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Thierry Peugeot : "Il y a des limites" à la critique

Publie le vendredi 20 juillet 2012 par Open-Publishing
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Pointée du doigt par le gouvernement depuis l’annonce faite par le groupe PSA de la suppression de 8 000 postes en France, la famille Peugeot riposte. "Il y a des mots que je n’ai pas aimés et qui ont été répétés : ’mensonge’ et ’dissimulation’. Nous sommes prêts à accepter la critique, mais il y a des limites", se défend le président du conseil de surveillance du groupe, Thierry Peugeot, dans une interview publiée sur Le Figaro.fr.

"Au-delà de ma propre réaction et de celle de ma famille, c’est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé : le conseil de surveillance, le directoire, l’ensemble du personnel, les concessionnaires, les actionnaires, les fournisseurs et même nos clients. Au restaurant d’entreprise, les salariés m’arrêtent, ils sont choqués, dans l’émotion", assure-t-il.

Estimant que le plan de restructuration était "en l’état inacceptable" et devait être "renégocié", François Hollande s’était montré particulièrement virulent à l’égard de la direction du groupe lors de son intervention du 14 juillet, accusée d’avoir reporté l’annonce du plan à l’après-présidentielle. "Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois, la direction de Peugeot a nié qu’elle était dans la réflexion de ce plan", a-t-il dit.

"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l’alliance avec General Motors, le comportement de l’actionnaire", a pour sa part déclaré Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, qui doit recevoir Thierry Peugeot jeudi prochain.

"NOUS AVONS DES VALEURS D’HUMANISME ET DE RESPECT"

"Je comprends que (les suppressions de postes annoncées) puissent choquer au sein de l’entreprise, du gouvernement et dans l’ensemble du pays", a admis Thierry Peugeot. "Nous avons des valeurs d’humanisme et de respect, qui seront appliquées dans la mise en œuvre du plan", a-t-il ajouté. "Il n’y a pas de dissension au sein de la famille. Il y a l’unanimité totale. Et le conseil de surveillance a clairement exprimé son soutien à Philippe Varin, début juin", a-t-il poursuivi.

A propos de dividendes versés aux actionnaires du groupes en 2011 et plus particulièrement sur les 78 millions d’euros touchés par la famille, Thierry Peugeot observe qu’"à chaque fois que le groupe a été en difficulté, il a suspendu le versement de dividendes à ses actionnaires. Cela a été le cas en 2009 et en 2010, au titre des exercices précédents. En 2011, l’entreprise a versé des dividendes car les résultats de l’exercice 2010 étaient bénéficiaires".

Interrogé sur la possibilité d’une OPA sur PSA, dont le cours de Bourse a fondu, le président du conseil de surveillance répond que "tout est possible". Il ajoute par ailleurs que la famille Peugeot "n’a jamais été contre une alliance" avec un autre constructeur, et se dit "très attaché à son ancrage en France", même si PSA a "fait le choix" de se développer à l’international.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/19/thierry-peugeot-il-y-a-des-limites-a-la-critique_1736124_3234.html

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