Accueil > 6000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire

6000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire

par MARTINE LOZANO

Publie le jeudi 27 septembre 2012 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing
2 commentaires

6000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire

Alors que 6000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur entrée scolaire,
On apprend que Timothée a été exclu du collège par des policiers car il est autiste.
Timothée a cependant les compétences académiques pour suivre une scolarisation avec l’aide d’un auxiliaire de vie scolaire.
Agé de 13 ans il avait été orienté par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH ) En institut médical éducatif IME.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article130328

Or il n’y a pas de place disponible en IME et à ce jour il n’est pas scolarisé.

C’EST ALORS QUE Timothée s’est rendu au collègue pour suivre sa scolarité comme la loi l’y autorise mais des policiers l’attendaient pour l’exclure de l’établissement.

RAPPELONS QUE La loi du 11 février 2005 dite « loi pour l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » dit que « tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’école ou dans l’un des établissements mentionnés à l’article l 351 1 le plus proche de sont domicile, qui constitue un établissement de référence.
SI la scolarisation des enfants handicapés est un droit inscrit dans la loi de 2005 sur le handicap, cette scolarisation doit selon certaines situations se faire avec un auxiliaire de vie scolaire soit un AVS,
Mais par manque de AVS, 6000 enfants handicapés ne sont pas scolarisés cette année
Scolaire 2012-

RAPPELONS QUE Si la loi rend obligatoire l’inscription des enfants handicapés en milieu ordinaire dans l’école le plus proche du domicile, cette école devient l’établissement de référence de l’enfant qu’il poursuive ou non sa scolarité. En effet être inscrit ne signifie pas suivre la scolarité dans l’établissement si notamment l’établissement se trouve dans l’incapacité d’accueillir l’enfant (locaux pas accessibles), si une décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées a considéré que sa scolarité devait se poursuivre dans une structure spécialisée (même si l’enfant ne sera pas scolarité faute de places disponibles) L’enfant handicapé peut être inscrit et non scolarisé.

Depuis la loi handicap de février 2005, l ’éducation nationale est souvent épinglée en raison des lacunes de ses dispositifs d’accompagnement et de ses faibles moyens déployés.
Selon un rapport récent
 : "L’école peine aujourd’hui à répondre de manière pertinente aux besoins des enfants handicapés."

La fédération nationale des associations au service des élèves handicapés ( FNASEPH)
Rappelle que l’ AVS doit être un véritable métier éducatif,
Alors que les auxiliaires de vie se trouvent en situation précaire, en
Temps partiel subi et sous contrat de 3 ans renouvelable une fois.
La formation est de 60 heures seulement.
Et si le contrat de l’AVS arrive à son terme, il y a une rupture dans la scolarité de l’enfant handicapé.

En 2010-2011, 20 000 enfants âgés de 6 à 16 ans n’étaient pas scolarisés, dont 5 000 restant à domicile. 13,5 % des élèves étaient scolarisés à temps partiel à l’école primaire, contre 4 % au collège.

Ces situations s’expliquent par RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES et des coupes budgétaires dont les enfants handicapés sont les premières victimes

Alors que le handicap pointe tout ce qui ne va pas dans l’école en ce qui concerne l’accompagnement des enfants, le rythme scolaire, la formation des enseignants, l’élaboration des programmes. Le handicap met en lumière la casse du service public, le manque de moyens et les incohérences, il révèle aussi Les transformations à accomplir afin d’humaniser l’école, l’ouvrir comme par exemple l’enseignement du braille et de la langue des signes car pour s’occuper d’en enfant sourd ou aveugle, il faut des compétences, la mise en œuvre de pédagogies adaptées, l’accessibilité de tout pour tous car le handicap reste une chance pour humaniser la société, ce qui est fait en matière de handicap servira la société dans on intégralité.

Pour la scolarisation des enfants handicapés :
Mobilisons nous

selon l’article L 112-1 du code de l’éducation qui stipule que « les enfants handicapés sont soumis à l’obligation éducative, en recevant soit une éducation ordinaire, soit à défaut une éducation spéciale... » Or l’Etat A déjà été condamné pour n’avoir pas assuré la scolarisation d’enfants autistes
c’est le cas notamment de Brahim enfant autiste non scolarisé et de cet adolescent handicapé mental à la suite d’une méningo encéphalite contactée à l’âge de 8 ans, qui n’a pas été scolarisé .
.
. Les instituions de la république n’accueillent pas tous les enfants handicapés
.
Martine Lozano militante associative

Portfolio

Messages

  • Étant sur le terrain, je confirme tous ces dysfonctionnements et j’irai même plus loin : le gaspillage d’argent puisque des AVS mal formées, avec des critères de recrutement inadaptés font que l’efficacité n’est pas au RV. A quand la création d’un vrai métier pour être des professionnels. Comment notre société donne l’exemple puisque la loi n’est pas respectée par l’État français ? J’en profite pour saluer la FNASEPH qui fait un travail remarquable depuis des années. Merci à vous de communiquer sur le sujet et de dénoncer ce scandale. Les AVS n’ont pas la parole et peu de poids : trop de précarité. Et cela va de soi, je ne pense qu’à tous ces élèves qui n’ont pas leur place à l’École de la République !!! Des promesses ont été faites par le nouveau gouvernement. Combien de temps encore pour prendre les décisions qui s’imposent ?
    Thimothée et ces parents doivent encore se battre. Bon courage...

    • Le problème de ce système, c’est que tout repose sur les parents, sur leur compréhension des dossiers à remplir...etc... Et beaucoup d’enfants et de familles en sont de fait exclues.

      Les AVS ne sont pas considérés comme exerçant un métier, mais une mission. Il n’y a pas de référentiel de compétences par exemple. Outre les 60 heures de formations difficilement gagnées, l’AVS est recruté sur des critères sans aucun rapport avec son exercice.
      Les AVS sont donc des précaires (contrats aidés, contrats AED limités à 6 ans, le plus souvent à temps partiel (13% de temps plein dans le Rhône par exemple)) qui s’occupent d’enfants ayant de grosses difficultés sociales (de par leur handicap qui est souvent mal vu par leurs pairs mais aussi par des professeurs et des encadrants mal formés)...

      Ce sont malheureusement toutes ces conditions déplorables qui m’ont obligé à partir de ce métier, à vouloir m’éloigner de l’éducation nationale qui broie les initiatives et les personnes.