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le moral des troupes

par hdm

Publie le mercredi 5 septembre 2012 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 5 SEPTEMBRE 2012

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Pour Delarue c’est fait. Johnny, on y a cru. Drucker va bien. L’actualité des vacances, c’est comme la météo, c’est variable. Les accidents de deltaplane succèdent aux accidents de piscine, et les pipeules pipeulent à qui mieux mieux : soirées chics, infidélités, mariages, et puis l’enterrement, dernière occasion de vendre du papier et de la pellicule. Bref, pas encore « rentrés », on s’emmerdait déjà.

La Syrie lasse, la guerre contre l’Iran tarde, les drones font leur petit boulot anonyme dans des coins qu’on n’imagine même pas, et le silence qui suit la Palestine c’est toujours du Mozart, en version trash. Et Drucker continue d’aller bien…

Ça va ? On a fait le tour de ce petit monde minuscule lisible en prime time ? On peut causer des choses sérieuses ? Paraît que les Français n’ont pas le moral. Et tenez-vous bien, les medias étrangers n’en disent pas un mot ! Quel scandale ! C’est pas ça qui va arranger les choses…

Cet été, nos animateurs se sont astreints à une mission, rien que pour ça. Pour quoi ? Ben pour remonter le moral des Français ! Nous avons relu les œuvres de Karl Marx. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous y avons trouvé très exactement de quoi démêler ce gros nœud médiatique qui tient lieu d’idéologie dominante, où les accidents de piscine voisinent avec les bronchites de rockers, cependant que les pays où le moral est au plus bas bombardent ceux que BHL a désignés.

Les choses sont plus simples qu’il n’y paraît au premier abord. Le Capital est la puissance qui détermine tout, structure les sociétés, les déstructure, et ce, sans qu’il soit besoin de faire appel au complot. Non. C’est clair, c’est limpide, cette puissance ténébreuse porteuse de mort et de misère, avance non masquée, à la lumière des profits à venir. Eh oui, ce n’est que ça… Tout.

Il existe donc le réel, qui procède de ce qui précède, et la fiction, qu’on nous raconte tous les jours à la télé. Et, tiraillés par l’un comme par l’autre, l’opinion se fabrique en mélangeant les deux. C’est pour cela qu’elle persiste bien souvent à dire « la gauche » quand elle évoque le PS. C’est pour cela qu’elle croit qu’on peut nommer « révolution » les coups tordus menés par l’Occident et Al Qaïda réunis en Syrie. C’est pour cela qu’elle refuse de payer la crise mais qu’elle continue de soutenir ceux qui veulent la lui faire payer. L’opinion, elle mélange tout. Résultat : elle perd le moral.

Nous, si qu’on était l’opinion, on dirait les choses clairement. On dirait que le Capital, qui, en tête du peloton porte les dossards USA, France, Grande-Bretagne, etc, eh bien c’est pas du tout « juste-milieu » comme le petit-bourgeois qui veut ménager la chèvre, le chou, et le cul de la crémière. Le Capital, c’est tout à fait extrémiste, guerrier, et que même ça nuit à la santé… C’est un système à impérativement foutre en l’air, sans faire la fine bouche.

« Ah ouais mais non mais quand même… » Eh ben si. Maintenant terminé, tu la fermes. Suffit ! Si tu retournes sur le vert terrain des mensonges, de l’intoxication, et de la diversion médiatique, va brouter mais ne viens pas déposer ta bouse par ici. Tiens, lis Marx. Pour commencer. Au moins, arrête Charlie-Hebdo…

Ah, notre Comité d’Ethique et de l’Audimat-Qui-Va-Avec nous signale un débordement : nous serions trop agressifs. Impatients. Or, comme il est inscrit à l’article 12 de la Charte Internationale des Animateurs de « L’heure de l’mettre » : la patience est une vertu révolutionnaire.

C’est vrai. On est trop sensibles à la petite chanson résignée du fatalisme ambiant. Le fascisme, après tout, c’est pas obligé. On peut l’éviter. Bon, c’est pas très bien parti, mais comme on veut pas abaisser le moral plus bas qu’il n’est, on vous le dit : à condition de faire quelques petits efforts, le pire est évitable. C’est vrai. Tout peut craquer, le mouvement s’enclencher, la rentrée s’échauffer. Et, ce qui semble inimaginable aujourd’hui devenir tout simplement demain. C’est comme Drucker, on est né avec, on a grandi avec, mais un jour…

Bon, s’il reste des auditeurs mercredi, ils auront droit à La Semaine à Cuba, au « ¼ d’heure en Palestine », et à quelques autres incongruités du même tonneau.

Quoi ?

Ah oui, c’est l’heure de l’mettre !

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