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Ecoutons - P. Gattaz, le patron du MEDEF, detaille en 30 minutes de propagande comment le patronat compte nous bouffer (audio)

par Collectif Bellaciao.

Publie le lundi 18 novembre 2013 par Collectif Bellaciao. - Open-Publishing
8 commentaires

Pour un dimanche matin de repos, c’était un peu dur à avaler.

Pourtant, il fallait bien faire son travail de militant-e-s et écouter la voix du MEDEF, pour savoir à quelle mode le patronat prévoit de nous croquer.

Nous n’avons pas été déçu-e-s.

M. Gattaz ferait presque passer Laurence Parisot pour une social-démocrate charitable et EA Seillières pour un gauchiste mou du genou.

-Apprécions ici le triple, quadruple... niveau du discours d’abord.

Comment en une phrase le "patron des patrons" fait passer plusieurs idées qui font système.

Par exemple dans une proposition :

1/ l’économie est neutre, elle ne fait pas de politique (c’est pragmatique, cela rassure les auditeurs, cela pose le cadre).

2/ si ce n’est pas politique, ce n’est pas polémique, il n’y a pas matière à discussion, c’est "objectif" (l’auditeur est totalement soulagé, on va lui proposer quelque chose de simple, qui ne sollicitera pas de choix de valeur, donc pas de conflit et pas de prise de position).

3/ donc, les mesures qu’il va proposer découlent "du bon sens", de "la logique des choses", pour "le bien commun". Et donc, ceux qui essaient de faire de l’économie de la politique sont "dogmatiques" et aggravent les problèmes (ouf . on a trouvé un coupable à tout ce qui dysfonctionne. ceux sont ceux qui font de la politique et qui embrouillent tout).

4/ le "cout du travail" (sic), les "charges sociales" (sic), la "surfiscalité" (sic), "les dépenses publiques" (sic), "l’entreprise" (sic) qui serait un bien commun au patron et aux salariés, mais même, à la société toute entière puisque "l’entreprise donne de l’emploi" (sic sic)... là, on va balancer du concept bien lourd, qui va passer tout seul, puisque le monsieur est objectif et ne fait pas de politique. Ce qu’il pointe du doigt, ce sont des faits incontestables, présentés comme des données inattaquables.

-La construction du discours qui fait système ensuite. Habilement amenée par une complaisance des journalistes bien visible (pas un pour faire remarquer que l’économie c’est politique, que le MEDEF est un syndicat etc).

-Sur le fond ensuite.

Par exemple, sur la TVA. LE MEDEF est pour son augmentation. Évidemment.

Et pourquoi ? Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que pour les sociétés, la TVA est non seulement neutre, mais même, leur permet de faire de la trésorerie. Principalement sur le dos du contribuable-salarié- consommateur.

Pour les artisans, certains commerçants, les libéraux indépendants...(sans parler du consommateur- travailleur), la TVA en revanche est l’impôt le plus injuste qui soit. En effet, de par son fonctionnement (TVA facturée - TVA payée), la TVA ne peut être déduite par leurs clients particuliers (non soumis au régime fiscal de déclaration).

Quant aux "petits" artisans, certains commerçants, et professionnels libéraux (les prestations des avocats par exemple, sont soumises à une TVA de 19,6% ce qui est absolument scandaleux du point de vue du fonctionnement de la société, si on considère que la restauration connait un taux presque quatre fois moins important, et que l’accès au droit est ainsi relégué loin derrière un plat de couscous ou une blanquette de veau....), ils se retrouvent donc bien plus souvent en situation de devoir "rendre" en "brut" tout ce qu’ils sont dans l’obligation de facturer (et qui pour le coup obère leur capacité à s’autofinancer correctement dans la vente de leur produit ou prestation, car 19,6 ou 20 % de TVA ce sont des prix, des honoraires... qu’on ne peut pas augmenter quand on s’adresse à des particuliers, et une partie de la somme facturée au final qui ne va pas dans leur caisse).

Et évidemment, cette TVA, que les communistes dénoncent depuis toujours ( à juste titre) est une taxe injuste inévitable, qui doit être supprimée, et qui frappe même les pauvres, même les plus précaires, sur des biens et services absolument nécessaires !

Votre facture EDF ? TVA. Votre baguette de pain ? TVA. Votre facture d’eau, de gaz ? TVA....

Cette taxe devrait être remplacée par une taxe sur les profits du patronat, les bénéfices des actionnaires.

MAIS SURTOUT, là le "patron des patrons" dévoile le projet du MEDEF, donc du syndicat patronal derrière l’augmentation de la TVA. Il nous ressort la TVA dite "sociale" (sans reprendre ce mot).

Oui le MEDEF est pour l’augmentation de la TVA parce qu’il compte imposer avec cela "la baisse des charges sociales", de la "baisse des dépenses publiques", de "la baisse du coût du travail" (sic ).

En d’autres termes, il compte transférer la part "socialisée" du salaire, la contrepartie de l’exploitation salariale "payée" en "salaire indirect", qui pèse aujourd’hui sur le patronat, il compte la transférer sur le salarié-consommateur-contribuable.

La proposition, c’est d’augmenter la TVA (taxe injuste à laquelle PERSONNE même le clochard du bas de la rue quand il achète sa "Villageoise", ne peut échapper) pour supprimer la part patronale des cotisations. Donc le travailleur va financer seul et par tous les bouts, ses prestations sociales. On imagine le désastre, rapide, pour nous.

Et tout ça bien sûr, c’est "pour la croissance" (dont les travailleurs ne voient JAMAIS les fruits), c’est pour "l’entreprise qui crée des emplois" (sic - alors que nous savons aujourd’hui à quel point cette promesse est vaine et mensongère). Il y a "trop d’impôts et de charges sur les entreprises", donc selon M. Gattaz, mais en revanche, le travailleur-contribuable-consommateur, lui, peut en prendre plein la gueule.

Autre grand sujet : "les dépenses publiques". "Bien-sûr", il faut tout casser. Cela fera du marché en plus pour le privé. Cela justifie aussi qu’on supprime les cotisations sociales. Au final, cela accroit les bénéfices des entreprises, qui ne sont en réalité que les bénéfices des actionnaires.

La "compétitivité" également. Notion-piège, notion fausse, mensongère, qui ne veut certainement pas dire ce qu’elle prétend contre laquelle il faut opérer un travail de déconstruction.

L’appel aux "partenaires sociaux", au "dialogue", à "la concertation"... dit bien aussi à quel point nous devons "mettre la pression" sur nos organisations syndicales, les marquer à la culotte ... parce que si le MEDEF se sent aussi tranquille c’est parce qu’il sait que 1/le gouvernement (au sens large) est actuellement un gouvernement de larbins de la bourgeoisie qui se couche aux pieds du patronat. 2/nos organisations syndicales, les directions de celles-ci, sont tellement gangrénées par le réformisme, la collaboration de classe... que le MEDEF rentre dedans comme un couteau pointu dans une motte de beurre mou.

Le chômage agité comme menace, comme horizon, contre quoi seule "l’entreprise" (sic) pourrait lutter, vieille ficelle qui marche toujours ("contre le chômage, il faut que les entreprises puissent embaucher" - il faudrait déjà qu’elles cessent de licencier non ?).

Des tas de propositions balancées, comme ça, l’air de rien.Ne pas remplacer deux fonctionnaires sur trois. Régionaliser (supprimer les départements. Diminuer encore davantage les indemnités de l’assurance chômage. Mettre en place la chirurgie ambulatoire (on vous ouvre le bide, le pied, la tête... et vous rentrez chez vous après la salle de réveil)...

Beaucoup de choses fausses aussi. Dire que l’actuelle réforme Sapin est une réforme qui va donner plus de pouvoirs à l’inspection du travail est absolument inexact. Nous savons que c’est le contraire, ce projet va affaiblir encore davantage l’inspection du travail. MAIS pour le MEDEF , ce n’est pas assez. Cette casse c’est pas suffisant.

Bref. C’est désagréable, mais il est du devoir de chaque militant-e d’écouter attentivement le discours du patronat ici, pour le déconstruire, le démolir, pour prévoir, pour se mettre au niveau des attaques du patronat...etc.

NB : Gattaz dimanche matin, Wauquier Samedi soir chez Ruqier ("mettre les chômeurs au travail" etc...) - Il nous font la guerre sur tous les fronts (qui se résument finalement toujours aux mêmes choses : baisser les salaires, augmenter la durée du travail, gagner de nouveaux marchés privatisés).

Prenez 30 minutes, c’est ici

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Le-grand-rendez-vous/Sons/Le-grand-rendez-vous-avec-Pierre-Gattaz-1711241/
#MEDEF #CGT #syndicats #travail #fonctionnaires # servicespublics #inspectiondutravail #salaires #TVA #patronat #chomage #PS

Messages

  • Il devient urgent de bien faire connaître ces objectifs du patronat et de poser la question de ce que nous devons faire pour empêcher qu’ils soient atteints... Ce qui s’adresse, d’une part, à ceux qui n’ont qu’un intérêt : lutter et, d’autre part, à ceux qui seraient tentés de marchander, voire d’obtempérer...
    Le 1er décembre, OK, mais comment on s’organise ?

  • "..le coût du travail... le coût des charges sociales.." disent ces menteurs.. On croit rêver !! Les voleurs crient à l’injustice ! ils brisent le social et les êtres humains qui le constitue, et ils en veulent encore plus !.. Citoyens ! assez de mensonges ! Chassons les voleurs,ceux qui détruisent nos vies pour s’enrichir , ceux qui veulent nous appauvrir encore plus plus pour accroître leurs richesses sur le dos des pauvres ! Le social , c’est à dire chacun de nous, est attaqué de toutes parts ! la misère grandit chaque jour ! Citoyens ! Une minorité de profiteurs menteurs et voleurs tentent de vous piller ! Réagisser comme les Goodyear et PSA aujourd’hui à Boves !! Chassons cette minorité de profiteurs ! Stoppons cette casse anti-sociale ! Reprenons aux profiteurs les richesses qu’ils nous ont volé !!

  • Merci au collectif pour avoir mis en ligne cette illustration de la luttes de classes.

    Conférence de presse de LE PAON :

    Constat :

     79% des français déclarent avoir des difficultés pour boucler les fins de mois.

     70% des français estiment que les conditions pour faire leur travail ne sont pas réunies.

     depuis 1 an,nous en sommes à 1000 plans sociaux sans compter les annonces de restructurations,de dépôts de bilan ou de mises en redressements judiciaires.

     15000 emplois menacés dans les mois qui viennent.

    Propositions :

    " j’ai demandé au président de la république d’organiser un débat contradictoire sur la répartition des richesses....etc"

    LE PAON,toi et ta bande de réformards du bureau confédéral êtes la honte de la CGT.Moi,militant de base de la CGT,te demande de retourner sur les lieux que tu n’aurais jamais du quitter : celui de l’affrontement "capital-travail" AU BOULOT !!!

    Mais pour ne pas te laisser démuni devant les salariés en colère avec qui tu seras au quotidien,mais surtout pour éviter de continuer à distiller ton réformisme chronique qui salit la CGT,voici un argumentaire à ta disposition.

    Au moment où le terme de "luttes de classes" cesse presque d’être employé,le capital la mène comme jamais,y compris dans la rue (avec ou sans bonnets rouges) à l’appel de GATTAZ fils.

    Le capital passe à l’offensive.Offensive marquée par l’élargissement de son espace (mondialisation) et que permet la mutation des pays "dits socialistes".

    Le capital n’est pas une abstraction,ce sont les firmes mondialisées,leurs sous-traitants,les banques,et les acteurs du capital financier (capital de placement).

    Ca va LE PAON ? tu suis ?....continuons,

    Tous les partis institutionnels qui auront accès à des responsabilités gouvernementales,vont,sans exception,participer à cette offensive du capital.

    1) en légalisant les moyens pour la mener.(voir la panoplie des lois favorables au patronat.)

    2) en la soutenant financièrement par des aides à l’emploi,ce qui est le comble du cynisme au regard du chômage.

    3) en abandonnant les entreprises publiques,les services publics,les systèmes de redistributions sociales ( pour faire bander les banquiers) laissant place libre à tous les rapaces du capital.

    4) en prenant en charge,en partie,les coûts de cette offensive. (RSA....etc)

    ça va LE PAON ? pas trop perturbé ? oui ? bon,je résume.mais sois attentif.

    La déconnexion entre le capital et le salariat est la clef de la crise sociale et de la perte de la notion de classes.Certes il y a eu des mouvements sociaux d’envergure,mais il faut être lucide : outre que les luttes ont eu pour objectifs de limiter ou bloquer une offensive du capital,et donc défensives,elles n’ont pas fait le poids.

    Nous sommes en plein dans cette période.

    Alors tu as compris LE PAON ? A NOUS,ENFIN,DE PASSER A L’OFFENSIVE !!!

    Je termine en reprenant la citation à l’entête de BC :

    SE REBELLER EST JUSTE,DESOBEIR EST UN DEVOIR,AGIR EST NECESSAIRE !

    LR

  • Cette analyse a au moins le mérite de rappeler que notre ennemi principal c’est le patronat et, accessoirement, tous ses valets et amis politiques (gouvernement, élus, experts, encadrement social, ...) qui se trouvent entre lui et nous, le prolétariat. Réservons donc nos attaques aux patrons qu’il faut désigner et dénoncer pour ce qu’ils sont : des exploiteurs sans scrupules, des faiseurs de misères.

  • Je vous propose un petit texte réécrit à partir d’un courrier adressé par Pierre GATTAZ aux chefs d’entreprise de France que j’appellerais :
    « LA GALIPETTE DES MOTS »
    Vous pouvez lire ce texte en 2 temps
     1er temps, lecture du texte en lisant les mots ou phrases en italiques mais sans lire les mots ou phrases en gras.
    2ème temps, lecture du texte sans lire les mots ou phrases en italiques et en lisant les mots ou phrases en gras.
    C’est, fort de mes convictions que j’ai réécrit ce texte, je pourrais être, en ces temps de criminalisation à tout va, être accusé de plagiat. Je veux juste mettre en avant que les grandes idées sont parfois…. trompeuses.

    MEDEF CGT
    Destinataires : chefs salarié(e)s d’entreprise en France.
    Objet : 1 million d’ le plein emplois créés en 5 ans !

    Chère Madame, cher Monsieur,

    Notre pays est à la croisée des chemins. Les prochains mois seront déterminants et nous ne voulons pas être les spectateurs inactifs d’une France qui tombe.

    Il nous appartient, à nous entrepreneurs salarié(e)s et créateurs de richesses, de réagir, et de proposer plus haut et fort une véritable ambition pour notre pays.
    Une ambition cohérente avec notre responsabilité de créateur d’avenir et de créateur d’emplois de richesses. Une ambition qui s’attaque au coeur même du mal qui ronge notre société, c’est-à-dire le chômage, qui sape le moral des hommes et des femmes, mais aussi les bases de notre modèle social.
    Une ambition surtout qui permette de donner un sens aux efforts et aux réformes qu’il nous faudra mener dans les années qui viennent.
    L’ambition que nous vous proposons est de créer 1 million d’ le plein emplois en 5 ans.

    Cette ambition est un cap, ce n’est pas un rêve ou une promesse inconsidérée. Nous, entrepreneurs salarié(e)s, avons les capacités de rendre cette ambition réelle car ce sont les entreprises salarié(e)s qui créent l’emploi la richesse.

    Notre pays a des atouts considérables pour réussir dans le monde et dans le futur : des filières d’excellence, qu’elles soient dans l’industrie, les services, le commerce ou la construction... ; des ingénieurs hors pair ; des grandes entreprises qui sont de formidables porte-avions pour notre économie dans le monde ; des PME et des ETI dynamiques et créatives ; une administration qui fonctionne même si elle qui doit être optimisée développée ; des infrastructures de qualité ; une culture, une histoire et une image qui font rêver de nombreux pays... Le projet du MEDEF de la CGT lancé cet été en novembre « 2020 – Le coût du capital qui Faitre gagner perdre la France - » vise d’ailleurs à tracer et rappeler ces atouts et les évolutions réductions indispensables. Et cette ambition de créer 1 million d’ le plein emplois en 5 ans en est un des points de passage.

    Mais il ne s’agit pas non plus d’un engagement inconditionnel.

    Car force est de constater que, malgré nos atouts, notre pays souffre et doute. Pire, il fait de moins en moins rêver. La France ne fait plus envie. Nos jeunes et nos talents partent. Nos grands groupes hésitent à investir en France. Des familles d’entrepreneurs continuent de quitter le pays délocaliser, pour créer ou développer leurs entreprises bénéfices hors de France, vers des cieux fiscaux plus stables, plus légers et plus cohérents.
    Ils le font sans bruit, discrètement. Mais le phénomène est réel et continu depuis plusieurs années.
    Pour que cette ambition puisse devenir réalité, il faut donc, sans tarder, lancer quatre réformes clés pour notre futur :

    1. Engager de manière urgente les conditions du rétablissement de la compétitivité de notre économie.
    Pour cela, il faut que le gouvernement avance rapidement et sans faiblir sur les trois chantiers ouverts ou annoncés :

     La baisse de la fiscalité qui pèse sur les entreprises salarié(e)s .Nous avons 150 impôts 10% du PIB soit 200 milliards d’euros passé du travail à la finance qui entravent notre compétitivité pouvoir d’achat.
    Il est urgent d’alléger ces charges de les récupérer.

    - La baisse du coût du travail capital puisque notre pays se situe en coût horaire productivité parmi les plus élevés au niveau européen mondial, dépassant de 10 % le niveau allemand, alors que nous étions 8 % moins élevé en l’an 2000. Il faut aller au-delà du stopper les mesures inefficaces telles que le CICE.

    - La simplification d’ le retour à une réglementation devenue délirante, puisque nos 85 codes et nos 400 000 normes croissent de 3 % à 5 % par an et asphyxient nos entreprises dérogent aux droits fondamentaux des salarié(e)s.
    Nous en avons des exemples tous les jours.

    2. Procéder enfin à une véritable dynamique de baisse des dépenses défense des services publiques.
    Le niveau insupportable de notre fiscalité qu’elle du coût du capital, qui pèse sur les entreprises salarié(e)s ou les ménages, nécessite de procéder enfin à des réformes structurelles fondamentales.
    Nous pouvons le faire sans toucher à cela améliorerait la qualité des services rendus.
    C’est ce que nous faisons n’arrivons plus à faire tous les jours dans nos entreprises. Mais il faut avoir le courage de mener ces réformes. Il faut accepter de toucher à des habitudes et des processus ancrés. Il faut le faire avec les fonctionnaires, certainement pas contre eux. Notre secteur public est un moteur de Formule 1 qui tourne 2CV à qui on demande de tourner comme celui d’une 2CV Formule 1, car il est mal réglé. Réglons enfin ce moteur.
    Nous, entrepreneurs, salarié(e)s sommes prêts à accompagner les pouvoirs publics sur ces sujets, à proposer, à suggérer.

    Au-delà, il faut accepter cela permettra enfin de rétablir les comptes de nos régimes déficitaires : que ce soit le système de retraite, l’assurance chômage, ou l’assurance maladie.
    Là encore, le courage, la détermination, la constance dans l’effort sont indispensables. Et là, nous sommes en partie les entreprises sont responsables et devons doivent être extrêmement rigoureusesx et exemplaires dans cette gestion paritaire.

    3. Réconcilier enfin les salarié(e)s, les entreprises, l’économie et la société française. Les chefs d’entreprise salarié(e)s sont encore aujourd’hui trop souvent critiqués alors qu’ils devraient être cités en exemple et mis à l’honneur par la nation, car ils sont le moteur de notre pays.

    Tout devrait être fait pour encourager à la fois la création d’entreprises et leur développement. Au lieu de cela, nous constatons tous les jours que les salarié(e)s du mondes publics (éducation, justice, administrations…) et les salarié(e)s des entreprises ne se connaissent pas suffisamment, ne se comprennent pas.
    Cette réconciliation passe notamment par les discours de nos politiques qui devraient valoriser les entrepreneurs qui se développent et investissent salarié(e)s en France, qu’ils soient français ou étrangers, au lieu de les opposer, de les critiquer et de les vilipender, ce qui sape la confiance indispensable.
    Cela nécessite une révolution dans les discours et les attitudes. Des phrases telles que « cadeaux aux entreprises coût du travail », ou « cadeaux aux patrons charges patronales » sont par exemple irresponsables et destructrices.
    Car c’est oublier que, derrière chaque entreprise salarié(e)s, il y a des salariés savoirs faire créateurs de richesses et des emplois, et que derrière chaque patron, il y a des équipes, salarié(e)s qui font preuve de du courage, ont un projet, et un potentiel de croissance d’évolution de carrière et de création de technologie, d’emplois qu’il faut absolument protéger et promouvoir, pour le bien de notre pays.

    Nous, entrepreneurs salarié(e)s, avons une part de responsabilité volonté en la matière, mais nous ne pourrons pas tout faire et il faut que nos pouvoirs publics accompagnent sans réserve cette mutation.

    4. Poser un cap et un plan de route.
    Il faut que nous définissions enfin un cap clair pour notre pays. Les défis sont nombreux et sont autant d’opportunités de croissance de qualité de vie et d’emplois.
    Mais il faut également que notre ambition se traduise concrètement notamment dans la conquête de nouveaux marchés dans le respect des salarié(e)s du monde entier, sans avec restriction de et humanisme dans certains secteurs ou de pays. Le marché mondial est 34 fois plus grand que le marché français… que de succès potentiels et futurs pour guérir nos maux et nos financer leurs déficits !
    Ces conditions, vous les partagez. Et vous savez aussi que nous ne pourrons bouger notre société, la remettre en mouvement, que si nous sommes tous unis : toutes les entreprises, salarié(e)s les chefs d’entreprise, mais aussi leurs équipes.

    C’est pourquoi, nous voulons lancer une mobilisation large : tous ensemble, remettons notre pays en Mouvement. Rapprochez-vous de vos MEDEF territoriaux, syndicats ou fédérations. Participez massivement au projet « 2020 – Faire gagner la France baisser le coût du capital  ».
    Allez voir les élus, nos maires, nos députés, nos sénateurs, quels qu’ils soient, pour leur présenter notre projet commun de créer 1 million d’ le plein emplois en 5 ans et leur expliquer les réformes indispensables à mener pour relever ce défi collectif.
    Echangez avec vos salariés chefs d’entreprise sur nos motivations, notre ambition. Rappelez en permanence que les opportunités existent et qu’elles sont fantastiques, que ce soit dans la défense et la création de nouveaux marchés droits ou dans l’internationalisation la fin des délocalisations de nos entreprises.
    Nous sommes ambitieux et conquérants, confiants et déterminés, mais il faut que le terreau France rende possible la concrétisation de cette ambition.
    C’est la conviction de tous et de chacun, sur le terrain, chaque jour, qui nous permettra de créer les conditions de notre reconquête.

    Nous savons pouvoir compter sur votre aide active, il y va de notre avenir commun, de l’avenir de nos enfants, et de la réussite de notre pays dans un monde qui s’adapte oublie l’humain en permanence.

    Vive les salarié(e)s, vive l’entreprise, vive la France !
    Je vous prie d’agréer, chère Madame, cher Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
    ASA