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Être clair avant les élections législatives de juin 2012 !...

par SOUTEIRAT Guy

Publie le lundi 28 mai 2012 par SOUTEIRAT Guy - Open-Publishing
1 commentaire

Une double urgence, celle de la lutte contre l’ austérité et celle du combat contre la montée de l’ extrême droite.
Les candidatEs présentéEs ou soutenuEs par toute la gauche radicale devront défendre des mesures pour refuser l’ austérité, même si elle se nomme désormais rigueur. Les salaires, les retraites, les minima sociaux doivent être augmentés immédiatement d’au moins de 300 euros et ne pas être inférieurs à 1 700 euros. Pour lutter contre le chômage il faut bien sûr interdire les licenciements mais aussi réduire le temps de travail à 32 heures et embaucher massivement dans les services publics de la santé, l’ éducation, le logement, les transports... Débarrassés de Sarkozy, il nous reste maintenant à nous débarrasser de toutes ses contre-réformes et à imposer par exemple la retraite pleine et entière à 60 ans, avec 37, 5 annuités.

Ces réponses à l’ urgence sociale, chiffrées par le FdG à 120 milliards d’Euros compensées par des recettes de 192 milliards, sont incompatibles avec le pacte budgétaire européen comme avec le remboursement de la dette publique. Pour empêcher le système financier de continuer de nuire, il n’ y a pas d’ autre solution que de réquisitionner les banques, de les unifier dans un service public bancaire unique sous le contrôle de leurs salariéEs et de la population. L’ urgence sociale n’ annule pas, bien au contraire l’ urgence écologique, l’ urgence de sortir du nucléaire et de lutter contre le réchauffement climatique, l ’urgence d’ exproprier les grands groupes de l’ énergie pour constituer un service public sous contrôle public et social afin de préserver et développer l’ emploi, gérer l’ énergie comme un bien public accessible à toutes et tous.

Dans toute l’Europe et singulièrement en Grèce, le rejet des partis qui ont mis en oeuvre les politiques d’ austérité fait le lit de l’ extrême droite. Pour lutter contre la montée du Front national, il faut bien évidemment lutter sans concession contre l’ austérité, c’ est le sens du bouclier social qu’il faut défendre, ne rien lâcher contre le nationalisme, le racisme et la xénophobie, contre les politiques sécuritaires et liberticides, pour la solidarité internationale et les droits des peuples, contre le sexisme et l’ homophonie, pour l’ égalité des droits. Il faut exiger la régularisation de tous les sans-papiers, du droit de vote pour tous les résidentEs à toutes les élections.

F. Hollande a été élu président grâce à la puissance du rejet de Sarkozy. Mais ni son discours, ni le programme des candidatEs députéEs socialistes, ni l’ exemple des gouvernements socialistes de Grèce ou d’Espagne ne peuvent laisser espérer autre chose qu’ une austérité de gauche. Si nous laissons faire, nous savons que cette politique laissera le champ libre à l’ extrême droite et à la droite. Marine Le Pen se présente d’ ores et déjà comme l’ opposition et le recours à droite. La course de vitesse est engagée. Il est indispensable que se construise une opposition de gauche à Hollande, à sa politique, à ceux qui gouverneront avec lui. La campagne pour les législatives est aussi l’ occasion de débattre des suites. Les candidatEs à la gauche de la gauche doivent, comme celles et ceux présentés ou soutenuEs par le NPA, porter à la fois la nécessité de la plus totale indépendance vis-à-vis du gouvernement Hollande parce qu’ il est impossible d’ allier la défense de mesures d’ urgence avec un quelconque soutien à un tel gouvernement ou une telle majorité et la volonté de construire cette opposition de gauche unitaire.

En clair, nous devons être nécessaires plus à une opposition de gauche au gouvernement sociale libérale à la Hollande que d’ apporter son soutien à une majorité parlementaire qui ne serait une fois de plus faire le jeu du capital. Et ce n’ est pas tant "d’ aider la gauche toute entière à réussir" que de créer enfin les bonnes conditions d’ un bloc uni anti-crise, d’ un "Front Populaire Anticapitaliste".

Guy Souteirat

Messages

  • ....
    HEU..

    rappel :

    L’Histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de la lutte des classes. Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot : oppresseurs et opprimés, se sont trouvés en constante opposition ; ils ont mené une lutte sans répit, tantôt déguisée, tantôt ouverte, qui chaque fois finissait soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la ruine des diverses classes en lutte
    (Marx et Engels, La lutte des classes, moteur de l’histoire)

    Sans "partir" de ceci...on ne sera jamais"clair" sur des élections.!

    Et la question de savoir s’il faut ou non "participer" , "soutenir sans participation" "combattre la politique duPS au Parlement.".etc etc.., construire des"Fronts "populaires" (??) ou des Comités Théodule, ce sera NIER la lutte des CLASSES..par "oubli" (volontaire ou pas) de s’y référer.

    Je remarque que ton article parle de tout sauf de "ça"
    Dès lors un tel discours Npéiste ou Frontiste de gôôche, c’est une approche en décalage total d’avec les enjeux de2012 !

    La mère Parisot pense comme moi..

     :))

    A.C