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Les sans-papiers du 9ème collectif occupent le COMITE DE PARIS POUR L’UNICEF

Publie le jeudi 10 mars 2005 par Open-Publishing

9ème Collectif des Sans-Papiers

21 Ter, Rue Voltaire 75011 Paris

Les sans-papiers du 9ème collectif occupent le COMITE DE PARIS POUR L’UNICEF - 7, RUE ST LAZARE 75009 PARIS Métro : notre dame de Lorette (ligne 12)

Parents raflés, enfants en danger

Aujourd’hui, le nombre des sans-papiers en général, et plus précisément des enfants ne cessent de s’accroître. Les enfants subissent les conséquences dramatiques de la politique répressive de Sarkozy, puis Villepin, avec la bénédiction de Chirac et Raffarin.

Cette politique ne s’attaque pas uniquement aux sans-papiers, mais aussi à une catégorie sensible, fragile, que sont les enfants.

Aujourd’hui, la police n’hésite pas à arrêter des enfants (soit à l’école maternelle ou primaire), que l’on dirige directement avec leurs parents dans les centres de rétention, et tout ceci dans le but de les expulser. Les conditions de rétention sont caractérisées par le surpeuplement, la

promiscuité, la dégradation des locaux ou bien encore les violences. Dans ces conditions, la sécurité des enfants ne peut même plus être garantie.

La détention des enfants et leur reconduite à la frontière avec leurs parents est un problème juridique mais aussi humain, contraire à la La

convention des droits de l’enfant ratifiée par la France et célébrée pour son dixième anniversaire en novembre dernier, qui stipule que "nul enfant ne fera l’objet d’immixtion arbitraire ou illégale dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteinte illégale à son

honneur ou à sa réputation. L’enfant a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes". Le placement dans un

centre de rétention est une immixtion arbitraire ou illégale.

La situation dans les zones d’attente est-elle aussi inquiétante. Les enfants étrangers maintenus en zone d’attente ne bénéficient pas, en

pratique, du régime de protection particulière qui devrait pourtant s’imposer (problèmes d’interprétariat, incompréhension des procédures

appliquées, maintien dans des locaux inappropriés, demandes d’asile considérées comme manifestement infondées, violences physiques ou morales

les concernant autant que les adultes). Souvent, ils sont refoulés avant d’avoir le temps d’évoquer en détails et avec sérénité leur situation devant le juge des libertés et de la détention, alors que celui-ci est garant des libertés individuelles.

De nombreux acteurs associatifs et institutionnels, tels que l’ANAFE ou bien récemment la Défenseure des Enfants, dénoncent la situation de danger dans laquelle se trouvent ces enfants, et la violation des textes internationaux, et des dispositions législatives nationales concernant la protection de l’enfance (art 375 du Code Civil).

En piétinant leurs droits, c’est l’innocence qu’on assassine.

Comment est-il possible en France berceau du droit et terre des droits de l’homme, le pouvoir et ses appareils judiciaires et administratifs prive les enfants de l’un des parents par l’expulsion en faisant éclater la cellule familiale, ce qui est encore contraire à la convention internationale relative aux droits de l’enfant et sa volonté de veiller à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents.

Les conditions d’extrême précarité, de stress, dans lequel vivent les parents a des conséquences graves sur la santé et l’éducation des enfants.

Des enfants arrachés à leur père et mère et placés à la DDASS (sous prétexte de revenus non stables).

Aujourd’hui, notre présence dans ce lieu, dont la fonction est la défense des droits de l’enfant, est pour demander un soutien pour que nos enfants

soient protégés contre les expulsions, et les parents régularisés.

Pour l’instant, les responsables de l’UNICEF n’ont pas demandé l’évacuation des locaux.

Le collectif appelle les soutiens et toutes les personnes qui sont sensibles à cette cause à envoyer des mails ou à téléphoner au ministère de

l’intérieur (tel 01 49 27 49 27, fax 01 40 07 60 60, http://www.interieur.gouv.fr) et à la préfecture de Police (Mr le préfet Mutz tel 01 53 71 28 11, fax 01 53 71 67 23, com75@paris.pref.gouv.fr) pour demander que nos enfants soient protégés contre les expulsions, et les parents régularisés.

Vous pouvez aussi venir nous soutenir, au COMITE DE PARIS POUR L’UNICEF 7, RUE ST LAZARE 75009 PARIS Métro : notre dame de Lorette (ligne 12)

Il est plus que temps de réagir face aux rafles quotidiennes.

Contact : 06-03-58-39-59 // 06-13-95-22-07// 06-16-81-06-67