Accueil > Début de polémique après l’arrestation de la militante basque Aurore Martin

Début de polémique après l’arrestation de la militante basque Aurore Martin

par LBL

Publie le vendredi 2 novembre 2012 par LBL - Open-Publishing
1 commentaire

La militante basque française Aurore Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1er novembre à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.

La militante membre de ce mouvement radical basque, qui a épuisé tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a été interpellée sans difficulté vers 16 heures par des gendarmes, à l’occasion d’un contrôle routier fortuit. Elle a été "remise aux autorités espagnoles vers 20 h 30", selon la gendarmerie.

PASSÉE DANS LA CLANDESTINITÉ EN 2010

Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d’arrêt européen émis par un magistrat madrilène pour "faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme", en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre du parti Batasuna. Autorisé en France, Batasuna est interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec le groupe séparatiste basque ETA.

Aurore Martin était passée dans la clandestinité en décembre 2010 mais était réapparue depuis en public pendant des manifestations au Pays basque français. La Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg avait rejeté en mai un recours de la militante contre le mandat d’arrêt émis par Madrid.

Lire : Visée par un mandat d’arrêt européen, la militante basque Aurore Martin sort de la clandestinité

L’ETA, groupe armé classé organisation terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis, a annoncé le 20 octobre 2011 qu’il renonçait à la violence, après plus de 40 ans de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre. Mais l’Espagne comme la France exigent le démantèlement complet de son arsenal et sa dissolution sans conditions, ce à quoi l’ETA se refuse toujours.

"C’EST UN MAUVAIS SIGNE POUR LA PAIX"

Après son interpellation, plusieurs élus de gauche et de droite ont manifesté jeudi leur incompréhension. "Cette situation est ubuesque, incompréhensible en plein processus de paix", a déclaré Kotte Ecenarro (PS), vice-président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, évoquant le renoncement à la lutte armée par l’ETA depuis un an. "Ça tourne à la provocation de la part des gouvernements français et espagnol", a-t-il ajouté sur cette interpellation qui fait droit à une demande remontant au 13 octobre 2010 pour "faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme", en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna.

L’élu, de même que l’adjointe écologiste au maire de Bayonne, Martine Bisauta, a considéré que le ministre de l’intérieur Manuel Valls avait donné le ton, dès lundi, lorsqu’il a promis de mener une politique de "fermeté" contre l’ETA tant que le mouvement indépendantiste n’aurait pas déposé les armes. "Le décor a été planté les jours précédents, ce n’est pas un hasard", a déclaré Mme Bisauta : "C’est dramatique [...]. C’est une prise de risque qui pourrait créer des conditions de violence."

La députée PS des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle a pour sa part tenu à souligner que "le délit qui est reproché n’existe pas dans le droit pénal français", et que le mandat a été appliqué alors que "des choses importantes se sont passées", évoquant aussi "le processus de paix". "C’est un mauvais signe pour la paix, a réagi, du côté de l’UMP, Max Brisson. La société civile du Pays basque et bon nombre d’élus ont dit combien ils pensaient que ce mandat d’arrêt était disproportionné par rapport aux faits reprochés à Aurore Martin." "Nous exigeons la libération d’Aurore Martin", a enfin déclaré Xabi Larralde, porte-parole de Batasuna, y voyant "la main de Valls" et estimant qu’il s’agissait d’une mesure à la fois "irresponsable" et "inacceptable".

Lire la tribune de Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature, et de Patrick Henriot, secrétaire national du Syndicat de la magistrature, parue dans Le Monde en 2011 : Aurore Martin sera-t-elle livrée pour ses idées ?

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/11/01/incomprehension-apres-l-arrestation-de-la-militante-basque-aurore-martin_1784666_3224.html#ens_id=1322538&xtor=RSS-3208

Messages

  • Ce qui est le" plus dégueulasse, selon moi, c’est cet amagalme puant,
    http://politica.elpais.com/politica/2012/10/28/actualidad/1351456769_287108.html
    Pas besoin de traduction

    En el momento en que afrontamos el terrorismo islámico en África, Irak y Líbano, en nuestro propio país con Mohamed Merah y otros franceses conversos, sin confundir unos terrorismos con otros, el Gobierno francés cooperará siempre con quienes luchan contra el terror. Dicho esto, si el proceso político español sufre un cambio, nosotros seguiremos ese camino.

    La chute est d’une incroyable provocation :

    Seguiremos, en todo lo que decida, al Gobierno español.

    C’est à dire ?

    Allégeance annoncée à "tout ce que décidera" un gouvernement qui est en place avec des hommes héritiers d’un fraquisme que le P.P de Rajoy n’a jamais extirpé de ses rangs ?

    Blanc seing et"permis de chasse"..avec les méthodes dune période que PSOE et droites ont décidé d’effacer de la mémoire collective(ils est vrai hélas avec la complicité objective de Carillo et d’un PCE mettant genoux à terre pour baiser la main royale du ""fils " de Franco ?

    Cette interview à quelques heures de la réception à gerber du responsable de tous les Oradours -sur- Palestine, mettant Toulouse sous "sécurité" conjointe de ceux qui ont des comptes à rendre dans l’affaire Merha et du Mossad qui tue encore impunèment dans des pays étrangers

    ... ce coup préparé contre Aurore M.
    , provocation conduite de concertation avec la droite espagnole, nécessite comme réplique, autre chose que du nécessaire soutien de masse à la camarade livrée à l’ETAT espagnol.

    Nous sommes en train d’assister à une dérive qui ne tient pas qu’à la personnalité d’un VALLS qui se voit en espèce de "digne" successeur des Pasqua, Chevènement, Sarko, Guéant , Hortefeux..

    (Que nous aurions tort -me semble t-il- de pointer comme seul petit et arrogant roquet ..)

    Le pouvoir socialiste vient disputer à la droite la plus répressive, xénophobe, le terrain des"peurs" des amalgames, une stratégie qui vise à tenter d’éloigner de tout ce qui pourrait se construire en résistance de classe..

    Si j ’étais co -organisateur du rassemblement de Bayonne...je prendrais de sérieuses précautions ....l’Histoire nous apprend comment se décident des "fins de manifs" avec casseurs dont certains ne sont pas "inconnus des services de Police".

    Et pour cause..

    (Je ne suis pas non plus inconnu des fichiers de ma Caisse de retraites....)

    J’ai évoqué ailleurs le risque d’un "plan" visant à ce qu’ une pseudo orga nationaliste basque vagissante... soit agitée , coté espagnol, réactivant le spectre du cycle attentats- répression -, bien connu en Espagne dans les années 80 ..
    ...et de ce côté ci des Pyrénées , à ce que quelques encagoulés brulant du drapeau ou caillassant une devanture du Banco de Bilbao, à Bayonne renforcent encore le sentimen tqu’ilfaut bien que l’ETAT soit "fort" impitoyable, etc etc ..
    Vu que, nous vivrions des "temps dangereux"....

    Afin que séparèment , en concertation ou pas mais complices, les gouvernants de Madrid et Paris en remettent une couche en matière de "renforcement sécuritaire"...

    Sans utiliser le terme de"fascisation", je pense qu’on se doit de rester les yeux bien ouverts, car les bourgeoisies sont prises à contre-pied par ce qui se manifeste , sous formes diverses, ici ou là, contre les mesures de saignée du Capitalisme en crise systémique

    Moment qui le rend imprévisible quant à ce qu’il peut encore sortirde son chapeau, pour se donner un peu d’"air"...

    A.C