Racisme et capital ont toujours fait bon ménage

Dans les manuels scolaires , on vante encore le fameux melting pot américain ; ce légendaire creuset d’assimilation des peuples ne résiste pourtant pas aux faits . Les grandes vagues migratoires de la fin du XIX ème siècle n’assimilaient en réalité qu’une minorité de populations rêvant comme les naufragés s’échouant sur les côtes méditerranéennes de l’Europe , au meilleur des mondes possibles .

Contrairement à l’Afrique du Sud qui avait fait de l’apartheid une véritable institution politique , la démocratie américaine est plus "progressiste " : dans les textes de la Constitution , chaque citoyen a des chances égales mais dans la vie réelle , les apartheids ( économiques , sociaux , pénaux ) suintent sur tous les murs de la forteresse américaine touchant , à un niveau quasi historique et structurel pourrait-on dire , les noirs et les hispaniques . Le cancer dont parle OBAMA à propos de djihadistes irakiens touche en réalité leurs créateurs au coeur de leur civilisation .

Toutefois loin de ronger la substance américaine , ce cancer que l’on pourrait caractériser comme étant structurellement le produit de la sectorisation ethnique mondial du marché du travail correspond à une nécessité vitale de survie du système capitaliste , une nécessité pour réduire les coûts du travail face à une concurrence mondialisée débridée .

Si les métastases du racisme et de la xénophobie ( sans parler des haines diverses sur les femmes , les enfants , les homosexuel(le)s ) se répandent et s’approfondissent davantage , le cancer originel est plutôt généré par l’accumulation sans fin d’argent dans un environnement concurrentiel acharné .

http://www.marianne.net/Quand-le-tabassage-de-Rodney-King-met-le-feu-a-Los-Angeles-et-sa-police_a240707.html