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Continental : les subventions au comité d’entreprise mises en doute

par PIERRIG GUENNEC

Publie le jeudi 31 mai 2012 par PIERRIG GUENNEC - Open-Publishing

Pierre Sommé et Roland Szpirko, porte-parole du comité de lutte, ouvrent de nouveaux fronts dans le conflit qui les oppose à la direction.

Selon le comité de lutte, des centaines de milliers d’euros pourraient manquer dans les caisses du comité d’entreprise. Il conteste le calcul de la direction.

La direction de Continental a-t-elle bien versé tout l’argent qu’elle devait au comité d’entreprise (CE) de Clairoix, à côté de Compiègne, dans l’Oise ? Des centaines de milliers d’euros pourraient manquer dans les caisses, selon le comité de lutte. Peut-être davantage si l’on remonte en arrière.

Le comité de lutte s’appuie sur les observations de l’expert-comptable mandaté par le CE de l’usine de pneus. Ce dernier s’étonne de ne trouver que les salaires sur la ligne consacrée aux rémunérations dans le bilan financier 2011.

Les indemnités de départ figurent sur une autre ligne. Du coup, elles n’entrent pas dans le calcul des subventions versées au comité d’entreprise, qui touche un pourcentage de la masse salariale.
« On va aller jusqu’au bout »

Le directeur des ressources humaines, Philippe Bleurvacq, n’y voit rien d’irrégulier.

Pierre Sommé, membre du comité de lutte et secrétaire Force ouvrière du CE, ne l’entend pas de cette oreille : « Le calcul de la subvention du CE doit prendre en compte les indemnités de licenciement. Nous avons trouvé des jurisprudences. On va aller jusqu’au bout pour savoir si on a raison ou pas. C’est l’argent du personnel ! »

Les sommes en jeu sont tout sauf négligeables, si l’on se base sur les indemnités perçues par les salariés suite à la fermeture de leur usine. Ils étaient 1 120 salariés à travailler sur le site quand le couperet est tombé.

La prime extra légale chiffre déjà à 50 000 €. « L’expert est en train de vérifier les bilans sur les cinq dernières années et de faire les calculs précis », observe Pierre Sommé, membre du comité de lutte et secrétaire Force ouvrière du CE.

Il soupçonne la direction de Continental de jouer la montre : « Elle attend la dissolution des instances représentatives du personnel pour être tranquille. »

Selon le directeur des ressources humaines de Continental, Philippe Bleurvacq, « c’est une tentative pour faire bénéficier une seconde fois les salariés d’indemnités substantielles ».

C’est aussi un nouveau front ouvert dans le conflit. Le comité de lutte discute également les conditions de reclassement. Surtout, les prud’hommes de Compiègne sont saisis de plus de 600 dossiers, des salariés qui contestent le motif économique de leur licenciement.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Continental-les-subventions-au-comite-d-entreprise-mises-en-doute

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