Accueil > AH, CES MUSULMANS…

AH, CES MUSULMANS…

par Makhlouq

Publie le lundi 2 avril 2012 par Makhlouq - Open-Publishing
2 commentaires

Importante par son nombre, en France, la minorité musulmane peut inverser le cours des élections quelles qu’elles soient. Pourtant elle reste absente dans la vie de la société française alors que, si elle s’imposait, elle pourrait participer à sa construction et infléchir les tendances. Pourquoi ne le fait-elle pas ? Il faudrait d’abord que cette communauté se pose les bonnes questions afin d’en avoir les bonnes réponses notamment quant à la soumission au pouvoir, pour des intérêts personnels, de ceux qui sont censés la représenter. Si la communauté musulmane n’exclut pas les « collabeurs » qui la freinent elle ne pourra jamais progresser. Le « Printemps musulman » en France est-il encore si loin ?

Toutes nationalités confondues, le nombre de Musulmans dans l’Hexagone s’élève selon le Ministère de l’intérieur à près de six millions d’âmes. Parmi elles, il faut noter plus de la moitié qui, en principe, devrait déposer un bulletin dans les urnes donc donnerait, semble-t-il, son avis.

C’est sur cette minorité et l’utilisation, ou plutôt l’exploitation, de son vote à des fins électoralistes que porte mon article.

A l’époque, avant d’être élu à la Magistrature suprême, Sarkozy lorsqu’il était encore Ministre de l’Intérieur mais aussi celui des Cultes, ne l’oublions pas, avait très bien compris l’importance de cet électorat potentiel … qui, par le passé, en réalité et dans les faits, n’en était pas un.

Il ne l’était pas parce que déconnecté en très grande majorité de la vie politique et de la réalité françaises… par les gouvernants d’abord qui mirent au ban de la société la communauté musulmane… comme ils le firent pour d’autres bien avant. Mais cette disjonction est aussi due à plusieurs autres facteurs :

– le propre désintéressement de cette communauté quant à son devenir dans l’Hexagone,

– son éparpillement du fait des différentes nationalités d’origine la composant,

– ses luttes intestines fréquentes et aussi pitoyables les unes que les autres,

– l’absence de leader en raison des animosités internes qui consistent à tirer toujours vers le bas celui qui tente de se hisser et de voir, sinon de montrer, la lumière.

Je disais donc que Sarkozy fut le seul homme du pouvoir à avoir compris, véritablement et avec maestria (une fois n’étant pas coutume), l’importance et l’enjeu d’un pareil électorat. Aussi tenta-t-il, en première opération, un coup d’essai qui fut en réalité un coup de maitre : la création du Conseil Français du Culte Musulman (C.F.C.M.).

Pareille entité, sortie toute faite du cerveau d’un incorrigible et outrancier opportuniste, n’avait aucunement pour but d’aider les Musulmans… car des Musulmans Sarkozy n’en a cure… en dehors de leurs voix… mais devait canaliser cet électorat qui ne disait jamais son nom.

En deuxième opération, l’homme comprît également qu’il fallait placer ses pions dans les mosquées, notamment des imams soumis totalement à son autorité, constituant ainsi une machine bien huilée qui inciterait au vote… orienté dans sa direction, bien évidemment. C’est pourquoi, le Ministre des Cultes parla très tôt d’un Islam… de France.

Sarkozy, contrairement à ce que tout le monde pense, n’est pas seulement un impulsif, il est aussi un stratège sinon un parfait sociologue parce qu’il a réussi à décrypter le comportement des Musulmans et des Maghrébins… formant la plus grande communauté dans la religion d’Allah.

Il comprît plus vite que les autres qu’il fallait se rapprocher d’un pareil réceptacle d’électeurs, mis en veilleuse pour les raisons citées plus haut, mais aussi le susciter, l’exhorter au vote. Mais l’inciter à donner son opinion, qui au demeurant était une idée noble, ne suffisait pas… il fallait le canaliser… l’attirer vers lui. Aussi, en troisième opération, adopta-t-il une politique de drague sachant que les Musulmans étaient surtout sensibles aux promesses… et rien qu’aux promesses. C’est ainsi qu’il fit semblant de rassembler « ces éparpillés de la République » en créant le CFCM… en y plaçant des « collabeurs » comme disait Marc Edouard Nabe. Il mit en place des Imams, alla même jusqu’à prêcher… à la tribune de l’UOIF, réputée pourtant être une organisation « intégriste ». Il ratissa encore plus large en s’acoquinant avec les responsables… seulement les responsables… des pseudo-partis musulmans de France, de la Mosquée de Paris, tous sous la botte, qui lui vouèrent une fidélité… jusqu’à faire son jeu en défendant son opinion sur les banlieues, en épousant ses thèses sionistes, en acceptant leur propre musellement sur la question palestinienne… enfin en vendant leur âme en parfaits et bons colonisés, serviteurs dévoués et crédules mais terriblement critiques sinon offensifs envers leurs propres frères.

C’est sous le règne de Sarkozy que foisonnèrent alors les collabeurs et c’est à ce moment qu’ils furent propulsés sur le devant de la scène médiatique… mais jamais politique… en dehors des postes de « musulmans de service »… sans aucun pouvoir sinon celui qu’accorde le « Maitre » (Rachida Dati, Fadila Amara, Rama Yade etc…)

Sarkozy n’avait rien d’un ami des Musulmans… bien au contraire. Néanmoins, il comprit, à juste titre, qu’il pouvait les utiliser à bon escient en leur promettant uniquement un côté matériel, comme la construction de quelques mosquées et la création de carres musulmans, en gratifiant leurs chefs de menues médailles et autres petites faveurs insignifiantes. Il utilisa, en somme, la politique coloniale qui consistait à implanter les Cadis dans les localités, futurs indicateurs et collaborateurs, fidèles, loyaux envers l’envahisseur, capables de réprimer leurs compatriotes de toutes les manières possibles et s’appropriant des biens sur le dos de leurs frères. C’est dire que le bégaiement de l’histoire peut être positif pour qui sait l’utiliser.

Toute cette clique de « responsables musulmans », dont les intérêts personnels furent plus importants que ceux de leurs coreligionnaires réussit à faire croire à sa communauté que Sarkozy était l’ami qui allait apporter le renouveau, la reconnaissance, l’expression du culte et la liberté de le pratiquer.
Excellent attrape-nigauds. Les Musulmans ont bel et bien été bernés par leurs prétendus dirigeants d’abord puis par Sarkozy ensuite. Mais si les gens on été colonisés c’est qu’ils étaient colonisables quelque part. En faisant confiance à un individu et à ses suppôts dont ils connaissaient manifestement les pratiques, les Musulmans ne peuvent être aucunement excusables.

Pis encore, je parie que si Sarkozy leur fait d’autres promesses qu’il ne tiendra pas, comme les premières, ils tomberont derechef dans le piège. Pour information, sachez chers lecteurs, que l’Union des Associations Musulmanes de Seine-Saint-Denis a affrété une vingtaine de cars afin de soutenir le candidat-président à Villepinte… dont cinq, ne transportant que des femmes… avec foulard.

Pour cela… ni le voile, ni la séparation des sexes ne sont interdits ! Laïcité à géométrie variable.

Et pas un mot de cette pratique dans les médias… sauf dans le Canard enchainé !

Messages

  • Pour information, sachez chers lecteurs, que l’Union des Associations Musulmanes de Seine-Saint-Denis a affrété une vingtaine de cars afin de soutenir le candidat-président à Villepinte… dont cinq, ne transportant que des femmes… avec foulard.

    Vous devriez commencer votre article par ça : je suis persuadée que vous auriez plus de lecteurs et de commentaires. Article très intéressant au demeurant : seule la stratégie éditoriale en est à revoir.

  • Faux, le créateur du CFCM est Jean-Pierre Chevènement à partir de 1998 alors Ministre de l’intérieur. Nicolas Sarkozy nommé à ce poste après les élections a trouvé le projet teel qu’il est actuellement avec l’UOIF.
    Informer c’est bien désinformer pas bien !