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Henri Emmanuelli, VOTER NON : lettre ouverte aux socialistes

Publie le mercredi 9 mars 2005 par Open-Publishing
42 commentaires

Chère camarade, cher camarade,

Notre parti s’est prononcé pour l’adoption du projet de Constitution Européenne au terme d’un référendum interne.

Pour ma part, j’ai fait campagne pour son rejet et continue à penser qu’en avalisant ce texte, notre parti, comme le Parti Socialiste Européen, commet une erreur historique. Par respect pour notre démocratie interne je me serais néanmoins résigné à rester sur ma réserve et à voter NON, le jour venu, comme beaucoup d’entre vous.

Mais le contenu de notre campagne ainsi que notre difficulté à faire exister un « OUI de Gauche » tout en nous opposant comme il conviendrait à un gouvernement qui poursuit imperturbablement son entreprise de démolition sociale pose problème. Tout comme l’émergence de textes et de déclarations de la Commission Européenne qui mettent en évidence l’existence d’un véritable « bloc libéral » que l’on cherche à faire avaliser par la gauche à l’occasion de l’adoption d’un traité qui ne sera pas révisable. Le brouillage des clivages politiques que l’on tente d’imposer à cette occasion est tout aussi préoccupant et l’ensemble de ces éléments change la donne.

Sur la tonalité de notre campagne, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre comment notre parti est passé d’une position unanime de refus, qui explicitait clairement les raisons pour lesquelles ce texte nous paraissait inacceptable, à un soutien aujourd’hui inconditionnel et enthousiaste. Alors que les seuls changements apportés lors de son adoption définitive ont été régressifs par rapport aux conditions qui motivaient notre refus, M.Chirac, dans la dernière ligne droite, ne nous ayant pas fait de cadeaux.

Suffit-il, dans ses conditions, pour expliquer notre récente ferveur envers ce traité de proclamer que le « OUI de Gauche » à lui seul permettrait une nouvelle interprétation de ce texte ? Une nouvelle lecture qui ferait apparaître les promesses de « plus de démocratie », de « plus de social » et l’existence de nouvelles garanties pour nos services publics ? Quand bien même le « OUI de Gauche » aurait cette vertu- ce que je ne crois pas - comment le faire exister face à un président qui pratique la politique avec cynisme en multipliant les embûches et les embuscades.

Comment le faire vivre aux cotés d’un gouvernement exsangue qui n’a plus pour viatique que l’espérance d’un succès référendaire ? Il faut, nous dit-on, faire la distinction entre politique intérieure et politique européenne : MM Chirac et Raffarin s’engagent à le faire. Mais comment les croire ? Quel crédit ont-ils accordé, en 2002, aux voix de gauche qui s’étaient mobilisées à leurs cotés pour « sauver la République » ?

Les vertus que nous prêtons à ce traité ne s’arrêtent pas là puisque j’entends dans nos rangs que l’adoption de ce projet offrirait une garantie contre l’adoption de la directive Bolkestein. C’est une contre-vérité à laquelle je ne puis m’associer.

Car en réalité, ce projet de directive qui se propose d’organiser un véritable dumping social à domicile a déjà une longue histoire qui aurait du nous alerter plus tôt. Il n’est que la face visible d’une orientation politique précise dont l’autre aspect est l’impossibilité, qui figure dans le traité, d’une harmonisation fiscale à la majorité qualifiée. Si l’on ajoute à cette menace, provisoirement escamotée, le projet de directive sur le temps de travail ainsi que les encouragements donnés par la commission européenne aux délocalisations, le choix d’une Europe libérale, d’un système patiemment construit, apparaît sans ambiguïté.

C’est cette Europe du marché roi et de « la concurrence non faussée », cette Europe des actionnaires, « hautement compétitive » pour les dividendes mais pas pour le pouvoir d’achat, cette Europe de la précarité et du chômage que l’on nous propose de ratifier à travers le vote de cette constitution qui en reprend tous les fondements juridiques dans son titre III.

Nous ne pouvons plus feindre de l’ignorer.

Encore faut-il, pour tromper la gauche et ses bases électorales, substituer au clivage-gauche droite sur lequel repose la démocratie et le mouvement, l’artifice d’un clivage sommaire entre « pro ou anti- Européen ». Soit on est pour l’Europe et il faut en accepter l’orientation libérale. Soit on refuse cette évolution libérale et on se retrouve classé dans le rang des anti-européens, des Euro-sceptiques, voire des souverainistes !

C’est le résultat d’une habileté coupable qui a consisté à proclamer que l’Europe était constitutive de l’identité socialiste en faisant abstraction de son contenu. Erreur dont la droite rêve depuis longtemps. C’est aussi la conséquence d’une cogestion des institutions européennes qui ne pouvait pas rester, avec le temps, sans conséquences politiques.

En se révélant inapte à opposer à cette mystification la perspective d’un projet « Euro-progressiste », la social démocratie commet une lourde erreur. En renonçant à poser avec force la question centrale de la protection de l’emploi et du salariat dans un contexte de libre-échange débridé, c’est à dire la question des délocalisations, elle prend un risque pour elle même et pour la démocratie.

En refusant de porter l’espérance d’une Europe sociale, solidaire et humaniste, elle ouvre la voie à la désespérance dont se nourrira l’extrême droite. Elle creuse la rupture politique qui se produit entre le bas et le haut de la pyramide sociale, elle est également dangereuse pour la démocratie.

Nous avons toujours proclamé notre volonté de faire de l’Europe le niveau pertinent de résistance à la mondialisation libérale. Un Oui, fusse-t-il de gauche, ne me paraît pas s’inscrire dans cette ambition.

C’est pourquoi, après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé, sans renier mon engagement européen, de faire publiquement campagne pour le NON en espérant ne heurter personne.

On vous dira que voter Non, c’est voter contre l’Europe. On le martèlera. Mais il faut, cette fois-ci, dire NON à ce traité et tout ce qu’il implique, pour ne pas renoncer à l’Europe politique, comme nous y engagent ceux qui expliquent qu’il est désormais trop tard après un élargissement raté qu’ils ont fait en dépit du bon sens.

Voter NON, ce n’est pas voter contre l’Europe, c’est au contraire préserver la possibilité d’une Europe fédérale, démocratique et sociale à partir d’un noyau de pays volontaires plus restreint. C’est exiger une nouvelle constitution simple et lisible se contentant de définir des processus de décision et une répartition claire des compétences.

Voter NON, ce n’est pas voter contre l’Europe . C’est la possibilité, qui ne se représentera pas de sitôt, de donner un coup d’arrêt à la dérive libérale qui déchire la gauche. C’est saisir la chance de favoriser l’émergence d’un projet « Euro-progressiste » qui la rassemble.

Telle est ma seule ambition. J’espère que tu le comprendras.

J’espère surtout que, d’une manière ou d’une autre, tu la partageras.

Amicalement, Henri Emmanuelli

Pour nous rejoindre, un site : www.nonsocialiste.fr

Messages

  • ça écope de deux ans de privation de droits civiques, dix-huit mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende en tant que trésorier du parti socialiste (et dans le cadre de l’affaire Urba-Sages), et ça cause encore...
    Manque pas d’air, Riton...
    :D

    Sirieix

    • Ca écope ? Non, ça a purgé. Purgé une peine infligé es qualité, au nom du PS tout entier : il serait au contraire bien surprennt que ceux qui n’ont pas été inquiété (les courageux), puissent s’exprimer à qui mieux mieux, et que celui qui a assumé seul doive se taire : la douvle peine, en politique aussi ?
      Deplus, c’est vrai, c’est le sujet du jour, et c déterminant pour se positioner sur le traité, B-R-A-V-O

    • visée politique visée liberale qui méne un debat apocalyptique sur le traité de constitution.....ko de l’europe ko de l’union européenne....susan george dazns son livre une autre monde est possible si..a expliqué que la mondialisation neo-liberale pourra etre freiner si l’union européenne gagne la guerre interne dans l’occident en adoptant ce traité l’union est loin de s’y opposer...simple question a ce qui soutiennent le oui qu’allez vous dire demain quand vous rencontrerez(si jamais vous le faites du haut de votre appartement du 16éme) un ouvrier qui a perdu son emploi à cause d’une delocalisation qui se retrouverais dans une misére noir, qui aurait perdu tous ces acquis sociaux au pour ne pas faussée la concurrence en europe qu’allez vous lui dire voter ps ??,alors que le ps en traite signe ce traité ??....ne vous etonnez pas de la montée des extremes...

    • Double peine ? Mais vous déraillez, cher ami ! Admettons que M.Emmanuelli ait trinqué pour tout le monde (comme Juppé, quoi...). Et alors ? Je ne vois toujours pas en quoi il pourrait encore bénéficier d’un quelconque crédit dans la gestion de la chose publique, indépendamment du bien fondé de ses propos. Grillé le Riton ! :D
      Sirieix

    • "guerre interne dans l’occident"...?

      Il n’y a pas de "guerre interne dans l’occident".

      Il y a une guerre du capital mondialisé contre les travailleurs du monde entier.

    • Ça fait pire que ça et c’est à la tête de l’État !!!

    • Si tu n’as que ça comme argument. Etre déchu de ses droits civiques n’empêche pas d’avoir des idées.
      Enfin à ce rythme pourquoi continuer à vivre dans le cadre du débat démocratique si on décide d’exclure tous ceux qui pensent autrement. etc... exaspérant de naïveté !!!!

    • AU CONTRAIRE NOUS DEVRIONS TOUS LUI ETRE REDEVABLE D’AVOIR ENDOSSE SEUL LA RESPONSABILITE DU PARTI .CE QUI N’EST ASSUREMENT PAS LE CAS DE TOUS !
      CHAPEAU MR EMMANUELLI POUR VOTRE COURAGE ET VOTRE ENGAGEMENT !

      PATRICE95

    • ca ecope peut etre mais a ce jour c’est le seul qui ai assumé ses erreurs et rappelons que contairement aux autres il n’y pas eue d’enrichissement personnel (dixit le tribunal)
      on ne peut pas en dire autan de certains qui se cachent derriere leur statuts.
      +les Gaymards et les autres dont un mois de loyer represente 972 euros de plus sur ma feuille de paye jusqua ma retraite (dans 12 ans)
      D’autre par pour 1 fois qu’un homme politique ose la difference pourquoi ne pas l’ecouter ?
      Par contre au lieu de faire du bas etage regardez bien la corde avec laquelle ils vont vous pendre
      comment croire que L’ump(Un Monde Pourri ?) pronne le oui parceque le texte est social ?
      Comment en france on trouve + de 240 millions d’euros pour la taillande et que on trouve pas 17millions pour la securite sociale vous pouvez voir que l’on vous prends pour des cons et qu’a priori ils ont raison .
      oui Henri a des Corrones go Henri go

  • "Encore faut-il, pour tromper la gauche et ses bases électorales, substituer au clivage-gauche droite sur lequel repose la démocratie et le mouvement, l’artifice d’un clivage sommaire entre « pro ou anti- Européen »"

    Comment peut-il encore, après de telles accusations, rester au parti dit socialiste ? A-t-il encore des illusions de changer les choses de l’intérieur ou la soupe est trop bonne ?

  • "Sur la tonalité de notre campagne, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre comment notre parti est passé d’une position unanime de refus, qui explicitait clairement les raisons pour lesquelles ce texte nous paraissait inacceptable, à un soutien aujourd’hui inconditionnel et enthousiaste."

    On va essayer de t’aider :
    Depuis le plan Marshall et la Communauté européenne Charbon-Acier, les "socialistes" (version SFIO, puis PS) inscrivent leur action dans la synthèse entre chrétiens-sociaux (CDU allemande, démocratie chrétienne italienne) et sociaux-chrétiens (gauche réformiste, bien-pensante et paternaliste, active quand le capitalisme est en grande difficulté). Le corollaire syndical de collaboration (CFDT, CFTC) verrouillait jusqu’alors le système. C’est devenu un peu trop voyant aujourd’hui. La CGT s’est donc engagée, au moins au niveau de sa direction, à jouer le rôle autrefois dévolu aux syndicats d’origine confessionnelle.
    Les "socialistes" ne se battent aucunement contre le système capitaliste. Mais ils usurpent avec talent la référence socialiste, comme l’usurpait le régime stalinien.

    Ce système connaît actuellement sa plus grave crise depuis les années 30.
    Mais les Strauss-Kahn, Hollande, Royal, et compagnie servent des intérêts de classe. Ils ne les trahiront pas, quoiqu’il arrive : le SPD allemand mène une politique infiniment plus antisociale que celle que menait la CDU. Plus loin dans le temps, une large fraction des députés SFIO a voté la destruction de la République et les pleins pouvoirs à Pétain.

    Comprends-tu mieux, maintenant, Henri ?

    • En langage socialo-réformard, “trahison” se dit “pragmatisme”...

    • Tout d’abord, rester dans un parti ou on a été mis en minorité à 40%, ça ne me semble pas "incohérent", loin de là. Les minos de l’UMP, du PCF, de la Ligue ou autre doivent ils tous quitter leur parti ? Surtout quand la majorité est aussi faible et acquise avec un bourrage d’urne minimum.

      Ensuite, je suis sur que l’interessé aura beaucoup appris de ce petit déballage historique. Tous des ignorants, c’est bien connu. Je note à ce sujet qu’on pourrait faire remarquer qu’on pourrait au minimum saluer ceux qui ne suivent pas la ligne majoritaire de leur parti lorsqu’elle heurte leurs convictions (salut, à ce propos, aux députés socialistes qui ne votèrent pas l’envoi du contingent en Algérie).

      Enfin, je maintiens : à l’heure ou il s’agit de se battre contre le Oui, je ne comprends pas que certains ne trouvent rien de mieux à faire que d’agresser ceux qui défendent le Non, en ressortant toujours les mêmes anathèmes constructifs (social traitre, ect... par les docteur es socialisme qui savent, sans prétention bien entendu, qui est un vrai, et qui est un traitre).

    • Désolé, c’est plus fort que moi...
      Quand un Emmanuelli commence son discours avec "Chers camarades...", ça me fait tout de suite rigoler !
      Ce n’est pas etre sectaire que de proclamer qu’un responsable de parti condamné ait la décence de disparaitre d’une scène politique qu’il a contribué à souiller.
      Le "NON", pour ce Monsieur et pour tous les Fabius du meme acabit (manquerait plus qu’il nous appelle "camarades" lui aussi, tiens !), ce n’est rien d’autre qu’une manière désespérée de tenter encore d’exister politiquement... Sirieix

    • Désolé, c’est plus fort que moi...
      Quand un Emmanuelli commence son discours avec "Chers camarades...", ça me fait tout de suite rigoler !
      Ce n’est pas etre sectaire que de proclamer qu’un responsable de parti condamné ait la décence de disparaitre d’une scène politique qu’il a contribué à souiller.
      Le "NON", pour ce Monsieur et pour tous les Fabius du meme acabit (manquerait plus qu’il nous appelle "camarades" lui aussi, tiens !), ce n’est rien d’autre qu’une manière désespérée de tenter encore d’exister politiquement... Sirieix

    • Alors si je vous suis bien, c’est ceux qui assument pour le collectif qui doivent laisser la place a ceux qui se sont planqué ?
      Si je vous suis bien encore, c’est vous qui avez la science pour dire qui a le droit ou pas d’écrire le mot camarade ? (Un peu censeur sur les bords quand même)
      Et si je vous suis bien, c’est vous aussi qui êtes capable sans faillir de connaitre les motivations intimes de chaque ? Qui selon vous a de bonnes et de mauvaises intention ? J’attends de vous lire pour découvrir vos héros purs ...

    • Je n’ai pas de "héros purs" à proposer.
      Je ne faisaisais qu’observer que M. Emmanuelli ne me parait pas etre un exemple de crédibilité et de cohérence, c’est tout. Je ne lui conteste nullement le droit de s’exprimer ; je trouve simplement navrant qu’il ait encore le courage de le faire. Allez, tchao !

    • Ah ok compris, et les gens qui ont revoté pour lui en connaissance de cause (et au premier tour) sont sans doute des crétins notoires qui n’ont ni votre culture politique ni votre puissance d’analyse .... si c pas beau tout ça. Sinon, c sur, ils voteraient mieux, c’est à dire au dessus des 5% qu’ils octroient à certains candidats.
      Quand le peuple vote mal, le peuple se trompe. Doit être un peu conne, cette France d’en bas !

    • Faut-il rappeler une fois de plus que le nazisme est arrivé démocratiquement au pouvoir ?

      Je ne dirais pas que le peuple allemand des années 30 était "con".

      Mais je dirais que s’il s’était engagé dans la lutte des classes de manière beaucoup plus forte, Hitler ne serait pas arrivé au pouvoir. Je dirais également que la démocratie, contrairemement à ce que croient certains, n’est une garantie de rien du tout. A fortiori en période de crise sociale.

      Quant aux ancêtres des "sociaux-démocrates", faut-il rappeler leur alliance avec les corps-francs pour orchestrer la sanglante répression contre les Spartakistes ?

      Emmanuelli n’est pas en cause à titre personnel. Ce qui est en cause, c’est son appartenance à un parti qui défend les intérêts du capital.

      Il peut bien utiliser le terme de "camarades". Si cela lui chante.
      Mais ce terme a une histoire, c’est tout de même une réalité.

      C’est la large méconnaissance de l’histoire qui fait passer le "camarades" d’Emmanuelli chez certains comme une lettre à la poste... que le PS a contribué à démanteler.

    • Emmanuelli vient d’ailleurs lui-même de confirmer que c’est la majorité des députés de la SFIO qui vota les pleins pouvoirs à Pétain. Pour ma part, je n’oublie pas.

    • il semble que surgissent soudain DES SOCIALISMES, chacun sa version, tous les intérêts
      sauf celui de la classeouvrière ( késako ?) entrant en jeu dans les diverses positions négatives !
      Ca irait mieux sans Europe, face aux puissances actuelles et montantes...petit rappel :
      Inde+Chine= 40% de l’humanité, et ça bouge ferme par là bas, dans le genre puissance nouvelle !
      Alors, en bons socialistes capables d’ouvrir l’avenir, vous êtes prêts à suicider la jeune Europe !
      bravo surtout à Emmanuelli qui a tout compris à l’histoire ! Ses propos infâmes et dégradants- pour lui, j’entends !- m’incitent à penser que l’heure de la retraite aurait bien sonné pour lui aussi, non ?
      avec tout mon mépris pour une conférence de presse INDIGNE
      Lucette Sollier

    • Brillante démonstration : menacés par un nivellement par le bas occasionné par une compétion économique avec l’inde et la chine, nous devrions prendre les devants et mettre immédiatement nos modèles sociaux à terre en choisissant l’europe qu’on nous propose !

      Je rêve !

    • Il a également rappelé que, derrière Mollet, les socialistes intensifièrent la guerre d’Algérie.

    • Et bonne route à celles et ceux qui les prennent comme modèle. A pied, en vélo, avec un sac sur le dos, courrez mes amis vers ces paradis du "matériel" humain, courrez, ne vous retournez pas, le "vieux" monde est derrière vous. Ce vieux monde dans lequel des droits garantissent (de moins en moins) un minimum aux corps et aux esprits soumis aux rendements financiers des actionnaires de plus en plus gourmands et tout aussi inutiles à la société.

      Nommer "puissances nouvelles" les vieilles recettes d’exploitation d’humains, les camps de travail, les affameurs qui usent et abusent des corps comme des machines, je crois entendre le patron des patrons ! Il n’y a rien de nouveau là dedans, simplement un formidable retour en arrière : celui impulsé par toutes ces entreprises qui s’exportent avec avidité dans ces pays à main d’oeuvre docile, facile, interchangeable, soumise. Vive la "nouveauté", c’est cela le crédo ?

      Enfin, au-dela du "cas" Emmanuelli, ce qui compte, c’est bien ce qu’il dit, non, et pas ce pourquoi il a été comdamné dans le passé quand il était trésorier d’un parti au nom usurpé de "socialiste". Il y est encore, la belle affaire !

      Ce qui est infâme et dégradant, ce sont les conditions de travail faites aux gens. Et celles qui nous attendent tous si le 29 mai nous choisissons d’être encore plus soumis.

      Que le NON l’emporte d’abord, là est l’urgence.

    • Ou si elle l’a fait, elle aurait intérêt à prendre d’urgence une consultation en ophtalmologie, d’autant plus que les prix montent rapidement, et que les remboursements diminuent.

      Mais qu’elle soit allée là-bas (violence du système des castes en Inde, dictature policière en Chine et maintenant dans les deux cas application zélée du "consensus de Washington") ou non, une question demeure : Pourquoi faut-il qu’elle répète aussi servilement son petit TF1 ?

    • Lucette, ce qui vous inspire tant de mépris, ces "propos infâmes et dégradants" permettez-moi de les avoir trouvés au contraire particulièrement lucides et honnêtes quant à l’histoire de son parti. Le courage n’est pas de suivre l’opinion majoritaire d’une classe dirigeante dont la seule ambition est trop souvent faite de son intérêt à se maintenir ou à revenir aux "affaires". Oui la comparaison s’impose avec la lâcheté des députés socialistes qui votèrent les pleins pouvoirs à Pétain, avec celle de ceux qui suivirent Mollet dans sa politique de guerre colonialiste. Il fallait le dire. Il est heureux qu’il y en ait quelques uns qui à ces moments décisifs osent dire NON contre même leurs intérêts immédiats, mais pour une conviction personnelle qui mérite le RESPECT.

      Yves

    • Il a oublié la trahison de Mitterrand and C°, qui mit fin aux espoirs dont était porteuse la gauche et discrédita celle-ci.

    • Oui. Mais Emmanuelli a confondu Pétain et Laval.

  • Je remercie Henri EMMANUELLI et ses amis de s’être engagé pour la lutte contre une Europe ultralibérale.

    Cet ultalibéralisme nous est aujourd’hui proposé comme pensée unique, il sera demain un nouveau totalitarisme au service des nantis et des puissants.

    Oui à une Europe qui s’intéresse d’abord aux faibles et aux démunis.

    Oui à une Europe qui encadre et régule le marché.

    Encore MERCI

    Michel

    • Je suis stupéfait par ce déferlement de haine contre Henri Emmanuelli et de comparaisons foireuses.

      Pourquoi accabler de la sorte quelqu’un qui a le courage de ses convictions jusqu’au bout, quelqu’un qui continue à ramer contre vents et marées et à se battre contre la dérive libérale du PS ???

      Ce qui compte, c’est que le non l’emporte, non ? Pendant que vous lui tapez dessus, Hollande, Strauss-Kahn, Lang, Royal & co continuent, et à eux, vous ne dites rien ? J’avoue que je ne suis pas.

      Moi, je trouve le combat d’Emmanuelli salutaire. Alors, certes, il est au parti socialiste. Certes, il n’en est pas sorti pour créer une nouvelle chapelle groupusculaire dans laquelle on se fait tous plaisir à être tous d’accord entre nous, mais dans laquelle on ne pèse sur rien. Voyez-vous, je pense que l’avenir de notre modèle social, de nos services publics, de nos retraites dépend totalement de l’avenir de la gauche. Et si le parti socialiste devient un parti démocrate à l’américaine, incapable de porter une alternative à l’ultra-libéralisme actuel, la gauche pourra mettre la clé sous la porte et renoncer à changer démocratiquement, un jour, le cour des choses.

      Emmanuelli a donc raison, à mon sens, de mener ce combat à l’intérieur du PS. En lui tapant dessus alors qu’il est sur les mêmes positions que nous tous, vous faites le jeu de nos adversaires et exaucez les voeux des DSK, Aubry, Guigou, Sarko et Sellière. Je ne pense pas qu’on ait besoin de ça

    • une Europe qui "encadre et régule le marché" ??

      Quelle audace, camarade !

  • Je voulais dire MERCI à monsieur Emmanuelli pour son positionnement vis à vis de la constitution européenne. La comparaison qu’il fait avec les députés qui ont eux le courage de dire non à Pétain ainsi qu’à l’envoi du contingent en Algérie est juste. Ceux qui ont eux ce courage, la volonté de dire non à cette époque on été aussi mis au banc de la société. Aussi, le déchaînement médiatique des défenseur vertueux de cette Europe capitalo-fascisante n’est pas étonnante car il faut bien que ses personnes puissent s’auto justifier pour ne pas avoir honte d’eux même. Nous savons bien que le chemin est souvent étroit entre le socialisme et le national-socialisme (Vichy), entre le socialisme et la réaction (Algérie.) Monsieur Emmanuelli n’a pas à s’excuser face à des gens qui se présentent comme socialiste mais qui se liguent avec les ultra-libéraux pour brader aux plus offrants l’Europe sociale et ses populations laborieuses.

    Aujourd’hui (comme à l’époque du communisme étatique) le terme « démocratie » est utilisé et galvaudé pour justifier la dictature d’un dogme hors du quel il n’y a point de salut.

    Monsieur Emmanuelli vous venez de rendre honneur à l’idéal socialiste, de lui rendre son sens. Merci pour cela.

    Sarah Pétrovna Struve.

    STENGAZETA

  • Lisant sur le Net cet article avec retard, je tiens toutefois à assurer à M. Henri Emmanueli de mon entière satisfaction à voir enfin un membre du Bureau du P.S. réagir en socialiste. Si les socialistes abandonnent l’asipect social il ne restera à l’électeur désappointé qu’à se tourner vers le gauchisme, ou le ..national-socialisme, qui paraîtra " neuf ", tous les autres dans le même sac ( européen libéral, alias la ban,de des 4 ), paraissant disqualifiés.
    Si M.Hollande reprend le mêm credo que M. MADELIN, que ne fusionne-t’il pas avec lui ? Le fait ( 3° partie de la future "Constiturion" ) de mettre en axiome répété la " concurrence libre et non faussée " qui est en fait d ela concurrence déloyale, forçant nos partons qui auraient quelques scrupuiles à devenoir des " patrons voyous " . C’est grave ! Et que les chantres du néo-libéralisme ( ou libéralisme sauvage ) trouvent des zélateurs au PS me navre : Quelle alternative, quelle alternance même proposer sur ces bases ? Le titrer III de la Constitution - que l’on cache comme M.Giscard d’Estaing en conférence à l’ENA - est sign ificativ e : on ( IL ne faut pas ) ne veut pas parler de cette partie essentielle ( 330 art sur 448 en citant de mémoire) esty une véritable hypocrisie ( pour les partisans libéraux ) ou un e forfaiture ( pour ceux qui n’en seraient aps , mais font de même ) . le citoyen de base, qui veut être un peu lucide et responsable est écoeuré ! On cherche à rejetyer les décus dans l’abstention
    Il est urgent que les citoyens ( au nom de qui ont dit que cette " Constitution " serait proclamée ) soient informés, l’étudient, la lisent ( quel pensum ! ) sinon les médisa vont la vendre comme une savonnette sans dire ce qu’elle est. L’Europe ( UE ) ne dit pas toujours ce qu’elle fait et elle ne fait pas touhjours ce qu’eelle dit. c’est dommage, car l’Europe est notre avenir, et nous sommes - la france - une partie essentielle del’Europe . Aus Français dionc d’êtere les premiers dan,s la vie d’une PAUSE CRITIQUE contre une nouvelle dériove . celle du dumping social, de la n,on harùmonuisation sociale, fiscakle..du non pouvoir politique démocratique. Et ceci pour nos enfants et petits enfants. Mais qui sdonc signerait en privé un contrat abscons ( c’est le cas ) mal compréhensible et dangereux , qui partirait à sens unique dans une umpasse dsabs billet retoyur en emmenant non seulement lui-même mais les générartions futures.
    Merci à Henri Emmanuelli d eréagir, même si ses réactions peuvent paraître trop forte : la chape de plomb du silence et de la désonforùmation est lourde, le battage médfiatique pour le "oui " aussi, et sans éclairage critique. Devenons-nous une République bananière ?

  • N’est-ce pas François Hollande qui a appelé à voter pour Chirac ? On a vu les résultats. Tout ce qui fonctionnait bien en France, services publics, mutuelles et autres, est démoli systématiquement en suivant les directives de Bruxelles. Les énormes profits des entreprises françaises engraissent les rentiers américains, pas les travailleurs français.

    Les Français ne sont pas fous, ni sinistrosés : ils sont lucides. Ils savent que l’Europe, version Bruxelles va les ramener au niveaux des dites "démocraties", vassales des USA pour le plus grans biens de ceux-ci, et pour leur plus grand mal à eux : chômage, insécurité sociale, massacre de l’environnement, ...

    Le fait que Françoise Hollande appelle une fois de plus, de trop ?, à voter pour Chirac devrait faire réfléchir. Moi je vote pour ceux qui au PS choisissent le non. Et ils sont plus de 40%, ce qui impose qu’ils aient droit à la parole à proportion, du moins si le PS était un parti démocratique.

  • Le pourquoi d’un Non
    Je ne suis pas membre du P.S.
    Depuis 30 ans, à chaque votation, je vote pour le candidat représentant la gauche et je respecte la "discipline républicaine". Conscient de ce que l’anarchie est l’expression de la plus haute responsabilité individuelle, j’opte pour la démocratie représentative qui me laisse le loisir d’être feignant.

    En 2002, j’ai voté pour l’extrême gauche, à laquelle je ne crois pas, et je n’en n’ai pas honte. J’ai espéré un temps que le P S analyserait les causes de sa défaite....

    Je voterai non à la constitution européenne pour deux séries de raisons qui ne sont pas de l’ordre du choix politique.

    1- Je me suis procuré le texte complet de ce traité. Il fait 490 pages. A l’exception des articles généraux, et généreux puisque n’appelant pas à une traduction concrète, la rédaction sent les tractations, les complications issues de négociations.

    Si je compare la longueur de ce traité à la constitution de 1958, y compris les divers textes de son préambule, je trouve bien trois cent pages d’excédent. (Je parle de formats internets.)

    Si je veux bien comprendre ce traité, j’ai le choix d’acheter des opuscules à 5 € et 28 pages qui vont me donner "10 clefs pour l’europe" (!!) ou des ouvrages jusqu’à 30 € tous ayant la particularité de m’expliquer la complexité d’un objet en moins de pages que cet objet lui même.

    Il faut donc que je paie pour avoir un semblant d’avis autonome, ce qui pour moi redéfinit un suffrage censitaire.

    2- On enfermait dans un cercle vicieux et on laissait la pensée ou la volonté politique aspirer à de grands espaces et se développer. Que cela soit efficient n’est pas le problème.

    On me parle de cercle vertueux de la raison. On veut donc rabougrir jusqu’à mes aspirations ? Soyons libres, encerclons nous, enfermons nous !

    On veut faire effort de pédagogie avec moi. Si je suis encore un enfant que de doctes gens doivent éduquer, que l’on me retire mon droit de vote. Je n’en suis pas digne ou plutôt je n’en n’ai pas la capacité.
    La politique, me semblait-il, était un discours entre égaux.

    Ce mépris du citoyen que l’on n’appelle pas à prendre une décision politique mais à penser selon le mode des pétitions de principe est insupportable.
    "Nous (droite et gauche confondues) vous proposons un referendum. Vous êtes trop bêtes pour comprendre le texte en cause. Nous ne vous l’avons donc pas soumis. Vous n’y comprenez rien ce qui confirme notre intuition.
    Les convenances nous obligent à mettre à votre disposition des bulletins "Oui" et des bulletins "Non". Vous devez cependant comprendre que seul le "Oui" est une opinion convenable, démocratique, raisonnable, éduquée. Ceux qui votent "Non" sont des impuissants politiques, des protestataires. Il y a là le ramassis de toutes les peurs. Les électeurs qui ne comprendraient pas ceci et voteront "Non" sont en conséquence et par nature des antieuropéens qui n’ont pas compris les leçons de l’histoire et sont par définition des impuissants politique etc."

    Les raisons 1 & 2 sont donc que je refuse le suffrage censitaire et le plébiscite.

    Il y a forcément des raisons d’ordre politique. Elles pourraient s’appeller 3,4,5,6 etc.

    La première est que l’union ne se définit pas dans sa forme : est-ce une fédération, une confédération ?

    La seconde est qu’elle ne définit pas ses contours sociaux et économiques. La Turquie est un épouvantail qui masque le fait qu’intégrer sans garanties des pays pauvres de l’est est largement aussi dangereux au plan social que cet évènement qui n’est pas encore entré dans les faits. Mais il n’y a pas de définition de contrats d’association préalables avec comme critère d’entrée dans l’Union la convergence sociale. Une autre convergence a été choisie. Or ceci est déjà fait pour une part et doit être poursuivi pour les autres pays de l’est n’ayant pas été reçus cette fois. Pauvres Turcs qui en feront les frais.

    La troisième est que la laïcité de l’état est menacée par des affirmations sur l’identité religieuse de l’europe, fussent-elles contournées ; par la déclaration européenne des droits de l’enfant : "Le droit d’avoir une religion", ce n’est pas l’équivalent de la D.D.H.

    Il y a enfin que si la pensée ne doit pas redouter la complexité, les organisations humaines au contraire ont tout à redouter de cela. Non pas les appareils qui en naissent mais ceux, les citoyens, qui sont à l’effet de ces systèmes. Quand Madame Guigout, à propos de négociations sur les biens et services dans le cadre O.M.C. (round des services) dit à France Inter que le citoyen doit savoir les grandes lignes des négociations mais n’est pas intéressé par les détails (alors que ce sont les détails précisément qui sont d’importance), elle s’exprime en technicienne, en énarque mais pas en politique. ( Or elle était ministre à ce moment.)

    Peu importe le fond, rien que la forme déjà nous fait souhaiter des systèmes moins complexes.

    Je me réfère ici au "Cauchemar de Don Quichotte ou l’impuissance de la jeunesse d’aujourd’hui".

    Il y aurait pu y avoir un débat politique sur le type de société au quel nous aspirons, sur les choix qu’il suppose, sur les contraintes qu’il entraîne.

    Mais la gauche gère la société telle qu’elle est Il n’y aura pas de débat. Je ne me pose pas la question de savoir pourquoi Henri Emmanuelli dit non à ce traité. Parcequ’il est un homme il a le droit d’avoir une opinion et de la défendre. C’est suffisant. Et peut-être dans l’avenir aurons nous le droit de regarder au delà du cercle.

    Et encore, j’irai voter. Combien d’abstentions cette fois ?

    J Pierre.

  • Le "camp du Non" n’est pas moins protéiforme que le texte qu’il combat :à constitution tentaculaire opposition touts azimuts. Au chapitre social, le texte entérine le glissement de la notion de services publics à celle de services d’intérêt général (SIG) ; qu’est ce qu’un service d’intérêt général ? D’après les exemples américains ou les préconisations des organisations internationales, il s’agit d’une rétrogradation du service public universel vers le service palliatif et d’usage temporaire:les services d’intérêt général doivent permettre à ceux ne pouvant accéder aux services fournis par le secteur marchand y compris la santé, l’éducation, l’assurance maladie, le logement d’accéder à un service minimum. Dans une optique de réduction des dépenses publiques et parce que, dans la philosophie libérale, le besoin pour un individu de recourir à un service aidé ne peut être que temporaire à l’échelle d’une vie intrinsèquement vouée à l’enrichissement – le nombre de bénéficiaires d’aide étant ontologiquement appelé à décroître – le SIG est un service au rabais chroniquement victime de sous financement et sous investissement, ce qui est même le cas des infrastructures et grands équipements aux Etats-Unis par exemple. Le SIG de la constitution c’est le retour du tiers état.

    Au chapitre politique, l’organisation institutionnelle de l’Union européenne consacre une confiscation de la démocratie insupportable aux citoyens d’un continent qui l’a vu y être pensée et naître:au mieux nous avons un étrange système tacite de démocratie transitive:le suffrage national des citoyens européens élisant leurs représentants ou leur président aboutissant par on ne sait quel obscur chemin à la désignation d’une Commission, d’un Monsieur PESC, d’un "ministre" de affaires étrangères, d’un "président" de l’Union, etc. doués d’un pouvoir exorbitant en regard de leur irresponsabilité absolue en face des citoyens sur les vies et le futur desquels ils ont plus d’influences que les exécutifs et les parlements nationaux ; au pire une forme de gouvernement impérial est en train de se mettre en place – mais un "empire intérieur", un "tyran domestique" car au plan international ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni la Russie et ni l’OMC, ni les Nations unies, ni l’OTAN n’ont rencontré la puissance européenne. Nous sommes, ici, à une croisée des chemins:soit toute instance décisionnelle supranationale est supprimée dans l’Union, le niveau hiérarchique maximal étant celui de chef de Direction générale et toutes les décisions et orientations sont prises par secteur au niveau intergouvernemental conjointement avec le parlement européen, soit un exécutif européen est élu au suffrage universel par l’ensemble des européens. Le découplage du pouvoir et de la responsabilité, la déconnexion du pouvoir politique et de la sanction du suffrage consacrés par la constitution sont inacceptables et portent les germes d’une conclusion austro-hongroise:le retour de la question des nationalités dans moins de cinquante ans et l’éclatement de l’Union. Les futurs Garibaldi, Bismarck, Paderewski, Kossuth, Alexandre Cuza, Benes, Jean de Bragance, Parnell et autres de Gaulle ou Jan Palac sont peut-être déjà nés.

    Au chapitre de la défense et de la sécurité, la confiscation est encore mieux avérée : perpétuellement en devenir, la puissance européenne s’ampute, par le maintien de la plupart de ses membres dans l’OTAN, du bras armé inhérent à tout pouvoir réel, le pouvoir des armes:elle se dénie l’élaboration libre de ses choix stratégiques et de sa politique de défense, le libre usage de ses forces ; elle s’interdit l’émergence d’une industrie européenne de défense. En refusant de se faire confiance pour sa propre sécurité, en délocalisant à Washington le centre de ses décisions de défense, l’Union européenne de la constitution choisit de s’arrêter au stade adolescent de la croissance d’une puissance.

    Au chapitre de la source philosophique ayant inspiré la main des "conventionnels" – drôles de conventionnels, ceux de 1792 ou ceux de Philadelphie étaient élus, eux – ni la liberté, ni la fraternité, ni l’égalité, ni la paix, ni la quête du bonheur, mais la concurrence – noble origine et but exaltant pour nos enfants. C’est selon ce dogme, dont l’omniprésence a peut être à voir avec la forte empreinte génétique du plan Marshall dans l’ADN du Traité de Rome, que chaque décision, chaque choix, chaque mesure est, et sera constitutionnellement, imaginé, pris, jaugé. Et l’autre carence n’est pas moindre:nulle mention, nulle part, des notions de loyauté entre états membre, d’allégeance unique à un projet et un but communs (bien moins par exemple que dans le traité de l’Atlantique nord) : division, impuissance, là encore.

    Laissez le confort – les services publics et la justice sociale fondés sur la redistribution et la solidarité y compris intergénérationnelle – pour la puissance, ou l’inverse, passe encore, mais perdre l’un et laisser filer l’autre – évaporé à Bruxelles, non.

    En votant non, les européens reprennent possession de leur(s) histoire(s), en votant oui comme le Baron Seillière et le comité de soutien germanopratin fomenté par Jack et Monique Lang, ils l’abandonnent au concile des puissants inconnus.

    Jacques-Emmanuel Remy
    Consultant International

  • En date du 1er AVRIL,ce n’est pas un poisson, je vous ai regardé à la télévision hier soir sur FRANCE2,face à Nicolas Sarkozy j’ai découvert une chose , vous n’avez pas lu le traité de la constitution Européenne, pourquoi ??? Le terme "HAUTEMENT COMPETITIVE " est cité une seule fois !!!Le terme COMPETITIVITE = 8 fois !!!Le terme FINANCIER= 47 fois . Le terme SOCIAL eh OUI = 78 fois et je ne vous dirais pas le nombre pour EMPLOI et CONGES .
    Faîtes confiance à des gens qui lisent et pas à ceux qui vous font croire qu’ils l’ont lu, c’est dommage pour vous de mentir par méconnaissance,et en plus je suis sûr que vous ne pourrez pas lire mon message,cela mettrait ,certaines personnes dans l’embarras.
    SI JE N’AI AUCUNE REPONSE DE VOTRE PART( vous avez le temps jusqu’au 29 MAI 2005),JE POURRAI CONSIDERER ???

    Je n’avais pas d’avis déterminé,maintenant je l’ai.

    AVOIR DES ARGUMENTS C’EST AVOIR DES ARGUMENTS .