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Drame de la misère

Publie le lundi 20 août 2012 par Open-Publishing

Samedi les corps de deux S.D.F. ont été découverts le long de la voie ferrée. De source policière, les décès seraient liés à l’absorption d’une décoction de plantes hallucinogènes, nocives pour l’être humain.

Nous n’écrivons pas ces quelques lignes pour juger, ni commenter, soyez en persuadé, d’autres s’en chargeront. Nous nous exprimons simplement pour rendre hommage à ces deux hommes.

Par cet écrit, nous dénonçons aussi, une fois de plus, cette société criminelle qui pousse de plus en plus, un grand nombre de nos concitoyens à vivre dans des conditions inhumaines. Adultes jetés à la rue pour cause de chômage ou autres accidents de la vie. Jeunes sans revenu, ni perspective. Sans abri, cette population fragilisée est exposée à tous les dangers. La drogue, l’alcool permettent d’échapper à la dureté et à la violence du quotidien, malheureusement elles engendrent aussi des drames comme celui de samedi.

A plusieurs reprises, le comité des Privés d’Emploi et Précaires CGT Chômeurs Rebelles d’Alès a interpellé, les élus, les autorités en vain, afin de trouver des solutions pour éradiquer cette misère endémique.

Nous avons fait part de notre grande préoccupation concernant cette population que nous estimons en grand danger, à François Hollande ¨Président de la République. Nous lui avons soumis des propositions à nos yeux réalistes qui permettraient de régler rapidement ces inégalités. Dans sa réponse, il dit prendre acte de nos préoccupations et transmet notre courrier à Monsieur Michel Sapin Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnel et du dialogue social. C’est vous dire que nous attendons avec impatience sa correspondance.

Syndicalistes C.G.T., nous n’acceptons pas ce système qui brise tous les jours des vies. Nous refusons cette fatalité. Ce week-end deux hommes sont morts, victimes d’une société dégradée et inégalitaire. Ils vont rejoindre la cohorte des morts anonymes, des sans grade, de celles et ceux qui n’auront jamais droit à la reconnaissance de cette société maudite où seul l’argent est roi et loi, où l’humain n’a plus le droit de citer.

Ensemble, jeunes, sans abri, précaires, privés d’emploi, travailleurs, refusons ce capitalisme prédateur. Œuvrons pour une société égalitaire et solidaire. Exigeons le partage équitable des richesses, unique moyen de rompre avec ce système décadent et de rétablir la justice sociale.

Le Comité Chômeurs Rebelles CGT d’Alès touché par ce drame, adresse ses sincères condoléances aux familles, aux amis et aux compagnons d’infortune des victimes.

Chômeurs Rebelles CGT ALES