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17 octobre 1961 - 17 octobre 2012 : Un crime de masse (videos)

par Collectif BELLACIAO

Publie le mercredi 17 octobre 2012 par Collectif BELLACIAO - Open-Publishing
2 commentaires

Le Collectif BELLACIAO appelle à participer très nombreux mercredi 17 octobre 2012 au rassemblement, à 18 H , sur le Pont Saint-Michel.

Cette invitation s’adresse à toutes celles et tous ceux qui luttent pour un monde meilleur, contre le fascisme, le racisme et l’impérialisme.

La reconnaissance officielle par l’État français du crime honteux commis par sa police en 1961 est non seulement nécessaire mais encore, elle peut être une clef pour un avenir meilleur.

Ce crime d’État ôta la vie à des centaines de travailleurs algériens, à leurs familles, qui en sus de se faire exploiter sur les chaînes de Renault, Peugeot etc et de crécher dans des bidonvilles inhumains, en tant que main-d’œuvre importée des colonies, ont eu le triste privilège de se faire massacrer pour avoir voulu une chose que tout progressiste ne peut que comprendre : le droit des peuples à s’autodéterminer LIBREMENT.

L’État français récidivera d’ailleurs un an plus tard en étant directement responsable de la mort de plusieurs manifestants communistes pour l’indépendance de l’Algérie à la station de métro Charonne.

Les membres du Collectif seront présents, comme chaque année.

"J’ai maintes fois souhaité que la honte d’avoir été le témoin impuissant d’une violence d’État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective.

Je voudrais aujourd’hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d’Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste". Pierre Bourdieu

Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h

au Pont Saint Michel à PARIS

17 octobre 1961 - 17 octobre 2012

51ème Anniversaire - Vérité et Justice

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la "force de police auxiliaire" - ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.

51 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République.

Dans ce domaine, le changement doit être maintenant, il est nécessaire que des mesures significatives soient prises :
- Redéfinition de la "Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie ", (dotée de plus de 7 millions d’euros), créée en application de l’article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l’abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les "aspects positifs de la colonisation". Cette Fondation est sous la coupe d’associations nostalgiques de l’Algérie Française qui voudraient exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de "certains" témoins.
- Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée.
- La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein de l’ancienne majorité présidentielle ont voulu réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :
- que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat.
- que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes.
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’abandon des harkis, les massacres et l’enfermement dans les camps en France en 1962.
- que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
- que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Avec le 50ème anniversaire de la fin de cette Guerre d’Algérie, nous attendons des plus hautes autorités de la République qu’elles reconnaissent les responsabilités de la France afin qu’une page nouvelle s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français.

Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h au Pont Saint Michel à PARIS

Signatures au 2 octobre 2012
Associations : 17 Octobre Contre l’Oubli, 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), AHDH (Association Harkis et Droits de l’Homme), Association Les Amis de Max Marchand de Mouloud Féraoun et leurs Compagnons, AMAL (Association pour la Mémoire Algérienne), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), APCV (Agence de la Promotion des Cultures et du Voyage), ARAC (Association Républicaine d’Anciens Combattants), Au Nom de la Mémoire, Collectif DAJA, Comité Vérité et Justice pour Charonne, FNACA Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc Tunisie), Le 93 au Coeur de la République, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), MRAP (Mouvement Contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Réseau Féministe Ruptures, SDC (Sortir du Colonialisme),
Syndicats :
Organisations Politiques : AL (Alternative Libertaire), EELV (Europe Ecologie Les Verts), PCF (Parti Communiste Français)

Messages

  • Pour mieux essayer de comprendre cette horreur(et plus tard celle de CHARONNE) il ne faut jamais perdre de vue deux trois éléments

     LA Police Parisienne
    (ex P.P) en 1960 , compte dans ses rangs pas mal de quadra quinqua qui furent de ceux accompagnant la rafle duVEL d’HIV, recrutés souvent par affinités avec les groupuscules fascistes , "shootés" à l’anti communisme, au racisme, encadrés par des fonctionnaires "blanchis" par deGAULLE au nom de la"continuité del’ETAT !

    Rapelons nous comment les gaullistes firent en sorte de s’emparer dela Préfecture de Police , en 44, pour transformer en "résistance quasi unanime" ce qui avait été une saloperie de MASSE !

    je choisis volontairement un texte n’éamanant pas d’un "ami" du PCF !

    http://quefaire.lautre.net/ancien/articles/00liberation.pdf

    Lors de la Libération, De Gaulle a pour obsession la continuité de l’Etat. Malgré la collaboration avérée de la police,de l’armée et bien sûr de tous les hauts fonctionnaires de l’Etat, il est impossible de révoquer tout ce monde sans causer
    un renversement du système. C’est pourquoi, lorsqu’il arrive à Paris, il dédaigne les centaines de milliers de personnesqui l’attendent à l’Hôtel de ville et se rend à la Préfecture pour saluer la police parisienne.
    Or, s’il est vrai que sentant le vent tourner, la police est rentrée en partie dans la lutte contre les Allemands le 19août, elle a été avant cette date l’alliée des troupes nazies, n’hésitant pas à rafler les juifs et les résistants. Les groupes
    mobiles de réserve qui sont près de 11 000, sont 3 150 à être révoqués, alors que 63 % de leurs effectifs sont recyclésdans les CRS. Mais cela n’est pas vraiment étonnant lorsque l’on sait qu’une crapule comme Papon qui a envoyé des Juifs dans les camps de concentration est resté en activité des années après la fin de la guerre.

    En 61, c’est le moment ou tous les colonialistes se déchainent(OAS et certains secteurs Police-Armée) , l’uniforme de flic va être un sérieux "ausweiss" pour ratonnades, tabassages dans les commissariats, utilisation d’indics genres"bleu de chauffe" venus d’Alger ("espèce de"collabos algériens inflitrant la Willaya France métro, !)
    C’est dans ce climat, avec au sommet del’ETAT un général qui sait que la 4° a baissé son pantalon parceque lui, DEGAULLE, avait donné le feu vert à l’arrivée des paras de Massu à Paris si les partis n’accompagnaient pas laforfaiture( Seul le pCF et quelques individualités courageuses refusèrent le chantage) qu’intervient ce safari anti -arabes que la P.P, des unités pourries jusqu’à la moelle vont perpétrer !

    Ce n’est pas un hasard si PAPON est préfet dePolice de ePARIS après avoir sévi à Constantine !

    Ce n’est d’ailleurs que la suite logique de son parcours au sein des institutions d’après guerre, alors que personne( je pèse mes mots) n’ignore que Papon est responsable de la mort de milliers de Juifs aquitains !

    Ce 17 Octobre est un des crimes contre l’Humanité du Colonialisme, un des sanglants épisodes qui est la preuve que , de 1954 à 1962, de Mitterand le Guillotineur à Papon -FREY les bourreaux de la boucherie d’octobre et du massacre du 8 mars, les salauds furent tous complices, tous responsables, tous coupables !

    C’est bien à l’ETAT de reconnaitre ses crimes.

    Hollande doit avoir les couilles qu’ a eu CHIRAC concernant me régime de VICHY.

    Mais je ne me fais aucune illusion : les socialistes c’est juste bon à venir avec des gerbes roses à jeter dans la SEINE !

    A gerber, nom de Dieu !

    A.C

    • Rappel très important pour comprendre ce qu’est encore de nos jours la police française qui vote majoritairement FN. Jamais épurée , caressée dans le sens du poil aussi bien par les Deferre, Chevènement, Valls que par Pasqua.
      En 1982, elle ira même jusqu’à manifester en arme sous les fenêtres de Badinter en faisant le salut nazi. Quelques révocations furent prononcées par la gauche à cette occasion. Pasqua les annulera quelques années plus tard avec reconstitutions de carrière.