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Allemagne : La "gauche" légèrement majoritaire...,

par René HAMM

Publie le dimanche 22 septembre 2013 par René HAMM - Open-Publishing
2 commentaires

... mais la droite pourrait bien gouverner seule.

Au moment où j’écris ces quelques lignes, les sociaux-démocrates, les Grünen et le parti de gauche Die Linke totalisent plus de voix que l’Alliance chrétienne-démocrate d’Angela Merkel (42,6% contre 41,7%).

Pourtant, la plupart des observateurs tablent encore sur une éventuelle majorité de sièges au Bundestag pour le parti de la chancelière.
Warum ? Cette bizarrerie tient à deux facteurs : le score des "petites" formations induit que nettement moins que 50,1% suffirait pour décrocher le jackpot ; par ailleurs, le SPD de Peer Steinbrück (25,6% selon les dernières estimations) et les Verts, dotés pour l’heure de 8,4%, écartent toute coopération gouvernementale avec Die Linke (avec 8,6%, la troisième force politique du pays), considérée comme trop "radicale" avec ses revendications de sortie de l’OTAN et d’un salaire minimum de dix euros, tous secteurs confondus. En Allemagne comme chez nous, les "roses " et les "verts de gris" constituent bien une "deuxième droite" (1)...

Pour la première fois depuis la création de la République fédérale (le 23 mai 1949), les "libéraux" du FDP n’atteignent pas les 5% nécessaires pour envoyer des députés dans la chambre berlinoise.

Je reviendrai plus largement sur le scrutin législatif outre-Rhin lorsque je disposerai du résultat définitif.

(1) Titre de l’excellent essai de Jean-Pierre Garnier et Louis Janover, réédité fin avril 2013 chez Agone à Marseille (336 pages, 20 euros). Sortie originelle chez Robert Laffont en février 1986.

René HAMM
Bischoffsheim (Bas-Rhin)

Messages

  • La goche atlantiste de Gysi qui fait copain copain avec l ambassadeur us avant le sommet de l otan de 2009 pour le rassurer sur la demande d une sortie de l otan avancee par die (pseudo)linke.

    Avec une gauche pareille, pas besoin de droite.

    • Bonjour,

      Durant la campagne électorale, Gregor Gysi et d’autres leaders du parti Die Linke ont rappelé à plusieurs reprises leur hostilité à l’OTAN, bloc militaire à "dissoudre", et au minimum qu’ils souhaitent que l’Allemagne en sorte.

      Le SPD et les Grünen, prêts à soutenir n’importe quelle expédition armée, écartent toute alliance avec la Gauche, notamment en raison de ses positions en matière de politique étrangère.

      Nonobstant les critiques que je formulerais à l’encontre de cette formation dans laquelle opèrent des ex-membres du SED est-allemand, les seuls accents anticapitalistes et antiimpérialistes ne sont à attendre que de la fraction, devenue depuis dimanche la troisième force politique au Bundestag.

      René HAMM