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Chercheurs : Non à la Constitution Européenne !

Publie le mardi 22 mars 2005 par Open-Publishing

Indépendance des Chercheurs

http://www.geocities.com/indep_chercheurs

L’ "Europe" est une machine politique et militaire au service des lobbies financiers. Les citoyens et les travailleurs ne peuvent en attendre rien de bon.

Et aussi paradoxal que cela puisse paraître et contrairement à la propagande qu’on nous sert, la "construction européenne" n’est pas une opération avantageuse pour les projets scientifiques européeens, bien au contraire.

Sans les institutions européennes, les grands centres et projets européens font l’objet d’acords entérinés par les différents gouvernements et qui engagent ces derniers. La direction scientifique est indépendante des gouvernements et n’est chapeautée par aucune autorité politique. Les personnels ont en général des statuts très acceptables.

Mais avec un gouvernement européen et une "politique européenne" en matière de recherche, tout va changer et ces entités scientifiques tomberont sous la coupe de l’euro-nomenklatura. Les organismes de collaboration scientifique européenne se trouveront directement subordonnés à un commissariat, ministère ou quelque chose de la sorte.
Lequel pourra opérer des coupures budgétaires, supprimer des programmes, se réserver les décisions sur leur financement, les délocaliser, faire licencier des personnels, placer la recherche sous le contrôle des multinationales, etc. etc...

Pour la recherche française, la "Constitution" qu’on nous prépare serait
mortelle car elle anéantirait son indépendance et sa transparence. Voir
le tract (janvier 2005) que nous diffusons en ce moment.

Indépendance des Chercheurs

http://www.geocities.com/indep_chercheurs

Le tract :

POURQUOI « VEUT-ON CHANGER » LA LOI D’ORIENTATION DE LA RECHERCHE ?

OU LES QUATRE CHEVALIERS DE L’APOCALYPSE DE 2005 :
MONDIALISATION, AGCS, « CONSTRUCTION EUROPENNE », LOLF

Déclaration de la Plateforme « Indépendance des Chercheurs »
indep_chercheurs@yahoo.fr , http://www.geocities.com/indep_chercheurs

La mondialisation est la concentration à l’échelle mondiale du pouvoir
des milieux financiers, avec la mise en place d’un « nouvel ordre
mondial » et de multinationales plus puissantes que les Etats
théoriquement souverains.

La « construction européenne » est la mondialisation appliquée à l’ « 
Europe » et la création d’une super-puissance alliée des Etats-Unis,
faisant en même temps table rase de nos acquis sociaux et démocratiques
que recueillent les lois et constitutions des actuels Etats.

L’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) de l’OMC est la
privatisation générale des services publics et la « liberté des
prestations » court-circuitant les Codes du Travail des pays
destinataires des prestations par des déplacements incontrôlés d’une
main d’œuvre mal payée. C’est la même idée que recueille le projet de
Constitution Européenne.

La LOLF, Loi Organique relative aux Lois des Finances votée en 2001,
comporte la déréglementation administrative nécessaire à l’application
en France de l’AGCS et des autres « nouveautés » de la mondialisation.
C’est une loi de mise en place des pouvoirs discrétionnaires des
hiérarchies et des « chefs de projet », leur permettant d’échapper de
facto à toute règle.

1 - Ce qu’on ne nous dit pas sur les Droits de l’Homme en Europe

Sauf méprise de notre part, jamais les médias français n’ont vraiment
commenté le fait pour le moins surprenant que la Convention Européenne
des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales dont la Cour
Européenne des Droits de l’Homme , http://echr.coe.int , est garante, ne
comporte aucune clause sociale comparable à l’article 25 de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,
http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm , qui dit :
« 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour
l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que
pour les services sociaux nécessaires... »

S’agit-il d’un « oubli » ? Aucunement. La Convention européenne
précitée, portée à présent à un niveau supérieur aux textes législatifs
français, n’est pas un texte de l’Union Européenne (25 pays) mais du
Conseil de l’Europe (45 pays, 800 millions d’habitants) dont, entre
autres, la Russie fait partie. La Cour Européenne des Droits de l’Homme,
devenue un Tribunal supérieur aux tribunaux français, est également une
émanation de ce Conseil. Un article comparable à l’article 25 de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, s’il était adopté et
appliqué, empêcherait la Russie de faire partie du Conseil de l’Europe.
L’actuel salaire minimum russe est d’environ 20 euros par mois, moins
d’un tiers du minimum vital reconnu par les autorités russes. Ce sont
des chiffres extrêmes, mais même au sein de l’Union Européenne ont
trouve depuis quelques mois des salaires de l’ordre de 100 ou 200 euros
par mois. Cette évolution reflète, et renforce, celle du « marché
mondial de la main d’œuvre ».

2. Le contenu réel de la LOLF

Nous avions écrit,

http://www.geocities.com/indep_chercheurs/tract11mars2004.doc :

« l’asservissement définitif du travail intellectuel à l’échelle
mondiale est un objectif stratégique des milieux financiers de ce début
de siècle. Un objectif économique, mais aussi de domination politique. »

La LOLF fournit, précisément, une bonne partie des outils de cette
domination des « élites » sur le travail intellectuel. Il est
intéressant de lire à ce sujet le commentaire assez franc de l’un des
auteurs directs de cette loi, conseillère pour la fonction publique du
premier ministre Lionel Jospin :
http://www.cadres-plus.net/pdf_lire.php?num=463 .Voici des extraits :
"Cette modification radicale, c’est celle qui fait porter la
responsabilité des gestionnaires, non sur le respect de la règle et de
la norme, mais sur l’obtention des résultats attendus de leur action..."
(...)"facteur de motivation, mais aussi de tension, elle [la LOLF] va les
conduire [les "gestionnaires"] à réclamer les moyens qui leur manquent
encore pour obtenir ces résultats." (...) "La gestion prévisionnelle des
emplois, des effectifs et des compétences ne se construit pas sur des
corps statutaires, mais sur des filières de métiers..." (...) "La demande
prévisible d’une plus grande capacité à encourager et à remercier les
agents (...) n’est guère compatible avec un système de promotion et de
discipline centralisé" (...) Et, au centre du raisonnement, l’évacuation
de la notion de compétence professionnelle lorsque le commentaire met en
avant (tel quel) : "des critères de sélection et d’évaluation
privilégiant les capacités plutôt que les compétences techniques...".
C’est quoi, les « capacités » ???

On cherche à nous imposer une nouvelle loi sur la recherche afin de
mettre en marche toute cette machine à broyer : mondialisation,
ouverture au « grand marché de la main d’œuvre », déréglementations,
généralisation du dumping social et de la précarité, délocalisations à
la recherche de très bas standards sociaux, « liberté du commerce et des
prestations », accords de l’Organisation Mondiale du Commerce,
dispositions « européennes », LOLF... NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE :
REJETONS TOUS CES MONTAGES, « CONSTRUCTION EUROPEENE » COMPRISE !

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Indépendance des Chercheurs (attn. Luis Gonzalez-Mestres) 17 rue Albert
Bayet, appt 1105 , 75013 Paris , Infos :
http://fr.groups.yahoo.com/group/indep_chercheurs , Port. 0620601187