Accueil > Aurore Martin : Une justice bien dépendante et politique

Aurore Martin : Une justice bien dépendante et politique

par johnsami86

Publie le dimanche 11 novembre 2012 par johnsami86 - Open-Publishing
10 commentaires

Peut-on, en raison de faits qui sont légaux dans son pays, être extradé pour être jugé et incarcéré selon une législation étrangère ? Peut-on être être envoyé en Espagne pour des faits commis en France ? La réponse à ces deux questions relève plus des rapports de force politiques que des textes juridiques.

Aurore Matin est actuellement incarcérée dans une prison à Madrid. Cible d’un mandat d’arrêt européen depuis octobre 2010 pour “faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme”, la basque française de 33 ans est remise aux autorités espagnoles suite à son arrestation près de Mauléon jeudi 1er novembre. L’Espagne lui reproche sont militantisme à l’organisation indépendantiste basque Batasuna, parti autorisé en France mais que l’Espagne considère une organisation terroriste, ayant des liens supposés avec l’ETA. Aurore Martin a participé à des réunions publiques de Batasuna à Pampelune, en Espagne, en 2006 et 2007. Elle risque une peine allant jusqu’à 12 ans de prison.

C’est une première judiciaire. La première fois qu’un ressortisant français visé par un mandat d’arrêt européen (MAE) a été extradé à l’Espagne, et ceci pour des faits qui, en France, ne sont pas répréhensibles. Cela en soi fait de l’affaire une polémique. C’est la France qui choisit d’accepter d’appliquer le MAE. C’est la France qui fait le choix de livrer Martin à l’Espagne en parfaite connaissance de la situation juridique inhabiduelle.

Mais une fois Aurore Martin passée devant le juge d’instruction de l’Audiencia Nacional à Madrid la nature polémique et politique de l’affaire monte d’un cran. Le juge Pablo Ruz cite, parmi la liste d’accusations contre la jeune femme, des faits que la France avait écartés comme condition de validation du MAE. Il s’agit, entre autres, de faits qui se sont déroulés dans l’Etat français. “C’est tout simplement hallucinant”, a déclaré Jone Gorizelaia, avocate d’Aurore Martin. Pour Max Brisson, secrétaire départemental UMP des Pyrénées Atlantiques, il s’agit d’un “scandale d’Etat”.

Cette nouvelle contribue à réduire la crédibilité de la thèse qu’il s’agit d’une simple affaire de justice européenne impartiale et dépolitisée.

Irrégularités suspectes

Citons la liste de nouvelles accusations. Aurore Martin a participé à une conférence de presse à Bayonne le 21 septembre 2006 et à un meeting à Ustarriz le 27 janvier 2007.

Elle a aussi reçu un virement sur son compte bancaire provenant du Parti communiste des terres basques (EHAK), parti interdit en Espagne depuis 2008.

Or, d’après Sud Ouest, la condition que la Cour d’appel de Pau accepte le MAE a été que ces éléments n’y figurent pas, le dernier parce que le parti EHAK était encore légal au moment où Aurore Martin a reçu le virement, et les deux premiers en raison de leur parfaite legalité sur le territoire français.

En outre, la poursuite par l’Espagne pour des faits commis en France dépasse le cadre du MAE. Selon Jean-René Etchegarray, adjoint du maire de Bayonne et avocat de formation, qui s’est exprimé au Journal du Pays Basque, “tous les principes juridiques de droit français et européen interdisent toute poursuite d’un(e) ressortissant(e) français(e) sur un sol étranger pour des faits commis en France”.

De toute évidence il semble qu’Aurore Martin, actuellement en détention dans une prison madrilène, n’ait pas le moindre recours contre les accusations du juge Pablo Ruz, puisque c’est la justice espagnole qui gère une fois l’accusée sous sa responsabilité. D’après Amaia Rekarte, qui a informé la Cour d’appel de Pau de l’irrégularité, “ils (les juges espagnols) sont tellement habitués à agir en toute puissance et faire ce qu’ils veulent”.

Si, comme l’affirme Henri Labayle, spécialiste en droit européen, toute remise en cause par la France de la procédure est impossible, la poursuite effective d’Aurore Martin pour des faits autres que ceux figurant dans le MAE sera illégal et “serait sactionné par la justice espagnole elle-même en appel”. Reste à savoir si la justice espagnole sera prête à engager un tel bras de fer, qui implique une longue procédure pendant laquelle Aurore Martin restera incarcérée.

Le gouvernement français, qui ne s’est pas officiellement exprimé sur le sujet, mis à part pour se défendre, au nom de la séparation des pouvoirs, de toute accusation d’être intervenu dans la remise de la militante aux Espagnols aurait maintenant la possibilité d’intervenir. C’était dans ce sens q’une vigntaine d’élus basques ont réclamé la libération immédiate dans une lettre ouverte à François Hollande. La Ligue des Droits de l’Homme a également demandé l’intervention du Président de la République pour que “Aurore Martin ne soit pas la victime d’un conflit qui est en train de trouver une issue dans un cadre démocratique”.

Son intervention serait une intervention politique et non juridique. Ne pas intervenir, au nom de la séparation de la justice de la politique serait également une décision politique. La politique y a été mêlée des ses départs.


Valls au coeur des polémiques

Parlons de politique. Que dit le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, dont les proches d’Aurore Martin soupçonnent d’être derrière sa remise à l’Espagne ? A priori rien. Il renvoie la responsabilité au parquet de Pau, l’affaire étant, après tout, une question de justice. En même temps, avec des entretiens musclés à plusieurs organes de presse, et son expression à propos de la question basque, il dit tout. Tout sur l’attitude politique du gouvernement, ce qui laisse penser les proches d’Aurore Martin que Valls est un “menteur” lorsqu’il affirme n’avoir pris aucune décision dans l’extradition.

Dans un entretien au journal Sud Ouest, le ministre de l’intérieur répond aux questions urgentes du moment. “Aurore Martin a été arrêté lors d’un contrôle routier, habituel en cette période de vacances (...) Je démens toute autre version des faits”. Il réaffirme le caractère fortuit du contrôle et de l’arrestation. La sous-préfecture de Bayonne soutient aussi cette version des faits.

Les soutiens de Martin, en revanche, affirment avoir vu, le soir son arrestation, plusieurs contrôles de gendarmes sur des autoroutes différentes, sans faire de test d’alcoolémie. L’adjoint du maire de Biarritz a estimé que 600 véhicules ont été contrôlées autour de Mauléon le jour de son arrestation. Un autre témoin a dit “ils étaient armés et scrutaient dans les voitures. Personne n’était arrêté et je croyais qu’ils recherchaient quelqu’un de l’ETA”. Sud Ouest estime, d’après une “source bien informée sur l’affaire”, qu’une opération de recherche de stupéfiants a été effectuée et que en conséquence toutes les véhicules ont été arrêtées. Le procureur de Pau “ne confirme, ni n’infirme” cette information. Sans avoir pour le moment d’éléments qui accusent le pouvoir ministériel d’ingérence, nous nous eloignons en tout cas de la version de Valls du contrôle fortuit.

Venons à deux autres questions auxquelles Valls donne sa réponse à Sud Ouest. La première : la disproportion entre les faits reprochés et la peine qu’Aurore Martin risque. La deuxième : le contexte politique de son arrestation. A la première le ministre explique “Je fais confiance à la justice espagnole pour traiter le cas d’Aurore Martin en tenant compte du fait qu’elle n’a pas de sang sur les mains. C’est la justice d’un Etat de droit, d’un pays qui, il ne faut pas l’oublier, a subi la violence d’ETA”. Rejetant l’existence d’un délit d’opinion dans le cas Martin, le Catalan Valls dit simplement “Dans une société démocratique, il n’y a pas de place pour des actes et des discours de violence”.

Pour ce qui est du contexte politique d’avancées significatives, l’ETA ayant abandonné la lutte armée et les independantistes basques ayant réalisée une nouvelle percée éléctorale. Valls reprend un ton sécuritaire musclé. “Ce qui a permis la défaite d’ETA, c’est la coopération déterminéee de la France et de l’Espagne (...). Et aussi le refus de la violence par la société basque espagnole. Nous devons mener cette action jusqu’à la dissolution (d’ETA)”.

Des réponses intéressantes car à ces questions, qui n’aborde qu’indirectement l’ETA, le ministre répond par un discours sur la répression de la violence. Aurore Martin semble avoir été arrêtée non pas pour ses idées politiques mais parce que la France et l’Espagne n’acceptent pas la violence. En même temps, de par la légalité de Batasuna dans la République Française, l’on ne peut pas l’estimer une terroriste coupable de “actes et discours de violence”. Valls dit tout sur sa stratégique politique mais rien sur Aurore Martin.

Ces amalgames ne sont pas nouveaux. L’entretien à Sud Ouest tombe dans la droite lignée de celle que Valls a accordé au quotidien espagnol El Pais lundi 29 octobre. “Nous suivrons le gouvernement espagnol dans tout ce qu’il décide.” C’est avec cette phrase que l’entretien avec la presse espagnole se conclue. Il a donc suivi la politique espagnole actuelle en lançant l’assaut qui a permis l’arrestation à 70 kilometres de Lyon d’Izaskun Lesaka, considérée comme la chef militaire d’ETA. Suit-il aussi la politique espagnole dans sa forme d’opposition au nationalisme basque et ses lois d’exception qui interdisent des formations politiques comme Batasuna ?

Ne se limitant pas à son domaine sécuritaire, Valls se permet de s’exprimer sur des considérations politiques du Pays Basque. “Il n’y aura pas de structure administrative basque, nous ne voulons pas ouvrir ce débat. Les choses sont claires dans notre esprit, et tant qu’ETA n’aura pas restitué ses armes nous demeurerons inflexibles”.

Une justice politisée

Refus catégorique de discuter d’une autonomie territoriale basque française, promesses de suivre la politique espagnole, amalgames répétés entre la politique au Pays Basque et ETA. Nous n’avons pas, à l’heure actuelle, de précisions sur le déroulement exact des faits. En revanche l’attitude et le climat politique ne peut pas être plus claires.

Le gouvernement espagnol a lancé une nouvelle offensive contre l’indépendantisme basque, à un moment où celui-ci se renforce et se libère du terrorisme d’ETA. Madrid cible non seulement les “etarras” mais aussi des militants d’organisations politiques comme Batasuna qui ont été interdites par la loi d’exception, la Ley de Partidos. Dans cette période de changement le gouvernement français a décidé ouvertement de suivre son homologue outre-Pyrénées.

Quelque soit la complexité de la situation juridique, Aurore Martin a été une victime de choix politiques des gouvernements. Du choix du gouvernement espagnol de la cibler alors qu’elle est militante politique qui “n’a pas de sang sur les mains” comme le recconaît Monsieur Valls. De l’accuser, une fois en détention en Espagne, de faits qu’elle a commis en toute légalité en France.

Mais elle est aussi victime des choix politiques du gouvernement français. Car la France peut refuser des MAE si elle estime que l’autorité étrangère poursuit une personne pour des opinions politiques. Elle l’a d’ailleurs déja fait, y compris ce 30 octobre lorsque le tribunal de Pau a rejeté le mandat d’arrêt qui visait Arturo Villanueva.

Les élus et habitants du Pays Basque Français ont compris directelement la politisation de cette affaire de justice. La Ligue des Droits de l’Homme qui, comme eux, a livré une lettre au Président de la République, résume ce point de vue.

“Au-delà de ces éléments juridiques, il reste et il demeure qu’une jeune femme est aujourd’hui en détention pour une durée au moins de plusieurs mois, devant une juridiction d’exception parce que les autorités espagnoles ont cru devoir criminaliser une expression politique, celle de l’indépendantisme basque.”

Messages

  • je me suis déja beaucoup exprimé sur BC pour condamner sans réserve l’arrestation puis l’ extradition d AURORE MARTIN , aux arguments déja avancé je voudrais en ajouter un autre :

    si HOLLANDE , VALLS et TAUBIRA jurent dur comme fer qu’ils ne sont pas intervenus , qu’est ce qui les empêchent d ’intervenir maintenant auprès du gouvernement espagnol qui ne peut pas leur refuser " la faveur" de libérer une innocente vu le nombre de membres de L ETA déja livré par la FRANCE ...

    Mais pour que notre trio d ’innocents aux mains pleines puissent prendre une telle décision, il faut les y "aider" , c’est pourquoi et bien que les manifs locales et régionales aient leur utilité , je pense qu’il est indispensable d ’organiser des actions nationales , une manif à PARIS , qui visent directement le pouvoir ...

    outre le fait que de telles actions me paraissent plus efficaces , elles permettront de faire le tri entre ceux qui demande véritablement la libération AURORE et ceux qui apportent leur soutien pour des raisons locales ( la création d un département basque) ou avec ceux qui comme le PCF par souci de ménager la majorité à laquelle ils appartiennent joue le double jeu et refusent que les actions prennent trop d ’ampleur .

  • vidéo eitb : Manifestation à Bayonne pour les prisonniers - 10/11/2012

    Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Bayonne pour manifester leur soutien aux prisonniers et appeler les gouvernements français et espagnol à s’engager davantage dans le processus de paix.

    http://www.eitb.com/fr/video/detail...

    PS "terroristes d’ETA", c’est qui les vrais terroristes, les combattants basques pour la liberté de leur pays ou les états colonialistes qui ont soutenu les GAL ?

    Les Groupes antiterroristes de libération (espagnol : Grupos Antiterroristas de Liberación, GAL) étaient des commandos para-policiers et para-militaires espagnols, actifs de 1983 à 1987, ayant comme objectif la lutte contre ETA, principalement sur le territoire français, véritables terroristes d’État.

    • Bien d’accord pour condamner le terrorisme d’Etat, le traitement fait aux prisonniers basques et exiger leur libération.

      Pour autant, mais c’est un autre débat, mais rien n’empêche de l’avoir...

      Cela ne saurait être de cautionner les dérives stalino-militaristes de l’ETA pratiquées depuis des années qui ont isolé le combat du peuple basque de celui mené par les autres peuples de l’Etat espagnol, profondément divisé les travailleurs et la population d’Euzkadi (parce qu’une chose est de transformer Carrero en astronaute, d’exécuter un commissaire tortionnaire sous une dictature sanglante autre chose de flinguer un conseiller municipal (fut il de droite) ou un journaliste) alors que des espaces de droits démocratiques ont été acquis.

    • D ACCORD AVEC TOI , PACO , exiger la libération d AURORE MARTIN ce n est bien sûr en aucun CAS cautionner la violence de l ETA qui reconnait d ailleurs aujourdhui que ce fût une erreur stratégique et politique ce n est pas non plus prendre position pour ou contre l’indépendance du PAYS BASQUE , il s ’agit simplement de faire sortir AURORE MARTIN DE PRISON parce qu ’elle est innocente et qu’elle a simplement un droit constitutionnel , celui d ’appartenir et de militer dans l’organisation légale de son choix .

      Dans le même temps il s ’agit de dénoncer le pouvoir de " goche " et ses complices qui ont livré AURORE à une police néo franquiste connu pour ses pratiques brutale et à un tribunal d ’exception qui à le pouvoir de lui infliger 12 ans de prison .

  • autre vidéo de Bayonne :
    http://www.dailymotion.com/video/xv...

    euskal presoak etxera ! / prisonniers basques à la maison !

    • Pour dire la même chose que Richard, mais autrement…

      Tous les commentateurs considèrent que la manifestation de Bayonne a été un immense succès numérique (plus de 15 000 chiffre organisateurs, moins de 15 000 chiffre police, 15 000 repris par la presse).

      Après le succès de cette première étape (essentiellement « régionale »), la mobilisation pour la libération d’Aurore doit prendre maintenant un caractère national.

      Vidéo France Info (si le lien fonctionne)

      http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4e7343f894a6f677b10006b4/509e8ded947399504e02595c/298f06f6c7b1480c963757702cbca763?wmode=transparent&autoplay=1

      Seul témoignage écrit sur la manifestation posté sur ce site :

      Les sénateurs PCF interviennent en faveur d’Aurore Martin ????
      10 novembre 2012 - 23h12 - Posté par monachicchio - 77.***.39.***
      je revient de la manif de bayonne et surprise le grand front de gauche qui nous dit de prendre le pouvoir eté complétement absent. je ne dit pas que des militants du PCF avec badges n’étaient pas la. je sait qu’un car est venu de PAU. pour le reste entre 8000/15000 personnes. mais revenont a nos grands révolutionaire. pas vu de tract.
      la seule apparition d’organisation politique francaise aura eté celle du NPA, des auto collants de partout pour la liberation de aurore, pour les presos ; et contre la MAE et des milliers de tract A4 moitié francais moitié basque.
      voila oui trés surprenant. si quelqu’un a vus autre chose

      De Monacchao

    • Pour dire clairement les choses, les accords pour la manif étaient qu’ils n’y ai pas de drapeaux d’organisations politique. Enfin c’est cela que j’ai compris.
      Donc a part 1 drapeau du FdG il n’y avait que des ikurrina et 5 drapeaux breton (salut aux bretons)
      Le PCF et d’autre nous ont habitué à faire soit des points fixes d’apparitions, soit des apparitions sous forme variés, tracts auto collants etc. pour la manif de Bayonne et pour les organisations politique française, mis a part le NPA très visible malgré la pluie, rien de tout cela. Profil bas ?? ???? à part des élus locaux (voir sud-ouest, le monde, libé etc), personne. Finalement la seule" tête de gondole" aura été Poutou.
      Pas de JML, pas de vedette comme l’avocat du FdG de bordeaux maitre Boulanger.
      La majorité des post depuis le début du scandale aurore Martin c’est retard à l’allumage, propos ambigües, et sommes toute démarches strictement institutionnelles mais pas de grosses mobilisations des structures de parties, à part les positions bien visible médiatiquement des élus. Bien sur les militants ou sympathisants étaient là. Je ne vais pas discuter sur les quantités.
      Fondamentalement pas d’appel au peuple de gauche, pas d’appel à la « prise du pouvoir » à minima. En gros les élus plastronnent avec retard suivant les remous et la mobilisation, la presse fait à minima.
      Merci au NPA d’avoir fait son boulot de parti.

  • Je loge ici ce papier pour ne pas rajouter un nouvel article ;.
    _ Quand on pense que Hollande et sa majorité OSENT nous faire le coup de ceux qui n’y sont pour rien (sauf certes d’avoir adopté le M.AE..) , que c’est par hasard qu’ Aurore Martin a été controlée ..comme tout un chacun peut l’être sur la route, ça donne la NAUSEE..

    Tarnac, Irlandais de Vincennes, curieux épisodes de l’affaire MERAH, que ce soit la DROITE ou cette Gôche réduite à se glorifier d’être moins"laxiste" que les Pasqua, Sarko, Hortefeux, Guéant.., soyons calmes mais ATTENTION..
    Ils ont besoin de faire peur, de diviser, de provoquer..


    Ils ne reculent jamais devant quoi que cesoit.

    Notre bourgeoisie est versaillaise..

    Dénoncer les complices du RAPT et de l’extradition puante d’une militante française, comme hier avoir dressé un rempart de solidarité autour Cesare Battisti, comme l orsqu’avec des humanistes de RESF, nous cachons un gamin pour refuser les charters de la honte, c’est un aspect de la LUTTE des CLASSES

    Ce gouvernement vient de se couvrir de boue, mais aussi de RIDICULE !

    lu sur Libe.fr

    La famille d’Aurore Martin dénonce les "mensonges" sur son arrestation

    Les proches de la militante basque produisent des documents prouvant selon eux que son arrestation n’était pas fortuite.

    La famille et les amis de la militante basque dénoncent une nouvelle fois les "mensonges" de Manuel Valls sur l’arrestation d’Aurore Martin le 1er novembre. Dans ce communiqué transmis mercredi à un correspondant de l’AFP, ils produisent plusieurs documents montrant selon eux que la militante, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, vivait au grand jour et que donc son arrestation n’était pas le fruit du hasard.

    "Aurore avait une vie sociale et familiale"

    Une attestation du maire de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), Michel Etchebest fournie par les proches, indique qu’Aurore Martin a voté à la présidentielle, puis aux législatives.

    Une carte grise de septembre 2012, ou un courrier de la préfecture sur l’allocation de RSA sont également transmis.

    "Aurore, poursuit le communiqué, avait une vie sociale et familiale entre Mauléon-Licharre, lieu de résidence de ses parents, Saint Michel, son lieu de résidence et Hasparren, le lieu de résidence de son compagnon". Ces lieux de vie sont reliés par 93 km de départementales traversant cinq cantons du Pays basque, où vivent 40.000 personnes, avec, six gendarmeries, soit "une gendarmerie pour 6.600 habitants", selon la famille.

    "Nous ne croyons pas qu’Aurore ait pu vivre normalement durant 18 mois (depuis le 18 juin 2011, lors de son retour à la vie publique, ndlr) sans que la gendarmerie le sache", indique la famille. Pour les proches de la militante, son arrestation est donc le fruit d’une "décision politique" et que par conséquent "Aurore Martin n’a pas été arrêtée lors d’un contrôle fortuit".

    "Une fois Aurore arrêtée, le dispositif levé"

    Sur les chemins qu’Aurore Martin aurait pu emprunter, les proches de la militante ont "dénombré quatre contrôles de gendarmerie sur le même créneau horaire" ce jour-là. "Une fois Aurore arrêtée, après 16h00, dans un premier temps les voitures qui passent par là ne sont plus contrôlées et dans un second temps l’ensemble du dispositif est levé", affirme la famille, qui dit se fonder sur dix témoignages.

    Dans un entretien à Sud Ouest Dimanche, Manuel Valls avait affirmé qu’"Aurore Martin a été arrêtée lors d’un contrôle routier habituel".

    Interrogé en conférence de presse mardi, François Hollande a assuré ne pas avoir donné de consigne. Après l’avoir contrôlée, la gendarmerie a présentée Aurore Martin au parquet général "et la procédure (de remise à l’Espagne) est automatique", a-t-il dit

    Elle avait voté aux Présidentielles.....
    putain...ya de quoi botter des culs ROSEs à grands coups de pompes !

    certainement comme des millions de gens honnêtes, (EUX).., elle a du penser Aurore, que comme les Roms , les gamins des"cités" controlés au faciès.., elle pouvait espérer enfin VIVRE tout à fait tranquille...
    Au point ou j’en suis, je serais de ceux qui avertiraient que si AURORE n’est pas revenue TRES VITE chez elle, ASKATU, chez "NOUS", alors en 2014....aux municipales aucune voix de ceux qui hurlent leur colère et leur solidarité ne pourra se porter sur des candidats du même parti que Hollande Ayrault, Valls etc etc..

    A.C

    .