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OCCUPATION DE L’OMI, métro Bastille, N°48 rue de la Roquette, par 300 sans papiers

Publie le samedi 19 mars 2005 par Open-Publishing
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Sans - Papiers

Ce 18 mars 2005 (9° anniversaire de l’occupation de l’église Saint Ambroise qui marqua, en 1996, le début de la longue lutte des sans papiers pour la dignité), depuis 14h 300 sans papiers de la CNSP et des soutiens occupent le siège de l’OMI à Paris pour obtenir une audience du Ministre de l’intérieur M. De Villepin. En effet, devant les refus massifs de régulariser la situation administrative (y compris de sans papiers qui entrent dans le cadre de la loi), nous avons envoyé, en date du 15 février, une demande d’audience à M. De Villepin. Depuis, nous n’avons cessé de téléphoner au Ministère, où on nous affirme que la demande a été bien enregistrée et transmise au cabinet. Mais à ce jour, nous n’avons aucune réponse. C’est avec le même mépris que le ministre de l’intérieur traite nos camarades du 9° Collectif, qui occupent depuis le 5 mars l’antenne parisienne de l’UNICEF.

C’EST INACCEPTABLE ! Les sans papiers ne peuvent regarder les bras croisés M. De Villepin faire sa carrière politique sur leur dos. Au moment où l’Espagne, même avec des limites, s’apprête à régulariser quelques 800.000 sans papiers, M. De Villepin lui se glorifie d’avoir procédé à l’expulsion de 12.000 sans papiers en 2004, et fait ainsi progressé de 40% le nombre d’expulsés par rapport à 2003 ; il programme d’ores et déjà 20.000 expulsions en 2005. Pour cela, la machine. à fabriquer les Arrêtés Préfectoraux de Reconduite à la Frontière (APRF), fonctionne à plein régime ; les refus de régularisation s’étendent aux jeunes majeurs scolarisés ; les contrôles au faciès dans les gares, les métros, sur la voie publique se multiplient. Le droit d’asile est chaque jour remis en cause : dans les zones d’attente, les demandeurs d’asile ne sont parfois même pas écoutés, mais simplement reconduits vers une destination où leur intégrité physique est menacée ; les refus d’asile par l’OFPRA dépassent 80 % des demandes. Les conditions de rétention administrative sont dénoncées y compris par de hautes autorités de l’Etat comme M. Badinter. M. De Villepin a annoncé le 4 mars à Marseille un programme d’augmentation de la capacité d’accueil des centres de rétention où sont enfermés y compris des enfants. Les rapports 2004 de la Cimade et l’ANAFA montrent une dégradation alarmante de l’accueil et du séjour des étrangers.

« Faire du chiffre » : voilà la politique du gouvernement Chirac/Raffarin/ De Villepin en matière d’immigration. Et pour justifier cette politique répressive, le gouvernement invoque le faux prétexte du risque « d’invasion de la France par les hordes de miséreux du Tiers Monde ».

La CNSP en appelle à l’opinion démocratique, à toutes les organisations syndicales, associatives, politiques, aux personnalités qui soutiennent la lutte des sans papiers, à tous les citoyens attachés au respect des libertés individuelles et collectives à :

 exiger du ministre de l’intérieur qu’il reçoive sans délai une délégation de la CNSP ;

 venir soutenir les sans papiers sur le lieu de l’action.

Fax du Ministère : 01 43 59 89 50

Pour contacter les occupants, appeler aux numéros suivants : 06 66 77 60 69 ou 06 75 48 66 99