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1ère cause de mortalité des soldats américains en Afghanistan : le suicide

par blog Le Monde

Publie le samedi 25 août 2012 par blog Le Monde - Open-Publishing

21 août 2012

PSCHIT – L’armée américaine développe un spray nasal anti-suicide

AFP/PATRICK BAZ

Le suicide est le plus grand ennemi de l’armée américaine. Selon les derniers chiffres du Pentagone, il y a eu 116 suicides potentiels depuis le début de l’année au sein des troupes, dont 66 sont confirmés. La hausse est de 18 % par rapport à l’an dernier. Le mois de juillet détient même un triste record, avec 26 cas, soit presque un par jour. En Afghanistan, les soldats américains qui meurent sous les balles des talibans sont désormais moins fréquents que ceux qui mettent fin à leurs jours, selon Business Insider.

Pour tenter d’y mettre un terme, l’armée américaine a octroyé 3 millions de dollars à l’école de médecine de l’université d’Indiana et au docteur spécialiste en neurobiologie Michael Kubek pour mettre au point un produit capable de répondre en urgence aux idées suicidaires, rapporte The Daily.

Un spray de thyréostimuline

L’équipe du Dr Kubek a développé un spray délivrant une dose de thyréostimuline (TSH). Cette hormone, naturellement produite par le cerveau, permet de chasser les envies de suicide grâce à un effet antidépresseur très rapide. Elle a déjà été utilisée par le passé pour traiter les dépressions sévères, rapporte Slate.fr, mais son administration demeurait un problème compliqué.

"Nous savons depuis les années 1970 que le TSH a des effets antidépresseurs, et que ça marche très rapidement […] Le problème a été de trouver comment le faire entrer dans le cerveau", explique le Dr Kubek au Daily. Jusque-là, le seul moyen connu et efficace était l’injection lombaire, "peu adaptée à un usage individuel d’urgence", souligne Le Point.fr.

Vers un usage civil ?

Comme souvent, "la technologie développée pour un usage militaire pourrait se retrouver un jour dans les mains des civils", poursuit Le Point.fr. Pour le directeur médical de l’Alliance nationale sur les maladies mentales, Ken Duckworth, l’idée est "brillante". "Cela résoudrait un des plus grands problèmes que nous avons avec les médicaments utilisés aujourd’hui. Ils peuvent marcher, mais ils ne fonctionnent pas assez vite", explique-t-il au Daily. Le spray pourrait alors constituer une solution d’urgence en cas de crise en attendant que les antidépresseurs, plus longs à agir, fassent effet.

Source : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/21/pschit-larmee-americaine-developpe-un-spray-nasal-anti-suicide/