Accueil > occupation du local du parti radical de borloo par les chomeurs et mal logés

occupation du local du parti radical de borloo par les chomeurs et mal logés

Publie le jeudi 7 avril 2005 par Open-Publishing

A la veille des 20 ans de la politique de la ville, le collectif
mal-logés en colère a occupé tout l’après-midi le siège du Parti
Radical, 1 place Valois à Paris, auquel vient d’adhérer Jean-Louis
Borloo. Après les occupations de l’ANRU, de l’école de rénovation
urbaine et de la Délégation interministérielle à la ville, nous
demandions à nouveau un rendez-vous avec Borloo, qui se vante partout
de sa politique au niveau du logement. Nous sommes partis après avoir
obtenu l’engagement écrit du Président du parti radical de nous
obtenir un rendez-vous avec le ministre de la cohésion sociale.

Le 8 avril au palais des Congrès, ministres, politiques de tous bord
et institutions ont jugé bon de commémorer vingt ans de politique de
la VILLE. Vingt ans de politique de droite ou de gauche pour quels
résultats

Une augmentation générale des loyers, une hausse constante du nombre
de demandeurs de logement, des pauvres repoussés de plus en plus loin :
d’abord aux périphéries de Paris, puis en grande couronne, et même
celle-ci devient inaccessible aux bas revenus : des villes comme Mantes
la jolie, les Mureaux Corbeil ou Evry ont décidé elles aussi de
détruire les logements sociaux qui ont servi de réserve à miséreux
pendant des dizaines d’années.

La politique de la Ville actuellement, c’est avant tout la destruction
programmée de 250 000 logements sociaux par l’agence nationale de
rénovation urbaine et moins d’un tiers des logements construits
accessibles aux smicards et à ceux qui ont moins.

Que reste-t-il à ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir un logement
dans le privé : la précarité totale du logement, l’alternance entre un
hébergement chez un proche, une sous-location occasionnelle, un foyer
d’urgence, un hôtel, un squatt toujours et de plus en plus violement vite expulsé, ou le trottoir.

Nous sommes des dizaines de milliers, contraints de changer d’adresse
tous les 3 mois, et en conséquence d’assistante sociale ou d’école
pour les enfants, des dizaines de milliers à être de fait demandeurs
de logement depuis des années mais toujours nouveaux arrivants dans
les communes ou nous échouons provisoirement.

Nous sommes des habitants de nulle part à qui aucune collectivité ne
veut attribuer un logement assez de pauvres chez moi, merci bien

Aujourd’hui, droite et gauche sont d’accord pour dire que le mieux qui
puisse nous être réservé, ce sont des logements précaires, maison
relais ou pensions de famille.

Depuis vingt ans , c’est la solidarité ou la rue : les relogements
gagnés le sont par la lutte.

A Mr Borloo qui est fier d’offrir comme premier contrat d’avenir un
emploi de travailleur dans un centre d’hébergement d’urgence, avouant
ainsi s’il n’a aucune intention d’en finir avec la crise du logement,
nous promettons donc occupations et harcèlement quotidien !

Ac collectifs des mal logés

23 bis rue Mathis 75019 /M°Crimée

Réunion tout les dimanches à 15h

TEL : 01 40 09 27 49

http://www.ac.eu.org/