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EN DIRECT. PSA : « Ce n’est pas aux salariés de payer la note », selon la CGT

Publie le mercredi 25 juillet 2012 par Open-Publishing
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PSA Peugeot Citroën détaille ce mercredi son projet de 8.000 suppressions de postes en France et l’ampleur de sa perte semestrielle. Ces deux annonces seront suivies avec attention par les syndicats du groupe qui ont appelé les salariés à manifester devant le siège parisien de PSA.
Elles seront également regardées de près par le gouvernement qui présente de son côté son plan de soutien à l’automobile.

Ces rendez-vous sont capitaux pour le secteur automobile français, commotionné par les plans de PSA, et aussi pour le gouvernement qui doit gérer cette bombe sociale, amorcée par un groupe automobile exsangue profondément ancré dans l’imaginaire des Français.

Suivez les temps forts de ces annonces :

9 heures. Les ouvriers de l’usine PSA d’Aulnay en route pour Paris.
Alors que débute un comité central d’entreprise au siège parisien de PSA Peugeot Citroën, des ouvriers de l’usine d’Aulnay ont pris place dans des bus affrétés par la mairie pour rejoindre la gare RER de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Direction : le siège parisien du groupe, où la CGT et les autres syndicats ont appelé à manifester. Parmi eux, certains n’ont jamais manifesté, comme Halima, 43 ans, douze ans chez PSA dont dix en interim. « Mes camarades se sont battus pour moi depuis un an. La moindre des choses c’est que je sois là. Je suis perdue (par le plan), je ne sais pas ce que je vais devenir... », explique cette mère célibataire de trois enfants qui habite Sevran.

(LP/CAROLE STERLE) 

(LP/CAROLE STERLE)

8h40. PSA : Le Roux (PS) dénonce le bilan du précédent gouvernement. Les critiques des membres de l’opposition à l’encontre du gouvernement sur le dossier de PSA « visent surtout à cacher leur bilan », estime sur i>TELE le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux. « Quand on a été dans un gouvernement où les ministres de l’Industrie ont quand même montré une impuissance (...) Il y avait une impuissance qui était marquée (..) On est dans la critique d’un ministre, on essaye d’en prendre un, celui qui est aujourd’hui au front », dit-il, au sujet du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. « Ce que nous mettons en cause le plus, c’est la façon dont nous n’avons pas su être aux côtés de l’entreprise dans les moments qui étaient les moments de début de ces difficultés », relève-t-il encore.

8h20. Plan auto : crédits d’investissement pour les sous-traitants.
Dans le cadre de son plan d’aide à la filière automobile, le gouvernement annonce que la banque des PME Oseo devrait mobiliser 150 millions d’euros pour « soutenir la trésorerie » des sous-traitants, et ces derniers pourront « solliciter plus de 450 millions d’euros de financement dédiés à la modernisation des sites et l’investissement industriel ». Enfin les PME sous-traitantes « stratégiques » profiteront de 260 millions d’euros de crédit disponible immédiatement pour leur développement auprès du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, qui sera prolongé.

8h20. Plan auto : crédits d’investissement pour l’innovation.
Dans le cadre de son plan d’aide à la filière automobile, le gouvernement annonce « réorienter » 350 millions d’euros de crédits pour aider les constructeurs à innover. Les 350 millions d’euros proviendront du « programme d’investissements d’avenir » et seront déployés « en lien avec les pôles de compétitivité, la banque publique d’investissement, la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne ». Le crédit d’impôt recherche « sera pérennisé et mieux rendu accessible aux PME », et un « institut de recherche technologique dédié à l’automobile sera lancé avant fin 2012 », ajoute le gouvernement dans un communiqué.

8h15. PSA : « Ce n’est pas aux salariés de payer la note », selon la CGT.
Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA Peugeot Citroën réagit à la publication des résultats du groupe au premier semestre 2012, qui sont en forte baisse. « Il faut voir ce que PSA a fait de l’argent gagné en 2011 et s’il devait y avoir des mesures de prises, ce n’est pas aux salariés du groupe de payer la note », estime le représentant syndical, qui ajoute : « Nous avons des actionnaires multi-millionnaires alors que PSA a déjà supprimé 20.000 emplois en France ces six dernières années. C’est aux actionnaires de se serrer la ceinture ».

VIDEO. La colère des salariés d’Aulnay à l’annonce du plan de PSA





7h31. PSA chiffre à 1,5 milliard d’euros ses mesures d’économies d’ici 2015.
Dans un communique, PSA Peugeot Citroën chiffre à 1,5 milliard d’euros l’impact des mesures qu’il va appliquer d’ici 2015, ce qui comprend la suppression prévue de 8.000 postes en France et la fermeture d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Cette réorganisation va avoir un impact de 600 millions d’euros, selon un communiqué. A cela s’ajoutent une réduction des coûts de développement (Capex) de 550 millions d’euros, plus une optimisation des coûts de production de 350 millions. PSA, qui brûle actuellement 200 millions d’euros de liquidités par mois, espère réduire par deux ce rythme en 2013.

7h30. PSA annonce une perte nette semestrielle de 819 millions d’euros. Dans un communiqué, le groupe fait savoir qu’il a subi une perte nette de 819 millions d’euros au premier semestre, contre un bénéfice net de 806 millions un an plus tôt, sa branche automobile ayant souffert de la mauvaise tenue des marchés européens. Cette perte est largement supérieure à celle anticipée par les analystes. Le chiffre d’affaires a baissé de 5,1% à 29,6 milliards d’euros. Le résultat opérationnel courant est tout juste à l’équilibre (4 millions contre 1,16 milliard). Sa branche auto, la plus importante, a essuyé une perte opérationnelle courante de 662 millions.

7h30. L’Etat veut mettre « sous surveillance » l’accord libre-échange UE-Corée, signé en octobre 2010. Alors que la Commission européenne assure qu’il a favorisé les exportations dans le secteur automobile, le gouvernement considère qu’il a surtout ouvert la porte de l’Europe aux voitures coréennes très compétitives.

7h29. Plan auto : l’Etat n’achètera que des véhicules « à usage urbain » électriques, selon les documents obtenus par l’AFP.

7h28. Plan auto : le gouvernement gonfle le bonus écologique. Selon l’AFP, le plan de soutien à la filière automobile, qui doit être dévoilé en conseil des ministres ce matin, comprend le réhaussement du bonus écologique à 7.000 euros (contre 5000 actuellement) pour l’achat de véhicules électriques et 4.000 euros pour les véhicules hybrides (contre 2000 actuellement).

6 heures. Les ouvriers d’Aulnay embauchent avant la grève. Comme tous les matins, les bus spéciaux et les voitures particulières affluent de toute l’Ile-de-France sur l’immense parking de l’usine PSA qui emploie 3.300 salariés et dont la fermeture pour 2014 a été annoncée il y a deux semaines. Beaucoup d’ouvriers disent cependant leur intention de se mettre en grève dès 8H30, avant que le groupe automobile ne dévoile le détail de son plan social.

VIDEO. PSA : Varin assure qu’il n’y aura pas de licenciement sec

http://www.leparisien.fr/automobile/en-direct-psa-ce-n-est-pas-aux-salaries-de-payer-la-note-selon-la-cgt-25-07-2012-2101582.php

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Messages

  • Il faut rendre hommage aux Camarades de la CGT, car ce n’est pas un hasard si malgré l’avertissement de l’an dernier, peu de choses ont bougé à Aulnay avec le frein et l’obstacle que représente le syndicat majoritaire SIA, héritier de la sinistre CFT, syndicat maison pour endormir puis enfumer les salariés avant de casser y compris physiquement tout mouvement de résistance.
    Voilà que la patronne du SIA demande des comptes à Hollande, ce à quoi répondra un internaute sur le site de la CFTC :"il faudrait d’abord demander des comptes à Peugeot".
    Remarque : la presse économique patronale (la Tribune, Boursorama, Le Point...) on relayé sans retenue les déclarations du SIA d’Aulnay.
    Nous voilà revenus au bon vieux temps de la lutte des classes.