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Pour PSA, 8000 suppressions d’emplois ne suffisent pas ? Il leur faut maintenant licencier des salariés un par un pour des broutilles ou des arrêts-maladie ?

par CGT PSA

Publie le jeudi 27 septembre 2012 par CGT PSA - Open-Publishing

Après Valenciennes, c’est maintenant dans ses usines de Saint-Ouen et de Mulhouse que PSA se lance dans les licenciements individuels abusifs.

A juste titre, la presse s’est fait l’écho de la tentative de licenciement d’une salariée de Valenciennes pour deux raclettes de ménage dans un sac d’une valeur de 3,07 €. Devant cette mauvaise publicité, PSA a renoncé à la licencier.

A l’usine de Saint-Ouen (650 salariés, 2ème site PSA du 93 avec Aulnay-sous-bois ), c’est sur un rapport de la direction adressé à la société Derichebourg qu’Ousmane, salarié du nettoyage employé de cette société sur le site depuis des années a été mis à pied à titre conservatoire le 31 août puis licencié par son employeur pour une « tentative de vol » portant sur des chaussures de sécurité usagées qui étaient destinées à la poubelle. Ces chaussures ne sont jamais sorties du site et sont parties à la poubelle.
Ce salarié est père de 6 enfants. 307 salariés de Saint-Ouen ont signé une pétition contre son licenciement.

Dans la foulée, sur un deuxième rapport de la direction PSA de Saint-Ouen à la société FACEO, filiale de VINCI, un salarié du gardiennage, employé de cette société sur le site, a été convoqué par son employeur pour un entretien préalable à licenciement ce mercredi 26 septembre. Il serait accusé d’avoir été surpris en train de dormir à son poste alors qu’il consultait son téléphone portable. Ce salarié a déjà été retiré du site et remplacé par un collègue qu’il a dû lui-même former !

A l’usine de Mulhouse, Ali, un salarié victime d’un accident du travail en juillet 2010, remis à des postes de plus en plus durs depuis sa reprise, qui est actuellement en longue maladie est menacé de licenciement. Entre temps, il a subi des pressions pour lui « conseiller » de démissionner. Avant tous ces soucis de santé, il était considéré comme un « bon élément », surnommé « Speedy Gonzales ». Maintenant, il est menacé de licenciement.

Toujours à Mulhouse, Daniel, un salarié qui a été victime d’un malaise au travail en mars 2012 et qui est suivi depuis pour des soucis cardiaques et d’hypertension, a été convoqué pour une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement parce qu’il n’aurait pas justifié de 17 jours d’arrêts-maladie. Ce qui est faux.

Au-delà de ces différents cas choquants, ce sont tous les salariés qui sont visés car chacun se dit : « Cela pourrait m’arriver à moi ». Et c’est sans doute le but visé. Il semble que, dans tous les sites, des consignes aient été données pour « resserrer la vis » et faire régner un climat de peur pour faire taire les salariés sur qui pèsent, partout, les menaces de licenciements liées au plan des 8000 suppressions d’emplois.

La CGT n’accepte ni les menaces ni les intimidations.

Avec ceux des sites d’Aulnay et de Rennes, les syndicats CGT de PSA mettront tout en œuvre pour faire échec aux suppressions d’emplois et aux fermetures de sites et dénoncent les pressions et intimidations pour tenter de faire taire ceux qui en sont menacés.