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Etat espagnol. Une "indignée" anticapitaliste

par antoine (Montpellier)

Publie le lundi 25 août 2014 par antoine (Montpellier) - Open-Publishing
9 commentaires

Esther Vivas l’internationaliste s’implique à corps perdu pour l’indépendance de la Catalogne

Esther Vivas. Indignée à la catalane (Libération)

PORTRAIT

Engagés volontaires 2/7

Elle tente de démêler dans ses souvenirs l’écheveau de son existence. Dénicher dans le labyrinthe de sa mémoire un fil conducteur, une madeleine proustienne, la pelote de laine dont disposa Ariane pour Thésée. Boule de feu contenu, bout de femme volcanique, Esther Vivas se prend la tête entre les mains, sur cette terrasse faisant face à un marché barcelonais. Et puis, au terme d’une courte et intense réflexion, la solution sort, évidente : tout s’organise pour elle autour des luttes dont elle fut à l’épicentre. Comme un « élément social de combustion », dit-elle.

Cliquer ici

www.npa34.org

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Messages

  • Aie !

    en Catalogne ou queques amis suivent mes coups de gueule, sur Bella Ciao.., ça va gronder..
    .

    Antoine, cette "copine" qui serait proche duNPA, ne me semble pas l’exemple le plus crédible de positionnement "de classe" !

    J’ai moi aussi des copains de toute une vie"là-bas" des relations très suivies avec des militants catalans de toutes sensibilités , disons, "anticapitalistes"

    Je ne cache pas à certains, quel dangereux abandon de repères, pour les travailleurs, constitue cet opportunisme qui consiste à ne pasvouloir se"couper" de masses déboussolées qui plongent dans un "catalanisme" qui réjouit la bourgeoisie

    Ma vie , mes origines, m’ontconduit à comprendre ce que "l’identité catalane a pu être comme outil d’unité antifranquiste.
    J’ai vu à 11 ans, pour la première fois, ce qu’était l’humiliation d’un peuple mis à genoux par les Fascistes, ces vieux se voyant refuser le versement de leur petite retraite parce qu’ils parlaient la langue interdite dans les lieux publics ou s’inscrivait ce slogan terrible"Habla castellano, el idioma de los Cristianos".

    Je mesure que les ravages du Capitalisme nourrissent uneréaction de"fierté régionaliste" , je ne nie pas que c’est un mouvement de MASSE..

    J’étais àla dernière énorme mobilisation demasse, le 11 Septembre dernier( le jourde la Diada, fête"nationale des Catalns)

    Je sais que cette année (mais je serai àLa courneuve) ce sera comme l’an dernier : au moins 1 million 50000 personnesqui seront sur les routes pour la Chaine humaine.
    J’ai vérifié il ya un mois que toutela Catalogne discute(en famille, àl’entreprise -quand il en reste..dans les Bistros , etc) de ce 9 Novembre ou le Président MAS s’apprête à s’affranchir des ukases de Madrid, et organiser un référendum d’INDEPENDANCE..
    Mais unphénomène de MASSE , nous savons qu’il peut être contraire aux intérêts de CLASSE !

    LIBE reprend cette affirmation de cette camarade

    http://www.liberation.fr/monde/2014/08/21/esther-vivas_1084426
    .

    « Très vite, j’ai compris que la gauche se fourvoie à chaque fois qu’elle renonce à son internationalisme. Dès qu’elle se replie sur son clocher, elle fait un cadeau au libéralisme sauvage. »

    BRAVO..
    Sauf que plus loin, Libé nous informe que

    . Depuis avril 2013, Esther Vivas l’internationaliste s’implique à corps perdu pour l’indépendance de la Catalogne. Le leader régional, Artur Mas, a convoqué un référendum d’autodétermination pour le 9 novembre, qui fait trembler Madrid

    Antoine,
    Je connais parcoeur la plupart des chansons de LLACH et SERRAT, je danse la sardane, je parle et j’écris le catalan, je suis même "soci" du Barça.
    ET si tu passes par Bordeaux, tu pourras boire du pinard au porron qui ne me quitte pas..

    Mais l’indépendantisme je laisse ça à la bourgeoisie


    En révolutionnaire, , même si je les énerve je rappelle à de bons copains (qui le resteront)"

    "Som comunistes, collons, !"

    Dans un débat ou j’étais invité en février dernier, je me suis fait siffler en expliquant que c’est l’ Internationale , certes couplée au "Segadors" si on y tient, nnotre"hymne’, !!

    ... et notre drapeau est ROUGE , ycompris avec les couleurs dela Catalogne mélées , si on veut y ajouter son identité, !

    On n’est plus objectivement "à sa"place", dans la Guerre des Classes en se fondant dans ce leurre tendu par le CAPITAL

    C’estdire que cette icone que nous offre NPA 34, en relais d’infos deLibé, je laisse à d’ autres militants...

    https://www.youtube.com/watch?v=7OD11evgDx0

    Amitiés

    A.C

    Pour ceux qui s’intéressent à cette Catalogne, deux videos de la dernière chaine humaine...Enorme...

     http://www.tv3.cat/videos/4672631/Catalunya-a-les-1714
     http://www.tv3.cat/videos-diada-2013

    Puisque je fais allusion au chant séparatiste"els segadors",devenu en 93 hymne de la Generalitat de Catalunya(gouvernement autonome)

    à écouter ici

     http://www.dailymotion.com/video/xewepr_els-segadors-albert-bueno_music

     Le dernier tube.."Nouvel Hymne" pour l’INDEPENDANCE

    https://www.youtube.com/watch?v=XXwVRY-oexI

    On remarquera (3mn 27)..que ce chant martial..dénonce les slogans mesquins et cyniques"..

    Ceux qui refusent ce "nationalisme inter-classiste !
     :)

    • Salut Alain.

      On a déjà parlé de tout cela ici sur BC et nous savons nos divergences. Mais il n’est jamais inutile d’y revenir à la lumière des évènements du moment. Pour l’Etat espagnol, la crise s’est accentuée, je n’y reviens pas, chacun voit ce qu’il en est du "miracle économique" espagnol qui était le leitmotiv encore dans la première moitié des années 2000. L’émergence des Indignés avec en particulier sa politisation en cours à travers Podemos est une des données clé de cette crise. Mais cette donnée nouvelle croise la vieille donnée, celle des "nationalités". C’est à ce croisement du "nouveau" et du "vieux" que se produira peut-être l’étincelle qui mettra le feu politique à la plaine espagnole. Rien n’est joué, tout est ouvert... Mais il faut pouvoir peser sur cette situation dont on peut dire qu’elle se radicalise dans le sens où elle signifie une aggravation de la crise de l’Etat "espagnol". Et c’est là, dans cette approche concrète d’une situation concrète qu’E Vivas et ses camarades reprennent la vieille dialectique de nombreux marxistes faisant une synthèse des principes internationalistes et des tactiques "nationalistes" : le premier aspect part de l’idée que le sentiment national/nationalitaire est là et qu’il n’y aura aucun moyen théorique ou politique de le faire disparaître. Il est une donnée de la conscience des peuples, une donnée incontournable, il ne sert à rien de la contourner (même une dictature terroriste comme le franquisme ne l’a pas détruite). Tenter de faire un contournement c’est se retrouver confortablement installé sur une position abstraite sans effet aucun sur le réel et donc laissant le réel se développer tout seul, c’est-à-dire sous la direction des forces bourgeoises nationalistes ! Y compris chez Lénine, ou même chez Marx sur le cas de l’Irlande, il y a la reconnaissance que le sentiment national doit être assumé politiquement par les communistes autour du principe du droit à l’autodétermination des peuples dans quelque cas de figure que ce soit (seul Staline dans son lourdingue ouvrage de référence pose des normes déterminant ce qui peut être reconnu comme national légitime ou non). Cette reconnaissance du droit d’autodétermination est, qu’on le veuille ou non, et je sais que ça fait mal chez bien des communistes, que la question nationale est une question légitime, une question démocratique, rien que ça : elle assume qu’elle puisse déboucher sur la séparation, donc l’indépendance. Que celle-ci ne soit pas la panacée est une chose, qu’elle soit pour les marxistes une horreur à neutraliser (avec comme corollaire nécessaire le refus du droit d’autodétermination) en est une autre.
      La démarche de bien des marxistes "historiques" a consisté à faire du droit d’autodétermination, et même du droit à être indépendant, des revendications que les communistes devaient porter pour les extraire des démarches réactionnaires des nationalismes bourgeois : ces marxistes pensaient en effet qu’il n’y avait pas une "essence" infâme, un péché originel bourgeois dans la revendication nationale, mais seulement que, historiquement, c’étaient des forces bourgeoises qui avaient tendance à se l’accaparer pour la mettre à leur service. Or les communistes, dans une démarche de contestation de l’hégémonie bourgeoise sur les revendications démocratiques (dont la question nationale fait partie) devaient pouvoir inscrire ces revendications dans la logique révolutionnaire-socialiste. Sans déboucher nécessairement sur des indépendances, ces démarches ont été fondées sur cet incontournable, aujourd’hui encore, du droit à l’autodétermination.

      Aujourd’hui disserter sur le sujet sans poser ce droit comme essentiel, c’est partir en vrille et se retrouver carbonisé politiquement là où les questions nationales se posent : les "communistes" qui cèdent à cette "facilité" deviennent des spectateurs des luttes "nationales" au nom de la lutte des classes car ils se fourvoient dans le dualisme théorique et politique : lutte des classes / lutte nationale avec le plus souvent pire : lutte des classes contre lutte nationale. Cela condamne les "communistes", dans le meilleur des cas, à l’impuissance. Dans le pire, à laisser écraser des mouvements nationalitaires qui souvent sont des mouvements populaires, de masses. Pire encore : certains peuvent être tentés de dire que par "nature", ce sont des mouvements réactionnaires ou fascistes et là, sans état d’âme, on laisse massacrer.

      Je m’arrête ici mais pour que ces éléments généraux puissent être interprétés "in situ", on peut lire :

      Un point de vue du Pays Basque : Arguments en faveur de l’indépendance en temps de crise
      SOCIALISME ET QUESTION NATIONALE (A Manca - corse -)

    • Catalans, indépendantistes, avec un positionnement de classe très clair, n’en déplaise aux jacobins ou espagnolistes de tout bord : cup.cat

    • Antoine, tu écris

      y a la reconnaissance que le sentiment national doit être assumé politiquement par les communistes autour du principe du droit à l’autodétermination des peuples dans quelque cas de figure que ce soit

      JE PARTAGE !

      Si tu l’ignores je suis un de ces communistes que certains ici désignent sous le vocable de " nationaux-communistes" , voire parfois de"franchouillards" , parce que je partage avec toi la prise en compte du cadre national dans la LDC

      (je n’insiste pas mais c’est une question qui divise mais qui doit continuer àfaire débat, si nousvoulons avancer )

      Mais je suis désolé de dire que la question "nationale" ,l ’exigence d’INDEPENDANCEdu mouvement actuel catalan, , ce n’est pas -dutout selon moi, un DROITà l’AUTODERMINATION qui est posé !

      C’est dans lecadre du processus institutionnel fixé parMAS et le Capital que se prépare un vote POURou CONTRE l’INDEPENDANCE !

      C’est dire que que le commentaire lapidaire qui conduirait à faire de gens comme moi des"espagnolistes -jacobins-" est d’une stupidité que je ne relèverai pas.
      Et quirejoint quelques textes qui ont été publié sur BC, ...concernat un "soutien" audernier carré d’Etarras, coupés des masses, et triste résidu de ce qui fut un mouvement de libération armée..(du temps du Franquisme)

      Je suis , Antoine, POUR,un Référendum d’AUTODETERMINATION..!

      Je combats la démarche qui PRE-DETERMINE (INDEPENDANCE ou Statu quo) le futur statut du peuple catalan..

      En ce sens je partage (ce n’est pas le caspour toutes leurs déclarations) les positions du PSUC

      http://www.psuc.org/seccio-dia-a-dia/5971-resolucio-del-psuc-viu-amb-motiu-de-la-diada

      Selon moi, cen’est pas parce que la question "nationale" est en lien avec la REVOLUTION..qu’il faut que les travailleurs se construisent des nouveux "Etats bourgeois" qui anesthésient la LDC !

      On a le droit, quand on se réfère au Marxisme, d’être à "contre courant" de ce que le"peuple" est en train d’exprimer même très majoritairent , peut-être...

      Si, l’arsenic de l’eXPLOITATION est dans le breuvage alléchant que le Capital distribue "gratuitement"....dans cesmanifestaions de masse"..le militant a le devoir-selon moi, d’alerter les travailleurs.

      Pour qu’un répit ne soit pas donné à la bourgeoisie avec ce leurre !

       extrait avec en gras ce qui me"convient" mieux que de voir des militants révolutionnaires à la remorque de l’idéologie dominante

      http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-psuc-sur-les-consultations-populaires-independantistes-en-catalogne-refuser-les-strategies-de-diversion-et-les-fausses-alternatives-des-nationaliste

      En tout cas, le PSUC-ViU tient à affirmer clairement que, face à la question de la légitimité de la structure et du fonctionnement actuels de l’Etat (question que nous considérons comme juste et opportune), les réponses possibles ne se limitent pas à « Oui à l’indépendance » ou « Non à l’indépendance  », mais qu’il y en a bien d’autres et que, parmi ces réponses, évidemment, il y a l’instauration d’une République Fédérale. C’est la position du PSUC-ViU (et aussi de notre parti frère, le PCE). Alternative qui est systématiquement ignorée, tant par les secteurs centralistes que par les indépendantistes, qui semblent se renforcer mutuellement à travers une dialectique manichéenne qui, comme le démontrent les référendums réalisés, ne reflète en rien la volonté majoritaire des citoyens de Catalogne.

      Nous communistes catalans, en collaboration avec les communistes de tout l’Etat espagnol, estimons qu’il est nécessaire de modifier la Constitution Espagnole pour pouvoir avancer vers l’instauration d’une République Fédérale capable de renouer avec les valeurs classiques d’égalité et de fraternité. Une République qui rende compatible un haut degré d’autonomie des nationalités historiques avec la solidarité inter-territoriale. Une République qui permette l’union, dans la lutte et sur des objectifs communs, des travailleurs et des travailleuses d’où qu’ils soient contre les exploiteurs et les oppresseurs d’où qu’ils viennent, eux qui ne connaissent ni langues ni frontières quand il s’agit de décider en fonction de leurs intérêts de classe qui, après tout, sont ceux qui prévalent.

      Cette prise depostion me semble plus en accord avec une analyse des rapports K/travail que les explications d’une"internationaliste" qui renforce l’"indépendantisme" enfumeur !

      On restera certainement en désaccord fait de respect mutuel et cordial

      A.C

    • Je comprends tout à fait, Alain, tes réticences sur l’articulation entre lutte des classes et, non pas droit d’autodétermination, mais droit à l’indépendance. La question est complexe et nos "ancêtres" ont sacrément phosphoré dessus sans parvenir à définir UNE ligne. Ce qui au fond n’est pas plus mal.

      Sur cette question de l’indépendance, il me semble qu’il faut dépasser, pour le coup, la question de principe. Enfin pas tout à fait. Je m’explique : 1/ si on reconnaît le droit d’autodétermination, on reconnaît de fait le droit à l’indépendance. Ou alors il faut dire que l’autodétermination n’est plus un droit à 100% mais avec exclusion d’une option ! Cela ne me semble pas du tout crédible ni même admissible. 2/ Autre chose est que sur la base d’une consultation d’autodétermination, en tant qu’anticapitalistes, on défende une autre option que l’indépendance. Classiquement l’option fédéraliste. Pas de probème pour moi dans ce cas.

      Mais, cela dit, je reste dans le cadrage du concret historique et préfère ne pas me laisser emballer par des positions de principe qui dans ledit jeu concret des forces revient toujours à favoriser quelqu’un, souvent quelqu’un qui n’est pas précisément de notre côté.

      Prenons le cas de la Catalogne : c’est trop vite dit que d’affirmer qu’Artur Mas et son nationalisme bourgeois posent le cadre politique de l’indépendance et que là se trouve l’enfumage inhérent à la chose. Si l’on suit de près les choses, on constate que la bourgeoisie catalane est divisée sur le sujet et même que le grand patronat catalan est opposé à cette consultation souverainiste car il pense avoir plus à perdre, en particulier du côté d’Une Europe qui désavoue la consultation, qu’à y gagner. La grande bourgeoisie catalane n’a pas le catalanisme chevillé au corps. Ce qui commande chez elle c’est la possibilité de réaliser de l’accumulation, du profit. Et, de ce point de vue-là, l’UE prime sur le catalanisme. L’autonomie actuelle lui paraît préférable à une indépendance qui, par principe pourrait lui convenir, mais pas dans les conditions concrètes actuelles. Artur Mas se retrouve en porte-à-faux par rapport au coeur de sa base sociale et son partenaire bourgeois Duran i Lleida est en train de le lächer. Les proches d’Artur Mas envoient même actuellement des signaux sur la possibilité que finalement le référendum ne se tienne pas !

      Les anticapitalistes doivent suivre de près ces choses et sortir des slogans tout faits sur "nationalisme = enfumage de la bourgeoisie". Actuellement le catalanisme est porté par le petit patronat et de larges couches populaires (couches moyennes et inférieures). Le nationalisme bourgeois qui certes dirige actuellement les choses est totalement chahuté actuellement et s’enferre dans une série de rudes contradictions. Il y a donc une dispute à mener sur ces contradictions internes au nationalisme bourgeois ainsi qu’un travail pour conquérir l’hégémonie politique et "culturelle" axée en particulier sur ce "détail" que le gouvernement catalaniste de Mas fait la même politique d’austérité que celle de l’espagnoliste Rajoy. "Détail" qui, s’il est bien traité par l’anticapitalisme, peut devenir explosif si la base catalaniste se mue en base refusant une austérité qui la pénalise autant que l’austérité de Madrid ! Car ne croyons pas que le nationalisme suffit à se nourrir ! Dans les conditions actuelles de l’Etat espagnol, il y a une dynamique de rejet des choix austéritaires libéraux-capitalistes (cf Indignés du 15-M, Podemos, Guanyem Barcelona, CUP), non encore aboutie, mais qui laisse espérer des développements favorables à une exacerbation des luttes de classes. Mais pour autant que le ratage sur les questions nationales propres à l’Etat espagnol ne viennent tout brouiller et renvoyer les anticapitalistes à leur anticapitalisme tout nu et tout sec ne sachant pas intégrer ce que les couches populaires reconnaissent comme participant de leurs intérêts vitaux, intérêts "nationaux" compris. Le "national" ne se posant pas comme, par essence, contradictoire avec "internationalisme" ! C’est même, si je puis dire, "par histoire", le contraire !

      Dans ce contexte-là une bataille pour une indépendance catalane solidaire des luttes populaires des autres régions et pays n’est plus une vue de l’esprit : c’est un combat difficile mais qui sera encore plus difficile et en tout cas coûtant cher à l’anticapitalisme lui-même s’il ne sait pas s’en emparer !

      Il y aurait plus à dire, Alain, mais voilà, en quelques mots, ce que je voulais répondre, en toute camaraderie, à tes objections. Objections plus que respectables, dois-je le préciser.

  • Sûr que l’état-nation n’a rien, mais rien à voir avec l’économie, le capitalisme, l’appropriation. C’est juste une malheureuse coincidence historique, de même que les arguties nationalistes de "on veut pas payer pour les plus pauvres". J’ai bien entendu un mélenchoniste de province trouver que Napoléon, quand même, était révolutionnaire... Quand on n’ajoute pas sociale à révolution, on a ce qui nous tombe dessus : des révolutions politiques, nationales, réactionnaires, qui reproduisent à l’envi un monde déjà en train de crever - et de nous faire crever. Les cauchemars d’hier sont devenus les fantasmes d’aujourd’hui.

    • je suis comme toi catalan et communiste. La différence c’est que toi tu vas en vacances, certes tu connais du monde mais tu persiste à ignorer une partie de la Catalogne communiste et révolutionnaire ; moi je milite depuis l’époque de Franco et je suis sur place. Et pour moi comme pour beaucoup de camarades, y compris d’origine andalouse, aragonaise ou castillane, de première, deuxième et troisième génération, il n’y a aucune contradiction entre lutte de classes et question nationale.
      Les textes du PCC (Parti Communiste Catalan,scission du PSUC des années 80) sont très clairs sur le sujet. Ceux de la CUP également. Les drapeaux rouges flottent aussi dans les manifs depuis 1977 autour de la revendication nationale. Ne laissons pas à la bourgeoisie revendiquer toute seule l’indépendance pour défendre ses intérêts de classe. La volonté d’indépendance et la construction des républiques populaires et socialistes au sein d’une union de république des peuples d’Espagne existe depuis depuis la guerre. Et ce ne sont pas des minorités qui le revendiquent.

      Quant à la référence sur le "carré d’etarras" tu te trompes. Une majorité de basques les ont soutenu mais aussi les ont poussé pour l’aboutissement du cessez le feu définitif. La torture, les checks-points, le GAL, la répression...tu feins l’ignorer. Pour un militant comme toi c’est une grave erreur, ne cherche pas de renvoyer dos à dos les basques et les gouvernements successifs.

    • On va faire vite,Camarade

      D’abord concernant ce propos qui m’irrite un brin !

      Je suis comme toi catalan et communiste. La différence c’est que toi tu vas en vacances, certes tu connais du monde mais tu persiste à ignorer une partie de la Catalogne communiste et révolutionnaire  ; moi je milite depuis l’époque de Franco et je suis sur place

      Tu devrais avant de me faire passer pour un touriste aoutien des plages de Rosas te renseigner à minima sur mes liens permanents avec une Catalogne que je crois connaitre..

      .Parce que j’ai une bio qui ne colle pas avec ta façon de te décerner un certificat de"catalanisme communiste"

      Je suis le petit fils de dirigeant catalan , arrivé en France en 1916(déserteur pour ne partir au Maroc), plus tard un des dirigeants de la MOI, déporté à Djelfa(Algérie) comme tant de militants antifafs, livré à FRANCO en 1943, ayant ensuite connu les délices de Carabanchel

      Ce grand Père je n’ai pule connaitre qu’à 11 ans , les franquistes nous ayant refusé tout visa, sauf à moi, petit môme, en 1950 !

      Depuis, "formé politiquement" dans le Bistro ouvrier que ce lion de la LDC tenait avec sa seconde épouse ..j’ai toujours -y comprispendant27 mois ou je"pacifiais l’ Algérie"...gardé des contacts avec divers mouvements communistes
      Je ne vivais certes pas à Palamos (prov de Girona) ou je revenais souvent, mais ma bagnole, comme celle de mon père a franchi des dizaines de fois le Perthus, bourrées de tracts du PSUC, du journal "TREBALL", imprimé à Perpignan ou j’ai noué une relation que je ne suis pas près d’oublier avec le grand Manuel Vasquez Montalban

      Il ne suffit pas d’habiter en Catalogne, pour un communiste que je crois être, pour avoir une opinion différente de la tienne !

      On peut certes apporter des drapeaux rouges à faucilles et marteaux aux marches qu’organise la bourgeoisie et MAS, lors des Diadas de l’Onze de Setembre

      . Mais cela n’est pas un argument qui me convainc quant au rejet des propositions de certains secteurs communistes : un référendum traitant du droit l’autodétermination ne se résumant pas à INDEPENDANCE ou statut quo

      IL ya place pour la proposition que les habitants de Catalogne aient une possibilité de se prononcer pour un ETAT FEDERAL, démocratique, une exigence que les travailleurs ne se laissent pas entrainer dans le"nationalisme-leurre", voire une certaine xénophobie, et n’oublient jamais que le CAPITAL n’a qu’un seul drapeau !

      Ce n’est pas certes facile à expliquer, mais il est courageux, parfois, de ne pas vouloir à tout prix, surfer sur la déferlante , au prétexte de ne pas "se couper des masses"..

       Sur l’E.T.A, ici et ailleurs, j’ai avec d’autres usé mon clavier.Je ne me répèterai pas.

      Je suis signataire de X pétitions pour les prisonniers, pour une amnistie totale

      J’ai été au cœur du combat pour soutenir Jean PHILIPE Casabonne, et si tu veux t’informer davantage, sers toi de Google

      Voire, va demander aux signataires de cette adresse publié par l’Huma
      Renseigne-toi pour savoir qui a écrit l’essentiel de cet Appel,
      http://www.humanite.fr/node/29242

      Vavoir qui, en 1987, a organisé l’occupation du consulat d’Espagne à Bordeaux, qui a accompagné à Madrid la famille de Jean Philippe, qui était avec sa sœur chez le Consul de France et qui a obtenu plus tard une entrevue avec cet ex communiste devenu Ministre de la Culture socialiste, SEMPRUM, dont je n’ai pas salué la mort, tant son hypocrisie m’a soulevé le ceour et fait oublier qu’il avait été un grand RESISTANT ayant connu les camps.

      Désolé de déranger tes certitudes : l’E.TA. a terminé sa vie en salissant de façon ABJECTE ce qui avait été au centre de sa création de combat pour la liberté ;

      Ce sont des actes ignobles, lâches, de pseudo -militants qui a endeuillé les provinces basques si proches de Bordeaux ou tu admettras qu’il y ait pu avoir des rencontres entre communistes, syndicalistes de nos deux régions....
      ..
      Je conchie cette ETA là qui n’avait plus rien à voiravec celle que j’ai fréquenté d’un temps où, là aussi, notre aide fut précieuse, car Franco n’est mort qu’en novembre 75 et j’avais alors déjà 36 ans.
      ...
      Nous resterons sur ces divergences

      Salutations fraternelles et communistes.

      A.C

      Note
      En castillan le TEXTE du PSUC l’an dernier et toujours actuel

      l PSUC -Viu hace un llamamiento a todas las fuerzas de izquierda , políticas , sindicales y sociales , y también al el resto de fuerzas democráticas , de Cataluña y de toda España , para trabajar con el objetivo de la confluencia de las luchas de los pueblos del Estado por sus libertades nacionales , con las luchas por los derechos sociales y con la lucha por una transformación democrática del estado que sólo lograremos desde la ruptura con el actual estado de cosas , con el actual sistema económico e institucional . Hacemos un llamamiento a la movilización social, pacifica, de la mayoría social trabajadora para que defienda su derecho a una democracia social, económica y política que haga al pueblo depositario de la soberanía plena para que avance la idea de que no será posible una España plenamente democrática si Cataluña no se integra voluntariamente y que no será posible una Cataluña verdaderamente libre si no es en el seno de un Estado Español democrático y avanzado : es decir federal y republicano. PSUC VIU 5 de Septiembre

      Je pense que chacun peut comprendre sans traduction.

      Pour ceux qui, comme nous, peuvent avoir sur la CATALOGNE un positionnement différent, pour quelques repères historiques la version "gratuite de ce mémoire est à lire :

      "IDENTITE CATALANE"

      http://books.google.fr/books?id=79opSoBdsWUC&pg=PA122&lpg=PA122&dq=CATALOGNE+Nation+et+Commu