La CNSP dénonce l’évacuation de nos camarades du 9eme collectif

Et demande aux syndicats de la Bourse du Travail et à la Mairie de Paris d’accueillir les travailleurs sans papiers du 9eme collectif

Mardi 19 avril, après 47 jours de présence dans les locaux de l’UNICEF et au 33eme jour de grève de la faim, dans un mutisme méprisant d’un gouvernement sourd et aveugle, c’est la police qui est envoyée pour expulser et éparpiller les grévistes de la faim dans 3 hôpitaux parisiens.
Cette répression vient après l’incendie de l’hôtel de l’Opéra dans lequel encore une fois la vie dramatique et scandaleuse imposée aux sans papiers a été révèlée au grand jour.

Il est scandaleux de voir défiler des autorités de la République qui s’émeuvent devant les victimes, notamment immigrées et sans papiers, de l’hôtel de l’Opéra, puis voir les mêmes qui s’enferment dans un mutisme face aux revendications légitimes des sans papiers et grévistes de la faim du 9eme collectif

Nous avons appris que les sans papiers du 9eme collectif se sont réfugiés à la Bourse du Travail, la maison des travailleurs, pour y chercher refuge et protection auprès des organisations syndicales.
Partie prenante du mouvement social, la CNSP sait que les partenaires syndicaux, conformément à leurs traditions, s’acquitteront de leur devoir de solidarité.
La CNSP demande à la Mairie de Paris de contribuer à l’accueil de nos camarades du 9eme collectif.

Tous ensemble nous exigeons que De Villepin et le Préfet de Paris répondent aux revendications légitimes du 9eme collectif au moment où la grève de la faim entre dans une phase dangereuse. Continuer à se taire et utiliser la répression est voué à l’échec et peut conduire à mort d’homme.

La CNSP appelle l’ensemble des sans papiers et des collectifs de sans papiers ainsi que le mouvement démocratique à se mobiliser pour exiger enfin une réponse positive à la revendication légitime de nos camarades du 9eme collectif.