Accueil > Castorama : les syndicats lancent un droit d’alerte sur l’emploi

Castorama : les syndicats lancent un droit d’alerte sur l’emploi

Publie le jeudi 27 septembre 2012 par Open-Publishing

Les élus du comité central d’entreprise de Castorama ont voté, mercredi 26 septembre, le déclenchement d’un droit d’alerte économique sur la situation de l’emploi au sein de la chaîne de bricolage, qui compte selon eux supprimer 1 167 postes d’ici à 2014, a-t-on appris auprès de la CGT.

Les syndicats, qui avaient obtenu en juin un document interne faisant état, selon eux, de ces suppressions de postes, avaient demandé à la direction de s’expliquer lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire convoqué au siège de l’enseigne, à Templemars, à proximité de Lille (Nord).

Au cours d’une réunion de près de sept heures, "le CCE a voté une motion en faveur du lancement d’un droit d’alerte, car il a estimé que les explications fournies sur les suppressions de postes sont insuffisantes", a expliqué Hugues Bastat, délégué syndical central CGT. "La direction est restée très vague, se contentant de parler de gel d’embauches, sous le couvert de la crise", a-t-il précisé. "Les élus du CCE ont demandé qu’une nouvelle réunion puisse se tenir mi-novembre", alors qu’un comité central d’entreprise ordinaire est prévu jeudi, a-t-il ajouté.

"IL N’Y AURA PAS DE SUPPRESSIONS D’EMPLOIS"

Selon la CGT, 230 départs n’ont pas été remplacés depuis le début de l’année au sein du groupe, ce qu’a démenti Castorama, qui appartient au groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher. Interrogée par l’AFP, une porte-parole a indiqué que les effectifs resteraient "stables" en 2012. "Nous maintenons les effectifs à 12 650 cette année. Il n’y aura pas donc de suppressions d’emplois, et en 2013 nous envisageons d’embaucher au minimum 50 équivalents temps plein", a-t-elle précisé.

Le comité central d’entreprise a également décidé mercredi d’engager une procédure en délit d’entrave devant le tribunal correctionnel contre Castorama, pour n’avoir pas prévenu les représentants du personnel de ses projets, ce qui est une obligation légale en cas de plan social. "Il s’agit de faire constater que Castorama a caché des éléments sur la marche générale de l’entreprise. En l’occurrence, l’entreprise a dissimulé un plan stratégique", a expliqué M. Bastat.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/27/castorama-les-syndicats-lancent-un-droit-d-alerte-sur-l-emploi_1766265_3234.html