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Lycée de Montreuil, l’occupation continue.

Publie le mercredi 23 mars 2005 par Open-Publishing

Hier encore, les lycéen-nes occupaient le lycée. Comme jeudi et vendredi soir dernier. Vendredi 18 mars, l’Inspecteur D’Académie est venu les rencontrer dans l’espoir d’éteindre l’incendie. Et a généreusement accordé qu’ils soient associés au rendez-vous prévu le mardi 22 mars !!! En effet, avant les vacances de février, les parents et les enseignants avaient refusé de siéger au CA pour cause de situation impossible à la rentrée.

Les parents avaient demandé un rendez-vous, c’est aujourd’hui à Bobigny, sachant que tout le monde (parents FCPE et enseignants) est convaincu qu’il n’en ressortira pas grand chose ; au mieux quelques miettes. Mais sur la loi, bien que représentant du ministre, l’Inspecteur d’Académie n’a rien pu dire. (On s’en doutait !) Les profs et les lycéen-nes ont écrit un tract commun contre la loi Fillon diffusé hier. Autant dire qu’il n’en sera pas question demain à Bobigny. La grève a été votée par les enseignants pour aller au rendez-vous à Bobigny et faire le point des revendications pour la rentrée.

Les lycéen-nes iront à Bobigny mais restent mobilisés contre la loi Fillon. Ils souhaitent aller à la manifestation d’aujourd’hui. Mais ils ont aussi entendu que l’UNL et la FIDL n’appelleraient pas ou plus. Ils décideront aujourd’hui. Comme vous voyez, l’ordre de dispersion a sonné. Enfin, un dernier point et ce n’est pas le moindre : les deux nuits d’occupation (jeudi 17 et vendredi 18 mars) n’ont fait l’objet d’aucun incident. Malgré l’argument sécuritaire martelé par l’Inspecteur d’Académie vendredi et les RG (300 casseurs du 93 risquaient de donner l’assaut et de tout casser à l’intérieur...), ce furent des nuits très calmes. Pour preuve, le maire, qui avait aussi fait le déplacement, avait demandé à la préfecture l’expulsion au moindre incident "mais sans violence" a-t-il précisé.

Il a d’ailleurs pris la peine de dire aux lycéen-ens qu’en cas d’expulsion, ils ne devaient pas résister. Encore une fois, l’argument sécuritaire a été brandi comme intimidation. Mais les lycéen-nes décidèrent de ne pas céder à ces sirènes-là. Les personnes impliquées sur cette occupation ont pu le constater. Une précision : les lycéen-nes ont bloqué de nombreux cours depuis deux à trois semaines et quasi-tous les cours depuis quatre jours. Chapeau ! Pas facile d’inventer d’autres rapports dans les établissements et ils y sont parvenu ! Même si ça sent un peu la fin.