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« LA PROPAGANDE PAR L’ACTION : Ou comment saboter la mobilisation ? »

par arthur

Publie le mardi 7 octobre 2014 par arthur - Open-Publishing
2 commentaires

« LA PROPAGANDE PAR L’ACTION : Ou comment saboter la mobilisation ? »
Le carnet « B »
Commémoration critique de la guerre de 14-18 : 8 NOVEMBRE 2014 de 13H00 à 23H00

Après avoir abordé précédemment : « La propagande par le verbe », et vu de quelle manière : anarchistes socialistes et syndicalistes avaient lutté contre la loi des 3 ans, et le militarisme en général, nous aborderons leur attitude face au conflit à venir et le parcours de certains durant la guerre.
A cette fin, il est impossible de faire l’impasse sur la menace personnelle qui pesait sur certains d’entre eux du fait de leur possible inscription au mystérieux Carnet B.

Le 1er août 1914, en France, l’ensemble du mouvement ouvrier, militants politiques et syndicalistes, adhère à l’Union sacrée pour défendre le territoire contre l’Allemagne. Ce ralliement entraîne l’annulation des mesures de répression prévues par l’Etat contre ceux, parmi les militants ouvriers, identifiés comme dangereux en cas de mobilisation, et fichés dans chaque département au carnet B.

Par l’arrêté préfectoral du 14 février 1914, sont en effet considérés comme dangereux : « tous les individus dont l’attitude et les agissements sont de nature à permettre de les considérer comme susceptibles d’entraver le bon fonctionnement de la mobilisation par le sabotage ou la destruction du matériel de la télégraphie, des chemins de fer […] ou de fomenter des désordres au cours de la période de la mobilisation. »

Créé en 1886 par le général Boulanger et géré par les préfectures et les gendarmeries, le carnet B était à l’origine destiné à recenser les individus soupçonnés d’espionnage, mais, en 1914, sur environ 2 500 noms inscrits, 1 771 le sont pour une autre raison. Ce sont avant tout les anarchistes, les syndicalistes et les antimilitaristes que l’on répertorie.

Une inscription au carnet B signifiait que l’individu pouvait être mis en état d’arrestation sur une simple décision du préfet qui devait juste remplir un formulaire blanc, préparé à l’avance, et joint au dossier.

Il faudra attendre le 18 juillet 1947 pour que le Carnet B soit définitivement abrogé.

La suite sur : http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article602

Le meilleur à venir (voir le programme de la journée : http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article586

Fraternelles Salutations Syndicalistes

Messages

  • Au-delà de l’existence du fameux Carnet B, le vrai problème reste que le pouvoir n’eut pas la moindre nécessité de l’utiliser ! Tout le monde ou presque (en tout cas la quasi totalité des structures politiques, syndicales ou associatives) s’étant en quelques heures rallié à la non moins fameuse "Union sacrée", il n’y eut à ma connaissance pas la moindre utilisation de ce fichier où se trouvaient rassemblés pacifistes de tout poil, anarchistes et syndicalistes révolutionnaires... Seuls quelques irréductibles, réfractaires à la folie généralisée du moment, se retrouvèrent en taule ou déserteurs traqués. Et c’est à ceux-là que je lève d’abord mon verre !!

    • Si je ne peux qu’être d’accord, sur ce constat fait par l’Histoire : "si ce n’est la fleur au fusil, tout le monde (ou presque) est parti pour la grande boucherie" ; la conclusion qui voudrait que face à de telles situations ne demeureraient que des postures individuelles, me semble peu satisfaisante.

      La journée que notre syndicat organise le 8 novembre prochain a pour objet de revenir sur les raisons qui en 1914 rendirent vaines toutes les déclarations : antimilitaristes, antipatriotiques et pacifistes faites depuis 1900.

      Griffhuelles a parlé à l’époque des opportunistes et des braillards de congrès. Cette catégorie de militants a-t-elle, à jamais, disparue ?

      Fraternelles Salutations Syndicalistes