Constitution, ce qui renforcera leur application ».
      Mais la CFDT, en l’occurrence, reprend totalement à son compte l’orientation de la mal–nommée Confédération européenne des syndicats (CES), dont sont membres toutes les confédérations syndicales françaises.
      La CES a participé à la « Convention européenne » qui a rédigé le projet de « Constitution ». Émilio Gabaglio, représentant de la CES à cette convention, a déclaré le 13 juin : « L’intégration avec valeur légale de la Charte des droits fondamentaux dans le traité représente un progrès remarquable. » Giscard d’Estaing, président de la Convention européenne, a même été invité par la CES, lors de son dernier congrès, à Prague, le mois dernier
      Giscard n’a pas été avare d’éloges : « Je vous remercie de votre aide à la réalisation d’une Constitution moderne et sociale, pour les Européens et pour l’Europe. »
      Un syndicat, la CES ?
      Charte européenne des droits fondamentaux : ce qu’on vous cache

      DEUX EXEMPLES
      On entend dire que la Charte européenne des droits fondamentaux serait un point d’appui pour les travailleurs. Cette charte constitue la deuxième partie du projet de « Constitution » européenne. Or ses 54 articles tiennent en 14 pages (préambule compris). Et ils auraient, comme tout le reste de ce projet de « Constitution », « la primauté sur le droit des États membres » (article 10), donc, y compris sur tous les Codes du travail, les conventions collectives, les statuts nationaux ! Un point d’appui ? Ou un instrument de déréglementation généralisée ? Prenons deux exemples.

      1. légalise des journées de treize heures de travail !
      Article II-31, 2e paragraphe : « Tout travailleur a droit à une limitation de la durée maximale du travail et à des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi qu’à une période annuelle de congés payés. »
      Remarquable précision ! C’est, on en conviendra, la légalisation de l’exploitation sans limite. « La charte sera interprétée par les juridictions de l’Union et des États membres en prenant dûment en considération les explications établies sous l’autorité du présidium de la Convention qui a élaboré la charte », précise le préambule.
      Ces « explications » indiquent que ce paragraphe « se fonde sur la directive 93/104/CE concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail ». Or voici ce que dit l’article 3 de cette directive 93/104/CE : « Repos journalier. Les États membres prennent les mesures nécessaires pour que tout travailleur bénéficie, au cours de chaque période de vingt-quatre heures, d’une période minimale de repos de onze heures consécutives. »
      Oui, vous avez bien lu : selon cette « Constitution » européenne, la norme devrait être des journées de treize heures de travail !

      2. "Justifier" les licenciements, si c’est le patron qui le dit !
      Article II-30 : « Tout travailleur a droit à une protection contre tout licenciement injustifié, conformément au droit de l’Union et aux législations et pratiques nationales. »
      Qui décide qu’un licenciement est « injustifié » ? Les « explications du présidium » invitent à se reporter à la « directive 2001/23/CE sur la protection des droits des travailleurs en cas de transferts d’entreprises ». Ce que nous avons fait.
      Voici ce que dit l’article 4 de cette directive : « Le transfert d’une entreprise, d’un établissement ou d’une partie d’entreprise ou d’établissement ne constitue pas en lui-même un motif de licenciement pour le cédant ou le cessionnaire. Cette disposition ne fait pas obstacle à des licenciements pouvant intervenir pour des raisons économiques, techniques ou d’organisation impliquant des changements sur le plan de l’emploi. » Les patrons n’ont vraiment que l’embarras du choix !
      Et la bien mal nommée Confédération, européenne des syndicats (CES) ose « saluer » « l’intégration, avec valeur juridique, de la Charte des droits fondamentaux dans le traité (...) comme contribuant positivement à renforcer la dimension sociale de l’Union européenne » !

      YVON

    • Il n’y a pas que la défense de la République....
      Il y a aussi la défense du droit du travail,
      la défense de la protection sociale,
      la défense et services publics contre leurs "services d’intérêt économique général",

      Il y a 10 000 raisons de voter NON !

    • Chevènement est plutôt éloigné des positions politiques, économiques et sociales du PT.
      Tu n’as vraisemblablement jamais lu Informations ouvrières de ta vie pour énoncer de tels amalgames.
      De plus Chevènement est loin d’être un défenseur de la laïcité...qui mérite pourtant d’être renforcée, car fragilisée par les attaques obscurantistes.
      Ce qui importe, c’est que le non l’emporte. S’il faut opposer pour cela la République une et indivisible à la grosse Commission, je suis preneur. Sans méconnaître le passé impérialiste de la France mais sans état d’âme, au vu de l’enjeu.

    • Le "laïc" pour l’Eglise, c’est celui qui n’est pas un clerc (un serviteur de l’Eglise).
      Il peut s’agir d’un intégriste...

      Le laïque est celui qui est attaché à la laïcité.

      On va considérer qu’il s’agit d’une faute d’orthographe...

  • Qu’il y ait mille raisons de voter non, on est d’accord, mais encore faut-il que ces raisons sont bonnes ! Le problème est : que veut-on défendre avec le non. Je pense personnellement que le non mis en avant dans le cadre de la campagne PT est illisible dans une perspective de classe et ne permet pas de se démarquer clairement des souverainistes. Je lutte pour une Europe socialiste : la défense forcenée de la souverainté nationale éloigne un peu plus les peuples de cette perspective. Ce qu’il nous faut faire c’est transformer le trust des Etats européens en une union démocratique au service des masses laborieuses, comme il nous faut oeuvrer pour assurer le triomphe de la démocratie réelle dans le vieux Etats-nations, ces deux objectifs étant, de par l’unification progressive de l’économie mondiale, obligatoirement liés. Par ailleurs, je défend les acquis sociaux et démocratiques conquis mais pas la République en tant que telle : c’est aussi au nom de cette république qu’ont été interdits les grèves et les coalitions ouvrières, que les massacres coloniaux ont été entrepris, que les communards ont été fusillées eth oui ce bon Monsieur Thiers défendait lui aussi la République), etc., etc. ...

    Par ailleurs, la question reste posée : pourquoi le PT n’a-t-il pas rejoint la campagne unitaire et large, mais menées sur des bases claires (un non de gauche, social, antilibéral et européen) engagées autour de l’appel des 200 ?

    Gébé

    • L’Europe socialiste que Gébé appelle de ses voeux est-elle l’Europe des Filoche et Mélenchon ?
      Celle-là n’est effectivement pas l’Europe des Etats, mais le capital y trouverait son compte.
      L’Europe socialiste souhaitée par le Parti des Travailleurs n’est pas celle-là, en effet.
      Elle s’inscrit dans l’héritage socialiste au sens de celui prôné les marxistes révolutionnaires du 19e siècle.

      N’étant pas membre du Parti des Travailleurs, mais lisant de temps à autre Informations ouvrières, je suis en mesure d’informer Gébé sur la nature centrale du PT :
      ce parti se réclame du trotskysme, qui prône notamment internationalisme et "révolution permanente" (prolétariennne). Il donc particulièrement hasardeux d’affirmer que le PT cherche à accroître le pouvoir des Etats...
      Il est en revanche évident que depuis une vingtaine d’années, les prérogatives de l’Etat tendent à se restreindre, forces de répression exclues, que cela se fait sous le couvert de l’UE}.

      Défendre l’Etat en France a beaucoup plus de sens qu’ au Royaume-Uni ou en Lettonie : c’est la Sécurité sociale, l’hôpital public, l’Education nationale, la SNCF que la capital a en ligne de mire. Que ce soit pour des raisons tactiques ou non, défendre cela est aujourd’hui profondément légitime.

      Au final, Gébé aurait intérêt à lire Informations ouvrières. Il y verrait plus clair.

    • De plus l’expression "unification progressive de l’économie mondiale" pose problème.

      C’est le capital qui est unifié. Lui seul.

  • Pour changer une virgule de la soi-disant constitution, il faut l’unanimité, oser le social dans un pays alors que les dirigeants de l’Europe veulent le capital sera exclus. Nous n’avons pas besoin d’autre raison pour dire NON, NON et NON

    www.alter-france.net

    • manifestation du 22 janvier intervention de
      Daniel Gluckstein secrétaire national du Parti des travailleurs.

      Je prends la parole en tant que secrétaire national du Parti des travailleurs, parce que nous sommes rassemblés ici pour la défense de la démocratie politique, et la démocratie politique c’est la reconnaissance des syndicats indépendants, et c’est aussi la reconnaissance des partis politiques.
      Nous allons dans quelques minutes partir en manifestation de la place de la République à la place de la Nation. Nous allons manifester jusqu’à la place de la Nation parce que nous sommes partisans d’une nation libre et que jamais, au grand jamais, aucune nation n’a été libre lorsque la classe ouvrière a été asservie, mais jamais la classe ouvrière n’a pu se libérer quand la nation était asservie.

      Sur la place de la Nation, qui s’appelait naguère « place du Trône », avant qu’une certaine Révolution française n’abatte la monarchie, les régions, les provinces, les communautés ; sur la place de la Nation, vous verrez une statue. Cette statue s’appelle : « Le triomphe de la République ». Aujourd’hui, en manifestant pour la victoire du vote non à la Constitution, nous voulons permettre qu’à nouveau triomphe la République. Qu’est-ce que cela veut dire ?

      Le triomphe de la République, c’est le retour à la laïcité de l’école et de l’Etat. C’est le fait qu’à nouveau l’argent public soit réservé à l’école publique, et que l’école privée ne puisse compter que sur le financement privé.

      Le triomphe de la République, c’est le retour à une école de la République qui instruise, avec des diplômes nationaux, avec des programmes nationaux, avec des professeurs, des instituteurs, des locaux... C’est l’abrogation de la loi Fillon de destruction de l’instruction !

      Le triomphe de la République, c’est le retour à la Sécurité sociale de 1945, basée sur le salaire différé, c’est la restitution des 133 milliards d’euros d’exonérations patronales détournés de la Sécurité sociale. Le triomphe de la République, c’est l’abrogation de la honteuse enveloppe fermée, l’abrogation de la loi Douste-Blazy et de la convention médicale, qui détruisent le droit à la santé !

      Le triomphe de la République, c’est l’abrogation de la réforme de l’Etat, l’abrogation de la régionalisation, l’annulation de tous les transferts en cours des ouvriers de l’Education nationale, de l’équipement, de la fonction publique d’Etat, le retour au statut de la fonction publique d’Etat, d’où ils n’auraient jamais dû être sortis.

      Le triomphe de la République, c’est l’abrogation de l’intercommunalité forcée, c’est le retour aux libertés de nos 36 000 communes, c’est le retour à l’EDF-GDF de 1945, c’est la renationalisation de l’électricité, du gaz, des chemins de fer ; le retour de la poste au service public, la réouverture des services fermés dans les hôpitaux, les maternités.

      Le triomphe de la République, cela veut dire le retour au Code du travail, aux conventions collectives, aux statuts.
      Cela veut dire le respect de l’indépendance des syndicats, qui en toute indépendance ont la liberté de négocier les augmentations de salaire, et pas d’être les exécutants des ordres du gouvernement et de l’Union européenne !

      Le triomphe de la République, c’est l’interdiction des plans de licenciements et de délocalisations, l’arrêt de la mise en jachère des terres, toutes mesures imposées par l’Union européenne.

      Le triomphe de la République, c’est l’abrogation de toutes les lois de déréglementation dictées par l’Europe, les lois de droite et de gauche. C’est le retrait du projet de loi Borloo, c’est l’abrogation de la loi Aubry !

      Voilà, camarades, ce qu’est le triomphe de la République dans notre pays. Et qui peut croire un seul instant que ces mesures peuvent être prises avec le carcan de l’Europe de Maastricht ? Personne ! Qui peut croire que ces mesures peuvent être prises avec la mise en place de la Constitution européenne ?

      Personne ne peut le croire !

      Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous affirmons que c’est le premier jour du combat victorieux pour le non à la Constitution.
      Et nous ajoutons ceci : c’est une question de vie ou de mort, ce n’est pas une question de « boutique ». Nous sommes prêts à l’unité de tous ceux qui veulent faire prévaloir la victoire du non.

      Mais qu’on ne compte pas sur nous pour faire manifester ensemble les partisans du oui et ceux du non ! Qu’on ne compte pas sur nous pour aller à Bruxelles le 19 mars prochain à l’appel de la Confédération européenne des syndicats !

      Non, camarades. Le camp de la classe ouvrière, le camp des organisations indépendantes, le camp de la République et de la démocratie, c’est le camp du non !

      Et c’est ce camp qui manifeste aujourd’hui. Et ce camp ne saurait se mêler au camp du oui, qui est le camp de la destruction de tous les droits et de la démocratie.

      Le peuple français a été capable, au cours des deux siècles qui viennent de s’écouler, d’arracher les conquêtes sociales et démocratiques parmi les plus importantes de l’histoire de l’humanité.

      Il y ceux qui, à Washington et ailleurs, ont ironisé sur la « vieille Europe ».

      Mais nous, nous affirmons ici : si la vieille Europe c’est celle de la Révolution française, si la vieille Europe c’est 1789, 1792 et la Commune de Paris ; si la vieille Europe c’est celle de l’égalité en droit de tous les citoyens, quelle que soit leur origine ou leurs opinions ; si la vieille Europe, c’est celle des droits ouvriers, de la Sécurité sociale, celle des libertés ; si la vieille Europe c’est celle de la démocratie, alors elle est encore aujourd’hui le visage du jeune avenir de l’humanité.

      Voilà pourquoi la République sera reconquise, la démocratie triomphera. Triompheront la démocratie et la République par la victoire du non à la Constitution européenne. Triomphera le non à la barbarie, le oui à la démocratie ! »