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Pourquoi la fausse gauche envisage la suppression des notes en matière scolaire

par Professeur

Publie le samedi 28 juin 2014 par Professeur - Open-Publishing
22 commentaires

Le niveau scolaire de la grande majorité des élèves ces dernières décennies a incontestablement chuté.
Ceux qui sont tout de même les mieux placés pour le constater, les enseignants, le disent de manière très majoritaire. Ils le disent à leur manière, celle de petits bourgeois, très craintifs face à la hiérarchie. En petits comités.
L’administration tient, elle le discours opposé.

Comme c’est curieux.

Il faut dire que la manipulation est particulièrement perverse.
La falsification des résultats aux examens est tout de même acquise avec la complicité des enseignants. L’administration, et le syndicat majoritaire s’appuient sur des résultats bénalistes au baccalauréat et au brevet. ¨Pour rater un examen du secondaire aujourd’hui, le meilleur moyen est de ne pas se présenter aux épreuves.

Le pouvoir tire de cela la paix sociale. Est évidemment sacrifié l’avenir de la société. Mais diriger des individus très faiblement dotés en sens critique est infiniment plus aisé. C’est le but recherché.
Le leurre fonctionne très bien. Beaucoup critiquent la baisse du niveau, mais cela bien sûr ne concernerait pas leur progéniture.

La suppression des notes arriverait à un moment où, à force de tirer sur la corde, il devient difficile de continuer à baisser le niveau d’exigences scolaires, et où l’on risquerait de voir un terme mis à la progression pluridécennale des taux de réussite aux examens.

Il faut également comprendre que la suppression des redoublements force une accélération de ce type d’« innovations ». On voit de plus en plus d’ élèves passer en classe supérieure, alors qu’ils ne savent pas lire, ce que le système de notations, malgré sa falsification massive, ne pouvait qu’attester. Supprimer les notes permettrait de faire disparaître les aspects les plus scandaleux de cette réalité.

Messages

  • La "gauche" a mieux compris que la droite comment démanteler Educarion Nationale : surtout pas de manière quantitative, comme le fait la droite avec une brutalité inouie, suppression de postes, fermetures d’école.
    Pas quantitatif, donc, mais qualitatif. On vide l’école de son contenu, on ne transmet plus de connaissance, on organise le désordre dans les programmes scolaires et dans des classes survoltées où même le "meilleur" pédagogue ne parvient plus à obtenir l’attention des élèves, on efface tous les repères et on supprime notes (elles seraient parfois jugées si "violentes") et redoublements (cleur "coût est jugé trop élevé pour les deniers publics) pour produire une curieuse synthèse : une école de l’Etat totalement soumise au capital, une territorialisation au service des pouvoirs locaux, un enseignement professionnel et une université à la merci des exigences du "bassin d’emploi".

    Les enseignants ont, pour la plupart, compris cela depuis quelques mois...de leur côté, les directions syndicales continuent de soutenir la "gauche" dans son oeuvre de destruction subtile de l’école et de l’université.

  • De quelle école parlez-vous ?

    Depuis longtemps et de plus en plus, les filières mises en place ont permis de sélectionner géographiquement, socialement et financièrement les enfants qui sont tous issus de familles ayant des caractéristiques connues (ce ne sont pas des extra-terrestres).

    L’illusion pédogogique consiste à croire que l’école peut redresser les inégalités sociales.

    La notion d’"ascenseur social" qui aurait permis à des enfants de familles modestes de sortir de la condition misérable d’où ils étaient issus a donné naissance à une grosse quantité de littérature mélo à succès qui a permis aux parents de rêver que leur progéniture, grâce à l’école laïque, gratuite et obligatoire, connaîtrait de meilleurs jours qu’eux-mêmes. Et, comme nous connaissons tous des exemples du phénomène en question, nous avons tendance à intégrer cela comme une évidence.

    En fait, l’école reproduit la structure de la société qui l’a mise en place et s’y adapte.

    La classe dominante a mis en place un système d’alphabétisation quand il s’est avéré profitable d’employer une main d’oeuvre instruite. La barre a été mise plus haut quand la production rentable s’est complexifiée. Mais l’école n’a jamais mis en place une bourse d’échange des familles pour changer de nom, de patrimoine et de propriété des moyens de production.

    Et, quand acheter le travail ailleurs s’avère encore plus profitable pour la classe dominante que l’exploitation des ses propres compatriotes, l’outil éducatif devient un centre aéré... sauf pour les enfants des initiés qui ont su très discrètement et avec la complicité d’une partie des enseignants, les itinéraires et les établissements qui préparent les futurs chefs.

    Il n’y a pas une école, mais des écoles, et ne pas le prendre en compte dans une analyse de la situation, faire l’amalgame entre les quartiers, les établissements, les degrés (primaire, secondaire, supérieur), c’est s’exposer à tirer de fausses conclusions.

    • je confirme, ayant moi même fait partie de ces exceptions qui confirment la règle de la ségrégation sociale

      Et, quand acheter le travail ailleurs s’avère encore plus profitable pour la classe dominante que l’exploitation des ses propres compatriotes, l’outil éducatif devient un centre aéré... sauf pour les enfants des initiés qui ont su très discrètement et avec la complicité d’une partie des enseignants, les itinéraires et les établissements qui préparent les futurs chefs.

      c’est enfoncé une porte ouverte que de dire qu’il y a des filières

      le fond du probleme est avant tout social : le niveau scolaire ne posait vraiment pas de problème tant qu’une partie de la main d’œuvre était utilisé a des tâches "simples" : la preuve, cela ne posait aucun problèmes aux capitalistes de faire venir de leurs villages des immigrés ne parlant et enocre moins n’écrivant pas francais pour travailler sur les chaines de montage.

      cette histoire de niveau fait surtout partie d’une propagande qui veut faire rentrer dans la tete des exploités que s’ils sont dans la merde c’est de leur faute !

      comme la mobilité, la flexibilité et tout le fratras idéologique qu’on nous abreuve à longueur de temps sur les medias

      MAIS : plus d’ascenseur social, c’est plus d’intelligence dans le camp de l’mancipation sociale

    • Exactement .L’école n’est pas première et elle reproduit très exactement la société dans laquelle elle fonctionne .

    • c’est enfoncé une porte ouverte que de dire qu’il y a des filières

      J’enfonce peut-être les portes ouvertes, alors excuse-moi de vous importuner par mon innocence, mais l’auteur de l’article ne me paraissait pas être au courant...

  • Le niveau scolaire de la grande majorité des élèves ces dernières décennies a incontestablement chuté.

    Ah ben... si c’est incontestable. Comme à une époque était incontestable le fait que la Terre était plate.

    Ceux qui sont tout de même les mieux placés pour le constater, les enseignants, le disent de manière très majoritaire.

    Ah ben... pas ceux, très nombreux, que je fréquente. Ils tiennent un discours beaucoup moins simpliste. Juste 2 pistes parmi d’autres :

     dans certains domaines le niveau a baissé (l’orthographe, par exemple), dans d’autres il est en nette progression. Il est raisonnablement impossible de conclure de ce constat complexe "Le niveau a baissé" (ou monté).

     on parle du niveau de qui ? A une époque, seule une minorité des élèves allait dans le secondaire. Si on compare le niveau de ces 10% (une élite scolaire) avec le niveau des 80% qui vont dans le secondaire aujourd’hui, effectivement le niveau moyen a baissé, mais globalement, pour l’ensemble de la jeunesse il a monté.

    Une comparaison pour bien comprendre : le "niveau de sucre" (de culture) est-il en baisse quand on passe d’une tasse de café dans laquelle on met un sucre à un bol contenant 5 tasses dans lequel on met 3 sucres ?
    Pour la "société-café", est-ce une hausse ou une baisse ?
    La concentration en sucre est plus faible, mais globalement plus de sucre a été distribué.

    Quant aux 10%, ils existent toujours au sein des 80%, et ils sont au moins aussi bons que les 10% d’il y a 40 ans. Y-compris en orthographe !

    Face à des projets crapuleux comme ceux du gouvernement, on ne peux pas réagir, si on vise à l’efficacité, en présentant une caricature inverse. La vérité est révolutionnaire.

    • j’écrivais mon commentaire quand vous avez posté le votre.

      je suis 100% d’accord avec vous ; vous avez bien fait de rappeler ce qu’était l’EN il n’y a pas si longtemps en terme de % accédant au college et encore plus au lycée.

    • Je suis d’accord avec vous mais je pense que la pédagogie depuis 68 n’a pas tenu compte que les enseignants du secondaire ne s’adressaient plus à ces 10% mais à l’ensemble d’une classe d’âge.Aucune tentative d’adaptation.Au contraire,là où on serinait des règles et une terminologie identiques du CE1 à la 3e et dans toutes les écoles de France pour ces 10%,au contraire c’est le changement permanent pour les 100%.Il en est de même pour l’école primaire quand au nom d’un "savoir intelligent",on n’apprend plus les bases.On pouvait rire avec Salvador de "nos ancêtres les gaulois"mais au moins on avait une référence "historique" pour pouvoir en rire...

    • Tout le monde semble d’accord pour dire que l’école a toujours reproduit les inégalités.

      Le débat ne porte donc pas sur la reproduction des inégalités par l’école, mais sur la manière de reproduire ces inégalités aujourd’hui : sur l’absence de transmission des connaissances par l’école, et le faux-semblant actuel consistant à duper les familles des catégories populaires en particulier, avec des notes et des diplômes sans valeur. En bout de course, le patronat est plus à son aise pour négocier, avec des syndicats jaunes, des conventions collectives au rabais pour les salariés, et donc écraser le salaire pour tous.

      "dans certains domaines le niveau a baissé (l’orthographe, par exemple), dans d’autres il est en nette progression"...

      L’orthographe est évidemment la partie la plus visible de la baisse du niveau.
      La grammaire, la lgique de l’expression écrite et orales ont également été massacrées.
      Mais le niveau a baissé en mathématiques (incapacité à faire un calcul sans machine, absurdité dans le raisonnement logique, incapacité à la démonstration) en histoire (perte de la chronologie, enseignement par "thèmes"), en géographie (ignorance de la cartographie, à commencer par celle de la France, et propagande honteuse pro-UE dans les programmes), en sciences économiques et sociales (depuis les nouveaux programmes depuis 2010, les conflits sociaux ont été effacés de l’enseignement, et là-aussi propagande honteuse pro-UE dans les programmes)....Il n’y a aucune discipline qui échappe à la baisse de niveau.

      La capacité de concentration est limitée à quelques minutes, la capacité à prendre des notes exploitables tend vers zéro. La pédagogie en vogue consiste à essayer de divertir, de la jouer ludique, de tenter de maintenir le calme et bien souvent simplement tenter de maintenir l’ordre, en luttant le plus souvent contre certains parents, les chefs d’établissement, et les inspecteurs, et les rectorats...

      Les campagnes médiatiques de dénigrement complètent l’agression sur l’école. En s’attaquant aux professerus en tant que fonctionnaires, ce sont les idées même du service public, de la gratuité de l’école, de l’égalité d’accès, des programmes et examens nationaux, que l’on voudrait voir disparaître, en conformité avec les projets du patronat et l’UE sur le "marché" de l’education.

      Les conséquences sur la vie dans la classe ?

      C’est une tâche démente, et dangereuse, qui incombe désormais à l’enseignant(e). Ce n’est pas là le rôle d’un(e) professeur(e). On ne parle même pas du salaire royalement octroyé pour accomplir ce travail devenu impossible.

      Les progrès ?
      Il est vrai que les élèves savent cliquer, et envoyer des SMS certes incompréhensibles mais tapés rapidement avec les deux mains.
      Le niveau a donc augmenté dans "certains domaines".

    • Depuis quelques jours les commentaires sur l’éducation à Bellacio ressemblaient à un forum de réac-publicains, le tout au profit des patrons et des fachos !
      Et voilà que je lis les remarques ci-dessus

      "cette histoire de niveau fait surtout partie d’une propagande qui veut faire rentrer dans la tete des exploités que s’ils sont dans la merde c’est de leur faute !"

      que ça fait du bien ! Merci ! enfin autre chose que la soupe lamberto-réac-publicaine... il était temps, il nous faute renouer avec les combats révolutionnaires et pédagogiques des ancêtres : les Communards, Pelloutier, Albert Thierry, Freinet, Makarenko, Kollontaî et les syndicalistes révolutionnaires du début du siècle et non Finkielkraut, Brighelli, Polony, Zemmour....

    • Dans l’euphorie de lire des choses qui tranchent avec le discours ambiant, élitiste et nostalgique, j’ai oublié cette petite citation

      En 1900, la Direction de l’enseignement secondaire, fait le point d’une façon quelque peu embarrassée (ou faussement balancée ?) : « C’est une chose très digne de remarque que notre pays soit le seul, ou peut s’en faut, où les compositions ont pris dans l’éducation publique la part que nous leur accordons, le seul où la notation peut se faire sur 20. Nos usages à cet égard font sourire les étrangers et leur cause plus de surprise que d’envie. Ce n’est pas une raison pour rompre avec une tradition séculaire, qui, pour nous être venue des Jésuites, n’en répond pas moins à un trait de notre caractère, et, passée comme elle l’est dans les mœurs, a du moins les avantages de ses inconvénients. Mais il faut faire en sorte d’en corriger un peu les inconvénients tout en en gardant les avantages ».

      Vite : Bastille-Nation pour défendre les notes à l’école !

    • 78.***.51.***, votre commentaire me semble un mélange de remarques judicieuses et de caricatures. Pas le courage de répondre à chaque point, juste quelques exemples :

      Mais le niveau a baissé en mathématiques (incapacité à faire un calcul sans machine, absurdité dans le raisonnement logique, incapacité à la démonstration)

      Il est logique et normal qu’avec l’invention de nouvelles machines la compétence évolue ! C’est comme dire que le niveau des paysans a baissé car ils ne savent plus labourer avec un araire (depuis les charrues puis les tracteurs) ou tomber un arbre à la hache (depuis les tronçonneuses).

      Il est vrai que les élèves savent cliquer, et envoyer des SMS certes incompréhensibles mais tapés rapidement avec les deux mains. Le niveau a donc augmenté dans "certains domaines"

      Grossière caricature, méprisante, réactionnaire. Il y a des abrutis incultes parmi les élèves, c’est indéniable. Mais 1) pas tous, amalgame sans fondement sérieux 2) avant il n’y avait pas d’abrutis incultes ?!

      (perte de la chronologie, enseignement par "thèmes")

      Il y a du vrai.

      propagande honteuse pro-UE dans les programmes), en sciences économiques et sociales (depuis les nouveaux programmes depuis 2010, les conflits sociaux ont été effacés de l’enseignement, et là-aussi propagande honteuse pro-UE dans les programmes).

      C’est vrai, mais là on mélange tout ! Rien à voir avec une baisse de niveau des élèves. Les programmes évoluent comme la société, ils virent à droite comme la société. Rien de nouveau, les programmes sont toujours influencés par le pouvoir.

      La pédagogie en vogue consiste à essayer de divertir, de la jouer ludique, de tenter de maintenir le calme et bien souvent simplement tenter de maintenir l’ordre, en luttant le plus souvent contre certains parents, les chefs d’établissement, et les inspecteurs, et les rectorats...

      Ce n’est pas faux, mais cette vogue, qui date d’un certain temps, commence à montrer ses limites et son impasse. Les choses évoluent en permanence.

      Il n’y a aucune discipline qui échappe à la baisse de niveau.

      Je ne peux juger de toutes les disciplines. Mais je sais que le AUCUNE est complètement faux.

      Bref, il y a un "alter niveau", les élèves ont reculé dans certains domaines, beaucoup progressé dans d’autres, bien malin celui qui arrive à tirer un bilan global définitif et objectif !

      Il est vrai qu’il y a beaucoup de problèmes, d’insuffisances, mais... il y en avait moins avant ? J’en doute.

    • Tout à fait d’accord avec vos remarques bien étayées si l’on prend pour référence les dernières décennies. En effet , je ne suis pas sûr que le niveau ait baissé comme certains le répètent à l’envi.
      Je prendrai un seul exemple le mien. J’étais en CM2 en 1962 , dans un milieu rural certes . Mais sur ma classe de CM2 d’une Vingtaine d’ élèves , seul(e)s , deux élèves sont allé(e)s en Sixième ; les autres allant en fin d’études.
      A l’heure actuelle , tous les élèves vont au minimum jusqu’à la classe de troisième , sauf exception peut-être.
      Donc même si dans certaines matières le niveau a baissé , le niveau général de la population s’est élevé.
      De plus , à l’époque ou peu d’élèves allaient en sixième ( par examen , puis sur dossier ,)le niveau des autres qui allaient en fin d’études n’était plus évalué. Quel était leur niveau , alors ?
      Il faut comparer ce qui est comparable.

    • En fait, dès qu’on rentre dans le concret, la réalité du métier ou des parcours scolaires des uns et des autres, toute la rhétorique des Zemmour, Brighelli le soutien du FN et autres Polony s’effondre. La réalité du néo-libéralisme n’est pas une école sans savoirs ou sans connaissances, mais une école où les méthodes, les savoirs sont orientés vers la soumission et l’acceptation de la société telle qu’elle est, c’est-à-dire la mission même de l’école d’hier ! Les réac-publicains, de gauche ou de droite, roulent bien pour la société de classes, hier comme aujourd’hui, en témoignent leur haine de l’égalité sociale et de la démocratie.

    • La question qui ressort des derniers échanges est celle de la mesure du niveau.

      Comment mesurer le niveau : une moyenne (ce que sait un élève "moyen" de terminale) ou une simplement une somme (la masse des élèves qui attteint la classe de terminale).

      Qualitatif ou quantitatif ?

      Politique éducative ou gestion des flux d’élèves ?

      Je pense en premeir lieu que traiter de Finkelkraut l’adversaire est un argument pauvre. Finkelkaraut est un idéologue fascisant qui n’a rien à faire dans le débat.

      Le mieux dans une controverse est de réfléchir sans avoir recours à des arguments ad hominem, ou faire de la pure réthorique, mais bien de produire une argumentation logique, basée sur une proposition de mesure des éléments qualitatifs à propos desquels on prétend débattre.

      Ensuite, beaucoup confondent massification et élévation de niveau : c’est la toute l’ahbilité politicinne des gouvernements, de "gauche" en particulier. Le but est aujourd’hui d’amener 50% de la population au niveau licence.
      Cela suffit-il à démontrer que le niveau monte ?
      Evidemment, non dès lors que nos licenciés sont incapbles de la maitrise de la langue, et d’un raisonnement logique. En revanche, deux bénficies politiques :
       Effet d’affichage de la réussite de la poltique éducative.
       Occipation de la jeunesse, et autre manipulation satistique : baisse d’un taux de chômage en conséquence.

      Enfin, certains estiment que des progrès auraient été accomplis dans certains domaines, dans certaines disciplines...en se gardant évidemment de préciser quels doamiens ou quelles disciplines.

      On attend avec impatience le détail des progrès réalisés.

    • "C’est comme dire que le niveau des paysans a baissé car ils ne savent plus labourer avec un araire".

      NON. l’apprentissage de la mémoire est une étape utile dans la construction intellectuelle. Apprendre par coeur les tables de multiplication n’est pas asservissant, mais se révèle utile.

      Le travail manuel évoqué est fatiguant pour le paysan (qu’il soit adulte ou a fortiori enfant) et n’a pas d’utilité pour la construction intellectuelle de l’enfant.

      Comparaison étrange....

    • On attend avec impatience le détail des progrès réalisés.

      En français, l’expression orale (pendant que l’écrit baisse).
      En musique (l’option, au niveau du bac, est beaucoup plus difficile et nécessite plus de connaissances qu’il y a 40 ans).
      Les connaissances scientifiques et techniques.
      J’en reste là pour les exemples, je ne veux pas m’aventurer dans des disciplines que je ne connais pas suffisamment, même si d’autres n’attendent pas d’avoir cette connaissance pour affirmer que "ça baisse absolument partout".

      Le niveau ne baisse pas, il évolue.

      De tout temps (même dans l’Antiquité) beaucoup de gens atteignant une certaine maturité ont jugé que le niveau baissait de façon catastrophique avec les nouvelles générations. C’est très humain comme réaction d’idéaliser le temps de sa jeunesse. Humain, mais subjectif.

    • NON. l’apprentissage de la mémoire est une étape utile dans la construction intellectuelle.

      On dévie !

      Je suis absolument d’accord avec votre avis sur la mémoire. Mais... on ne parlait pas de ça !

      Je disais qu’il me semblait logique que le niveau en calcul mental baisse du fait de l’apparition de la calculette et de la systématisation de son usage. On peut apprendre autre chose que les tables de multiplication pour développer la mémoire (je me sens bête de devoir dire des choses aussi évidentes).

      Et c’est sans doute un des points où on sera d’accord : on a souvent beaucoup trop laissé tomber le travail de mémorisation, en particulier en primaire.

      Les connaissances humaines s’accumulent, ni le cerveau ni le temps ne sont extensibles, il faut bien supprimer des connaissances pour laisser de la place aux nouvelles.
      Ensuite se pose le choix de ce qu’on garde, ce qu’on supprime, ce qu’on introduit, et là il doit y avoir débat, car il y a toujours une vision sociale et politique dans les choix.
      Et les choix opérés depuis le libéralisme triomphant sont plus que contestables. Mais c’est un autre problème, sans lien avec cette affirmation intemporelle, plus intuitive qu’objective : le niveau baisse.

      Ma dernière phrase dans ce débat sera ceci (qui peut éventuellement nous rassembler) : d’autres choix (pas de pédagogisme démago...) et d’autres moyens (organisation du travail, effectifs des classes...) nous auraient certainement permis de constater sans contestation possible que le niveau avait drastiquement monté. Ce n’est malheureusement pas le cas.

  • Les Etats-Unis ont beau être une société des plus multiethniques, les « Blancs » et les enfants de riches s’orientent de plus en plus vers des institutions privées.

    New York détient le record de la plus forte ségrégation raciale dans ses écoles publiques. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés deux chercheurs du Projet sur les Droits Civiques, de l’Université de Californie et de Los Angeles (UCLA), Gary Orfield et John Kucsera. « aucun Etat du Sud des Etats-Unis » anciens chantres de la ségrégation raciale, « n’arrive aux chevilles de l’Etat de New York », affirment les auteurs.
    Dans plus de la moitié des écoles publiques de New York 90% des élèves sont Noirs et Latinos.

    Ce qui se passe à New York est le reflet du choix strategique du système éducatif capitaliste aux USA . Alors que les riches et les "blancs" représentent moins que la moitié des élèves des écoles publiques ,ils en étaient les 4/5 en 1970.

    • Voulez-vous en déduire que nous nous acheminons vers ce modèle ?
      Après tout, on peut s’attendre, dans une logique de "gouvernance" néo-libérale, à un juteux transfert de l’éducation au secteur privé pour ne laisser au public que la gestion des œuvres sociales, l’animation des quartiers sensibles.

      Le processus est entamé, et c’était le projet de Sarkozy.

      La version "travailliste" ou "démocrate" ou "socialiste", comme on dit en France pour désigner l’autre volet de la gestion de la société pour servir les intérêts des propriétaires de capitaux, le gouvernement que nous avons actuellement donc, préfère laisser à la charge des contribuables un système éducatif à plusieurs vitesses dissimulé sous un fatras d’idéologie à base de "psy" et de "péda". Les coûts sont gérés d’une façon différente, mais les résultats sont analogues.

      Les précurseurs ont été récupérés depuis belle lurette par les tenants de l’élitisme au service des performances "entrepreneuriales" (comme dit Ségolène).