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Hier Bobby Sands aujourd’hui Khader Adnan (video)

par Collectif Bellaciao

Publie le samedi 5 mai 2012 par Collectif Bellaciao - Open-Publishing

Au terme d’une grève de la faim mémorable, qui fut suivie par de très nombreux médias internationaux, au terme de cette lutte, lutte à mort, hélas, Bobby Sands et ses compagnons de lutte sont devenus de véritables symbole du combat des militants politiques contre l’emprisonnement, l’arbitraire policier, la rétention, (a fortiori sans statut de détenu politique mais le plus souvent selon le régime des "droits communs").

C’est avec encore plus d’actualité que nous apparaît aujourd’hui le souvenir de la mort de Bobby Sands et de ses compagnons irlandais au terme d’une grève de la faim de plus de deux mois.

Et le lien entre Bobby Sands et ses compagnons, et les prisonniers palestiniens, est également historique, au cœur même de leurs histoires : ce sont tous et toutes des victimes du "glorieux" Empire Britannique, de part et d’autre de la Méditerranée...L’Irlande ici et la Palestine là-bas, tous, "dommages collatéraux" de l’impérialisme britannique et de son infâme politique.

Pour être un prisonnier politique, est-il nécessaire d’être militant au sens "actif" du terme ? Rien n’est moins sûr. Il faut, mais il suffit, qu’un État vous arrête et vous incarcère en se fondant sur certains critères (culturels ,ethniques, religieux, politiques...), parce que vous représentez une communauté ou un groupe que cet État a décidé de combattre, d’exterminer, de traiter comme quantité négligeable, il faut, mais il suffit, d’être ouvertement victime d’un certain type de politique de la part d’un Etat.

Ainsi, aujourd’hui, sans que les médias mainstream semblent s’en préoccuper, sans que "l’opinion publique" s’en préoccupe, ailleurs dans le monde, en Israël , d’autres prisonniers politiques protestent contre leurs geôliers, protestent contre le sort qui leur est réservé, notamment plusieurs centaines, voire même plusieurs milliers de prisonniers palestiniens (selon Le Monde soit près d’un tiers des détenus officiellement déclarés par Israël).

Une dizaine d’entre eux seraient désormais aux portes de la mort, au bord du décès, après près de deux mois de grève de la faim soutenue (A la prison de Ramleh).

C’est donc avec une émotion et une attention toutes particulières aujourd’hui que nous pensons à Bobby Sands, Patsy O’Hara, Michael Devine... et plusieurs autres militants de l’IRA, qui n’avaient pas 30 ans et qui ont défendu leurs droits et leurs libertés, leurs idées jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à l’extrême limite de ce que leurs corps leur a permis de supporter.

Et en songeant à ces jeunes combattants d’Irlande du Nord, nos esprits et nos cœurs se tournent de toutes leurs forces vers ces prisons israéliennes et vers la Palestine occupée où des êtres humains poussent à leur tour leur combat pour la dignité et la liberté jusqu’au bout de leurs limites.

Honte aux États et aux gouvernements qui laissent mourir des prisonniers politiques en prison.

Ouvrez les centres de rétention, ouvrez les prisons israéliennes et libérez les prisonniers palestiniens.