Accueil > La récupération droitière de la "France d’en-bas" pour le (...)

La récupération droitière de la "France d’en-bas" pour le travaillisme !

par CD

Publie le mercredi 20 août 2014 par CD - Open-Publishing
6 commentaires

"France d’en-bas" II.

La récupération droitière de la "France d’en-bas" pour le travaillisme !

Attention à la récupération réactionnaire du thème "France d’en-bas".

La thèmatique est foncièrement sociale mais elle peut prendre un aspect anti-Etat social et pro-patronal, pro-travailliste, pro-productiviste, en un mot pro-capitaliste. Et reconduire ainsi la domination des puissants, des dominants.

Le travaillisme c’est travailler plus longtemps, plus vite, plus intensément et pour peu de salaire ! C’est l’expolitation de la force de travail salarié. L’anti-travaillisme c’est certes "participer à la production de l’existence sociale" mais sans excès, avec sobriété, sans workaolisme ! C’est vouloir une forte RTT pour travailler tous et toutes.

XX

Une thèmatique de gauche, à portée anticapitaliste !

"France d’en-bas" est une thématique pour la gauche sous certaines conditions que nous avons précisé dans un précédent billet .

CF La Gauche défend la France d’en-bas !

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article142446

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/170814/la-gauche-defend-la-france-den-bas

Il ne faut donc pas l’abandonner, ni le laisser à la très floue "France éternelle", ni à fortiori à la "France d’en-haut" du 1% cachée sous le vocable de libéral ou de "citoyen", ni à la droite ou au PS centriste.

XX

Une thématique récupérée à des fins clientèlistes ou travaillistes !

1) Clientélisme électoral de Raffarin et Chirac.

Si Hollande chasse les voix de droite, Chirac lui chassait alors les voix de gauche. "France d’en-bas" constitue alors une exception à droite au principe du discours classique très englobant de la France unie (derrière les riches et les grands possédants) avec Raffarin d’abord puis Chirac ensuite (thème de la fracture sociale) afin de gagner des voix à gauche. Aucune politique sociale n’est sorti de ce clientèlisme politico-électoral.

2) Les Le Pen et "les petits" : "petits patrons" derrière les gros !

Il y a eu aussi JM Le Pen, avant le "tournant social" RBM, qui s’est mis à défendre les "petits" au sein des professions indépendantes : artisans, commerçants et paysans . Pas les travailleurs salariés, surtout pas ceux du public ! Et pour cause. Le Pen un riche parmi les riches défend la logique de profit en proposant une alliance des petits patrons derrière les grands patrons des multinationales et de la finance. Et çà marche relativement bien !

cf « France d’en bas » : la récup’ de Raffarin - Libération

http://www.liberation.fr/politiques/2002/05/17/france-d-en-bas-la-recup-de-

3) Les travailleurs manipulés par les patrons pour le travaillisme !

La manipulation "France d’en-bas" dont il s’agit ici a consisté plus récemment pour les appareils médiatiques d’influence pro-patronaux à défendre certains "citoyens" (sic) - une infime petite minorité de précaires - contre les syndicats et contre l’Etat social protecteur. Ces travailleurs ne gagnant pas assez (ce qui est vrai) voulaient travailler plus et travailler le dimanche. Quelle aubaine ! Ainsi, au lieu de rejoindre les revendications classiques du monde du travail ils se mettent "dans la roue" du patronat, très content de l’opération qui en fait une forte publicité, bien soutenue par les médias menstream. Car le travaillisme des uns et le chômage des autres ainsi que la précarisation du travail est bien la revendication traditionnelle globale en tois volets du patronat pour exploiter les travailleurs et les libéraux ne trouvent rien de mieux que de défendre ces gogos du capitalisme !

Ce type de revendication a été reprise par les "Bonnets rouges" lors de l’automne 2013 au nom des petits patrons d’en-bas sévissant dans l’agroalimentaire et la malbouffe (poulets "verticaux" arrosés chimiquement) et autres lieux de production en crise, dans un sens tout à la fois nationaliste-régionaliste (pro BZH ) et capitaliste. Il ne s’agit pas ici d’alléger l’exploitation du travail salarié ni de faire en sorte que tous et toutes travaillent via une nouvelle RTT à 30 heures hebdomadaires par exmple mais de favoriser par des cadeaux aux patrons bretons une meilleure exploitation de la force de travail locale. Et silence aussi sur les dégats du productivisme en Bretagne. Les côtes y sont belles mais pas certains coins de campagne !

XX

Quelle critique de cette récupération ?

Au lendemain du premier tour de 2002, Henri Emmanuelli, un membre de l’appareil du PS (marqué à gauche du PS), se disait inquiet « d’une France d’en bas qui rejette la France d’en haut ». A gauche on s’inquiète en général plus de l’inverse soit d’une France d’en-haut qui rejette la France d’en-bas, ses fonctionnaires de base, ses habitants de quartiers délaissés de la République ! Un discours de Grenoble façon Sarkozy ne passe pas à gauche !

Qu’a-t-il fait de son inquiétude Monsieur Emmanuelli ? S’est il employé a diminuer les inégalités sociales ? Revenu maximal et SMIC plus élevé par exemple. A défaut d’actes, quelles sont ses propositions en ce sens ?

A moins qu’il ne s’agisse d’une banale critique du populisme du peuple jamais content de subir l’austérité ! L’exigence de justice sociale du peuple se nomme populisme parfois ! ! Contre ceux d’en-bas et pour le profit d’en-haut.

Christian DELARUE

Messages

  • Ce n’est qu’un détail, mais vu le caractère un peu logomachique de cet article, je me crois autorisé à formuler une objection...
    Rien ne me parait plus discutable que l’anti-productivisme...
    Si nous voulons détruire 5 millions de taudis et reloger les "pauvres" dans des logements sociaux décents... Il faudra PRODUIRE !
    Si nous voulons faire baisser les loyers en mettant le parc privé locatif en concurrence avec une énorme quantité de logements sociaux... Il faudra PRODUIRE !

    Par ailleurs les révolutions éclatent lorsque l’essor des forces productives est entravé par les rapports de production (relire MARX).

    • Très juste ... Mais pour produire il faut retrouver notre indépendance et notre monnaie . Faire travailler tout le monde sur un projet de besoins humains (logement,santé,éducation,sécurité,agriculture,transport etc ..) au lieu du sacro-saint marché capitaliste au profit maximum . Faire travailler tout le monde en fonction de sa formation , de ses aspirations de vie , en un mot créer une harmonie coopérative entre les citoyens pour enfin réaliser l’objectif des révolutionnaires de 1789 et de la commune de Paris : Liberté-Egalité-fraternité . Cela est possible mais pour cela il faut se débarrasser des capitalistes et de leurs valets ...

      Bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • CD , une fois c’est déja pénible , deux foix çà devient très chiant ...

      Ton discours manque de fond , tu reprends les arguments et le vocabulaire de ceux qui derrière les mots cachent leur réformisme ainsi , les cotisations sont du salaire "socialisé"( ha bon c est pas le pouvoir et le patronat qui les gèrent ? ) la retraite devient du travail prolongé , la classe ouvrière est remplacée par le peuple classe ...ETC...

      Tout çà c est de la bouillie pour chat , l objectif étant de faire croire que la LDC c’est trop complexe pour que les ouvriers s ’en préoccupent ... LE PATRONAT EN REVE , DES GENS DE " GAUCHE" le font ....

    • doit on comprendre que l’émancipation sociale ne peut pas se produire s’il y a raréfaction des matières premières ?

      le communisme, est il possible que dans l’opulence ?

      en un mot est ce que les révolutionnaires veulent être comme les bourgeois ?

      c’est a dire, est ce que le dernier slogan révolutionnaire c’est : "chacun sa piscine " ?

      pour ma part, vous l’avez bien compris, je n’ai aucune envie de singer les bourgeois comme les bourgeois ont singé les nobles .......

      l’émancipation sociale vaut mieux que le "luxe" dans lequel se vautrent les bourgeois.

    • Une réorganisation d’ensemble du mode de production et de consommation est nécessaire, fondée sur des critères extérieurs au marché capitaliste : les besoins réels de la population et la sauvegarde de l’environnement.
      En d’autres termes, une économie de transition au socialisme fondée sur le choix démocratique des priorités et des investissements par la population elle-même — et non par les « lois du marché » ou par un Politburo omniscient. Une économie planifiée, capable de surmonter durablement les tensions entre satisfaction des besoins sociaux et impératifs écologiques.
      Une transition conduisant à un mode de vie alternatif, à une civilisation nouvelle, au-delà du règne de l’argent, des habitudes de consommation artificiellement induites par la publicité, et de la production à l’infini de marchandises nuisibles à l’environnement.

    • ""Très juste ... Mais pour produire il faut retrouver notre indépendance et notre monnaie . ""

      NON NON et NON,la monnaie n’a aucun pouvoir de produire qu’elle soit nationale ou l’euro,ç’est la volonté politique et le pouvoir au main de notre classe qui peut utiliser telle ou telle monnaie pour faire des investissements socialement utiles.
      expliques nous comment un franc peut produire et pas un euro.
      tu répetes ta leçon du fdg mais tu n’expliques rien du tout.

      tous les jours depuis que l’euro existe on investit !!on produit !

      c ’est le type d’investissement qui pose probléme pas la monnaie !